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Première étape de la fabrication d'une héroïne de la lutte aux changements climatiques en Suède |
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La mère et le père de Greta
Thunberg. La chanteuse d’opéra
Malena Ernman héroïne de
l’environnement de l’année du World Wide Fund, 2017, avec son
mari, l’acteur
Svante Thunberg au Polar Music Prize, 2012.
Ernman a représenté la Suède au concours Eurovision de la
chanson en 2009 |
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Extrait du tweet à droite de l'écran: En octobre 2018,
Miljö & Utveckling
une firme de Production audiovisuelle de Stockholm tenant un journal sur internet a
reconnu Ingmar Rentzhog
, meilleur influenceur environnemental de l’année en Suède. Fondateur et PDG de "We Don’t Have Time", et président du conseil d'administration de Global Challenge.
[Source)
Le deuxième prix en tant qu'influenceur de l'année fut octroyé à Greta Thunberg, conseillère spéciale jeunesse et administratrice de "We Don’t Have Time"
une start-up de technologie grand public en plein essor. Elle a fait une grève de l'école durant 15 jours en se tenant devant le parlement suédois. Elle
est la fille de la chanteuse lyrique Malena Ernman. | |
Le mois précédent,
le 1er septembre 2018,
Dagens Nyheter, le journal le plus en vue de Suède, avait publié une tribune de l’ONG suédoise Global Challenges intitulée « La gravité de la crise
climatique exige un large rassemblement politique ». Ci-dessous un extrait de la lettre:
« |
Bien qu’une grande partie du
changement requis soit à la fois possible et rentable, des campagnes politiques
vigoureuses sont essentielles pour ajuster les prix, les taxes et les
réglementations afin que la transition vers une société durable devienne
attractive, rentable et rapide.
Lettre complète en anglais |
» |
Les signataires se disent prêts à contribuer à ce
processus, en soutenant la transformation de notre société et du monde en
une économie à faible émission de carbone. (Sans
dire un mot sur la répartition de la richesse et qui va soutenir ceux qui auront
tout perdu tel que l'accès à l'eau potable, leur maison et même souvent leur
famille.) :
Signataires |
Les plus connus |
Mats Andersson |
vice-président de la
Global Challenges Foundation |
Erik Brandsma |
PDG de Jämtkraft
|
Malena Ernman |
chanteuse lyrique et mère
de Greta Thunberg |
Antje Jackelén |
archevêque |
Staffan
Laestadius |
professeur émérite KTH
|
Kristina Persson |
ancienne ministre de
l’Avenir |
Ingmar Rentzhog |
président du Global Development
Challenge |
Johan Rockström |
professeur en sciences
environnementales |
Daniel Sachs |
PDG de Proventus
|
Anders Wijkman |
ex-membre du Parlement,
président du Conseil suédois de l’environnement et ancien coprésident du
Club de Rome. Il est également membre de
Global Utmaning, avec un engagement particulier pour les questions
climatiques et la finance circulaire. |
Dans une entrevue publiée le 15 octobre 2018, la
publication
Miljö & Utveckling demande à Rentzhog quelles sont ses plus
grandes influences et lui décerne le titre de « Influenceur environnemental
N°1 ». Il répond en citant Greta Thunberg, mais ne mentionne pas l’aide
apportée par son entreprise à Thunberg (actuelle conseillère jeunesse et
administratrice de We Don’t Have Time), qui a permis à sa campagne de
financement de devenir internationale. Il ne décrit pas non plus sa relation avec la mère
de Thunberg, Marlena Ernman, brièvement citée dans le même article.
Plus tôt dans l’année,
le 4 mai 2018, Rentzhog et Ernman étaient tous deux invités au gala
d’ouverture de la
conférence sur le climat
qui
avait lieu du 4 au 6 mai à Stockholm, Suède. La sœur de Greta Thunberg,
Beata Ernman-Thunberg, était également au programme. C’était un événement
modeste,
sans tambour ni trompettes.
Greta Thunberg est une
privilégiée née dans la richesse |
|
Sa mère est la célèbre chanteuse d’opéra suédoise
Malena Ernman. Son père est l’acteur
Svante Thunberg, et son grand-père est
l’acteur et metteur en scène
Olof Thunberg.
« Son ancêtre du côté de son
père est un prix Nobel,
Svante Arrhenius. Arrhenius était un physicien et
chimiste suédois lauréat du prix Nobel de chimie en 1903. Il est connu pour
ses innombrables contributions scientifiques, mais il a découvert qu’une
augmentation du dioxyde de carbone dans l’atmosphère augmente la température
à la surface de la Terre. Ce résultat a conduit à la
conclusion que les
émissions de dioxyde de carbone d’origine humaine causent le réchauffement
de la planète. » Source
Le journal Svenska Dagbladet (SvD) est le troisième
journal le plus diffusé en Suède. Il a été généreux dans sa couverture de
Thunberg et de sa mère, Ernman.
Le
30 mai 2018, SvD a choisi Thunberg parmi ses lauréats du concours
d’écriture pour la jeunesse de SvD sur le climat.
Auparavant,
le 21 avril 2018, SvD avait assuré la couverture de la pré-publication
du livre familial. Le livre
« Scener ur Hjärtat »
(en français « Scènes du cœur »), sur les
problèmes de santé mentale au sein de sa famille et ses inquiétudes face au
changement climatique, allait être lancé le 24 août 2018, quatre jours après
le début de la grève de l’école de Greta Thunberg (le 20 août 2018).
Le World Wildlife Fund (WWF), peut-être l’ONG
la plus importante au monde, et
Greenpeace, une organisation
devenue entièrement
au service des corporations, ont tous deux contribué à soutenir Thunberg,
avec d’autres ONG internationales telle que
350.org. Le 11 octobre 2017,
WWF Suède a décerné le
prix du héros de l’environnement
à Ernman.
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Greenpeace Suède : « Malena Ernman est une
activiste incroyable dans la lutte pour préserver notre forêt pour les
générations futures. Grâce à son soutien et à celui de toutes les personnes
extraordinaires qui nous soutiennent, nous pouvons continuer à protéger
notre planète exceptionnelle. Voulez-vous aussi offrir un cadeau de Noël qui
fait une réelle différence ? » (Source :
Facebook) |
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« L’artiste Malena Ernman et la biologiste
Rebecka Le Moine ont été nommées héroïnes de l’année par le WWF » (Source
WWF) |
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Greenpeace utilise également Ernman et
Thunberg
pour promouvoir sa puissante marque. Peu de gens savent qu’en
1997, selon Greenpeace, la politique climatique devait s’assurer que le
monde
ne dépasse pas une augmentation de température de 1ºC.
Pourtant, peu de
temps après, en 2009, alors que la planète était en proie à une grave crise
écologique, Greenpeace a réclamé (lors de la Conférence des Nations-Unies
sur les changements climatiques à Copenhague) un accord contraignant qui
permettrait à la Terre de se réchauffer davantage, pour atteindre 2ºC.
La
demande de 2ºC, sous l’égide du groupe de coordination
TckTckTck cofondé par
Greenpeace, allait
contre
la Bolivie, le G77 et d’autres petits États qui s’étaient battus
pour un accord contraignant afin de maintenir la hausse des températures
mondiales à 1ºC.
L’année suivante,
350.org – un autre cofondateur de TckTckTck – est allé une fois de plus
contre
les peuples autochtones de Bolivie lors de la Conférence mondiale
des peuples sur les changements climatiques et les droits de la Terre-mère
tenue à Cochabamba, en Bolivie.
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« Les écologiste à la relance du capitalisme en danger
d’effondrement » |
|
« |
Mais le fait le plus important
demeure : le débat majoritaire porte sur la façon de pratiquer le capitalisme, et non sur la
question de savoir si nous devons choisir entre le capitalisme et un autre
système
– Generation Investment |
» |
Jouant sur le pouvoir de la célébrité (un atout sans
précédent pour l’expansion du capital en Occident), les influenceurs
mondiaux d’aujourd’hui telle Thunberg sont pleinement utilisés pour créer
un sentiment d’urgence face à la crise climatique. La réalité tacite, c’est
qu’ils sont l'essence sur laquelle se base la stratégie et même le marketing pour sauver le capitalisme. C’est
une « vérité très gênante ».
Le Financial Times,
27 juillet 2014 :
« |
Nous sommes maintenant à un
moment crucial pour les investisseurs, poursuit-il. Les cinq à dix
prochaines années seront la période la plus critique pour accélérer la
transition vers une économie faible en carbone. Nous pensons que le
capitalisme est en danger d’effondrement. En conséquence, l’entreprise, qui
s’est montrée assez réticente dans le passé sur les mécanismes de
l’investissement durable, prévoit d’accroître sa visibilité. Nous devons y
aller à fond. Nous allons être plus agressifs parce qu’il le faut. »
– David Blood
and Al Gore : « Capitalism is in Danger of Falling Apart » (« Le
capitalisme est en danger d’effondrement »), Financial Times,
27 juillet 2014 |
» |
Un
article du 8 septembre 2015
« David Blood et Al Gore Want to Reach the
Next Generation » publié par Institutional Investor, révèle que
<régime de retraite des
enseignants de l’État de Californie, acronyme CalSTRS>, la deuxième caisse
de retraite publique en importance aux États-Unis, avec un actif de 191
milliards de dollars, a été le premier investisseur institutionnel américain
à investir dans Generation Investment Management LLP, une
firme d’investissements durables créée en 2004 par Al Gore et David Blood,
de Goldman Sachs].
Cette opération s’inscrivait dans le cadre de la campagne
de désinvestissement menée par un partenaire de l’ONG
Ceres,
350.org, pour
le compte de Wall Street et de la finance. Jack Ehnes, le
PDG de CalSTRS, siège également au conseil d’administration de Ceres.
Le même article met en lumière la force motrice des ONG
environnementales qui composent le complexe financier et industriel à but non lucratif :
c’est une véritable autoroute à échangeurs qui fusionne le complexe
industriel à but non lucratif (NPIC) avec le monde de la finance :
« |
Je recommanderais vivement aux
personnes qui cherchent à se défaire du carbone de jeter un coup d’œil sur
Génération, déclare Larry Schweiger, écologiste de longue date et membre du
conseil d’administration du Climate Reality Project, un organisme à but
non lucratif fondé par l’ex vice-président des USA Al Gore pour promouvoir
l’éducation et les initiatives sur le changement climatique. Schweiger a été
président et PDG de la National Wildlife Federation [Une ONG états-unienne
dédiée à la conservation de la nature. Avec 4 millions de membres,
c’est la principale association environnementale des USA] de 2004 à 2014 ; sous
sa direction, la NWF est devenue un investisseur de Generation. C’était
l’un des investissements les plus performants de notre portefeuille.’
dit-il. »
– 8 septembre 2015,
« David Blood et
Al Gore
veulent atteindre la
génération future »
Institutional Investor |
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» |
Le 29 avril 2018, un article d’Al
Gore : Le
développement durable est la plus grosse opportunité d’investissements de
l’histoire publié par le Financial Times, révèle que la « richesse
climatique » n’est pas pour le plus grand nombre, mais plutôt pour
quelques-uns :
« |
Generation compte
parmi ses clients d’importants investisseurs du secteur public, tels Calstrs, le régime de retraite des enseignants californiens (223 milliards
de dollars), le régime de retraite de l’État de New York (192 milliards de
dollars) et le fonds de retraite de la Environment Agency du Royaume-Uni. Elle gère également de l’argent pour le compte de particuliers fortunés,
mais ne s’est pas encore ouverte aux investisseurs particuliers. La
quasi-totalité de ses actifs est gérée sous forme de mandats en actions,
mais 1 milliard de dollars est investi dans le capital privé. Source
J’ai appelé Generation Income et j’ai constaté que
leurs possibilités d’investissement sont limitées. Ils ont deux fonds
d’investissement – Global Equity et Asia Equity. Le fonds d’actions
mondiales est actuellement fermé – il y a une liste d’attente pluriannuelle
qui est également fermée. L’investissement minimum est de 1 million de
dollars et vous devez être super-accrédité. Le fonds semble cibler les
investisseurs institutionnels et non les particuliers. Le fonds d’actions
Asie est ouvert, mais les mêmes exigences minimales s’appliquent (1 million
de dollars minimum). Source :
AIO Financial |
» |
Les membres du comité d’investissement de Generation
comprennent des éco-lumières telle
Mary Robinson, ancienne présidente de
l’Irlande et fondatrice d’une ONG, la Mary Robinson Foundation.
Robinson est présidente de la
B-Team de Richard Branson, qui est gérée par Purpose, la
branche de relations publiques d’Avaaz. A ce stade, étant donné que nous sommes amenés à croire
que les « investissements durables » sont la voie à suivre pour résoudre
notre crise planétaire, il serait peut-être sage de se demander dans quelles
entreprises durables
Generation Investment investit.
Generation Investment a
dressé une liste de quelque 125 entreprises dans le monde dans lesquelles
elle investit non pas en fonction de la durabilité de l’entreprise, mais
plutôt « de la qualité de leur activité et de leur gestion ».
[Source] |
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Le 9 février 2007 : Sir
Richard Branson (à
gauche) et l’ancien vice-président des États-Unis d’Amérique
Al Gore posent
lors du lancement du Virgin Earth Challenge à Londres. Le défi consiste à
créer un fonds de 25 millions de dollars pour des produits durables afin
d’éliminer au moins 1 milliard de tonnes de dioxyde de carbone atmosphérique
par an. |
|
Le portefeuille et les investissements de Generation
Investment comprennent des sociétés multinationales qui ont des antécédents
de malversations, comme Amazon, Nike, Colgate, MasterCard et la chaîne de
restaurants
Chipotle, et des investissements importants dans la santé et la
technologie. Et comme toutes ces compagnies sont fortement investies
et/ou dépendantes des combustibles fossiles, personne ne sait comment Generation Investment peut justifier ces investissements dans ces sociétés.
« |
[Gore] et ses collègues s’adressent à une toute petite
frange du public issue du monde financier qui dirige les flux de capitaux, et
aux autorités politiques qui fixent les règles du système financier. « Il
s’avère que dans le capitalisme, les gens qui ont de l’influence réelle sont
ceux qui ont le capital ! » m’a dit Gore lors d’une de nos discussions cette
année. Il espère que le bilan de Generation attirera l’attention sur un message
que les investisseurs du monde entier ne peuvent ignorer : Ils peuvent gagner
plus d’argent s’ils modifient leurs pratiques d’une manière qui, en même temps,
réduira également les dommages environnementaux et sociaux que le capitalisme
moderne peut causer. Source |
» |
[Suivi du
portefeuille de gestion des investissements
d’Al Gore] |
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La marche du climat de Washington D.C, 2017 :
« L’équipe B (B-Team), dirigée par Sir
Richard Branson
, Sharan
Burrow et l’ancien vice-président Al Gore, s’est jointe à des centaines de
milliers de travailleurs, scientifiques, chefs d’entreprise, étudiants,
parents, grands-parents, enfants et groupes autochtones qui demandent que
l’administration américaine agisse contre le changement climatique ».
Source |
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« |
Il s’agit d’une transformation
industrielle d’une ampleur jamais vue auparavant.
– Sharan Burrow,
secrétaire générale, Confédération syndicale internationale, leader de la
B-Team Vidéo.
C’est la plus grande opportunité économique de notre
vie. Ce mouvement a quitté la gare et ne s’arrêtera jamais.
– Jean Oelwang,
Président, Virgin Unite, associé principal, The B-Team |
» |
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Une étude de cas gênante : M-Kopa Solar, Afrique |
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Source: site internet de M-Kopa |
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« |
Nous pensons qu’il est possible de bâtir
une entreprise sans compromis. Nous pouvons être bénéfiques pour
l’environnement. Nos clients s’en porteront mieux. Et nous allons nous
enrichir. Nous pouvons tous gagner.
- Jesse Moore,
le cofondateur canadien de M-Kopa |
» |
Gore, qui
vaut environ 350 millions de dollars, démontre un intérêt de pure forme
envers les sujets des inégalités, de la disparité des richesses et de la
pauvreté. Il est donc utile de jeter un coup d’œil sur ce à quoi ressemble
réellement la révolution si applaudie de l’énergie verte, lorsqu’elle se
déroule dans la vie réelle et à qui s’adresse exactement la soi-disant
« révolution verte ».
M-Kopa Solar
– < Énergie pour
tous > est un fournisseur d’énergie solaire payante (sous forme de kits
solaires) créé pour les pays pauvres d’Afrique par des capitalistes blancs
très riches. Les pays ciblés jusqu’à présent comprennent le
Kenya rural, la
Tanzanie et l’Ouganda.
L'entreprise solaire est l’idée de
Jesse Moore (PDG),
Chad Larson et
Nick Hughes – qui ont aidé à développer M-Pesa, un système de microfinancement
et de transfert d’argent par téléphone mobile, qui
compte plus de
19 millions d’utilisateurs au Kenya.
Depuis sa création, la firme d’Al
Gore a été l’un des
principaux investisseurs de M-Kopa. Incubé par
Signal Point Partners en 2011, M-Kopa solar a levé des fonds
auprès d’investisseurs tels que
Richard Branson
et
Generation Investment Management. Lancé fin 2012, l’objectif initial
de vendre 1 000 kits solaires par semaine en trois ans a été atteint en
12 mois par l’entreprise. Le 2 décembre 2015, M-Kopa, aujourd’hui
leader mondial de la fourniture d’énergie payante au jour le jour pour
les foyers hors réseau, a annoncé la clôture d’un tour de table de
financement de 19 millions de dollars mené par Generation Investment
Management LLP.
Source |
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Vendre du solaire en Afrique rurale
émerge en tant que point chaud du marché |
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Colin Le Duc, associé fondateur de
Generation
Investment Management et co-chef de la direction des fonds d’actions de
croissance Climate Solutions de Generation, fait partie du
conseil consultatif
de M-Kopa.
Parmi les autres investisseurs/prêteurs/partenaires
figurent la
Fondation Shell et la Fondation Bill and Melinda Gates.
A ce stade, avant de poursuivre, il est vital de noter
qu’en 2015, M-Kopa estimait que 80% de ses clients vivaient avec moins de 2
dollars US par jour.
Également en 2015, M-Kopa avait atteint un chiffre
d’affaires de plus de 40 millions de dollars.
Un article du
2 décembre 2015
de Bloomberg « La compagnie solaire
qui fait du profit sur le dos d’Africains pauvres – M-Kopa prévoit d’être
une compagnie à un milliard de dollars en vendant des panneaux solaires à
des résidents ruraux et en leur offrant des crédits »
révèle la réalité de
ces vautours cachés sous un vernis d'écoblanchiment.
Après le
ratage
des
compteurs d’eau prépayés
dans de nombreux pays africains, M-Kopa facture
des taux d’intérêt élevés aux pauvres, avec des dividendes/rendements
astronomiquement plus élevés pour les riches :
« |
Les taux d’intérêt de M-Kopa sont élevés
par rapport aux normes américaines ou européennes. Le prix au comptant de
l’un de ses produits est inférieur d’environ 20 % au prix à crédit. Mais
sur les marchés où l’entreprise est présente – jusqu’à présent, au Kenya, en
Tanzanie et en Ouganda – les taux sont concurrentiels. Les sociétés de microfinance traditionnelles font généralement payer environ 20% d’intérêt
sur leurs prêts et, en octobre, le gouvernement kenyan a émis des bons du
Trésor qui offrent aux investisseurs un rendement annuel de 23%. |
» |
À première vue, une personne pourrait supposer que
cette entreprise porte sur la vente d’énergie solaire. Pourtant, cette
hypothèse serait une erreur. Son produit est la finance : « Environ un quart
de ceux qui remboursent leur premier achat passent à d’autres achats à
crédit, dit l’entreprise. »
C’est la colonisation sous une nouvelle forme du
XXIe (21ième) siècle. La colonisation par l’endettement rendue possible par la vente
de valeurs occidentales.
Parmi les autres vautours qui exploitent les plus
démunis et les plus vulnérables sous couvert d’énergie verte et « d’énergie
propre pour tous » figurent des organisations solidement établies, telles
que la
Fondation Gates et
Mastercard.
Contrairement à la finance occidentale, où les prêts
sont généralement remboursés par versements mensuels, les Africains ne
bénéficient pas de cette confiance. En plus d’un dépôt, ils doivent
rembourser leur nouveau prêt (dette) sur une base quotidienne. Cela peut
peut-être être classé sous la rubrique « racisme en matière d’énergie
verte ». Ceux qui n’effectuent pas leurs paiements sont punis en conséquence
: « Notre agent est une carte SIM, incluse dans l’appareil, qui peut
l’éteindre à distance », explique
Chad Larson, troisième cofondateur et
directeur financier de M-Kopa.
« Nous savons qu’il est important pour eux de
garder leurs lumières allumées la nuit, donc on peut compter sur eux pour
continuer à payer. »
« La fonction de paiement à l’utilisation est
activée par une technologie de machine à machine intégrée qui permet à
M-KOPA de recevoir des paiements par l’intermédiaire de la plate-forme par
mobile M-Pesa.
M-KOPA peut éteindre l’appareil à distance si le client est
en retard de paiement. Les remboursements créent des antécédents de crédit
pour les consommateurs pauvres, ce qui peut leur donner accès à d’autres
services financiers ».
Source
« |
Les lampes solaires sont programmées de
telle sorte qu’elles s’éteignent automatiquement dès que les clients manquent à
leurs paiements quotidiens. Le package de démarrage fournit un système
d’énergie solaire qui se compose d’un panneau, de trois lampes, d’une radio et
d’un kit de recharge de téléphone portable.
– Un concessionnaire anonyme de M-Pesa au sujet de la
liste noire des mauvais payeurs auprès des agences d’évaluation du crédit, 18 février 2015 |
» |
Les paiements quotidiens
pour M-Kopa sont opérés via le service M-Pesa, grâce auquel Safaricom, la plus grande
entreprise de télécommunications du Kenya, et l’entreprise la plus rentable
de l’Afrique centrale et orientale, perçoit une commission d’un montant non
divulgué pour chaque transaction. M-Kopa et Kenya Power sont les plus gros
clients de Safaricom en matière de facturation. En 2015,
Bob Collymore, PDG de Safaricom
au Kenya, était le quatrième Africain à rejoindre la B-Team de
Richard Branson – Ventures Africa.
« |
Nous n’investissons pas du tout dans
l’énergie solaire, déclare David Rossow, qui aide à gérer le portefeuille
de 1,5 milliard de dollars de la Fondation Gates en investissements liés à
des programmes (PRI). La fondation n’a même pas de programme d’énergie
propre. Mais elle a un programme appelé Services financiers pour les pauvres. « Nous nous soucions de prêts
garantis par des actifs. »
Source |
» |
De précieuses métadonnées sont une
valeur supplémentaire pour nos sauveurs entrepreneurs blancs : « Le contrat
client actuel de M-Kopa stipule que les données recueillies par l’entreprise ne
peuvent être utilisées que pour améliorer l’expérience client, mais l’entreprise
a l’intention de recueillir des données sur les auditeurs et les téléspectateurs
de ses radios et télévisions. Il y a des données que nous pouvons recueillir
mieux que personne d’autre », dit
Chad Larson.
Et qu’apporte la révolution de l’énergie verte, qui
dépend entièrement du pillage de la Terre, en Afrique, où plus de 600
millions de personnes n’ont pas accès à l’électricité et où plus de 300
millions ne disposent pas d’installations sanitaires ? Des fours solaires ? Des toilettes ? Une filtration de l’eau ? De la plomberie ? Des écoles ? Des
cliniques ? Des hôpitaux ? Réponse : la télévision.
|
« |
Effectuez vos paiements en entier et à
temps, afin d’être admissible aux mises à niveau du système et bien plus encore
!
– Site de M-Kopa |
» |
Et ce n’est
pas parce que l’entreprise est en fait une entreprise financière, plus qu’un
fournisseur de
produits solaires, qu’il n’y a pas d’amples possibilités de voler
les Africains comme au coin d’un bois.
Le prix du kit solaire de base pour
un téléviseur de 24 pouces, lorsqu’il est financé via
l’entreprise, s’élève à 644.88 dollars, ce qui est scandaleux. Le prix au
comptant est également élevé, à 546,61 dollars, une somme exorbitante pour
les personnes qui vivent avec 2 dollars par jour. Bien sûr, ce prix n’est
celui-là que si les paiements quotidiens sont effectués tous les jours, ce
qui évite qu’aucun intérêt ou pénalité supplémentaire ne s’ajoute au
montant initial du prêt.
L’exploitation, ici, dépasse l’entendement. Prenez un
pack solaire de 30W comparable au pack M-Kopa ci-dessus : il peut être
acheté au détail au prix de
157.99 dollars sur Amazon. De même, le prix d’un téléviseur LED de base
de 24 pouces est souvent annoncé aux États-Unis et au Canada pour moins de
100 dollars. Nombre des articles vendus dans les forfaits peuvent être
trouvés dans les nombreuses
quincailleries de quartier occidentales pour 1
dollar pièce.
On peut se demander ce qui se
passe lorsque les prêts dépassent la durée de vie des produits vendus avec des
garanties de courte durée – une garantie de deux ans sur la télévision 24 pouces
et une garantie d’un an sur les accessoires.
|
Entre deux campagnes de
bombardements de pays africains, l’ex-président états-unien
Barack Obama a
trouvé le temps de visiter la société solaire M-Kopa. « Le président
américain Barack Obama s’entretient avec June Muli, responsable du service
clientèle de M-Kopa, lors du Sommet mondial de l’entreprise à Nairobi en
juillet 2015.
Source :
Forbes |
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En février 2015, M-Kopa a annoncé
son plan pour que ses clients mauvais payeurs soient mis sur liste noire auprès
des bureaux de crédit :
« |
M-Kopa, revendeur de produits solaires lié
à M-Pesa, commencera dès le mois d’avril à partager des informations sur les
défauts de paiement des prêts avec les bureaux de crédit de référence, pour
juguler le nombre croissant de mauvais payeurs. La société a publié un
avis indiquant qu’elle prévoit de partager des informations sur la façon dont
les clients paient leurs kits solaires M-Kopa, dans une démarche qui enverra les
mauvais payeurs sur la liste noire des prêteurs. M-Kopa se joint
maintenant à d’autres fournisseurs de services publics tels que Kenya Power et
les offices des services d’eau, qui ont demandé aux bureaux de référence du
crédit de dresser la liste de ceux qui ne paient pas leurs factures.
Source |
» |
Le crédit et la dette perpétuelle
qui s’ensuit n’est pas le seul aspect du
Rêve américain que les multinationales apportent aux pays du Sud.
Pour être clair, ce n’est pas
« l’économie durable » < ni le
développement viable >
que nos
suzerains du secteur privé lorgnent. Un capitalisme en difficulté
doit rechercher – pour se sauver lui-même –
de
nouveaux marchés
:
« |
L’équipe de la Fondation Gates a vu en
M-KOPA l’occasion de démontrer que les services financiers mobiles pouvaient
aider les entreprises à mettre davantage de produits de valeur entre les mains
d’un nouveau marché de consommateurs avides : les pauvres.
Source
La clé était d’aider M-KOPA à
transformer ses comptes clients en garantie bancaire collatérale. D’autres
investisseurs prenaient des participations dans la start-up. La Fondation
Gates a préféré faire un prêt de 5 millions de dollars, aux côtés de la
Commercial Bank of Africa. La thèse : si M-KOPA pouvait rembourser le prêt
avec succès, les banques commerciales locales considéreraient les paiements
des systèmes de financement par répartition comme une source de revenus
fiable. Cela créerait une nouvelle classe d’actifs.
– Banking on the Poor, été 2016, Stanford Social Innovation Review. |
» |
Ici, nous devons nous pencher sur la réalité
des « emplois verts » – que M-Kopa a créés – un argument de vente central de
la soi-disant « économie verte », du New Green Deal, du développement
durable, d'objectifs mondiaux, et d’une myriade d’autres appellations
holistiques qui masquent la réalité.
Ce qui est rarement mentionné, voire jamais, c’est le
fait que les panneaux solaires, téléviseurs, etc, de M-Kopa ne sont pas
fabriqués localement, mais qu’ils proviennent de « marchés étrangers » (la
Chine). Bien que la société ait suggéré que des panneaux solaires puissent
être fabriqués localement au cours des prochaines années (probablement en
raison de l’animosité croissante des Kenyans), les informations suivantes
démontrent que ce ne sera le cas que si les Kenyans peuvent être encore plus
exploités que les Chinois.
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Chad Larson, co-fondateur et
directeur financier de M-Kopa Solar, pose pour une photo au siège de M-Kopa
Solar à Nairobi, Kenya, le mercredi 22 juillet 2015. Les clients acceptent
de payer le panneau solaire par versements réguliers dont M-Kopa, un
fournisseur de systèmes d’éclairage solaire basé à Nairobi, surveille
ensuite les paiements, qui sont effectués via un service de transfert
d’argent par téléphone mobile. |
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Dans
un article du 19 mars 2018, Solar Firm M-Kopa Lays off 450 Staff to Cut
Costs (La firme solaire M-Kopa licencie 450 personnes pour réduire ses
coûts) publié par Business Daily Africa, la raison de cette décision a été
dévoilée en termes très clairs :
« |
M-Kopa Solar, revendeur de kits
solaires sur téléphone mobile au Kenya, a licencié 450 personnes dans ses
filiales de quatre pays pour réduire ses coûts d’exploitation et accroître
sa rentabilité.
Jesse Moore, co-fondateur et PDG de M-Kopa, a déclaré
que l’entreprise était mieux placée pour atteindre ses objectifs et étendre
les connexions solaires au prochain million de clients au Kenya, en Ouganda
et en Tanzanie.
Cela a été fait pour réduire les coûts fixes et nous
maintenir sur la voie de la rentabilité, ce qui a entraîné des réductions
d’emplois dans les bureaux du Kenya, de l’Ouganda, de la Tanzanie et du
Royaume-Uni, abaissant notre effectif mondial de 18% », a-t-il déclaré. |
» |
Un article
publié par Quartz Africa quatre jours auparavant, le 15 mars 2018, était
encore plus clair :
« |
M-Kopa, le fournisseur kenyan d’énergie
solaire payante à l’utilisation, réduit ses effectifs afin d’améliorer sa
compétitivité, d’assurer sa durabilité à long terme et d’accroître son rendement
pour ses investisseurs. |
» |
Cela vaut la peine d’être
souligné. Pour être clair – il s’agit d’une augmentation rentable pour les
investisseurs, avec une valeur nette de millions de dollars – faite au
détriment des travailleurs licenciés, qui gagnent environ 2 dollars par
jour.
|
15 mars 2018 : M-KOPA obtient 100 millions de shillings kényans de CDC, FinDev Canada : Jesse Moore, co-fondateur et PDG de M-KOPA, et
Paul Lamontagne, directeur général de
FinDev Canada,
une société d'État du Canada, lors d’une visite à Ngong. |
|
Immédiatement
après le licenciement des employés africains de M-Kopa – avec des
délocalisations – Generation
Investment a apporté plus de fonds.
Un article du 21 mars 2018
« M-Kopa Solar reçoit un investissement de 10
millions de dollars après avoir licencié 150 employés » publié par la
compagnie de médias Kenyan Wall Street, révèle ce qui suit :
« |
L’investissement intervient après
l’achèvement d’un exercice de restructuration de l’entreprise qui a permis
de réduire les effectifs de 18 %, les faisant passer de 1 000 à 850
personnes en Afrique de l’Est. Comme
nous l’avons signalé
la semaine dernière, environ 78 développeurs ont
été congédiés et leur travail a été confié à une société étrangère appelée
Applicita, qui appartient au nouveau directeur technique de la société.
Selon le PDG Jesse Moore, le processus de
restructuration a été motivé par la nécessité d’accroître sa compétitivité,
d’améliorer sa durabilité à long terme et d’accroître le rendement des
investisseurs.
L’investissement FinDev était dirigé par CDC Group, un
investisseur qui avait auparavant injecté 7 millions de dollars dans
l’entreprise, et comprend des investissements de suivi par Generation
Investment Management et LGT Venture Philanthropy. Les deux sociétés sont
actuellement actionnaires de M-Kopa. |
» |
La colonisation blanche, qui
continue de prospérer, n’a pas été perdue de vue pour Kenyan Wall Street, qui a
noté :
« |
...l’entreprise continue de faire hausser
des sourcils sur son statut de startup kenyane, puisque sa direction est
majoritairement composée d’étrangers. De plus, la question du licenciement
d’employés locaux pour délocaliser ses opérations à une société étrangère ne
sera pas oubliée. |
» |
|
Le « rassemblement » et
l’encouragement au pragmatisme financé par les fondations |
|
Comme indiqué dans
l’Acte I
de cette série, les toutes premières personnes taggées dans le
tweet initial de la grève scolaire de Greta Thunberg par Ingmar Rentzhog, le
fondateur de "We Don’t Have Time", étaient les cinq comptes twitter suivants :
Greta Thunberg, This Is Zero Hour, l’adolescente fondatrice de This Is Zero
Hour
Jamie Margolin, le Climate Reality Project d’Al Gore et le compte
Twitter de la
People’s Climate Strike
(Grève du Climat du Peuple), qui utilise la même
police et éthique que
350.org).
Les premiers tweets d’un compte twitter d’ONG sont
importants, car ils révèlent souvent exactement à quelle fin et pour quelle
action le compte a été créé. Dans ce cas particulier, le tout premier tweet
du compte du Grève du Climat du Peuple contenait
le hashtag #InondonsLeSystème (24 juillet 2015).
Ce hashtag a été conçu pour promouvoir l’action intitulée
Inondons Wall Street qui a eu lieu le 28 septembre 2015, menant à une
deuxième Marche pour le climat, le 29 novembre 2015.
En 2015, les premières
ONG à utiliser le hashtag #floodthesystem ont été «
Ceci Change Tout », l’ONG de
Naomi Klein, membre du conseil d’administration
de
350.org, le
6 mai 2015 ; OccuWorld, le 12 mai 2015, retweeté par Rising Tide North America, Sharon Vardatira de Meridian Consulting,
13 mai 2015, et Occupy Wall Street le
20 mai 2015.
La stratégie derrière les retweets de hashtags, de
campagnes et de mouvements fabriqués par des ONG est l’espoir que l’un de
ces hashtags va prendre auprès du public. Tel a été le cas avec le compte Twitter et hashtags de
Climate Strike !
–
Global Climate Convergence, qui ont été à peu près abandonnés dès 2017,
et #EarthStrike, qui a échoué à prendre (jusqu’ici), jusqu’à cette grève
récente du climat – qui a très bien marché auprès du public.
Le tweet sur « Une jeune fille de 15 ans » a été retweeté par Paola Fiore, fondatrice et PDG d’ETICAMBIENTE®
Sustainability Management & Communications Consulting.
Fiore est également
coordonatrice nationale pour l’Italie du Climate Reality Project d’Al Gore
en Europe.
Les affiliations, adhésions et partenariats du cabinet de Fiore comprennent, entre autres, l’Association
for Coaching,
Eco Community,
United Planet Faith & Science Initiative
(dont l’archevêque
Desmond Tutu
est membre fondateur, ainsi que le Dr Rajendra Pachauri),
2degrees
(financé par la Commission européenne) et l’International
Coach Federation.
ETICAMBIENTE®
est
membre
du Climate Reality Project d’Al Gore et de l’un des clients de la
firme de Gore, l’International
Society of Sustainability Professionals
(Société internationale des
professionnels de la durabilité). |
|
Traduction du tweet:
Merci, Al Gore, d’être un vrai pionnier. Très peu de gens ont fait plus.
C’était un honneur de vous rencontrer. |
|
Les premiers « follows » du compte Twitter
d’une ONG sont également importants car ils révèlent souvent qui a créé le
compte – ou les personnes les plus proches du projet.
Dans ce cas-ci, les
deux premiers follows du
compte Twitter
du People’s Climate Strike (créé en juin 2015) se sont
portés sur
Cheri Honkala
et la
Campagne pour les droits économiques des pauvres
fondée par Honkala.
Honkala a été la candidate soutenue par
« Our Revolution »
[un mouvement créé par Bernie Sanders] au poste de représentante de l’État de Pennsylvanie
(#WeAreThe197th) en 2017.
Avec la
formation du conseil d’administration
annoncée le 29 août 2016,
Bernie Sanders
et
Alexandria Ocasio-Cortez
ont été les candidats cooptés par Our
Revolution 2018.
Le 18 septembre 2018, Our Revolution (OR) et les Démocrates
progressistes d’Amérique (PDA) ont annoncé un partenariat officiel établi
par les conseils d’administration des deux organisations. |
« Le PDA est un
comité d’action politique populaire, fondé en 2004 pour transformer le Parti
démocrate et la politique américaine en élisant des progressistes à des
postes fédéraux. »
Le Conseil consultatif national du PDA comprend des
membres du Congrès américain, le documentariste
Michael Moore, le
commentateur
Thom Hartmann,
Medea Benjamin
de Code Pink et d’autres
personnes libérales d'une grande renommée médiatique.
|
RASSEMBLEMENT – Sur
trois jours, les participants vont écouter des leaders
d’opinion de tout le pays et du monde entier. |
|
|
Récemment, un nouvel
institut a été lancé en partenariat avec Our Revolution :
L’Institut Sanders
( Notre mission : revitaliser la démocratie). La
conférence inaugurale (Le rassemblement de
l’Institut Sanders) a eu lieu à Burlington, dans le Vermont (États-Unis) du
29 novembre au 1er décembre 2018.
L’événement sur invitation
seulement comprenait la
crème de la crème de l’establishment politique libéral, dont:
Bernie Sanders qui a prononcé le discours d’ouverture;
Naomi Klein, membre
du conseil d’administration de
350.org,;
le fondateur de l’organisation
350.org
Bill McKibben (boursier de l’Institut Sanders), qui a parlé du
New Green Deal;
Jeffrey Sachs
(membre de l’Institut Sanders);
Cornel West
(membre de
l’Institut Sanders);
le maire de New York
Bill de Blasio;
Nina Turner
(sénatrice de l’Ohio, présidente de Our Revolution);
Ben Cohen (de
Ben & Jerry’s);
et la
représentante au Congrès des USA Tulsi Gabbard
(membre de l’Institut
Sanders)
[ici
pour la Liste complète].
La bourgeoisie verte a côtoyé des
« militants
célèbres » dont
Susan Sarandon,
John Cusack,
Danny Glover
et
Harry Belafonte
(Glover et Belafonte sont tous deux
membres du Sanders Institute).
WCAX News a
rapporté
que le seul questionnement, ce soir-là, portait sur les médias.
Seraient-ils autorisés ou non à assister à l’événement ? En fin de compte,
les médias ont eu accès à l’événement, mais ils ont dû respecter des
conditions strictes sur les personnes qu’ils seraient, ou non, autorisés à
enregistrer. (Et tant pis pour la liberté de la presse.)
|
Le RASSEMBLEMENT du Sanders Institute 2018 – La Crise du climat et le New Deal vert |
|
Les participants ont
parlé avec passion des droits des indigènes, du racisme, etc, lors de cet événement uniquement
accessible sur invitation, qui réunissait surtout des sauveurs riches et
blancs qui se présentaient comme les pionniers de notre unique chance de
salut.
En réalité, ils essaient seulement de sauver le système (par des
réformes) qui assure leur prospérité.
Une autre vérité gênante en contradiction avec le type de
participants au Rassemblement, sont les
vidéos
promotionnelles produites pour l’Institut, qui s’efforcent de
donner l’apparence d’une diversité et d’une inclusivité politiquement
correcte. |
|
20
juillet 2018 : Jamie Margolin, de Zero Hour, est à
gauche de Bernie Sanders (au centre). Xiuhtezcatl Martinez
est au dernier rang, à l’extrême droite. « Les
organisateurs de Zero Hour rencontrent le sénateur Bernie Sanders pendant
leur journée de lobbying jeudi. »
Source |
|
|
Comme précédemment souligné, Zero Hour est
l’un des cinq comptes Twitter tagués dans le premier tweet de Thunberg sur
sa grève de l’école.
Les partenaires de
This Is Zero Hour
comprennent : We Don’t Have Time,
350.org,
le Climate
Reality Project d’Al Gore, le Sierra Club, Power Shift, le Sunrise Movement
et de nombreuses autres ONG puissantes et influentes au sein du complexe
financier à but non lucratif.
Traduction du tweet à la
gauche de l'écran:
Merci au vice-président @algore
pour votre soutien et votre appui au mouvement #ThisIsZeroHour.
le
20 septembre 2018, Twitter.
Traduction du tweet
ci-dessous: « Nous soutenons nos partenaires du Sunrise Movement et voulons un New Deal vert ».
Il y a une semaine des militants se sont réunis au bureau de
Nancy Pelosi
pour demander la création d'un comité spécial sur #GreennewDeal. Ils étaient
là durant 3 heures à chanter, échanger des histoires et parler du climat... |
|
4 janvier 2019
:
« Bon anniversaire, Greta Thunberg. Je suis si fière de
tout ce que tu as fait et admirative de ton courage et ton sacrifice face à la #criseduclimat.
This Is Zero Hour et moi sommes enthousiasmés à l’idée de travailler avec
toi sur des projets épatants cette année. Nous sommes ensemble, ma soeur ».
[Le mot « together », « ensemble », est de toute évidence un des éléments de
langage à placer à chaque occasion possible, NdT] |
|
|
Traduction du tweet
ci-dessus: notre encadreuse des communications adulte est à
l'Assemblée annuelle de This is Zero Hour...une liste de
participants. 28 juin 2018 |
Parmi les autres partenaires de Zero Hour
figurent Powershift, iMatterYouth, CareBoutClimate, ClimateSign, Sierra
Club,
350.org
et Citizens Climate. |
|
Dans
ce tweet du
10 décembre 2018
(9 h 35), dix comptes Twitter ont été tagués ;
350.org, We Don’t have Time, the Sunrise Movement, Teen Vogue, Sierra Club,
Greenpeace, Women’s March, Our Children’s Trust, Zero Hour et March for Our
Lives. |
|
|
Militants et
entrepreneurs travaillent main dans la main |
|
|
« Incroyable
et inspirant – La Marche des Jeunes pour le Climat de This Is ZeroHour de ce week-end a été
couverte par le New York Times » |
|
|
« Aujourd’hui, la
coalition menée par des étudiant.e.s This is Zero Hour marche sur Washington pour dire We
Don’t Have Time (Nous n’avons pas le temps) – nous avons besoin d’agir pour
le climat, sans délai ». |
|
|
Des scènes inspirantes
à la marche des jeunes pour le climat de This Is Zero Hour ce week-end qui nous ont
montré ce que les jeunes peuvent faire dans le combat pour la justice
environnementale |
|
Le Climate Group est cofondateur de
We Mean Business –
une coalition d’organisations travaillant avec des milliers d’entreprises et
d’investisseurs parmi les
plus puissants du monde.
Le plus remarquable échange en ligne a peut-être été
les mots d’encouragement adressés par le Climate Group, sur Twitter,
à Zero Hour pour avoir dirigé la Marche des jeunes pour le climat en juillet
2018.
Les hashtags utilisés dans les tweets du Climate Group sont également
importants : #WeDontHaveTime and #FrontlineYouth.
Cela éclaire efficacement
la stratégie et les acteurs-clés derrière le « mouvement climatique » – où
les ONG, leurs donateurs et les entreprises font tous partie de la même
équipe.
Ce n’est pas de la gentillesse. C’est une stratégie
froide et sophistiquée. |
Incubé par le Rockefeller Brothers Fund (le Fonds des
frères
Rockefeller) en tant que projet interne devenu ensuite une
institution autonome, The Climate Group est cofondateur de
We Mean Business –
« une coalition d’organisations travaillant avec des
milliers d’entreprises et d’investisseurs parmi les plus influents du
monde ».
Les partenaires fondateurs de We Mean Business sont:
Ensemble, ces groupes représentent les entreprises les plus
puissantes – et les plus impitoyables – de la planète, en route pour dégager
100 billions de dollars pour la Quatrième révolution industrielle.
Comme je le démontrerai dans le prochain volet de cette
série, l’énergie des « jeunes de première ligne » est mobilisée
stratégiquement par une campagne climatique très organisée et sophistiquée.
Cette même énergie est captée, puis canalisée pour sauver, renforcer et
étendre le système capitaliste et hégémonique qui promet de détruire
l’avenir de ces mêmes jeunes. On pourrait appeler cela une économie
circulaire de la mort. Il faut beaucoup d’habileté et de coordination pour
« mener des chats » à l’abattoir.
Notes & Références encyclopédiques:
|
Ingmar Rentzhog, meilleur influenceur environnemental de
l'année en Suède...
|
|
Retour au texte
|
0dioxyde
de carbone d'origine humaine cause le réchauffement de la
planète...
|
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lors de la Conférence des Nations Unies sur les changements
climatiques à Copenhague...
|
Le parlement du Québec, par l’adoption du projet de loi
42, y adhère unanimement et s’acoquine avec une
compagnie privée, la Chicago Climate Exchange (CCE) pour créer le Montréal Climate exchange (MCE). Qu'est-ce qui cloche ici? C'est que les bourses du carbone dans le monde sont presque toutes la propriété des grands pollueurs et des banques d'affaires qui nous ont mené à la crise financière et économique que nous vivons présentement
|
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|
Conférence mondiale des peuples...
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Déclaration finale de Cochabamba
30
avril 2010 par l' Assemblée des mouvements
sociaux Conférence Mondiale des Peuples sur le
Changement Climatique et les Droits de la
Terre-Mère, Le 22 avril 2010 Cochabamba, Bolivie |
|
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David Blood un ancien de Goldman Sach...
|
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Matthew C. TAIBBI
Écrivain journaliste spécialisé en
politique |
|
|
Depuis 2007, la Caisse de
dépôt et placement du Québec, Conventry
inc., la Banque nationale et bien d’autres
joueurs friands de la loterie financière
intriguent et nous interloquent. Pour mieux
comprendre le fonctionnement du système de copinage,
l’avidité des conseillers en placements, des agences de
cotation et des banques, je vous propose d’étudier le
cas de la banque d’affaires états-unienne Goldman Sachs.
Vous découvrirez son histoire de trafic d’influences et
ses lois financières calquées depuis des décennies. S'il y
a une banque responsable de la crise financière, la
voilà!
-
JosPublic
|
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un système de microfinancement et de transfert d'argent par
téléphone mobile...
|
|
M-Pesa est
un service de transfert d’argent, de financement
et de microfinancement par téléphone mobile. |
Il a
été lancé en 2007 par Vodafone pour Safaricom et Vodacom
(les plus grands opérateurs de réseaux mobiles au Kenya
et en Tanzanie). Il s’est étendu à l’Afghanistan,
l’Afrique du Sud, l’Inde, la Roumanie et l’Albanie.) Au
Kenya, M-Pesa est utilisé pour imposer une idéologie de
la dette qui reflète l’idéologie occidentale de la
dette. |
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M-Kopa
est un fournisseur d'énergie solaire payante...
|
|
The Solar Company Making a Profit on Poor Africans
Texte en anglais.
M-Kopa planifie d'être l'entreprise qui réalisera 1 milliard$ de profit de Afrique. |
L'idée est de vendre des panneaux solaires à des résidents ruraux et en leur prêtant l'argent pour le faire. - Sur Business
Bloomberg par Stephan Faris, le 2 décembre 2015 |
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Après le ratage des compteurs d'eau à la carte prépayée...
|
|
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plus qu'un fournisseur de produits solaires...
|
Ce paiement total, incluant le dépôt, est de 23 999,00 $
Ksh (238,03 dollars). Le prix d’achat au comptant sans financement est de 18 999,00 $ Ksh (188,44 dollars). (consulté le 27 janvier 2019]
Le « M-KOPA 5 Solar Home System » comprend un panneau
solaire de 8W, une radio rechargeable, une unité de commande M-KOPA 5 avec batterie au lithium, quatre ampoules LED de 1,2W, un câble de charge téléphonique 5-en-1, un câble de charge personnalisé et une
lampe-torche LED rechargeable. |
Retour au texte |
Le Conseil consultatif national du PDA comprend des
membres....
|
|
Le Conseil
consultatif national du PDA comprend des membres
du Congrès américain : Barbara Lee, Keith
Ellison, Raul Grijalva et James McGovern, ainsi
que le documentariste Michael Moore, l’actrice
et militante Mimi Kennedy, le révérend Rodney
Sadler, l’auteur Jim Hightower et les animateurs
et auteurs Lila Garrett et Thom Hartmann.
|
Les
activistes Michael Lighty, Medea Benjamin, Steve Cobble,
Kristin Cabral, Dr Paul Song, M.D., Belen Sisa et le
professeur Marjorie Cohn siègent également au conseil
consultatif du PDA, qui est présidé par la militante
exemplaire Donna Smith. »
Source et
Mis à jour. |
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des milliers d'entreprises et d'investisseurs parmi les plus
puissants du monde...
|
Le Climate Group : Le Rockefeller Brothers Fund sert
également d’incubateur pour des projets internes qui se transforment par la
suite en institutions autonomes, comme le
« Climate Group », lancé à Londres en 2004. La coalition Climate Group
regroupe
plus de 50 des plus
grandes entreprises
et
gouvernements nationaux ou régionaux
du monde, y compris de grands
pollueurs comme les géants de l’énergie BP et Duke Energy, ainsi que
plusieurs organisations partenaires, dont la grande ONG Avaaz. Le Climate
Group plaide en faveur des technologies non éprouvées de séquestration et de
stockage du carbone (CSC), de l’énergie nucléaire et de la biomasse en tant
que technologies cruciales pour une économie pauvre en carbone. Le Climate
Group travaille en étroite collaboration avec d’autres lobbies
d’entreprises, dont l’International Emissions Trading Association (IETA),
qui travaille sans relâche pour saboter l’action climatique. Le Climate
Group travaille également sur d’autres initiatives, l’une d’entre elles
étant celle du
« Voluntary Carbon Standard »
(standard carbone volontaire), une
nouvelle norme mondiale pour les projets de
compensation volontaire. Une société de stratégie marketing a qualifié
la campagne du Climate Group baptisée ‘Together’ de « meilleur vaccin contre
le greenwashing ». Le Climate Group est présent en Australie, en Chine, en
Europe, en Inde et en Amérique du Nord. Il a été partenaire du « Conseil de
Copenhague sur le climat ». |
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Il faut beaucoup d'habileté et de coordination pour mener
des chats à l'abattoir...
|
|
Forbes, 25 septembre 2014: Leadership Lessons from
The People’s Climate March : (Leçons sur le leadership venues de la marche
populaire pour le climat) : |
< Avec cela comme modèle de leadership, il n’est
peut-être pas surprenant que tant de chats aient été rassemblés avec autant
de succès. Mais ce n’est pas tout. L’autre leçon de leadership est de mettre
le projet avant les personnes. >
Source |
Retour au texte |
Nombre des
articles vendus dans les forfaits peuvent être trouvés dans
les nombreuses quincailleries de quartier occidentales pour
1 dollar pièce...
|
Exemple A) Le M-KOPA 600 exige un dépôt de 5 999,00 shillings
ougandais, UGX. (59,50 dollars), plus 590 paiements quotidiens de 100,00 $
Ksh (0,99 dollars). Le paiement total, incluant le dépôt, est de 64 999,00 $
Ksh (644,68 dollars). Le prix d’achat au comptant sans financement est de 1
999 000,00 $ Ksh. (546,61 dollars). » [au 27 janvier 2019]
Exemple B) Le pack « M-KOPA 600 (24 TV) » comprend une unité de
commande M-KOPA 600, un téléviseur numérique à écran plat de 24 pouces, un
panneau solaire de 30 W, une télécommande TV, une antenne TV, deux lampes
solaires, une lampe LED solaire rechargeable, une radio solaire rechargeable
et deux câbles de recharge téléphonique. « L’antenne parabolique et la carte
CAM sont fournies séparément. »
Exemple C) Le M-KOPA 600 avec CAM Zuku exige un dépôt de 6
999,00 $ UGX. (69,42 dollars), plus 590 paiements quotidiens de 135,00 $ Ksh
(1,34 dollars). Le paiement total, incluant le dépôt, est de 86 649,00 $ Ksh
(859,42 dollars). Le prix d’achat au comptant sans financement est de 69
999,00 $ Ksh (694,27 dollars). » [au 27 janvier 2019] Nous créons et
promouvons des programmes novateurs de développement durable et des
initiatives de responsabilité sociale des entreprises, et nous offrons des
services consultatifs stratégiques sur les changements climatiques et les DSD. |
Retour au texte
| |
Cory MORNINGSTAR est journaliste d’investigation indépendante, écrivaine et militante écologiste.
Elle se concentre sur l’effondrement écologique mondial et l’analyse politique du
complexe financier à but non lucratif. Elle réside au Canada. Ses écrits récents ont été publiés sur
Wrong
Kind of Green, The Art
of Annihilation et Counterpunch.
Ses écrits ont également été publiés par Bolivia
Rising and Cambio,
une parution officielle de l’État de Bolivie.
Traduction et note
d’introduction Corinne Autey-Roussel pour Entelekheia. |
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Choix de photos, collection de textes, mise en page, références et titrage par :
JosPublic
Mise à jour le
09 septembre 2019 |
Ci-dessous: des textes en lien direct avec le sujet:
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La lutte aux
changements climatiques: la fabrication de Greta Thunberg et la fabrication du consentement |
|
Greta Thunberg
manipulée par les financiers capitalistes, S'enrichir grâce aux pauvres
africains, vendre de la camelote au nom des changements climatiques |
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