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Global Utmaning, qui se traduit par Défi Global en français, a été fondée en 2005 par l’économiste Kristina Persson, ex-ministre suédoise du Développement stratégique et de la Coopération nordique. Mme Persson a été chargée de renforcer la coopération entre pays nordiques afin de tirer parti de la force de la communauté internationale (« ensemble, nous sommes un acteur puissant »). Son poste consistait à promouvoir le développement à long terme pour « la transition verte, les emplois et la distribution, et les initiatives visant à influencer l’agenda mondial pour le développement durable ». Source
Elle est l’héritière (avec ses frères et sœurs) de
l’empire commercial créé par son père, Sven O. Persson,
dont les revenus s’élèvent à environ 3 milliards de
couronnes suédoises, soit environ
Les membres fondateurs de la coalition We Mean Business sont entre autres: la B Team, le Business for Social Responsibility (BSR), le Carbon Disclosure Project, Ceres, le Climate Group, le World Business Council for Sustainable Development (WBCSD) et le Prince of Wales Corporate Climate Group. Parmi les autres partenaires commerciaux de We Mean Business figurent le Pacte mondial des Nations Unies, le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE, acronyme anglais UNEP), UNEP Finance, la Banque mondiale et le World Wildlife Fund (WWF). [Ici pour la Liste complète] La B Team est dirigée par Purpose, la société de relations publiques à but lucratif dirigée par Jeremy Heimans, co-fondateur d’Avaaz et co-auteur du livre « New Power ». Ikea est client de Purpose et partenaire de l’ONG-filiale de Purpose « We Are Here Now » (abrégé en « Here Now », en français « Nous sommes ici maintenant » abrégé en « ici maintenant »). Dans un extrait de l’article de Maclean’s du 28 janvier 2016, intitulé "Have We Hit’ Peak Stuff ?", la ferveur collective pour le climat qui règne dans les entreprises, actuellement dans le monde, est une fois de plus démontrée :
La durabilité et le capitalisme sont comme l’huile et l’eau. Les deux sont immiscibles. Ils ne peuvent pas coexister. La « révolution climatique » poursuivie par "We Don’t Have Time" et consorts ne réduit pas la consommation de masse, elle offre de nouveaux produits afin de l’étendre. La « révolution de l’énergie propre » ne menace pas les compagnies pétrolières, elle les sécurise. Elle n’affaiblit pas le capitalisme, elle le renforce. Elle n’inspire pas la résistance – elle l’étouffe et l’envoie aux oubliettes. Ici, nous pouvons nous pencher sur les moyens les plus simples de mettre en lumière les idéologies partagées par la majorité de ceux qui sont à la tête du processus décisionnel, face à notre crise climatique. À la vue de tous, les entreprises et institutions qui intéressent le plus les dirigeants corporatifs sont des personnes dont on retrouve le nom sur un compte LinkedIn. Les entités suivies par les professionnels du complexe financier des ONG sans but lucratif sont rarement ou jamais des groupes, des institutions ou des personnes travaillant dans les domaines de l’écologie, des droits autochtones, de la justice sociale, des sciences environnementales ou d’autres domaines critiques associés au changement climatique et à l’épuisement des ressources et de l’environnement. Ce directorat interconnecté de « conférenciers Ted » et de « leaders d’opinion » sélectionne et suit le plus souvent les sociétés financières et technologiques les plus puissantes et les plus prospères du monde, ainsi que les sociétés de marketing qui les propulsent vers leur succès. Il est rare que des institutions, des groupes ou des personnes œuvrant dans le domaine des sciences de l’environnement présentent un intérêt à leurs yeux, pas plus que les petites institutions ou les individus qui travaillent à des solutions locales à petite échelle. Les institutions les plus volontiers suivies, et partagées par la plupart de ces gens, sont composées de dirigeants occidentaux blancs, principalement des hommes. Parmi les plus admirées, on compte le Forum économique mondial de Davos FEM, la Fondation Bill et Melinda Gates (BMGF), la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), The Economist, le Green Climate Fund (Fonds vert pour le climat) – des groupes et institutions auxquels ils s’identifient pleinement et qu’ils cherchent à intégrer. Nous devons ici rappeler le fait (révélé dans l’Acte I) que le Climate Reality Project d’Al Gore est un partenaire de We Don’t Have Time. (Les priorités d’Al Gore seront discutées dans l’Acte III.)
Pourquoi choisir une si jeune fille avec un handicap pour créer l'état d'urgence dans la population ? Premièrement parce qu'une bonne histoire conquit les cerveaux et les coeurs des humains. Les hormones et neurotransmetteurs peuvent être libérés par une bonne histoire nous expliquent les scientifiques. Il s’agit notamment de dopamine, d’ocytocine et d’endorphines, que Phillips appelle le « cocktail des anges ».
Alors le choix de jeunes filles est basé sur le succès qu'avaient remporté des campagnes de sollicitation pour aider les enfants dans le monde. Des organismes sans buts lucratifs se sont mis à pulluler et se servir de discours émotifs pour nous convaincre de contribuer. Pour commencer ce segment, nous pouvons nous tourner vers le « WE Movement », auparavant "Free the Children, Enfants Entraide" en France, avec sa filiale « ME to WE » et son événement annuel WE Day. Le documentaire de 2015 « Le Volontourisme sans frein » produit par la Canadian Public Broadcasting (CBC) devait à l’origine être diffusé le 19 mars 2015. Le documentaire examine la privatisation, l’ONGisation et la croissance explosive de ce qui s’est transformé en une industrie de milliards de dollars – le tourisme déguisé en volontariat – pour les jeunes privilégiés de l’Occident. La célébrité, fétichisée dans une société en déclin rapide, dénuée de sens et de culture, est devenue un atout si puissant pour le capitalisme et le militarisme que le sujet est aujourd’hui un domaine d’étude pour des universitaires tels que Dan Brockington et Ilan Kapoor. Le pouvoir de la célébrité n’a pas été perdu pour l’organisme de bienfaisance WE, dont les conférenciers principaux pour les rassemblements massifs ont inclus : Le premier ministre du Canada Justin Trudeau en 2008 (vidéo) et de nouveau en 2015, après sa victoire électorale ; l’ancienne « première dame » Michelle Obama ; Natalie Portman de Hollywood et une foule d’autres. En effet, la location de célébrités pour des galas et de l’événementiel est également devenue une industrie de niche. Peu de temps avant sa diffusion, le documentaire a été remanié après que WE ait demandé le retrait d’images non autorisées du reportage. Lors de sa diffusion, le 7 avril 2017, deux scènes avaient été coupées du film.
La controverse concernant WE est loin d’être terminée alors que l’ONG s’efforce de protéger sa marque milliardaire. Le 17 janvier 2019, WE a annoncé qu’elle intenterait une action en justice contre un journal télévisé et réseau de podcasts au Manitoba, Canada, où les journalistes ne bénéficient d’aucune protection juridique explicite contre les poursuites SLAPP (Strategic Lawsuits Against Public Participation). Ce journal d’information enquêtait sur le mouvement WE depuis 2015. Les images et les brefs commentaires qui suivent ne sont qu’un petit aperçu du monde de l’ONG et de son recrutement à la fois de dissidents et de jeunes. Aujourd’hui, nous sommes témoins de ce que l’on peut décrire comme les mécanismes et mouvements orchestrés par le complexe financier du spectacle à but non lucratif. Pour illustrer le recrutement des jeunes, nous allons maintenant nous intéresser aux jeunes militants célèbres et aux leaders de Climate Reality, Greta Thunberg et Jamie Margolin. Nous nous concentrons sur ces deux personnes, car elles sont directement liées à la campagne et au business plan de "We Don’t Have Time".
Thunberg a déclaré à plusieurs reprises que sa grève se poursuivrait « jusqu’à ce que la Suède soit alignée sur l’Accord de Paris sur le climat ». Par conséquent, d’après ses propres déclarations, il s’agit là du but et de l’objectif unique et global de la grève.
Par conséquent, la campagne de Thunberg vise en partie à demander aux gouvernements du monde entier de s’aligner sur l’Accord de Paris (afin d'obtenir ce que les classes dirigeantes ont déjà décidé de nous imposer, à notre planète et à toute vie). Comme l’adhésion aux Accords de Paris est un thème récurrent dans le mouvement des ONG, la campagne de marketing est soutenue par 350.org, Avaaz, WWF, Greenpeace, en collaboration avec l’ONU (« Changing Together »), la Banque mondiale (« Stepping Up »), et plus récemment le Forum économique mondial de Davos (WEF).
Le groupe de réflexion Global Utmaning cite son réseau de plus de 90 conseillers principaux comme étant son principal atout. Sur sa page d’accueil :
Global Utmaning a annoncé un partenariat avec Global Shapers – une initiative du Forum économique mondial de Davos qui réunit de jeunes leaders du monde entier : « La réunion annuelle 2019 du Forum économique mondial se tiendra du 22 au 25 janvier à Davos-Klosters, en Suisse. Plus de 3 000 dirigeants mondiaux se réuniront sous le thème Mondialisation 4.0 : Façonner une architecture mondiale à l’ère de la quatrième révolution industrielle. »
Nous ferons ici quelques brèves observations sur Avaaz et sur 350.org en relation avec les campagnes mondiales « Climate Strike » (grève pour le climat). Un corpus exhaustif de recherches qui met à nu la fonction et les racines des deux ONG, fondé sur des enquêtes menées de 2012 à ce jour, existe maintenant sur le site Web Wrong Kind of Green. J’encourage les lecteurs à se familiariser avec ces deux entités. Le 14 décembre 2018, 350.org a publié un communiqué de presse contenant les extraits suivants :
Les 30 étudiants ont bénéficié d’un accès spécial pour participer aux pourparlers de l’ONU et transmettre leur message aux délégués et au gouvernement polonais : avec seulement 12 ans pour se retirer des combustibles fossiles, les dirigeants doivent agir maintenant. Comme sur signal, les médias internationaux ont publié des photos comme celle-ci :
Au bas du communiqué de presse de 350.org, à la rubrique « Plus d’informations », le communiqué de presse publie : « NOTEZ que 350.org et Avaaz n’organisent PAS ces actions mais aident les élèves à diffuser leur message. » Pourtant, il semble bien qu’Avaaz ait joué un rôle de premier plan dans l’organisation de l’action – tout en orchestrant l’attention des médias. [Voir les photos ci-dessus.] Au lendemain du communiqué de presse de 350.org-Avaaz, le 15 décembre 2018, les ONG et les institutions se sont empressées de catapulter les mots de Thunberg jusque dans le cœur et l’esprit des citoyens du monde entier. De l’ONU, à Avaaz, à la Banque mondiale, aux militants populaires, ils ont tous réclamé à grands cris la diffusion des paroles de la jeune Thunberg. Mais une ONG a pris l’initiative de censurer bon nombre des propos de Thunberg, publiant une version abrégée (79K vues sur Facebook). Sans en avertir son auditoire, Avaaz a censuré quatre extraits du discours de Thunberg. Les deux extraits qui suivent, coupés par Avaaz, sont des plus révélateurs :
Les deux extraits très révélateurs du discours de Greta :
Il n’est pas surprenant qu’Avaaz ait effacé ces commentaires de Greta, considérant qu’une fonction première d’Avaaz est de promouvoir des solutions de marché qui accélèrent la croissance économique « verte » – pour servir « un très petit nombre de personnes qui continuent à gagner énormément d’argent ». Dans la campagne suivante d’Avaaz, l’ONG a utilisé le visage de Thunberg pour faire pression sur la Suède pour qu’elle adopte des non-solutions rentables, par exemple, dans ce cas précis, la « réduction du CO2 à grande échelle ». Il s’agit d’un cadre holistique pour les technologies de piégeage et de stockage du carbone (Carbon Capture and Storage, CCS). Il est impératif de se référer ici au communiqué de presse du 24 août 2017 « Séminaire de Bellona sur la coopération nordique en matière de CCS ». Extrait de la publication :
Il s’agit là d’un excellent exemple de l’une des principales fonctions des ONG. Engendrer une demande populaire de la part de citoyens qui, ensuite, soutiendront les législations requises pour des projets qui serviront les intérêts de l’industrie, plutôt que ceux des gens et de la planète. Avant la signature des contrats ou la première pelletée de terre pour construire les infrastructures qui constitueront « l’architecture globale à l’ère de la quatrième révolution industrielle », un cadre légal est nécessaire. Et tout comme la boule de neige qui se transforme en avalanche du proverbe, le cadre légal appelle l’argent pour un budget public suivi par des appels d’offres et une mise en œuvre, qui commencent peu après. Quelle meilleure façon de créer une demande pour quelque chose de préjudiciable à l’environnement et à la population que de l’intégrer à un package de solutions au changement climatique, orné du visage charmant et innocent de Greta. La réalité étant inversée, l’industrie n’a pas besoin d’imposer sa volonté au peuple – le peuple se l’imposera à lui-même, via Avaaz et consorts. Les gens sont donc formatés pour exiger les très fausses solutions que les entreprises gardaient sous le coude depuis des années, voire des décennies. Ainsi, le complexe financier à but non lucratif et les médias, tous deux financés par l’élite mondialiste au pouvoir, sont fusionnés avec et par le pouvoir des entreprises. Ensemble, ils travaillent dans l’harmonie vers un but commun : la croissance économique. Par conséquent, les solutions du marché sont toujours LES solutions. Il ne s’agit pas simplement de faire passer l’économie avant tout le reste, mais de mettre l’économie au premier rang AUX DÉPENS de tout le reste. Et de tous les autres. Et de toute vie sur cette planète. Pour voir l’échelle de ces soi-disant solutions, il suffit de regarder le rapport de 2013 de l’ONG Carbon Tracker intitulé « Unburnable Carbon Report » (rapport sur le carbone impossible à brûler) – page 12 :
Le scénario idéal « offre environ 80% de chances de ne pas dépasser un réchauffement de plus de 2°C. » 14 mai 2015 :
Jamie Margolin est la fondatrice adolescente de This Is Zero Hour (Ceci est l’heure zéro) et « l’une des 13 plaignants qui poursuivent l’État de Washington en justice pour son incapacité à prendre des mesures adéquates contre le changement climatique ». (Comme expliqué dans l’Acte I de cette série, Margolin – et son ONG Zero Hour – sont deux des six comptes de tweet taggés par "We Don’t Have Time" sur le tout premier post, sur Twitter, rapportant la grève scolaire de Greta Thunberg). Margolin a participé au Climate Reality Leadership Corps d’Al Gore, une conférence de trois jours à Seattle, du 27 au 29 juin 2017. Source En juillet 2017, Margolin a commencé à organiser une marche des jeunes pour le climat à Washington, D.C. et lancé Zero Hour. Le 27 février 2018, exactement huit mois après son premier jour au Climate Reality Leadership Corps, Margolin est paru dans le magazine Rolling Stone. Avant son ascension fulgurante vers le statut de star, Margolin avait fait un stage dans le bureau de campagne d’Hillary Clinton, à Seattle. Le passage suivant démontre ce qui est maintenant devenu la promotion normale de la jeunesse dans les entreprises :
Dans les mouvements et révolutions manufacturés du 21ème siècle, les « leaders » d’aujourd’hui (fabriqués par des médias détenus et financés par des entreprises) ne sont plus les ennemis de l’establishment. Au contraire, ils organisent des événements ensemble – avec des personnalités telles que le maire de New York, Bill de Blasio, qui adulent nos nouveaux « révolutionnaires », les taggent et tweetent leurs louanges. Quand l’establishment lui-même adore nos mouvements et nos « visages du futur » – nous savons que nous avons déjà perdu la bataille de l’avenir.
Dans l’image ci-dessus, Margolin prête son statut de célébrité aux marques Global Citizen et Johnson & Johnson. Global Citizen est peut-être l’ONG la plus représentative de ce qu’est le complexe financier à but non lucratif, avec son modèle grotesque de « militantisme » superficiel, vide de sens, et ses liens ouverts avec des entreprises. Récemment, Global Citizen a introduit des « points » qui peuvent être accumulés en cliquant sur des actions. Dans une émulation flagrante des cartes de fidélité (plus vous dépensez d’argent, plus vous gagnez de points), plus vous cliquez sur des actions, plus vous gagnez de points. Ces points peuvent ensuite être échangés contre des accès à des événements et à des concerts de célébrités. C’est de l’ingénierie sociale pour engendrer un conformisme inconditionnel et une adhésion instantanée. Pour recevoir la récompense, il faut effectuer l’action demandée. Si vous ne vous conformez pas, vous ne recevez tout simplement pas les points. Ici, l’encouragement à la pensée critique et au débat est délibérément et stratégiquement écarté.
Les ONG ne sont pas les seules entités à exploiter les jeunes. Les entreprises partenaires qui financent leurs projets fournissent également de grosses sommes d’argent pour blanchir leurs héritages toxiques, le célèbre « greenwashing ». En juillet 2018, Johnson & Johnson a été condamné à payer « près de 4,7 milliards de dollars US en dommages et intérêts à 22 femmes et leurs familles après qu’elles aient poursuivi la compagnie, parce que l’amiante contenu dans le talc Johnson & Johnson avait contribué à leur cancer des ovaires, dans la première affaire contre l’entreprise à se focaliser sur l’amiante contenu dans le talc… Six des 22 plaignantes dans ce dernier procès sont mortes de cancers ovariens… Mark Lanier, avocat principal des demandeurs, a déclaré que Johnson & Johnson avait dissimulé des preuves de la présence d’amiante dans ses produits pendant plus de 40 ans. » Source Les partenariats et les soutiens à des entreprises qui infligent de la violence à des enfants et à la planète sont monnaie courante dans le complexe financier à but non lucratif. Ce n’est pas la seule poursuite qui ait été intentée contre Johnson & Johnson et ce ne sera pas la dernière. Il y a 1 200 procédures judiciaires en cours dans les seuls États-Unis contre cette entreprise. Johnson & Johnson n’est pas l’exception – c’est la norme.
Et ce n’est pas comme si Margolin n’avait pas commencé à comprendre les systèmes qui se croisent au carrefour de nos multiples crises, comme le capitalisme, le colonialisme, le racisme et le patriarcat. Au contraire, Margolin possède en fait les connaissances de base nécessaires au long chemin à parcourir avant d’instiller et d’inspirer les changements révolutionnaires qui sont nécessaires chez les jeunes. Pourtant, en se positionnant aux côtés de ceux qui font fructifier et profitent de tout ce que Margolin touche, elle discrédite tragiquement sa propre analyse en demandant simplement, par exemple, de meilleurs gobelets pour Starbucks, (authentique !!!) plutôt que l’élimination totale de la pollution créé par Starbucks. Par conséquent, sur sa voie actuelle, Margolin fait plus de mal que de bien pour les questions très systémiques qu’elle appréhende si bien.
Avec des « capitalistes purs et durs » tels que Gore, de Blasio et d’autres, qui captent maintenant les derniers jeunes conscients (une conscience qui s’éteint lentement), bientôt les structures systémiques qui permettent au capitalisme et à l’oppression de se développer n’auront plus aucune opposition. Nous en arrivons au point où il n’y aura plus de distinction entre nos « mouvements » et les coalitions créées pour durcir notre oppression et notre servitude. Le fait que Margolin serve de visage au Climate Reality Project d’Al Gore – alors que sauver le capitalisme est la priorité numéro un de Gore (comme nous l’apprendrons dans l’Acte III), annihile la portée de tous les mots – et de toutes les actions – articulés par Margolin. Gore utilise Greta, Margolin et tous les jeunes qu’elles mobilisent – en détruisant l’avenir que ces jeunes espèrent sauver – pour le compte d’une croissance économique et d’un capitalisme au service de l’élite mondialiste au pouvoir.
Il est aussi à noter, sur la campagne de Thunberg, que c’est également une course à la captation des jeunes « milléniaux » [nés entre 81 et 96] et de la génération Z [entre 7 et 22 ans en 2019]. De plus en plus souvent, cette captation est principalement réalisée par des « mouvements » de jeunesse préfabriqués et généreusement financés. Des « mouvements » qui foisonnent de consommateurs potentiels, pleinement exploitables par ceux qui bénéficient et, dans de nombreux cas, contribuent au flux constant de financement. Le titre Génération Z a été attribué à ceux qui sont nés avec les médias en ligne, et pour qui « la gratification immédiate est la norme ». Aujourd’hui, ce groupe démographique est le public le plus puissant et le plus recherché en Amérique du Nord. Pour illustrer la popularité de ces termes, Margolin, de Zero Hour’s, se désigne elle-même sous le nom de « Génération Z ». Un article du 8 novembre 2018 de Barclays, Gen Z : Step Aside Millennials, rapporte que ce groupe démographique (les enfants nés entre 1995 et 2009), le groupe même auquel appartiennent des jeunes leaders influents auprès des jeunes comme Greta Thunberg et Jamie Margolin, devient rapidement les nouveaux « géants de la consommation » et « les méga-influents » :
Aux yeux des banquiers et des capitalistes, ces jeunes sont de simples consommateurs. Des dollars sur pied. Ni des enfants, ni des jeunes, ni même des gens. Le faux militantisme s’accompagne de nombreux avantages, y compris des salaires à six chiffres, un accès à la jet-set et aux « conférences Ted ». De plus, au meilleures marques éco-compatibles disponibles sur le marché. L’avantage le plus séduisant est peut-être l’accès aux antichambres du pouvoir. Avec les médias qui s’extasient devant chaque mot réformiste, le faux militant peut tomber amoureux de sa propre image. Tout le monde veut être une star. Tout le monde veut vivre dans le luxe. Tout le monde veut faire partie du circuit des bulles de champagne. Le tout sur le dos des plus opprimés. Le tout sur le dos des plus vulnérables. Pourtant, le paradoxe est le suivant : nous sommes leur véhicule. C’est notre résistance qui est canalisée au service des systèmes mêmes qui nous écrasent.
Greta Thunberg est exploitée stratégiquement par la Banque mondiale, l’ONU et le complexe financier sans but lucratif qui sert les classes dirigeantes. Ils se servent d’elle pour promouvoir leurs propres intérêts et objectifs – qui sont en opposition directe avec tout ce que cette jeune femme exprime avec brio. Tout ceci est présenté comme un « mouvement sans leader » – la méthodologie et la religion du « Nouveau Pouvoir » pour les capitalistes théorisé par Jeremy Heimans (Avaaz/Purpose) pour la construction de mouvements de masse – qui sert les forces les plus puissantes et destructrices de la planète. La manipulation de jeunes esprits malléables est à la base de l’endoctrinement occidental afin de camoufler les défaillances du système et de masquer les solutions issues du marché conçues pour y remédier. Des « solutions » du marché qui profitent aux riches au détriment de l’environnement. Ainsi, les jeunes sont les agneaux sacrificiels du complexe financier à but non lucratif.
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