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Ce n’est que le 12 novembre 2019 au matin et par téléphone que le gouvernement de la Coalition Avenir Québec a appris le départ du grand patron du « bas de laine des Québécois », Michael Sabia, à sa grande surprise. Le patron de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) a fait savoir qu’il quitterait son poste dans moins de trois mois. Lui dont le mandat avait été renouvelé début 2017, et qui avait clairement dit en mars 2019 qu’il se rendrait jusqu’en 2021 avant de passer à autre chose, a pris tout le monde par surprise. Les membres du conseil d’administration de la Caisse n’ont pas eu un long préavis eux non plus, n’ayant été avisés que durant la fin de semaine du 9 novembre 2019, a-t-on pu apprendre.
Ce dernier a été assez discret depuis le départ du Dr Philippe Couillard mais on se souviendra de son rôle dans le développement de la filière gaz d'Hydro-Québec durant le règne de André Caillé et de ses amis de Gaz Métropolitain propriété de la famille Desmarais. «Nous visons à conclure ce processus par une nomination, approuvée par le gouvernement, au début de l’année 2020, afin d’assurer une transition ordonnée», a indiqué M. Tessier. La tâche de lui trouver un successeur incombe au conseil d’administration du bas de laine des Québécois. Un comité d'embauche est déjà en place et aura le mandat d’analyser des candidatures identifiées par une firme de chasseurs de têtes, tant au Québec qu’à l’international. La nomination devra ensuite être entérinée par le Conseil des ministres.
Il était assez prévisible que l'osmose qui existait entre la famille Desmarais, Jean Charest et la filière conservatrice canadienne était inexistante avec le gouvernement nationaliste de la Coalition Avenir Québec. Assez cocasse d'ailleurs de savoir que le ministre tuteur de la Caisse s'était vu refuser un poste à la Caisse par le même Sabia. Sans créer de friction connue, il était facile de deviner la distance entre les deux hommes. Des sources journalistiques ont souligné que quelques dossiers de la Caisse avaient déplu au gouvernement Legault :
« Il n’a pas été tassé », résume une source journalistique. Tant Éric Girard que François Legault ont d’ailleurs vanté les qualités du patron de la Caisse, et les bons rendements de l’institution qu’il dirigeait. Aucune indemnité de départ Déjà officiellement à la retraite de Bell Canada, Michael Sabia ne bénéficiera d’aucune indemnité en quittant la Caisse. Le PDG de la Caisse a aussi renoncé, à sa nomination en 2009, à tout régime de retraite. « Cependant, la participation au Régime de retraite du personnel d’encadrement est obligatoire en vertu des règles de Retraite Québec », précise le rapport annuel 2018 de la Caisse. L’ex-PDG aura donc droit à une pension de 28 900 $ par an, en plus de sa généreuse pension de Bell. M. Sabia a en effet touché au moins 20,9 millions $ en salaires et primes de rendement au cours de ses années chez Bell, de 2002 à 2008. Depuis 2008, il touche une rente de retraite d’au moins 968 000 $ par an de Bell. À la caisse, il était payé environ 3,9 M$ par année.
« La Caisse est mûre pour être dirigée par une femme. On cherche la meilleure personne pour gérer la Caisse, et il serait très possible que ce soit une femme... Notre homme, c’était M. Sabia. J’aurais aimé qu’il reste plus longtemps. S’il avait voulu rester plus longtemps, il aurait pu. »
« C’était un excellent gestionnaire, un homme brillant. Je le remercie pour le travail qu’il a fait. On a eu de bons rendements à la CDPQ alors qu’il était là... Il m’a offert son aide pour des mandats de toutes sortes, pour le REM [le Réseau express métropolitain], et il va beaucoup regarder ce qui se passe avec les États-Unis et la Chine. »
Des rendements plus que positifs La situation de la bourse internationale n'annonce pas que des bonnes nouvelles à cause de la dette de guerre des États-Unis d'Amérique qui fait risquer une débandade boursière de toutes les bulles que nous voyons à risque d'éclater d'un jour à l'autre, sans oublier qu'en occident une récession se pointe à l’horizon. Michael Sabia est arrivé à la Caisse de dépôt avec l’objectif de ramener un sentiment de confiance envers le « bas de laine » des Québécois. La perte de 25 % en 2008 après la crise financière avait laissé beaucoup de traces négatives. Le PDG a ainsi réussi son pari de transformer l’institution afin de mieux équilibrer les prises de risques. Les actifs sous gestion sont ainsi passés de 120 milliards $ à plus de 326 milliards $.
Hombre au tableau Dans la plus récente liste des investissements de la Caisse, en date du 31 décembre 2018, il a été dénombré des placements dans 334 fonds différents, dont 295 ne sont pas établis au Québec. Quatre ans plus tôt, on comptait 281 fonds, dont 255 de l’extérieur du Québec. Il s’agit notamment de fonds de placements privés, de fonds immobiliers, de fonds d’obligations et de fonds de couverture. Ils portent souvent des noms ésotériques comme « Apollo Credit Opportunity Fund (Offshore) III LP » ou « CTA QN5 Fund LP ». Il est difficile, voire impossible, de savoir dans quoi investissent ces fonds opaques, qui sont souvent constitués dans des paradis fiscaux comme les îles Caïmans ou les Bermudes. La Caisse soutient que le nombre total de fonds est plutôt de 289, soit huit de moins qu’en 2014.
Gros rendements Les fonds représentent une portion importante du portefeuille de « placements privés » de la Caisse, qui génère les meilleurs rendements de l’institution depuis quelques années : 16,6 % en 2018 et 12,3 % sur cinq ans. Michel Nadeau, un ancien haut dirigeant de la Caisse, voit d’un bon œil les placements dans des fonds étrangers. L’institution peut ainsi diminuer sa prise de risques en investissant avec des partenaires et avoir accès à des actifs qui ne seraient pas à sa portée autrement, résume-t-il. M. Nadeau est toutefois plus critique du recours de la Caisse aux fonds de couverture, des véhicules de placement controversés. « Il faut être prudent avec ça », affirme-t-il. De 2014 à 2018, les avoirs de la Caisse dans des fonds de couverture ont bondi de 71 % pour atteindre 7,9 milliards $.
Les frais de gestion externe explosent La Caisse de dépôt a multiplié les embauches de spécialistes pour renforcer ses équipes à l’interne, mais cela n’a pas empêché ses frais de gestion externe de bondir de plus de 760 % en cinq ans. En 2019 l’institution a versé pas moins de 95 millions $ à des firmes externes qui gèrent pour elle des placements, surtout des titres boursiers étrangers. C’était 11 millions $ en 2013. La Caisse explique la situation par « une augmentation de la valeur des placements confiés aux gestionnaires externes » et par « de bons rendements dans les marchés en croissance ». Dépenses cachées On ne connaît toutefois qu’une petite partie des sommes que la Caisse verse à des gestionnaires externes. L’institution ne dévoile pas les divers frais et commissions de performance que lui facturent les nombreux fonds dans lesquels elle investit. L’Office d’investissement du Régime de pensions du Canada (OIRPC) est plus transparent. En 2018-2019, il a versé plus de 1,7 milliard $ en frais et commissions à des gestionnaires externes, soit 19 % de plus que l’année précédente. L’OIRPC a un actif net de 392 milliards $, contre 310 milliards $ pour la Caisse. Plus cher La gestion en interne est généralement beaucoup moins coûteuse que le recours à des firmes externes. Dans son plus récent rapport annuel, l’OIRPC estimait que la gestion en externe d’un capital de 20 milliards $ peut coûter de 800 à 900 millions $ par année. Or, la gestion en interne de son portefeuille d’infrastructures de 20 milliards $ lui a coûté environ 75 millions $, en 2018.
Par ailleurs, la Caisse a très mal paru avec l’octroi du contrat de la construction des trains du REM à Alstom plutôt qu’à Bombardier. Depuis Alstom a été vendue à General Electric, une multinationale états-unienne. Les voitures du REM seront ainsi construites en Inde. Pour le gouvernement du Parti Libéral du Québec (PLQ) c'était un bon coup pour des politiciens et politiciennes libertariens mondialistes de permettre la privatisation de l'activité qui aurait dû relever du Ministère des Transports du Québec (MTQ). Mais voici comment Michel Girard, chroniqueur économique, résume la situation. De un: Ainsi il faisait une pierre deux coups. Pas d'obligation de nettoyer la soue du ministre qui avait cochonné le ministère tel que Julie Boulet et Sam Hamad les deux faisaient partie de ceux et celles qui se démenaient pour éviter l'avènement de la Commission Charbonneau et les découvertes de l'enquêteur Jacques Duchesneau. De deux: la Caisse étant indépendante du gouvernement, elle n'est pas obligée de montrer publiquement son système d'octrois de contrats. Alors il est facile d'imaginer que le déficit d'éthique si bien démontré lors de la commission Charbonneau et moins bien par l'Unité permanente anticorruption du Québec (UPAC), se poursuit à l'abri des regards. Ne nous attendons pas que sur ce plan à ce que la Coalition Avenir Québec (CAQ) fasse mieux puisque toute sa vision économique va dans le sens des privatisations et du délestage de l'État au profit du secteur privé de l'économie.
Aussitôt arrivé en poste, Michael Sabia s’est empressé d’aller rencontrer les hauts dirigeants des entreprises du Québec Inc.. dans les bureaux de Power Corporation, à Montréal, pour un lunch d’affaires. Il ne faut pas oublier aussi les vacances familiales à Sagard, le palais de la famille Desmarais. Ces visites ont beaucoup fait jaser et suscité des réactions négatives.
La Caisse de dépôt continue d’adorer les placements dans les paradis fiscaux. En 2018, la Caisse détenait au moins 267 placements dans les paradis fiscaux, pour une valeur de 23 milliards $. Il faut savoir que le recours aux paradis fiscaux n’est pas illégal.
La vente de RONA au géant américain Lowe’s n’aurait jamais eu lieu sans le feu vert de Michael Sabia. À l’époque, la Caisse se voulait le plus gros actionnaire de RONA. La transaction de 3,2 milliards $ a rapporté 438 millions $ à la Caisse. Aujourd’hui, la vente de RONA apparaît comme une tache au bilan de Michael Sabia.
Michael Sabia a fait prendre le virage international à la Caisse de dépôt en ouvrant davantage de bureaux un peu partout dans le monde et en investissant massivement à l’étranger. En 2009, 64 % de l’actif de la Caisse étaient concentrés au Canada. À la fin de 2018, c’était l’inverse, alors que 64 % de l’actif étaient à l’international.
Pour Michael Sabia, son pire moment aura été vécu avec les problèmes de gouvernance chez Otéra. Les révélations de l'agence de presse QMI/Québecor sur la filiale immobilière Otéra, en février 2019, ont mis la Caisse et Michael Sabia dans l’embarras. Des prêts consentis par Otéra à des entreprises liées à des membres de la haute direction avaient été mis à jour, tout comme des liens entre une vice-présidente et un proche d’un clan mafieux. Après une enquête qui a coûté plus de 5 millions $, Michael Sabia a ordonné le grand ménage avec l’arrivée d’une nouvelle présidente et le changement des deux tiers des membres du conseil d’administration d’Otéra. «Trois personnes ont brisé le lien de confiance et ont brisé le lien d’intégrité. Je pense que nous avons appris les leçons; nous avons changé les choses; nous avons renforcé la qualité de la gouvernance. Cette affaire est vraiment derrière nous». a déclaré Michael Sabia.
La Caisse a acheté pour 200 millions $ d’actions de SNC à la fin de 2018. Elle détient près de 20 % des actions de l’entreprise. La Caisse a aussi prêté plus d’un milliard à SNC et a récemment abaissé son taux d’intérêt pour aider l’entreprise. Perte de valeur La Caisse de dépôt a acheté des actions de SNC au coût d’environ 1,3 milliard $. La valeur actuelle de ces actions de la Caisse est de 692 millions $ (- 46,4 %). « Des entreprises qui travaillaient... avec nous disent : “Que se passera-t-il si nous travaillons en partenariat avec [SNC] dans le cadre d’un contrat fédéral au Canada et plus tard, que SNC est banni des travaux fédéraux” » – Neil Bruce, PDG de SNC en entrevue avec The Globe and Mail à Londres en mars 2018.
Souhaitant éviter la mort des avions C Series de Bombardier, le gouvernement Couillard y a investi 1,3 G$ en 2016. À l’été 2018, Airbus a pris le contrôle du programme pour 0 $ et l’a rebaptisé A220. Deux clients américains ont aussitôt passé des commandes pour 120 appareils. Mais après, cinq acheteurs qui avaient commandé 47 avions ont dit qu’ils n’en voulaient plus. Pour l’instant, l’« effet » Airbus est donc mitigé. Le mois dernier, la Financière Banque Nationale a attribué une valeur de 6 G$ à l’A220, soit 896 M$ de moins que l’évaluation d’Airbus en juillet 2018. Perte de valeur 1,3 G$ investi par les Québécois. Perte de 170 M$ (-13 %) au 1er juillet 2018. Perte de 320 M$ (-25 %) au 25 avril 2019.
Le projet de mine de diamants de Stornoway, dans les monts Otish au nord de Chibougamau, était un projet phare du Plan Nord. Il a coûté 1 milliard $ à lancer, dont la moitié provient des poches des Québécois. Il a été moussé à la fois par les gouvernements de Jean Charest et de Philippe Couillard. En raison de divers problèmes depuis l’ouverture de la mine, dont un prix du diamant beaucoup plus bas qu’attendu, l’entreprise a enregistré des pertes de 329 millions $ l’an dernier. L’entreprise a annoncé penser manquer de liquidités d’ici la fin de 2019.
Cette entreprise exploitant une usine en Gaspésie était censée révolutionner le secteur minier avec un nouveau procédé d’extraction de l’alumine. L’entreprise s’est plutôt placée sous la protection des tribunaux en 2017. Le calcinateur nécessaire à la production d’alumine de haute pureté n’offre pas la performance voulue. Orbite tente toujours de se restructurer. « Investissement Québec [IQ] ne discute pas publiquement des modalités de remboursement de ses interventions financières. Il s’agit d’information de nature confidentielle », nous a écrit la porte-parole d’IQ, Isabelle Fontaine. La direction d’Orbite n’a pas donné suite à une demande d’entrevue. Perte de valeur 22 M$ investis par Investissement Québec (actions et débentures). L’entreprise est sous la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies depuis 2017. Selon nos sources, une aide de 2 M$ de Québec en mars n’aurait jamais été accordée si l’entreprise avait été ailleurs qu’à Cap-Chat.
Un projet de cimenterie de Port-Daniel-Gascons en Gaspésie a été dans les cartons pendant des décennies sans jamais voir le jour. En 2014, la première ministre Pauline Marois et l’homme d’affaires Laurent Beaudoin annoncent la construction de la cimenterie au coût d’un milliard de dollars. En 2016, la Caisse prend le contrôle des opérations au détriment de la famille Beaudoin-Bombardier après des dépassements de coûts de près d’un demi-milliard $. En 2018, Ciment McInnis perd son grand patron pour la deuxième fois en deux ans. Hervé Mallet « quitte la société », indique un communiqué laconique. « La construction de cette usine a coûté beaucoup trop cher. C’est impossible d’être rentable à ce prix », dit un analyste en 2018. Perte de valeur Investissements publics totaux de 615 M$. Seulement 200 emplois directs Plus important pollueur industriel du Québec. La Caisse a envisagé de vendre en 2018, avant de se raviser. article du SOliel la dessus « Avec les partenaires du conglomérat Beaudier, on est en train de travailler sur la qualité de la gouvernance et de la direction » – Michael Sabia, PDG de la Caisse en entrevue à Québec au sujet de McInnis en février 2019
Enerkem dit pouvoir « produire des biocarburants et des produits chimiques verts à partir de déchets ». C’est assurément une proposition hautement séduisante. Le hic, c’est que les résultats tardent à venir. En 2012, les ministres libéraux Clément Gignac et Sam Hamad avaient annoncé la construction d’une usine d’Enerkem à Varennes, qui n’a toujours pas été construite. Un article dans La Presse en 2014 soulevait des doutes sur la viabilité à grande échelle de la technologie de l’entreprise. Une usine expérimentale à Edmonton a commencé à produire de l’éthanol en 2017. En avril dernier, Enerkem a conclu une nouvelle ronde de financement où Québec a dû réinjecter 13,3 millions $ dans l’entreprise. Perte de valeur Québec a investi directement 81 M$ dans l’entreprise (capital-actions et subventions). Enerkem a aussi du financement du Fonds FTQ et de Fondaction, des fonds qui profitent de crédits d’impôt. Plusieurs projets annoncés depuis 2012 ont dû être reportés.
Une militante colombienne a dénoncé lors de son passage à l'Assemblée nationale à l'invitation de Québec solidaire, un investissement de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) dans l’important projet de barrage Hidroituango. Elle associe la construction, située à 200 kilomètres au nord de Medellín, à des dommages écologiques, à des expropriations forcées et même à de présumés assassinats. Isabel Zuleta, du Mouvement Rios Vivos, dit avoir grandi à Ituango, tout près du barrage hydroélectrique, dont les travaux se sont amorcés en 2010. La CDPQ Caisse de dépôt et placement du Québec a annoncé en janvier 2018 avoir consenti un prêt de 313 millions de dollars à l’entreprise Empresas Publicas de Medellín (EPM) pour le plus grand projet de production d’énergie de source renouvelable en Colombie à ce jour, de 5 milliards de dollars. La province d’Antioquia est également partenaire dans le mégaprojet. Ici pour un résumé du dossier.
Il est maintenant estimé à 1,5 milliard $. Il a évolué au fil du temps et s’est complexifié. En mai 2018, les libéraux de Philippe Couillard s’étaient vantés de la création de 300 emplois. « Ce projet aura un effet structurant important », clamait l’ex-ministre de l’Économie Dominique Anglade. Lourdement endettée, l’entreprise n’a pas les fonds pour finir la construction de la mine et de l’usine. Elle dit explorer ses possibilités de financement. Perte de valeur Québec a investi 130 M$ dans l’aventure (via Capital Mines Hydrocarbures et Ressources Québec). Le gouvernement est le premier actionnaire (13 % du capital). L’action de Nemaska a chuté de 56 % depuis le début de l’année. Dépassement de coûts à ce jour de 375 M$.
Sous sa gouverne tout avait été fait pour détruire les rendements de la Caisse, incompétence des personnes en place, JosPublic a commenté en détail toute l'histoire des supprimes qui a obligé le gouvernement du Canada à sauver les banques incluant les caisses d'économie. Sabia s'est toujours objecté avec Jean Charest à faire faire l'enquête sur les événements qui ont fait perdre autant d'argent aux caisses de retraites des employés de l'État qui placent leur pécule dans la Caisse.
On évoquait alors «un ancien fonctionnaire, un Ontarien, un ancien président de Bell qui n’avait pas de racines québécoises». M. Nadeau croit que Michael Sabia a su très bien reconstruire le réseau de la Caisse à l’international tout en continuant à encourager des placements dans l’économie du Québec. Sous la gouverne de ce dernier, la Caisse a fait valoir qu’elle a été en mesure de produire des «rendements solides et durables» de 9,9 pour cent sur 10 ans, tandis que la taille de son actif a presque triplé, pour atteindre 326,7 milliards $. La Caisse a généré un rendement de 9,9 % sur 10 ans, selon l’institution, et presque triplé ses actifs, qui sont passés de 120,1 milliards de dollars à 326,7 G$. Il a aussi mené une stratégie d’internationalisation de la Caisse. Belle langue de bois : « Depuis plus de 10 ans, tout notre travail a été guidé par une approche distinctive d’investir du capital constructif, produisant à la fois des rendements solides pour nos déposants tout en investissant dans le développement de l’économie réelle, a expliqué M. Sabia dans un communiqué. C’est de cette façon que nous avons contribué au dynamisme d’une économie québécoise moderne, forte, qui peut livrer concurrence avec confiance sur les marchés mondiaux ».
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