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Franco Fava - biopolitique au fil du temps |
31 octobre 2019
L'ex-collecteur de fonds libéral Franco Fava s’attendait à se faire
passer les menottes |
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Ouverte depuis huit ans, l’enquête de l’UPAC n’est
toujours pas conclue. Un des principaux suspects dans une retentissante
affaire de fraude immobilière alléguée, l’ancien collecteur de fonds
libéral Franco Fava, s’attendait déjà, il y a quatre ans, à se retrouver
«les menottes» aux poignets. |
L’Unité permanente
anticorruption (UPAC)
a entre les mains des informations démontrant que Franco Fava
s’attendait, en 2015, à être arrêté.
«Au pire, c’est moi qui
serai accusé. C’est du criminel, les menottes dans le dos avec un esti
de show médiatique. Au pire, je paierai de l’impôt», affirmait-il à
d’autres suspects avec qui il était attablé dans un restaurant de
Québec.
Tous étaient ciblés par le
projet policier Justesse. Cette enquête, amorcée en 2011, s’est penchée
sur des transactions immobilières douteuses faites en 2004 et en 2007
par la Société immobilière du Québec (SIQ). L’UPAC croit qu’ils ont
commis une fraude qui leur a permis d’empocher des commissions secrètes
de plus de 2 millions $ «dans le cadre de la vente de bâtisses et de
locations à long terme».
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8 novembre 2019
L’UPAC ferme l’enquête sur la SIQ sans accusations |
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L’enquête, baptisée Projet
Justesse, avait été déclenchée en 2010. En 2018, une révision
de tout le travail accompli en huit ans avait été entamée, par
Frédérick Gaudreau, qui a récemment été promu grand patron de
l’UPAC. |
« Dès
son arrivée en fonction en juin 2018, Frédérick Gaudreau, alors
commissaire associé aux enquêtes, a procédé à l’analyse systématique de
l’ensemble des dossiers d’enquête pour en évaluer l’avancement et
s’assurer de la pertinence de les maintenir. Il en arrive aujourd’hui à
la conclusion qu’il doit mettre fin à ce projet », précise l’UPAC
dans un communiqué. L’organisme ne va pas jusqu’à dire qu’aucun
crime n’a été commis dans ce dossier.
Les méthodes policières
utilisées par les agents de l’Unité permanente anticorruption (UPAC)
pour amasser des éléments de preuve au déclenchement de l’enquête
«Justesse» ne correspondent plus aux standards actuels, ce qui
explique pourquoi le nouveau commissaire Frédérick Gaudreau a préféré
fermer le dossier.
Or, depuis le
déclenchement de l’enquête, trois jugements de la Cour suprême ont eu
pour effet de restreindre le pouvoir des policiers en cas de
perquisitions, notamment en ce qui concerne les appareils informatiques.
S’ils pouvaient ratisser plus large à l’époque, ce n’est plus le cas en
2019.
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5 juin 2018 L’arrestation d’influents libéraux dont Marc-André Fortier reportée trois fois
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Les policiers qui enquêtent sur trois collecteurs de fonds libéraux soupçonnés d’avoir touché des commissions secrètes lors de transactions immobilières se plaignent
ouvertement du manque de collaboration de la Justice. Ils ont dû reporter au moins trois fois en deux ans la date prévue pour
leur arrestation.
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Les organisateurs libéraux
William Bartlett,
Franco Fava
et
Charles Rondeau,
de même que l’ex-patron de la défunte Société immobilière du Québec (SIQ)
Marc-André Fortier font partie des suspects de l’enquête de l’Unité
permanente anticorruption (UPAC)
nommée «Justesse».
Aucune arrestation n’a eu lieu dans l’année et demie suivante. Des sources rencontrées permettent de
comprendre qu’en coulisses, des enquêteurs souhaitent
avoir un meilleur appui
de la part de la Directrice des poursuites criminelles et pénales (DPCP). On se lance la balle, on attend de l’aide qui ne vient pas. Avec, pour conséquences,
les reports suivants :
En novembre 2015, l’UPAC prévoyait faire des arrestations à la fin avril 2016, selon des documents consultés. Les accusations envisagées étaient, fraude envers le gouvernement, abus
de confiance, corruption, complot pour fraude, recyclage des produits de la criminalité. Finalement, rien ne s’est produit.
Une seconde fenêtre d’arrestations a alors été prévue pour les 25 et 27 octobre 2016. Pas moins de 11 personnes
étaient visées. L’opération ne s’est jamais déroulée. D’après nos informations, l’UPAC déplorait à ce moment le manque de disponibilité des procureurs de la
Couronne.
Finalement, l’UPAC s’est donné comme objectif d’effectuer des arrestations à la fin avril ou au début mai 2018.
À ce jour, elle n’est pas passée à l’acte.
« Ce sont (le DPCP) les grands responsables des reports de l’opération Justesse. On se demande pourquoi
les suspects ne sont pas arrêtés, ça ne débloque pas », résume une personne qui travaille à l’UPAC et qui a requis l’anonymat par crainte de perdre son emploi.
Lire la suite - Sur Le Journal de Montréal |
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22 novembre 2017
Revenu Québec vise deux
ex-argentiers libéraux dont Franco Fava |
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Revenu Québec réclame plus de 200 000 $ à deux
ex-argentiers libéraux, car ils n’auraient pas déclaré
des remboursements d’assurances considérés «illégaux»
par les autorités. |
Messieurs Bartlett et Fava se seraient fait
rembourser en toute connaissance de cause, à la fin des années
2000, des polices d’assurance-vie d’une valeur colossale.
Au Québec, il est illégal pour un représentant de rembourser une
prime d’assurance. Les remboursements étaient faits chaque
mois par le vendeur d’assurances
Guillaume Chabot, ancien président de la firme Relève
d’entreprise Élan. Chabot a été radié à vie en
2011 par la Chambre de sécurité financière (CSF).
Son entreprise a été condamnée à une pénalité de 50 000 $.
Selon des
documents du fisc, Bartlett et Fava «ont trouvé leur compte»
dans le stratagème «en bénéficiant d’une énorme couverture de «7
millions $ d’assurance-vie» tout en recevant suffisamment
d’argent de M. Chabot pour défrayer la prime».
Bartlett conteste
l’imposition de 168 000 $ que lui a versés Chabot en 2009. Fava,
de son côté, conteste l’imposition de paiements qui se chiffrent
à presque 450 000 $ entre 2008 et 2009. Les polices
d’assurance-vie en cause ont une couverture et une prime qui
«sont étonnamment élevées», selon le fisc. Par
exemple, Franco Fava a pris une police d’assurance-vie d’une
couverture de 7 millions $, qui coûtait 40 000 $ par mois.
Selon le fisc,
Chabot pouvait quand même faire un profit puisque «les
importantes commissions qui lui ont été versées par les
différents assureurs, entre 200 % et 300 % du montant des primes
annuelles, lui ont permis de couvrir les paiements incitatifs,
tout en étant en mesure d’en conserver une large part.»
«Le stratagème consistait [...] à maintenir la police en vigueur
suffisamment longtemps pour que l’assureur ne soit plus en droit
de recouvrer la commission versée au courtier et à son
représentant», avance Revenu Québec. En d’autres
termes, c’est l’assureur qui se faisait avoir.
Franco Fava et William Bartlett
devront être patients avant que leur
cause ne soit entendue, car Revenu
Québec allègue que leur avocat est
en conflit d’intérêts. Selon
le fisc, Me Robert Astell, le
procureur qui défend Franco Fava,
William Bartlett et les autres
clients de Guillaume Chabot, est en
conflit d’intérêts. Il a
lui-même été un client du
controversé vendeur d’assurances.
«En plus de représenter les
intérêts de plus d’une vingtaine de
demandeurs, Me Astell représente
aussi les siens», allègue Revenu
Québec.
Lire la suite -
Sur TVA Nouvelles |
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23 novembre 2017 La Société immobilière du Québec blâmée pour des transactions bâclées |
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La Société
immobilière du Québec (SIQ) « n'a pas considéré
adéquatement l'impact financier à long terme »
engendré par la vente de trois immeubles qu'elle
détenait il y a 10 ans, conclut la vérificatrice
générale (VG) du Québec au terme d'un audit effectué
dans la foulée d'un reportage-choc de l'émission
télévisée Enquête sur la société
CBC/Radio-Canada |
En procédant en
2008 à la vente des trois immeubles à l’origine de la motion
adoptée à l’unanimité par l’Assemblée nationale le 17 novembre
2016, la Société immobilière du Québec n’a pas considéré
adéquatement l’impact financier à long terme de devenir
locataire plutôt que de rester propriétaire des immeubles et n’a
pas suivi des règles élémentaires de saine gestion. Dans
le but de conclure la vente avant la fin de l’exercice financier
2007-2008 et de maintenir les prix de vente élevés, la Société a
fait des concessions financières estimées à 18,6 millions de
dollars en plus d’accepter de rembourser les dépenses de
réparations majeures futures.
La vérificatrice
générale souligne que l’étude de ces transactions démontre une
série de lacunes du début à la fin du processus et elle précise
que l’organisme s’est privé d’une multitude de ses ressources
internes. Les ventes des trois immeubles ont par ailleurs
été autorisées par le conseil d’administration de la SIQ
« sur la base d’une information insuffisante et erronée ».
Ici pour le rapport de la vérificatrice générale du Québec
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Allégations de fraude impliquant des collecteurs de fonds du PLQ |
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30
novembre 2016
Perte de 104 000 $ en
loyer |
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Des
sources à la Société
québécoise des
infrastructures ont confirmé
les informations publiées
par Radio-Canada voulant que
les fonds publics aient eu à
verser 104 000 $, de 2008 à
2014, pour une partie du
loyer du bureau d'Heenan
Blaikie à Place Québec,
bien que l'édifice ait été
acheté par le Fonds de
solidarité de la FTQ.
(FSFTQ)
Avec la vente de l'immeuble
de Place Québec en 2008,
normalement, le vendeur, la
SIQ, aurait dû être libéré
de tous les baux de
l'édifice. Dans le cas
de Place Québec, un
«avenant» totalement
inusité, signé par le
président de la SIQ à
l'époque,
Pierre Fournier,
l'acheteur et
Marcel
Aubut, au nom d'Heenan
Blaikie, prévoyait que
certaines des conditions au
bail du bureau d'avocats
n'étaient plus garanties par
l'acheteur, mais incombaient
dorénavant au vendeur, la
SIQ.
Source
- Journal de Montréal/Québec |
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29 novembre 2016 Le conseil exécutif du gouvernement Charest impliqué dans le
scandale de la SIQ |

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Le gouvernement Charest est intervenu pour empêcher la Société immobilière du Québec (SIQ) de reprendre les immeubles
qu'elle venait de vendre à
George Gantcheff en 2008 alors
que ce dernier était en défaut de paiement. L'État s'est privé de gains potentiels de plusieurs dizaines de millions de dollars selon eux. C'est la vente de ces
immeubles qui aurait par la suite permis à d'ex-collecteurs de fonds du Parti libéral d'encaisser des commissions de deux millions de dollars. Ces commissions seraient
liées à la prolongation de baux par le gouvernement. Un rapport de la firme Accuracy démontre qu'il y aurait eu rencontre au début de 2009 entre
George Gantcheff, la ministre responsable de l'époque,
Monique Jérôme Forget, des représentants du Conseil exécutif - le ministère du premier
ministre, Jean Charest à l'époque - pour discuter des actions à prendre. Or le rapport précise que cette rencontre est prévue mais il ne confirme pas qu'elle a bel
et bien eu lieu. Et la ministre responsable au début de 2009, qui n'est pas identifiée dans le rapport, serait plutôt
Dominique Vien (Services gouvernementaux).
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4
novembre 2016
Cri du coeur pour une enquête sur la Société immobilière
du Québec |
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Jean Vézina est soufflé par les
allégations de fraude à la Société immobilière du Québec (SIQ)
qu'il a dirigée dans les années 90. Après y avoir fait le
ménage, il demande aujourd'hui une « enquête en profondeur »
pour faire la lumière sur toute cette affaire.
« Ça sent la fraude, c'est sûr! Ça sent plus que la fraude,
ça sent la pourriture d'un bout à l'autre », dit M. Vézina,
indigné, lorsque nous l'avons rencontré à sa résidence de Québec
à l'automne 2016, pour lui présenter un rapport juricomptable
commandé par la société d'État sur la vente d'immeubles.
M.
Vézina réclame une enquête sur cette société d'État, nommée
Société québécoise des infrastructures (SQI) depuis 2013.
«Ça
soulève des hypothèses tellement élevées qu'il faut
une enquête en profondeur.»
-
Jean Vézina |
Il
est bien placé pour réclamer une enquête, puisqu'il a dirigé la
SIQ de 1995 à 2002. Il y a mené une grande réforme
qui a été unanimement saluée. Les journaux de l'époque ont
fait l'éloge de sa gestion. M. Vézina se souvient
bien de l'état de la SIQ à son arrivée en 1995. « Ça
coûtait trop cher. Ils ne respectaient ni les échéanciers ni les
budgets. Ça ne marchait pas », se rappelle-t-il.
«On avait huit fois et quelques la grandeur du [complexe] G.
C'est ça que les Québécois payaient pour des espaces vides.»
Après son arrivée à la SIQ, ses conclusions sont sans équivoque.
« On s'est fait voler, c'est clair. [...] Moi, je suis obligé
de dire : patronage. Je ne suis pas naïf non plus. Patronage! »
Lire la suite - Sur Huffington Post Québec et Société CBC/Radio-Canada |
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Juillet 2016 La SIQ, « c'est une gang de pas bons là-dedans » - Monique Jérôme-Forget |
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« Sincèrement, ça ne m'intéressait pas. Peut-être que ça aurait dû m'intéresser. Moi, Monique Jérôme Forget, la SIQ ne m'intéressait pas », a avoué
l'ex-ministre libérale rencontrée par les journalistes de Radio-Canada dans sa demeure de Montréal à l'été 2016.
Bien qu'au moment de l'entrevue elle n'ait pas été au courant des détails de l'enquête de l'Unité permanente anticorruption (UPAC) sur de graves allégations de fraude,
elle nous a dit avoir collaboré avec les policiers pour les aider dans leurs recherches sur la Société immobilière. Cette société d'État était sous sa
responsabilité. Mme Jérôme-Forget a été présidente du Conseil du trésor de 2003 à 2008 et ministre des Finances de 2007 à 2009 dans le gouvernement de Jean
Charest.
C'est durant cette période que des collecteurs de fonds du Parti libéral du Québec (PLQ) et l'ex-pdg de la SIQ se seraient partagé d'importantes sommes d'argent en marge de
transactions immobilières effectuées par le gouvernement. Fait troublant, tous les membres du conseil d'administration de la SIQ nommés avec l'arrivée du pdg
Marc-André Fortier, en 2003, avaient un lien avec le PLQ (bénévoles, donateurs) ou avec les collecteurs de fonds Charles Rondeau ou Franco Fava.
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30
novembre 2016
Privatisation de Place Québec: des fonds publics
pour indemniser 11 employés |
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Les fonds publics ont
été mis à contribution
quand les acheteurs des
édifices de la Société
immobilière du Québec (SIQ)
ont décidé de mettre fin
au bail à long terme qui
engageait la SIQ avec la
Société parc-auto pour
les stationnements.
La mise à la retraite
des 11 employés du
stationnement de Place
Québec aura coûté plus
d'un demi-million de
fonds publics.
Comme la Société
parc-auto verse la
totalité de ses surplus
au gouvernement, par
l'entremise de la
Société québécoise des
infrastructures, les
indemnités de départ
qu'elle a dû payer aux
employés sont autant
d'argent retranché à la
contribution de cette
société sans but
lucratif. Ces 11
employés - plusieurs
avaient plus de 20 ans
d'ancienneté - gagnaient
entre 40 000 et 45 000 $
par année, et ont
bénéficié d'indemnités
de départ - on dépasse
le demi-million au
total.
La Presse a déjà
rapporté que les baux à
long terme de la Société
parc-auto pour la
gestion des
stationnements de ces
trois édifices avaient
été révoqués sans
compensation par
l'acheteur - des
recettes de 4
millions par année
échappaient ainsi à
Québec.
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23 novembre 2016 SIQ: des contrats au «grand argentier» libéral Marc Bibeau |
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La SIQ a octroyé des contrats sans appels d'offres totalisant plus de 1,7 million$ à l'entreprise Les centres d'achats
Beauward, présidée «par le plus important collecteur de fonds du Parti libéral», Marc-A. Bibeau. | |
Ces contrats ont été accordés pour des réaménagements de locaux dans lesquels des organismes gouvernementaux sont locataires. L'entreprise Les centres d'achats Beauward
possède de nombreux édifices commerciaux. En 2011, par exemple, un contrat d'une valeur de 570 000 $ lui a été accordé pour une «relocalisation»
de bureaux du ministère de l'Emploi et de la Solidarité sociale par la Société immobilière du Québec - direction de l'Estrie et de la Montérégie. Le plus
récent contrat du genre s'élève à 40 000$. Il date du printemps 2016. Il a été octroyé par la Société québécoise des infrastructures, qui a succédé à la SIQ.
Le chef caquiste,
François Legault, n'a pas manqué de souligner que certains de ces contrats octroyés sans appel d'offres ont été «donnés» en 2015 et 2016, non pas sous
Jean Charest, donc, mais sous l'actuel gouvernement libéral dirigé par
Philippe Couillard.
«Il n'y a pas seulement les collecteurs de fonds libéraux
Franco Fava et
Charles Rondeau qui ont fait de l'argent avec les transactions de la SIQ, qui est devenue la SQI, a fait valoir M. Legault. Dans le cas de Marc Bibeau, il ne
s'agit pas de vieilles histoires : en ce moment même, des fonds publics sont versés aux entreprises de ce grand argentier libéral.»
Il estime que le ministre des Finances et président du Conseil du trésor,
Carlos Leitão, doit ordonner la vérification de tous les contrats accordés par la Société immobilière du Québec et par la Société québécoise des infrastructures aux
entreprises de Marc Bibeau - l'homme «qui a reçu une visite de l'UPAC dans ses bureaux de Schokbeton», a aussi tenu à rappeler le chef de la CAQ.
Source - Le journal Le Soleil | |
3
novembre 2016 Pillage de la Société Immobilière du Québec par des "bag man" du Parti Libéral du Québec dont Franco Fava |

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En 2004, après certaines transactions le gestionnaire de l’immeuble aurait donné l’ordre de virer 1,25 million de dollars d’une banque du Liechtenstein
à un compte en Suisse. La majorité de cette somme aurait ensuite pris le chemin de quatre comptes aux Bahamas.
En 2006, cette fois le gestionnaire aurait versé 2,1 millions de dollars à un consultant en immobilier. L'argent aurait ensuite transité de Montréal vers une banque en
Belgique et dans plusieurs autres comptes en Suisse. Au bout de la chaîne, 902 000 $ auraient été déposés dans un compte de William Bartlett, qui en plus d’être un collecteur de fonds du PLQ est un ancien vice-président de la SIQ. Il aurait transféré la moitié de cette somme dans une banque des
Bahamas. De là, trois traites bancaires auraient été émises aux noms de Marc-André Fortier (170 000 $), de Charles Rondeau (100 000 $) et de Franco Fava (100 000 $).
Mais pourquoi Franco Fava et Charles Rondeau auraient-ils reçu de l’argent dans la foulée de toutes ces transactions? Pour comprendre qui
sont ces importants collecteurs de fonds pour le PLQ, il faut remonter à la commission Bastarache sur la nomination des juges, moment où ils se sont fait connaître du grand public.
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29
octobre 2013
Témoignage
étonnant de
l’ex-président |
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Nommé
par le
gouvernement
libéral
peu
après
les
élections
de 2003
et
congédié
cinq ans
plus
tard,
l’ex-président
de la
Société
immobilière
du
Québec (SIQ),
Marc-A.
Fortier,
a
déclaré
sous
serment
avoir
fait
l’objet
de
pressions
du
« bureau
du
premier
ministre »
et
de deux
collecteurs
de fonds
du PLQ
pour
rencontrer
« confidentiellement »
des
gens
d’affaires
et des
professionnels
qui
souhaitaient
transiger
avec son
organisme.
Dans un
témoignage
étonnant en
Cour
supérieure,
le 7 juin
2013,
Marc-A.
Fortier a
même précisé
que les
bailleurs de
fonds
libéraux
Franco Fava
et
Charles
Rondeau,
qui avaient
à solliciter
des
entrepreneurs,
voulaient
savoir s’il
y avait des
possibilités
de
« retour
d’ascenseur ».
Des
rencontres
étaient
organisées
avec des
entrepreneurs
ou des
professionnels
qui
voulaient
« savoir ce
qui s’en
venait »
du côté de
la SIQ,
a-t-il
expliqué
sous serment
devant le
juge Clément
Dans son
témoignage,
M.
Fortier
explique
que
« des
gens du
gouvernement »
lui
demandaient
confidentiellement
de
rencontrer
des
entrepreneurs
intéressés
à
transiger
avec la
SIQ. Il
refuse
de les
identifier,
soulignant
qu’il
leur
avait
donné sa
parole
que
leurs
noms ne
seraient
pas
mentionnés.
« C’est
confidentiel
en
partie,
c’est au
bureau
du
premier
ministre.
Il n’y
en a pas
tant que
ça qui
peuvent
s’ingérer
dans
tout ça…
Je ne
veux pas
nommer
de noms,
mais on
a vu
dans le
passé
des gens
qui sont
passés
dans les
commissions »,
dit M.
Fortier
dans son
témoignage.
Il
insiste : le
processus
d’appel
d’offres
a
toujours
été
respecté
sous son
règne à
la SIQ.
Il ne
laisse
donc pas
entendre
qu’on
lui
avait
forcé la
main
pour
prendre
une
décision
favorable
aux gens
concernés,
seulement
qu’on
avait
insisté
pour
qu’il
accepte
de
rencontrer
certains
entrepreneurs
et
professionnels.
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20 septembre 2012
Pomerleau achète la société lévisienne Neilson |

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Fondée en 1963, Neilson se spécialise dans la construction de barrages, de ponts, de tunnels, de réseaux gaziers et de travaux de terrassement. L'organisation conservera son
siège social du chemin Olivier à Saint-Nicolas. L'entreprise compte entre 350 et 500 employés à son service. En termes financiers, Pierre Pomerleau estime le chiffre
d'affaires moyen de Neilson autour de 150 millions$, malgré les fluctuations annuelles liées à la spécialisation technologique
Source: Journal Le Soleil | | |
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19 janvier 2011 Le Commissaire Bastarache a déposé son rapport |
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(Document PDF 48 pages)
Le Rapport complet
(Document PDF 306 pages)
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26 novembre 2010
Un neveu de Franco Fava
aurait harcelé Bernard Drainville |
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Le député
péquiste Bernard Drainville a porté plainte pour harcèlement auprès de la
police, à la suite d’une altercation avec le neveu de Franco Fava dans un
restaurant italien de Québec.
Le 26 novembre, le député de Marie-Victorin se trouvait au restaurant Matto
avec sa conjointe et quatre autres membres du Parti québécois quand deux
individus qu’il ne connaissait pas seraient venus l’invectiver.
Un des deux hommes serait le neveu de Franco Fava, personnage clé de la
commission Bastarache. Il aurait invité le politicien à quitter les
lieux, en lui disant qu’il n’avait « pas d’affaire chez nous ».
Lors des travaux de la Commission d’enquête publique sur le processus de
nomination des juges, Bernard Drainville avait vertement dénoncé le
gouvernement libéral pour sa proximité avec certains collecteurs de fonds,
dont Franco Fava. Il avait notamment utilisé le terme
« favaritisme » à l’Assemblée nationale.
Après avoir consulté la Sûreté du Québec, l’ancien journaliste a porté
plainte pour harcèlement auprès de la police de Québec le 29 novembre.
« Pas content » que l’histoire ait été « coulée dans les médias »
, M. Drainville craint que cela ne nuise à l’enquête policière. «
J’ai porté plainte parce que c’est mon travail de député qui était visé et à
cause du fait que ma conjointe était avec moi. Les familles, c’est sacré.
Elles n’ont pas à vivre ça » , a-t-il expliqué.
Le Matto est la propriété de Roco Cortina, fils de Nico Cortina, lui-même
propriétaire du célèbre restaurant de Québec Michelangelo. C’est
l’établissement dans lequel l’ancien ministre Marc Bellemare aurait vu des
échanges d’argent comptant entre Franco Fava et un employé du Parti libéral
du Québec.
Source - Agence de
presse QMI |
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Avec la bénédiction de
Jean Charest, l'argentier libéral Franco Fava et le comptable
Charles Rondeau ont imposé la nomination des juges Marc Bisson, Michel Simard, et Line Gosselin-Després a soutenu Maître Marc Bellemare, l'ex-ministre de la Justice du Parti
Libéral du Québec.

Site de la Commission d'enquête sur le processus de nomination des juges
Selon le dictionnaire Wikipédia la Commission d'enquête sur le processus de nomination des juges au Québec
Durant les audiences de la commission Bastarache, qui avait enquêté sur le processus de nomination des juges en 2010, Franco Fava avait déclaré que les
félicitations du premier ministre lui suffisaient amplement. Selon les collègues de l'émission de télévision Enquête, il s’est tout de même accordé une prime additionnelle de
200 000 $. (Source: Le Devoir, le 5 novembre 16) |
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4
novembre 2010
Franco Fava : «l’homme d’un milliard»
grâce aux libéraux, accuse le PQ |
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Brandissant à bout de bras une copie papier
de Rue Frontenac, le péquiste Bertrand Saint-Arnaud a accusé
le gouvernement libéral d’avoir fait de son collecteur de
fonds Franco Fava «l’homme d’un milliard» en
l’arrosant de lucratifs contrats gouvernementaux et
hydro-québécois, souvent sans appel d’offres. Le leader
adjoint du Parti québécois a repris les principaux éléments
parmi ceux qui ont été recoupés par Rue Frontenac. «Les
contrats à la famille Fava ont explosé sous les libéraux,
a-t-il accusé. Depuis que le gouvernement libéral est en
poste, les entreprises de Franco Fava, et de sa famille, ont
obtenu un milliard de dollars en contrats publics, dont
plusieurs sans appels d’offres.» «Franco Fava, c’est
l’homme d’un milliard, a-t-il ironisé. Le grand bâtisseur,
ce n’est pas le premier ministre, c’est Franco Fava.»
Les contrats obtenus par les entreprises de Franco Fava en
cinq ans de gouverne péquiste, de 1998 à 2003, totalisent
20,5 millions de dollars. En sept ans, depuis 2003
sous le règne des libéraux, la valeur des contrats aux mêmes
entreprises a atteint 137 millions de dollars. À cela
il faut ajouter 780 millions de dollars que les entreprises
de la famille Fava ont décrochés à Hydro-Québec.
«Pendant combien de temps encore le gouvernement libéral
va-t-il fermer les yeux sur de tels renvois d’ascenseurs et
de tels cas de favoritisme?», a tempêté le député
péquiste. Pour le député péquiste Nicolas Girard, «le
calcul est simple: plus le financement du Parti libéral
augmente, plus les contrats à la famille Fava augmentent,
dit-il. Le financement du PLQ a doublé depuis son arrivée au
pouvoir (et) les contrats de Fava, au ministère des
Transports, sont sept fois plus élevés».
Le Parti québécois est d’ailleurs revenu à la charge pour
obtenir le détail sur les contrats octroyés par Hydro-Québec
depuis 2000. Le député Sylvain Gaudreault a rappelé
que l’Assemblée nationale avait donné «un ordre» à sa
société d’État il y a plus d’un mois et que rien n’a été
produit depuis. «La farce a assez duré», s’est-il
emporté. De toute évidence, le PQ veut comprendre
comment les entreprises de la famille de Franco Fava ont pu
obtenir pour 780 millions de contrats de la Société d’État,
souvent sans appel d’offres, selon sa prétention.
Source
- Extrait de Rue Frontenac | |
25 août 2010
Commission Bastarache. Témoignage de maître Marc Bellemare ancien ministre de la justice |

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Résumé des événements ayant donné naissance à la Commission Bastarache. Témoignage de Maître Marc Bellemare en
point saillant tout au long de la journée des 24 et 25 août 2010. Commentaires et analyses de spécialiste des commission d'enquête et des processus de nomination
des juges. Première fois que devant la Commission le nom de Franco Fava est prononcé.
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13 avril 2010
Jeux d'influence: Bellemare accuse, Franco Fava se défend |
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Y a-t-il eu des collecteurs de fonds du Parti libéral du Québec qui ont fait pression sur Marc Bellemare,
alors qu'il était ministre de la Justice, pour faire nommer des juges ? Le principal argentier visé par l'ex-ministre s'est défendu bec et ongles,
en tournant au ridicule les allégations diffusées dans les bulletins de nouvelles.
Marc Bellemare ne l'a pas nommé à Radio-Canada, ni à TVA, mais l'homme qu'il accuse d'avoir fait pression sur
lui pour nommer au moins deux juges est Franco Fava, un important collecteur de fonds dans la région de Québec.
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Durant
l'année 2008
Un conseil d'administration bidon |
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La direction de la Société
immobilière du Québec (SIQ) a ignoré une résolution de son conseil
d’administration réclamant un recours judiciaire pour récupérer avec
profit des immeubles dont les acheteurs étaient en difficulté
financière, indique un rapport qui fait craindre une intervention
politique à l’opposition. Dans son rapport de vérification,
présenté à la SIQ en octobre 2013, le cabinet Accuracy constate
cependant que la direction de la société d’État a laissé à l’acheteur le
temps de compléter son paiement en 2009, après plusieurs délais, malgré
la décision contraire des administrateurs.
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2007
La CSST arnaquée par trois membres du conseil d'administration |
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La Commission de Santé et Sécurité au Travail CSST, aujourd’hui la CNESST, gère ses propres locations et ne
passe pas par la SIQ pour ses espaces de bureau. Mais selon les informations recueillies par Radio-Canada,
Charles Rondeau et
Franco Fava auraient aussi reçu des sommes en marge du prolongement d’un bail.
En 2007, la CSST a signé un bail de 20 ans avec le propriétaire de l’immeuble où se situent ses bureaux montréalais.
William Bartlett et Franco Fava, qui siégeaient à ce moment au conseil d’administration de cet organisme, ont travaillé ensemble pour que ce bail soit signé,
selon nos documents.
Les journalistes ont obtenu d’une source anonyme des courriels qui auraient été échangés entre une banque
autrichienne, William Bartlett et Franco Fava.
Dans l’un de ces courriels, Bartlett demande à son banquier autrichien, un mois après la signature du bail à la
CSST, de verser à Franco Fava et à Charles Rondeau la somme de 422 575 $ chacun.
Dans un autre de ces courriels à la banque autrichienne, Franco Fava précise que cette somme correspond à sa part de la
transaction pour le « 1199 Bleury »… l’adresse de la CSST à Montréal.
Source: Radio-Canada, le 3 novembre 2016 | |
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Or l'opposition accuse le gouvernement d'avoir fait fi de l'avis juridique en faveur de la reprise des immeubles. Selon le PQ et la CAQ, le rapport
démontre qu'il y a eu rencontre au début de 2009 entre M. Gantcheff, la ministre responsable de l'époque, Monique-Jérôme-Forget, des représentants du Conseil exécutif - le ministère du premier ministre, Jean Charest à
l'époque - pour discuter des actions à prendre.
Or le rapport précise que cette rencontre est prévue mais il ne confirme pas qu'elle a bel et bien eu
lieu. Et la ministre responsable au début de 2009, qui n'est pas identifiée dans le rapport, serait plutôt
Dominique Vien (Services gouvernementaux).
Il n'en demeure pas moins qu'une reprise des immeubles est finalement écartée. Grâce
à des délais supplémentaires, l'acquéreur parvient à trouver les millions nécessaires pour effacer l'ardoise progressivement, jusqu'en novembre 2009.
Pour Jean-François Lisée, le gouvernement de l'époque a voulu « couvrir » George Gantcheff et empêcher la reprise des immeubles. « L'annulation de cette
transaction, qui a été possible à plusieurs moments, aurait conduit à l'absence d'une commission de sept millions à un solliciteur libéral (William Bartlett, conseiller de l'acquéreur). Y a-t-il lien de cause à
effet entre les deux ? » a-t-il demandé.
Pour François Legault, si la SIQ n'a pas repris les immeubles, « c'est pour protéger le
Parti libéral, protéger les collecteurs de fonds libéraux. C'est la seule raison. Parce qu'en affaires, il n'y avait aucune raison qu'on ne saisisse pas les immeubles puis le dépôt de 53 millions ».
Lors de la période des questions, le premier ministre Philippe Couillard a rappelé que l'UPAC et la vérificatrice générale font enquête sur les transactions
immobilières à la SIQ. Ils donneront « une vision complète » de cette affaire, a-t-il affirmé. Accusé par M. Legault d'avoir « caché » le rapport
de la firme Accuracy, il a répliqué que le gouvernement a voulu respecter « l'intégrité des travaux policiers » et que ce document avait été déposé sous
le gouvernement Marois.
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Le conseil exécutif du gouvernement Charest impliqué dans
le scandale de la SIQ |
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Le gouvernement Charest est intervenu pour empêcher la Société immobilière du Québec (SIQ) de reprendre les immeubles qu'elle venait de vendre à
George Gantcheff en 2008 alors que ce dernier était en défaut de paiement, accusent
le Parti québécois et la Coalition avenir Québec. L'État s'est privé de gains potentiels de plusieurs dizaines de millions de dollars selon eux. |
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C'est la vente de ces immeubles qui aurait par la suite permis à d'ex-collecteurs de fonds
du Parti libéral d'encaisser des commissions de deux millions de dollars. Ces commissions seraient liées à la prolongation de baux par le gouvernement.
Les chefs péquiste Jean-François Lisée et caquiste François Legault ont tour à tour tenu un point de presse pour dévoiler le même rapport confidentiel de
la firme Accuracy. Ce rapport demandé par la SIQ date du 1er octobre 2013 et est signé par Guylaine Leclerc, devenue depuis vérificatrice générale du
Québec. Il traite des transactions immobilières survenues en 2008 concernant trois édifices de la SIQ au coeur d'une controverse depuis le début du mois
: le 500 René Lévesque Ouest à Montréal, l'Édifice J-A Tardif et Place Québec dans la capitale.
Pour les deux premiers édifices, le prix de vente a été inférieur à la valeur marchande, confirme le rapport. L'acquéreur, George Gantcheff, n'arrivait toutefois pas
à payer la totalité des 220 millions de dollars dans les délais prescrits, peut-on lire.
« Nous comprenons de l'opinion légale obtenue par la SIQ que cette dernière aurait pu reprendre les immeubles, car les acquéreurs étaient en défaut. D'un point
de vue purement financier, récupérer ces immeubles aurait été une bonne décision », affirme le rapport. La SIQ aurait pu conserver les 53 millions
déjà payés et revendre les immeubles au prix du marché, plus élevé que le prix de vente convenu. L'opération aurait rapporté un total de 100 millions, selon le PQ.
Or l'opposition accuse le gouvernement d'avoir fait fi de l'avis juridique en faveur de la reprise des immeubles. Selon le PQ et la CAQ, le rapport
démontre qu'il y a eu rencontre au début de 2009 entre M. Gantcheff, la ministre responsable de l'époque, Monique-Jérôme-Forget, des représentants du Conseil exécutif - le ministère du premier ministre, Jean Charest à
l'époque - pour discuter des actions à prendre.
Or le rapport précise que cette rencontre est prévue mais il ne confirme pas qu'elle a bel et bien eu
lieu. Et la ministre responsable au début de 2009, qui n'est pas identifiée dans le rapport, serait plutôt
Dominique Vien (Services gouvernementaux).
Il n'en demeure pas moins qu'une reprise des immeubles est finalement écartée. Grâce
à des délais supplémentaires, l'acquéreur parvient à trouver les millions nécessaires pour effacer l'ardoise progressivement, jusqu'en novembre 2009.
Pour Jean-François Lisée, le gouvernement de l'époque a voulu « couvrir » George Gantcheff et empêcher la reprise des immeubles. « L'annulation de cette
transaction, qui a été possible à plusieurs moments, aurait conduit à l'absence d'une commission de sept millions à un solliciteur libéral (William Bartlett, conseiller de l'acquéreur). Y a-t-il lien de cause à
effet entre les deux ? » a-t-il demandé.
Pour François Legault, si la SIQ n'a pas repris les immeubles, « c'est pour protéger le
Parti libéral, protéger les collecteurs de fonds libéraux. C'est la seule raison. Parce qu'en affaires, il n'y avait aucune raison qu'on ne saisisse pas les immeubles puis le dépôt de 53 millions ».
Lors de la période des questions, le premier ministre Philippe Couillard a rappelé que l'UPAC et la vérificatrice générale font enquête sur les transactions
immobilières à la SIQ. Ils donneront « une vision complète » de cette affaire, a-t-il affirmé. Accusé par M. Legault d'avoir « caché » le rapport
de la firme Accuracy, il a répliqué que le gouvernement a voulu respecter « l'intégrité des travaux policiers » et que ce document avait été déposé sous
le gouvernement Marois.
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Une magouille astucieuse pour obtenir une commission pour servicerendu: rénovations aux frais du gouvernement. |
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George Gantcheff | |
Normalement les baux de location sont d'une durée de 10 ans pour suivre l'état du marché locatif. Mais cette fois, lors de la vente de ces immeubles, la SIQ signe une clause
qui prévoit que les travaux majeurs sont à la charge du locataire... pour la durée du bail de 20 ans. Autrement dit, le gouvernement n’est plus propriétaire, mais assume quand même le coût des travaux. Aussitôt les immeubles vendus, on les rénove. La Société
québécoise des infrastructures (SQI) - nouveau nom de la SIQ depuis 2013 - nous a confirmé que l’entreprise du propriétaire a réclamé 21 millions de dollars en travaux. |
Le gouvernement a finalement accepté de payer un peu plus de 13 millions de dollars et le propriétaire a
accepté de mettre fin à cette clause.
Des négociations sont toujours en cours avec les propriétaires actuels de Place Québec pour l’abandon de cette clause. Des documents indiquent que William Bartlett a été embauché par
les acheteurs des trois immeubles pour les aider dans la négociation.
M. Bartlett s’attendait à un paiement de 7 millions de dollars de la part de George Gantcheff et de l’un de ses associés, indiquent
les courriels obtenus d’une source anonyme.
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La Caisse ne prêtera plus à l’acheteur des immeubles bradés -
La Caisse de dépôt et placement du Québec ne prêtera plus au magnat de l’immobilier qui aurait été le principal bénéficiaire
de la vaste fraude à la Société immobilière du Québec. |
L’institution financière a accordé pour près de 370 M$ en prêts à George Gantcheff pour financer ses immeubles depuis 2012. - Sur le Journal de Montréal/Québec, le 8
novembre 2016 -
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Selon l'enquête journalistique, plusieurs transactions visant des immeubles de la SIQ ont enrichi les quatre associés informels, qui ont pu ainsi garnir des comptes
bancaires à leur nom dans des paradis fiscaux. |
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En 2004, la SIQ a signé un bail de 17 ans — au lieu du terme habituel de 10 ans ou moins — pour la location de
presque tous les étages d’un immeuble de la place d’Youville, à Québec, rapporte Enquête. Deux mois plus tard fut versée par le locateur une somme de
1,25 million$ dans un compte suisse, montant qui fut transféré pour l’essentiel dans quatre comptes aux Bahamas, soit 450 000 $ à William Bartlett, 250 000 $ à
Charles Rondeau, 200 000 $ à Franco Fava et 100 000 $ au p.-d.g. de la SIQ, Marc-André Fortier.
En 2006, des transactions similaires pour des baux de 20 et 25 ans visant deux immeubles auraient fourni 902 000 $ à
Bartlett, 170 000 $ à Fortier et 100 000 $ chacun à Rondeau et Fava. En 2007, un bail pour un immeuble appartenant à la Commission de la santé et
sécurité au travail (CSST), dont Bartlett et Fava étaient administrateurs, serait lié à un versement de 422 575 $ chacun à Rondeau et Fava.
Enfin, les compères se seraient également enrichis avec la vente de trois immeubles de la SIQ en 2007, soit Place Québec et
l’immeuble J.-A.-Tardif, à Québec, ainsi que le 500 René-Lévesque Ouest, à Montréal. Alors que les appels d’offres ne les mentionnaient aucunement, des avantages,
aussi inhabituels que généreux, auraient été accordés au détriment de la SIQ : elle demeurait locataire mais assumait tous les coûts des travaux majeurs pendant
20 ans. -
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Les pressions de l'argentier libéral Franco Fava Sur
Droit-Inc. 24 août 2010 |
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Avec la bénédiction de
Jean Charest, l'argentier libéral Franco Fava et le comptable
Charles Rondeau ont imposé la nomination des juges Marc Bisson, Michel Simard, et Line Gosselin-Després a soutenu
Marc Bellemare.
Après avoir renoncé de guerre lasse à faire dérailler la
commission d'enquête
sur le processus de nomination des juges, l'ancien ministre a livré, devant le commissaire
Michel Bastarache, un témoignage dévastateur pour le
premier ministre Charest.
Au cours d'une rencontre de 90 minutes en tête-à-tête avec M. Charest, le 2 septembre 2003 à Québec, le premier ministre aurait déclaré: "S'il (Franco) t'a
dit de nommer Simard et Bisson, nomme-les", a raconté Me Bellemare, à l'occasion des audiences tenues à Québec.
Lors d'une seconde rencontre, cette fois le 8 janvier 2004 à Montréal, M. Charest aurait tenu les mêmes propos au sujet de Mme Gosselin-Després, une parente du ministre du Travail de l'époque,
Michel Després.
"On a réglé ça la dernière fois, aurait répété le premier ministre. S'il (M.
Fava) t'a dit de la nommer, nomme-la", s'est souvenu Me Bellemare. |
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Ministre de la Justice de 2003 jusqu'à sa démission en avril 2004, Marc Bellemare a dit avoir commencé à subir des pressions de la part de l'argentier
Fava en juillet 2003, quelques mois après l'élection générale du 14 avril.
Entrepreneur de la région de Québec et collecteur de fonds libéral de première
catégorie, M. Fava exerçait une "influence colossale" sur la nomination des magistrats, a allégué Me Bellemare.
Aux dires de l'ancien ministre, M. Fava insistait, parfois de vive voix, parfois
dans des entretiens téléphoniques, pour "placer notre monde", c'est-à-dire des sympathisants libéraux aux postes clés de la magistrature.
Jugeant inacceptable qu'un tiers s'immisce dans son travail, l'ancien ministre de la Justice en avait appelé au premier ministre mais celui-ci se serait rangé
aussitôt du côté du grand argentier libéral. "M. Charest m'a dit: 'Franco, c'est un ami personnel, c'est un collecteur influent du parti, on a besoin de ces gars-là, il faut les écouter, c'est un
professionnel du financement"', a relaté M. Bellemare, dans son exposé comportant moult détails.
Le financier en menait tellement large dans les cercles les plus influents du
parti libéral qu'il savait "avant moi que je serais nommé ministre", a confié l'avocat de Québec pendant qu'il était interrogé par le procureur de la
commission, Giuseppe Battista.
L'entrepreneur était aussi particulièrement "plogué" puisqu'il était au courant
que le nom de Marc Bisson figurait sur la liste des candidats à la magistrature, a souligné Me Bellemare. "C'était le roi et il ne s'en cachait pas", a dit l'ex-politicien de 53 ans pour
illustrer l'autorité morale qu'exerçait M. Fava dans le parti et plus tard au sein du gouvernement.
Nommé le 26 novembre 2003 à la Cour du Québec, Marc Bisson est le fils de Guy
Bisson, un organisateur libéral de l'Outaouais. |
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Marc Bisson | |
(Note du Webmestre en 2016 : Il s'agit bien du juge qui a autorisé l'espionnage de journalistes. Est-ce un retour d'ascenseur pour sa
nomination ou est-il tout simplement anti-démocratie et liberté d'expression?) |
Compte tenu des services rendus au parti par le père de M. Bisson - il avait contribué à l'élection du député de Papineau et ministre Norman MacMillan - M.
Fava estimait qu'il fallait "nommer son fils", a indiqué Me Bellemare. M. Fava aurait aussi réussi à imposer les nominations de Michel Simard, promu
juge en chef adjoint à la Chambre civile de la Cour du Québec le 5 novembre 2003, et Line Gosselin-Després nommée à la Chambre de la jeunesse en mars 2004.
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Outre M. Fava, le ministre Michel Després ne se gênait pas pour mousser la candidature de Mme Gosselin-Després, a dit Me Bellemare.
Le député Norm MacMillan faisait de même pour M. Bisson, a-t-il ajouté.
Dans le cas du juge Simard, il était le choix de Charles Rondeau, un comptable au cabinet Malette et intime de M. Fava. |
Pendant son témoignage, l'ex-ministre a également montré du doigt un ancien conseiller de M. Charest en matière de sécurité publique, Denis Roy, qui aurait
tenté de s'ingérer dans un dossier de nature judiciaire.
M. Roy était en 2010 président de la Commission des services juridiques.

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Charles Rondeau et Franco Fava se réjouissant de s'en être bien sortie lors de la commission Bastarache |
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Mandatée par le premier ministre Charest, la commission Bastarache vise à faire la lumière sur les allégations de trafic d'influence dans la nomination des
juges soulevées le printemps dernier par Me Bellemare. Peu avant le témoignage de l'ex-ministre, le commissaire Bastarache a dit vouloir "établir les faits" et déterminer si le
processus en vigueur permet l'influence de "tiers" dans la nomination des juges de la Cour du Québec et des tribunaux administratifs. |
Finalement la Commission a déterminé que le système actuel est à revoir de façon à "garantir son intégrité".
Corruption de Franco Fava - Financement illégal du Parti Libéral du Québec par Franco Fava - Famille Fava, Construction
Nielson et la famille Fava |
Ci-dessous: des textes en lien direct avec le sujet:
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