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Jacques Lamarre pr�sident de SNC/Lavalin au fil du
temps |
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L�ex-vice-pr�sident de SNC-Lavalin
Sami Bebawi
, reconnu
coupable d�avoir vers� des pots-de-vin en Libye, n�aurait pu
commettre sa fraude si d�autres dirigeants de l�entreprise
avaient �t� plus vigilants, r�v�lent des documents in�dits
d�pos�s lors du proc�s qui s�est conclu dimanche le 15 d�cembre
2019, � Montr�al.
Riad Ben A�ssa et Sami
Bebawi sont � ce jour les deux seuls cadres de la firme
d�ing�nierie et de construction ayant �t� reconnus coupables de
corruption en lien avec les affaires de l�entreprise en
Libye. Les
deux ont affirm� que Jacques Lamarre,
Michael Novak et
Gilles Laram�e �tait partie prenante de la d�cision. Ce fait
questionne l'intelligence du syst�me de justice canadien. - 18 d�cembre 2019.
Pour plus
de d�tails ICI | |
18 d�cembre 2019
Jacques Lamarre, pr�sident-fant�me |
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Yves Boisvert, chroniqueur
La Presse |
Il
�tait le pr�sident de SNC-Lavalin, mais il n�a rien vu. Sa firme
faisait des affaires avec un despote, mais jamais il ne se serait
dout� que pour obtenir des contrats de 1 milliard en Libye, il y
avait un prix � payer. Des cadeaux � donner.
Q-uoi ?
Non,
vraiment, Jacques Lamarre �tait un innocent dans un monde corrompu.
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7 novembre 2019
Les tentacules de SNC/Lavalin jusque dans les officines du Canada � l�ONU pour favoriser la Libye |
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Apr�s avoir obtenu de gros contrats publics libyens, au d�but des ann�es 2000, SNC-Lavalin a fait pression sur le gouvernement du Canada afin qu�il appuie
la Libye lors de votes aux Nations unies, malgr� des inqui�tudes quant au respect des droits de la personne. |
La Couronne a d�pos� en
preuve hier plusieurs courriels envoy�s par Bob Blackburn,
responsable des relations gouvernementales pour SNC-Lavalin, � d�autres
cadres de l�entreprise.
En 2003, par exemple,
M. Blackburn sugg�rait de faire valoir aux dirigeants libyens comment
SNC-Lavalin avait aid� � faire changer la position canadienne lors d�une
r�cente session de l�ONU.
La Libye pr�sentait tous
les deux ans une r�solution pour demander � tous les pays de condamner
les pressions �conomiques et les mesures � extraterritoriales �.
Le Canada s�absentait toujours lors du vote, mais il avait r�cemment
chang� sa position pour appuyer la Libye.
� SNC-Lavalin
international a aid� pour cela, avec le minist�re des Affaires
�trang�res � Ottawa et � l�ONU �, �crivait M. Blackburn.
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29 novembre 2019
L�ex-patron de SNC-Lavalin aurait �t� au courant de l�achat d�un yacht � un fils du dictateur Mouammar Kadhafi |
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L�accus�
Sami Bebawi au palais de justice de Montr�al le 14 novembre 2019 |
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Non seulement l�ex-patron de SNC-Lavalin Jacques Lamarre �tait au courant de l�achat d�un
yacht pour le fils d�un dictateur en Libye, il aurait m�me �t� question de lui en offrir un deuxi�me plus gros, selon un ex-cadre de l�entreprise. |
Un enqu�teur de la Gendarmerie royale du Canada (
GRC
),
Alexandre Beaulieu, a livr� vendredi matin le 29 novembre 2019 le
contenu d�une conversation qu�il aurait eue en avril 2019 avec Sami
Bebawi, un ex-cadre de SNC accus� de fraude et de corruption.
Bebawi subit actuellement
son proc�s au palais de justice de Montr�al. Il se serait confi� au
policier lors d�une pause, en marge de proc�dures pr�liminaires, a
relat� l�agent au proc�s.
� Ce qui �tait le plus
frustrant pour lui, c��tait que Jacques Lamarre, dans les nouvelles,
niait tout ce qui s��tait pass� par rapport au bateau �, a indiqu�
l�enqu�teur Alexandre Beaulieu.
Plusieurs t�moins sont
d�j� venus raconter que SNC-Lavalin aurait offert au d�but des ann�es
2000 un yacht de 25 millions $ US �
Saadi Kadhafi, le fils du dictateur libyen
Mouammar Kadhafi. SNC-Lavalin aurait pay� ce bateau en effectuant des
paiements dans une soci�t�-�cran des �les Vierges britanniques, un
paradis fiscal, dans laquelle Bebawi et
Riadh Ben A�ssa,
un autre ex-cadre de SNC, avaient des int�r�ts, selon ce qu�ont rapport�
des t�moins.
Kadhafi aurait choisi son
yacht lors d�un �v�nement nautique � Cannes, sur la C�te d�Azur, apr�s
que SNC-Lavalin eut re�u de lucratifs contrats en Libye. �
Criss, il [Jacques Lamarre] le savait, il l�a approuv�
[l�achat du yacht]. Riadh Ben A�ssa m�a donn� �a [le projet
d�acheter un yacht] et je ne voulais pas approuver �, aurait
d�clar� Bebawi au policier.
Bebawi aurait aussi dit au
policier qu�il avait r�f�r� Ben A�ssa � Lamarre pour prendre une
d�cision au sujet du yacht. Il �tait m�me question d�acheter un
deuxi�me bateau � parce que le premier n��tait pas assez gros �,
aurait d�clar� Bebawi au policier sur un ton sarcastique.
L�ancien cadre accus� de
corruption se serait dit
� triste par rapport � ce qui arrivait � la compagnie et � ses
employ�s � et aurait dit constater que ses anciens coll�gues avaient
vieilli, selon le policier Beaulieu. Il aurait d�clar� � l�agent qu��
une de ses plus grosses erreurs � dans sa vie avait �t� d�aller
travailler chez SNC-Lavalin. Le t�moignage du policier Beaulieu cl�t la
preuve de la Couronne. La d�fense doit annoncer la semaine prochaine si
elle compte faire entendre des t�moins.
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6 novembre 2019
Jacques Lamarre
aurait approuv� des pots-de-vin |
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L�ancien grand patron
de SNC-Lavalin Jacques Lamarre aurait personnellement
approuv� le paiement de commissions hors normes �
d�ex-cadres en Libye, a relat� un t�moin au tribunal. |
�Si tu es capable
d�aller chercher la r�clamation, [...] c�est un miracle et tu auras
tout ce que tu veux�, aurait d�clar� Jacques Lamarre �
Riadh Ben A�ssa, ex-cadre de l�entreprise, au d�but des ann�es
2000, au sujet d�une somme d�environ
100 millions $ que SNC cherchait � se faire payer en extra pour un
projet qui avait mal tourn� en
Libye.
Ben A�ssa �tait
contre-interrog� le 6 novembre 2019 au palais de justice de Montr�al
au proc�s de
Sami Bebawi, 73 ans, un ancien vice-pr�sident de SNC-Lavalin,
accus� de huit chefs, dont fraude et corruption.
Selon le t�moin,
Jacques Lamarre �tait pr�t � offrir � Ben A�ssa et � Bebawi
autant que 50 % de toute somme remise par une soci�t� d��tat
libyenne � SNC en lien avec cette r�clamation. Ben A�ssa a aussi
affirm� que Bebawi lui aurait confi� avoir eu le feu vert de Jacques
Lamarre pour mettre en place un syst�me de bonus qui consistait,
pour lui et Bebawi, � s�octroyer une commission sur chaque contrat
remport� en Libye.
Il a expliqu� que ces
commissions secr�tes, qui ne figuraient pas dans leur r�mun�ration
officielle, �taient vers�es dans une soci�t�-�cran en Suisse. Le
t�moin a soulign� que l�ex-patron de SNC-Lavalin �tait tr�s impliqu�
dans la gestion des projets de SNC et que rien n�arrivait sans son
approbation.
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18 mars
2019
SNC-Lavalin: Jacques Lamarre
�clabouss� par un ex-cadre |
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On
l'a peu entendu depuis l'�clatement de l'affaire
SNC-Lavalin. Jacques Lamarre, l'ex-PDG de la
firme, est maintenant montr� du doigt
par un ancien subalterne, selon qui il aurait
organis� personnellement l'achat d'un yacht
offert en pot-de-vin. |
Jacques Lamarre a pour politique personnelle de ne plus
parler publiquement de SNC-Lavalin, la firme qu'il a dirig�e
pendant 13 ans jusqu'� sa retraite en 2009. Mais cette
fois, il est en col�re. Le Saguen�en d'origine a envie d'en
d�coudre. De d�fendre son nom. Il vient d'apprendre qu'un de
ses anciens cadres a t�moign� sous serment au palais de
justice de Montr�al et l'a impliqu� personnellement dans
l'achat d'un bateau de 39 millions de dollars offert comme
pot-de-vin �
Saadi Kadhafi, fils de l'ancien dictateur libyen
Mouammar Kadhafi.
Ces nouvelles
all�gations ont une port�e particuli�re dans le contexte
actuel. Jacques Lamarre n'a jamais �t� accus� criminellement
de quoi que ce soit en lien avec les m�saventures
de SNC-Lavalin. Mais l'entreprise elle-m�me est accus�e
d'avoir vers� 48 millions en pots-de-vin � Saadi Kadhafi.
L'homme par
qui arrivent les nouvelles all�gations est
Riadh Ben A�ssa, ancien responsable des activit�s de
SNC-Lavalin en Afrique du Nord.
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1er novembre 2019
En tant que t�moin Riadh Ben A�ssa implique Jacques Lamarre et Sammy Bebawi |
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Riadh Ben A�ssa a expliqu� le
marasme dans lequel se trouvait SNC-Lavalin � la fin des ann�es 90 en Libye. Il
n�y avait presque aucun espoir de se faire payer les 100 millions d�extras, les
relations avec le pays �taient ex�crables, le projet mena�ait de tomber � l�eau.
Jacques Lamarre,
Pr�sident-directeur g�n�ral de SNC-Lavalin � l��poque, voulait absolument que
l�entreprise se fasse payer sa r�clamation de 100 millions en Libye, selon Riadh
Ben Aissa. � Il n�y avait aucune limite � ce que je pouvais faire.
Payer des personnes, des agents, tout faire �, a-t-il relat�. � Ces
mots vous sont dits par qui ? �, a demand� a Couronne au t�moin. � Ils me
sont dits par
Jacques Lamarre et
Sami Bebawi �, a-t-il r�pondu.
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14 f�vrier 2019 Proc�s: des milliers de courriels pourraient �tre d�voil�s
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� l'approche de leur proc�s pour corruption, deux anciens cadres de SNC-Lavalin ont obtenu des milliers de courriels issus des comptes professionnels de leurs
anciens coll�gues. Et ils se promettent bien de les utiliser pour leur d�fense, dans une grande s�ance de lavage de linge sale visant � d�montrer que ce
sont les moeurs g�n�rales de l'entreprise qui �taient probl�matiques, plut�t que leur comportement � eux. |
Sami Bebawi, ancien vice-pr�sident directeur de SNC-Lavalin, et St�phane Roy,
ancien vice-pr�sident contr�leur de la firme, sont accus�s de fraude et de contravention � la Loi sur la corruption d'agents publics �trangers, pour avoir
particip� au versement de pots-de-vin sous le r�gime de l'ancien dictateur libyen
Mouammar Kadhafi.
Bebawi est aussi accus� de recyclage des produits de la criminalit� et de possession de biens criminellement obtenus, alors que de son c�t�, Roy fait face � une accusation
suppl�mentaire pour avoir viol� les sanctions des
Nations unies visant la Libye.
Leurs deux proc�s sont pr�vus pour les prochains mois. Les accusations port�es contre eux en 2014 d�coulent du projet Assistance, soit l'enqu�te de la
GRC qui a men� au d�p�t d'accusations contre SNC-Lavalin en tant qu'entreprise.
La possibilit� de conclure une entente � l'amiable avec l'entreprise pour �viter un proc�s criminel dans le cadre d'un programme de r�paration a fait couler
beaucoup d'encre; Mais pour les deux cadres accus�s personnellement, il n'y a pas d'accord de r�paration possible. Pas d'entente � l'amiable en vue.
Plusieurs anciens hauts dirigeants qui �taient en poste au moment des aventures libyennes de SNC-Lavalin n'ont jamais �t� accus�s. Mais Sami Bebawi
veut parler d'eux. Car selon ce qui a d�j� �t� d�voil� dans le cadre d'une requ�te pr�liminaire, il impute les infractions d�couvertes par la police �
� un �tat de fait pr�existant impliquant notamment l'ancien PDG du Groupe SNC-Lavalin, M. Jacques Lamarre �.
Pour pr�parer sa d�fense, il a demand� une copie de tous les courriels concernant la Libye qui ont �t� envoy�s ou re�us � travers les serveurs de l'entreprise
entre 2001 et 2011 par une s�rie de dirigeants.
Bebawi dit avoir besoin des courriels de Jacques Lamarre � ce sujet, mais aussi de ceux des anciens hauts dirigeants Paul Beaudry, Gilles Laram�e et
Michael Novak. La cour a acc�d� � sa demande r�cemment. Son proc�s doit s'ouvrir le 8 avril 2019
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Plus de trois ans apr�s le d�p�t des accusations, le proc�s pour fraude chez SNC-Lavalin s'est amorc� le 29 octobre 2018 par l��tape de
l�enqu�te pr�liminaire. |
L�une des plus grandes firmes d'ing�nierie au monde, SNC-Lavalin a �t� fond�e en 1911. Elle compte plus de 50 000 employ�s et est active dans plusieurs
secteurs tels le p�trole et le gaz, les infrastructures, l'�nergie et les mines.
Avec cette bataille judiciaire qui s'annonce longue, la compagnie joue peut-�tre son avenir. SNC-Lavalin est accus�e d'avoir vers� pr�s de 48 millions de dollars �
des titulaires de charges publiques en
Libye afin d�influencer des d�cisions gouvernementales entre 2001 et 2011.
Les faits all�gu�s seraient survenus � l'�poque du guide de la R�volution lybienne, Mouammar Kadhafi, chef d'�tat de la R�publique arabe libyenne, puis de
la
Grande Jamahiriya arabe libyenne populaire et socialiste. La multinationale de l'ing�nierie dit n'avoir rien � se reprocher et
elle compte prouver son innocence devant les tribunaux.
Une douzaine de t�moins seront entendus au cours de l'enqu�te pr�liminaire, qui doit durer trois semaines. Un ancien haut dirigeant,
Riadh Ben Aissa, a �t� parmi les premiers entendus le 29 octobre 2018 � la barre des t�moins. La preuve pr�sent�e demeure toutefois frapp�e d'une ordonnance de non-publication.
Au terme de cette enqu�te pr�liminaire, le juge
Claude Leblond devra d�cider si la preuve est suffisante pour que SNC-Lavalin subisse son proc�s. Devant le tribunal, il n'y a donc pas que la r�putation de l'entreprise qui soit
en jeu. Une condamnation criminelle pourrait �carter SNC des appels d'offres f�d�raux pendant 10 ans.
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27 mai 2016
107 ing�nieurs "Bougons" du syst�me �lectoral qu�b�cois chez SNC/Lavalin |
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Cent sept ing�nieurs de la firme SNC-Lavalin ont accept� de payer des amendes de plus de 1 000 $ � leur ordre professionnel pour avoir servi de pr�te-noms dans le cadre de dons
politiques pendant plus d�une d�cennie. |
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8 septembre 2016
SNC-Lavalin a vers� 118 000 $ en contributions ill�gales au PLC et au PCC |
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Jacques Lamarre et
Pierre Duhaime: belle connivence de la part des fraudeurs all�gu�s par la Commission Charbonneau et
l'UPAC |
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L�entreprise de g�nie SNC-Lavalin a vers� pr�s de 118 000 $ en contributions politiques
ill�gales sur une p�riode de sept ans, selon une enqu�te conclue le 8 septembre 2016 par le commissaire aux �lections f�d�rales.
Elle s�en tire toutefois � bon compte � sans p�nalit�s � alors que le commissaire a sp�cifi�
avoir conclu une entente de transaction avec la firme d�ing�nierie montr�alaise, qui est loin d�en �tre � ses premi�res infractions �thiques.
Les contributions ont �t� vers�es surtout aux lib�raux et, dans une moindre mesure, aux
conservateurs entre le 9 mars 2004 et le 1er mai 2011.
Contribution ill�gale aux partis politiques: le pr�sident de l'�poque Jacques Lamarre ( 1996 � 2009) en aurait
fait une politique d'entreprise selon des t�moins ayant sign� des d�clarations sous serment incriminant le chef de l'entreprise. OMERTA: de fa�on surprenante aucun
m�dia ne nomme son nom!!! |
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11 novembre 2014
Jacques Lamarre aurait encourag� ses employ�s.es � financer ill�galement le Parti lib�ral
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Le m�c�ne SNC Lavalin pour le Parti Lib�ral du Qu�bec aurait fait contribu� ses employ�s.es pour des montants variant de 90 000 $ � 150 000 $ par
ann�e. Selon de nouveaux documents judiciaires M. Lamarre aurait confi� � Normand Morin et � Pierre Anctil, qui se sont succ�d� au poste de
vice-pr�sident, entre 1996 et 2008, la t�che de financer le PLQ. � Tous deux se sont fait indiquer par Jacques Lamarre, p.-d.g. de SNC-Lavalin, que leur
poste de vice-pr�sident venait avec cette responsabilit� �, affirment les documents.
Selon
les d�clarations faites par les deux hommes � l�Unit� permanente anticorruption (UPAC),� SNC-Lavalin faisait du financement pour ne pas �tre la seule firme d�ing�nierie au Qu�bec � ne pas participer �
. Ces informations in�dites proviennent d�une d�claration asserment�e d�un policier qui a �t� produite � la cour pour obtenir un mandat de perquisition � la permanence du Parti
lib�ral du Qu�bec, rue Waverly � Montr�al. Les documents font �tat des soup�ons, non prouv�s en cour, des enqu�teurs.
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10 novembre 2014 L'ex-PDG de SNC Jacques Lamarre savait que ses VP faisaient du financement politique |

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Le financement politique chez SNC-Lavalin �tait la responsabilit� de vice-pr�sidents et c'est le PDG
Jacques Lamarre en personne qui en avait inform� tour � tour Normand Morin et son successeur Pierre Anctil. |
C'est une des informations
contenues dans un document judiciaire en partie d�caviard� par un juge de la Cour sup�rieure � la demande d'un consortium de m�dias dont fait partie
Radio-Canada.
Normand Morin, qui a occup� le poste de vice-pr�sident de 1996 � 2004, ann�e de sa retraite, explique que pour le financement du
PLQ, il faisait toujours affaire avec
Marc A. Bibeau, l'ex-grand argentier du parti et ami personnel de l'ancien premier ministre
Jean Charest.
Normand Morin a confi� � l
'UPAC, qui m�ne une enqu�te depuis 2012 sur le financement occulte au PLQ, qu'il remettait � Marc A. Bibeau, en mains propres, une s�rie de ch�ques
recueillis aupr�s des employ�s de la firme de g�nie qui servaient de pr�te-noms et se faisaient ensuite rembourser leurs dons politiques par
l'employeur.
La remise d'argent avait lieu une fois par ann�e, soit � l'h�tel Hilton de Dorval ou � la permanence du PLQ, rue Waverly, � Montr�al.
Marc A. Bibeau demandait un montant d'environ 90 000 $ par ann�e, pr�cise Normand Morin, et ce montant
augmentait tous les deux ans.
Marc Bibeau ne manquait jamais de lui rappeler qu'il �tait � pr�s du pouvoir �, peut-on lire dans le document.
Normand Morin ajoute que lorsque la remise d'argent se faisait dans le bureau de Marc A. Bibeau dans
les locaux du PLQ,
Jo�l Gauthier, alors directeur g�n�ral du parti, s'y trouvait.
Lorsque
Pierre Anctil a �t� nomm� pour succ�der � M. Morin, il dit avoir laiss� � Normand Morin la responsabilit� du financement politique de SNC-Lavalin.
� cette �poque (de 2005 � 2008), les objectifs de financement �tablis par Marc A Bibeau s'�levaient alors � 150 000 $ par ann�e.
Pierre Anctil avait fait la connaissance de Marc A. Bibeau � l'occasion d'un d�jeuner lors duquel
Normand Morin lui avait pr�sent� M. Bibeau comme le responsable du financement du Parti lib�ral du Qu�bec.
Ces nouvelles informations font partie d'un document r�dig� par l'UPAC, qui a obtenu un mandat en juin
2014 pour effectuer une nouvelle perquisition � la permanence du PLQ.
Une soixantaine de t�moins cr�dibles ont �t� interrog�s par les enqu�teurs, lit-on dans le document,
pour expliquer le fonctionnement du financement du PLQ, ses enjeux et son influence sur l'octroi de subventions. |
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26 novembre 2012
Jacques Lamarre, ex-PDG de SNC-Lavalin, interrog� par la Suisse |
L'enqu�te men�e par la Suisse au sujet de 139 millions de dollars en paiements douteux effectu�s par SNC-Lavalin, dont une partie aurait abouti dans les coffres
de proches du
r�gime Kadhafi, s'int�resse aux plus hautes sph�res du pouvoir de cette firme d'ing�nierie.
S�il n�a pas �t� encore possible de d�terminer quand Jacques Lamarre s�est rendu en Suisse pour �tre interrog� par les enqu�teurs, on sait que l'ex-vice-pr�sident
de la division construction de la firme, Sami B�bawi
( 06 ) a �t� entendu les 19, 20 et 22 novembre 2012 � Berne. On sait que Lamarre et B�bawi avaient le statut de t�moins assist�s (accompagn�s d'un avocat et
droit de ne pas r�pondre aux questions) de plus ils avaient la garantie par les procureurs suisses de pouvoir ensuite rentrer au Canada.
Selon le fr�re de Rhiad: � Ils ont sign� des t�moignages contre mon fr�re. Ils sont venus � Berne voir Monsieur Lauber et ont re�u de sa part la garantie
qu�ils ne seront jamais inqui�t�s alors que ce sont les cerveaux de l�affaire �, s�irrite Rafik Ben A�ssa.
Jacques Lamarre a dirig� la firme de 1996 � 2009 et c'est sous son r�gne que Riadh Ben A�ssa a �t� promu au sein du bureau du pr�sident, la plus haute
instance de direction de SNC-Lavalin. |
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29 novembre 2012 Jacques Lamarre ni la corruption chez Lavalin |

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Jacques Lamarre et Pierre Duhaime |
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Jacques Lamarre - qui a travaill� durant 42 ans chez SNC-Lavalin dont 13 � titre de PDG - a �t� boulevers� d'apprendre l'arrestation de Pierre Duhaime,
celui qui lui a succ�d� � la t�te du groupe en 2009.
�C'est d'une tristesse incroyable. Pierre Duhaime a �t� arr�t�, mais il y aura un proc�s et j'esp�re encore
qu'il sera blanchi de ces accusations. Mais chez SNC-Lavalin, c'a toujours �t� tr�s clair, il fallait que toutes nos actions soient l�gales, c'�tait sans appel�,
dit-il.
S'il y a eu malversation, c'est le fait de quelques individus, est convaincu Jacques Lamarre, qui rappelle que c'est la direction de SNC-Lavalin qui a
demand� � la police d'enqu�ter sur ce qu'elle consid�rait des paiements douteux, en f�vrier dernier. |
12 avril 2012
Jean Lamarre pourfend le conseil d'administration de SNC/Lavalin |
�Les administrateurs de SNC-Lavalin sont tr�s bien pay�s et ils ne font pas leur �job�. Ils doivent r�aliser qu�avec la paie
viennent des responsabilit�s. Il faut �tre pr�sent. Mais il faut croire que les administrateurs de SCN-Lavalin n�ont pas le temps de s�occuper de ce qui se passe dans l�entreprise.
Il semble qu�ils soient trop occup�s, qu�ils ont eux-m�mes des entreprises � g�rer.�
M. Jean Lamarre, un conseiller et administrateur de soci�t�s qui est le fils de
Bernard Lamarre, ex-pdg de Lavalin, et neveu de l'ex-pdg de SNC-Lavalin Jacques Lamarre, s'est vid� le coeur lors d�un petit d�jeuner de l�Institut des administrateurs de
soci�t�s |
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Jacques Lamarre, Ing�nieur n� en 1944� Jonqui�re. Pr�sident du Groupe SNC-Lavalin (1996-2009). Fr�re de Bernard Lamarre. Distinctions - Officier de l'Ordre du Canada-OOC (2005).
Membre de l'Acad�mie des Grands Montr�alais (2007) |
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Un syst�me de collusion transmis de PDG en PDG
Une culture du d�veloppement des affaires chez SNC-Lavalin |
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Normand Morin, qui a occup� le poste de vice-pr�sident de 1996 � 2004, ann�e de sa retraite, explique que pour le financement du PLQ, il faisait toujours affaire avec
Marc Bibeau, l'ex-grand argentier du Parti Lib�ral du Qu�bec, pr�sident de Schokbeton, membre du conseil d'administration de Power corporation et ami
personnel de l'ancien premier ministre Jean Charest.
Normand Morin a confi� � l'UPAC, qui m�ne une enqu�te depuis 2012 sur le financement occulte au PLQ, qu'il remettait � Marc Bibeau, en mains propres, une s�rie de ch�ques
recueillis aupr�s des employ�s de la firme de g�nie qui servaient de pr�te-noms et se faisaient ensuite rembourser leurs dons politiques par l'employeur.
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La remise d'argent avait lieu une fois par ann�e, soit � l'h�tel Hilton de Dorval ou � la permanence du PLQ, rue Waverly,
� Montr�al. Marc Bibeau demandait un montant d'environ 90 000 $ par ann�e, pr�cise Normand Morin, et ce montant augmentait tous les deux ans.
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Marc Bibeau ne manquait jamais de lui rappeler qu'il �tait � pr�s du
pouvoir �, peut-on lire dans le document.
Normand Morin ajoute que lorsque la remise d'argent se faisait dans le bureau de Marc Bibeau dans les locaux du PLQ, Jo�l Gauthier, alors directeur g�n�ral du parti, s'y trouvait.
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Jo�l Gauthier
( 03 ) un innocent, coupable de plaider son innocence |
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Lorsque Pierre Anctil a �t� nomm� pour succ�der � M. Morin, il dit avoir laiss� � Normand Morin la responsabilit� du financement
politique de SNC-Lavalin. � cette �poque (de 2005 � 2008), les objectifs de financement �tablis par Marc Bibeau s'�levaient alors � 150 000 $ par ann�e. Pierre Anctil
avait fait la connaissance de Marc Bibeau � l'occasion d'un d�jeuner lors duquel Normand Morin lui avait pr�sent� M. Bibeau comme le responsable du financement du Parti lib�ral
du Qu�bec. Ces nouvelles informations font partie d'un document r�dig� par l'UPAC, qui a obtenu un mandat en juin 2014 pour effectuer une
nouvelle perquisition � la permanence du PLQ. |
Une soixantaine de t�moins cr�dibles ont �t� interrog�s par les enqu�teurs, lit-on dans le document, pour expliquer le
fonctionnement du financement du PLQ, ses enjeux et son influence sur l'octroi de subventions.
Ces informations n'�taient pas encore �t� soumises � la Cour, le 10 novembre 2014.
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M. Lamarre aurait confi� � Normand Morin et � Pierre Anctil, qui se sont succ�d� au poste de vice-pr�sident, entre 1996
et 2008, la t�che de financer le PLQ. � Tous deux se sont fait indiquer par Jacques Lamarre, p.-d.g. de SNC-Lavalin, que leur poste de vice-pr�sident venait avec cette
responsabilit� �, affirment les documents judiciaires. |
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Selon les d�clarations faites par les deux hommes � l�Unit� permanente anticorruption (UPAC), � SNC-Lavalin faisait du financement
pour ne pas �tre la seule firme d�ing�nierie au Qu�bec � ne pas participer �.
Encore Bibeau
Les policiers soup�onnent que des infractions de fraude envers le gouvernement, d�entrepreneur qui souscrit � une caisse
�lectorale et d�abus de confiance auraient �t� commises. Le 14 novembre 2014 aucune accusation n�a �t� port�e dans cette
enqu�te.
� l�instar de la firme de g�nie-conseil Roche
( 05 ), aussi vis�e par l�UPAC, SNC-Lavalin aurait contourn� la loi �lectorale interdisant les dons des entreprises, pour financer le PLQ. � Les
employ�s, surtout les cadres, fournissaient des contributions politiques via des ch�ques personnels et [ils]
�taient ensuite rembours�s pour le double du montant par des bonis, afin de compenser l�imposition �, all�guent les documents.
Lors de son t�moignage � la commission Charbonneau, la responsable du financement lib�ral, Violette Tr�panier, avait d�clar� que
le compte 127 n��tait rien de plus qu�une ligne comptable dans les �tats financiers, tout � fait en r�gle, du parti.
Violette
Tr�panier, tout comme Marc Bibeau, a ni� par le pass� avoir collect� des dons aupr�s d�entreprises.
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Dons politiques faits par des employ�s de SNC-Lavalin aux partis politiques (PQ, PLQ) |
Devant la commission Charbonneau, en 2003, l'ex-vice-pr�sident principal de SNC-Lavalin, Ives Cadotte, avait avou� que sa
firme avait fourni pr�s de 1 million de dollars en financement ill�gal au Parti lib�ral du Qu�bec et au Parti qu�b�cois, de 1998 � 2010.
Marc Bibeau et
Jean Charest ont toujours refus� d'accorder des entrevues au sujet du financement ill�gal all�gu� dont aurait b�n�fici� le PLQ.
R�f�rences additionnelles
- Sur Le Devoir |
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La Suisse enqu�te sur les dirigeants de SNC/Lavalin |
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L'enqu�te men�e par la Suisse au sujet de 139 millions de dollars en paiements douteux
( 07 ) effectu�s par SNC-Lavalin, dont une partie aurait abouti dans les coffres de proches du r�gime Kadhafi, s'int�resse aux plus hautes sph�res du
pouvoir de cette firme d'ing�nierie. L'ex-vice-pr�sident de la division construction de la firme, Sami B�bawi, s'est rendu en Suisse pour �tre interrog�, les 19, 20 et 22 novembre 2012 � Berne. |
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L'ancien pr�sident de la firme, Jacques Lamarre, a d� lui aussi se rendre en Suisse au cours des derniers mois pour �tre questionn� sur les mouvements de fonds suspects qui ont transit� dans
les banques suisses.
Jacques Lamarre a dirig� la firme de 1996 � 2009 et c'est sous son r�gne que Riadh Ben A�ssa
( 08 ) a �t� promu au sein du bureau du pr�sident, la plus haute instance de direction de SNC-Lavalin.
Diverses sources au Canada et en Suisse, contact�es par la Radio T�l�vision Suisse (RTS), CBC et Radio-Canada, ont confirm� �galement que deux autres
membres du bureau du pr�sident ont �t� interrog�s par les procureurs suisses responsables de l'enqu�te lors de la perquisition au si�ge social de la firme
le 13 avril dernier. Il s'agit de Michael Novak, vice-pr�sident et directeur des Affaires internationales de SNC-Lavalin, et de Klaus Triendl, qui occupait le m�me poste en 2003.
La haute direction vis�e |
En tout, cela fait donc quatre personnes du bureau du pr�sident qui ont �t� interrog�es dans cette affaire.
Des sourcesproches de l'enqu�te s'attendaient � ce que Pierre Duhaime
( 09 ) ex-PDG dusse t�moigner. Pour des raisons inexpliqu�es et obscures, la justice suisse n'a pas jug� bon de l'interroger. Duhaime �tait pourtant le
patron imm�diat de Riadh Ben A�ssa. |
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Jacques Lamarre et Pierre Duhaime |
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Duhaime fut arr�t� par l'Unit� permanente anticorruption (UPAC) pour des accusations de fraude li�es au contrat de construction de 1,3 milliard de
dollars du Centre universitaire de sant� McGill r�alis� par SNC-Lavalin.
Ces interrogatoires en plus haut lieu ne surprennent pas l'expert en fraude financi�re
Messaoud Abda . � C'est une compagnie qui a une structure, qui a un pr�sident, qui a un conseil d'administration, un v.-p. finances, qui a
un tr�sorier. Il est clair que M. Ben A�ssa ne peut pas avoir mis la main dans le compte de banque �, dit-il.
La Suisse comme plaque tournante
Les Suisses ont mis au jour un syst�me de transfert d'argent mis sur pied par l'avocat genevois Roland Kaufmann
� la demande de l'ex-vice-pr�sident de la division construction de SNC-Lavalin, Riadh Ben A�ssa, qui fut emprisonn� en Suisse du 10 avril 2012 � novembre 2014.
Le minist�re public de la Conf�d�ration (MPC) a formellement pr�venu MM. Kaufmann et Ben A�ssa sous des chefs de corruption et de blanchiment d'argent en
rapport avec ce stratag�me. |
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Roland Kaufmann Photo : Site du bureau d'avocats Froriep Renggli |
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D�s 2001, Me Kaufmann a en effet cr�� deux soci�t�s aux �les Vierges britanniques, Duvel Securities Inc. et
ensuite Dinova Ltd, � la demande de M. Ben A�ssa, et ouvert des comptes en Suisse au nom de ces deux soci�t�s � la banque EFG � Gen�ve par lesquels ont
transit� des paiements de plusieurs millions de dollars en provenance de SNC-Lavalin International inc.
Selon les sources de RTS (Radio-T�l�vision-Suisse), l'analyse financi�re de ces transactions par les enqu�teurs r�v�le que des paiements ont �t� ensuite
�t� effectu�s dans des comptes contr�l�s par des proches de la famille Kadhafi et que certaines sommes auraient m�me abouti dans des comptes d�tenus par M. Ben A�ssa et son �pouse � la banque suisse
UBS.
La charg�e de propagande de SNC-Lavalin, Leslie Quinton, a reconnu que SNC-Lavalin avait retenu les services de Duvel et Dinova comme agent commercial
pour obtenir des contrats en Libye de 2001 � 2011, mais qu'elle n'avait pas identifi� de paiements douteux faits � ces deux soci�t�s dans le cadre de sa v�rification interne.
Une source proche de l'enqu�te en Suisse, � qui Radio-Canada a parl�, affirme que � de s�rieuses
questions se posent aux dirigeants de SNC-Lavalin dans cette affaire : comment des millions de paiements ont pu �tre faits � ces soci�t�s sans se soucier � qui va cet argent? � quoi sert cet argent
et pourquoi vous payez? �.
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SNC-Lavalin: Jacques Lamarre �clabouss� par un ex-cadre
Fiducie de soutien �
La Presse,
le 18 mars 2019 |
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Un yacht de 39 millions
de dollars aurait �t� offert par SNC-Lavalin � Saadi
Kadhafi, fils de l'ancien dictateur libyen
Mouammar Kadhafi, en guise de pot-de-vin. |
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On l'a peu entendu depuis
l'�clatement de l'affaire SNC-Lavalin. Jacques Lamarre, l'ex-PDG de la firme,
est maintenant montr� du doigt par un ancien subalterne, selon qui il aurait
organis� personnellement l'achat d'un yacht offert en pot-de-vin. Mais il
est pr�t � se d�fendre. Et il invite son ancienne entreprise � hausser le
ton, comme lui.
Ces nouvelles all�gations ont une
port�e particuli�re dans le contexte actuel. Jacques Lamarre n'a jamais
�t� accus� criminellement de quoi que ce soit en lien avec les m�saventures
de SNC-Lavalin.
Mais l'entreprise elle-m�me est
accus�e d'avoir vers� 48 millions en pots-de-vin � Saadi Kadhafi. Elle
aimerait obtenir un accord � l'amiable pour �viter un proc�s criminel. Or,
la loi pr�voit qu'avant de conclure un tel accord avec une entreprise, les
procureurs de la Couronne doivent v�rifier si celle-ci a identifi� tous les
individus qui ont particip� aux gestes r�pr�hensibles et si elle a pris des
mesures disciplinaires � leur endroit.
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� C'est tellement
terrible dire des choses de m�me. C'est pas croyable �, laisse
tomber la voix de Jacques Lamarre au bout du fil du journaliste.
(Note de
JosPublic:
il avait dit la m�me chose lorsque son PDG
Pierre Duhaime avait �t� accus�:
� C'est d'une tristesse incroyable. Pierre Duhaime a �t� arr�t�, mais il y aura un proc�s et j'esp�re encore
qu'il sera blanchi de ces accusations. Mais chez SNC-Lavalin, c'a toujours �t� tr�s clair, il fallait que toutes
nos actions soient l�gales, c'�tait sans appel �,
dit-il. Depuis Duhaime � plaid� coupable). |
Jacques Lamarre a pour politique
personnelle de ne plus parler publiquement de SNC-Lavalin, la firme qu'il a
dirig�e pendant 13 ans jusqu'� sa retraite en 2009. Mais cette fois, il
est en col�re. Le Saguen�en d'origine a envie d'en d�coudre. De d�fendre
son nom. Il vient d'apprendre qu'un de ses anciens cadres a t�moign� sous
serment au palais de justice de Montr�al et l'a impliqu� personnellement dans
l'achat d'un bateau de 39 millions de dollars offert comme pot-de-vin � Saadi
Kadhafi, fils de l'ancien dictateur libyen Mouammar Kadhafi.
Mais l'entreprise elle-m�me est
accus�e d'avoir vers� 48 millions en pots-de-vin � Saadi Kadhafi. Elle aimerait
obtenir un accord � l'amiable pour �viter un proc�s criminel. Or, la loi pr�voit
qu'avant de conclure un tel accord avec une entreprise, les procureurs de la
Couronne doivent v�rifier si celle-ci a identifi� tous les individus qui ont
particip� aux gestes r�pr�hensibles et si elle a pris des mesures disciplinaires
� leur endroit.
SNC-Lavalin a effectivement pris
des mesures contre plusieurs cadres. Il y a eu des cong�diements, des
refus de verser certaines primes. L'entreprise poursuit au civil plusieurs
anciens hauts dirigeants qu'elle bl�me pour les d�rapages.
Mais elle n'a jamais annonc� de
mesures visant Jacques Lamarre, un g�ant de Qu�bec inc., officier de l'Ordre du
Canada, commandeur de l'Ordre de Montr�al, dont la famille est intimement li�e �
l'histoire de la firme.
Le t�moin de la police
L'homme par qui arrivent les
nouvelles all�gations est
Riadh Ben A�ssa, ancien responsable des activit�s de
SNC-Lavalin en Afrique du Nord.
M. Ben A�ssa a fait de la prison
en Suisse en lien avec le versement de pots-de-vin au r�gime Kadhafi. Il a
aussi �t� condamn� au Qu�bec pour la corruption au Centre universitaire de sant�
McGill (CUSM).
Il collabore maintenant avec la
Gendarmerie royale du Canada (GRC). Il a t�moign� � l'enqu�te pr�liminaire de
son ancien coll�gue St�phane Roy, un ancien vice-pr�sident qui �tait accus� de
corruption lui aussi.
Comme M. Roy a b�n�fici� r�cemment
d'un arr�t des proc�dures, La Presse peut d�sormais r�v�ler le contenu du
t�moignage de Riadh Ben A�ssa.
Ce dernier avait d�j� d�clar� dans
le cadre d'une poursuite civile que SNC-Lavalin �tait au courant que des
millions avaient �t� vers�s au fils Kadhafi. Mais dans son t�moignage au
palais de justice de Montr�al, il est all� beaucoup plus loin. Il a donn�
des noms, et plusieurs nouveaux d�tails.
Festival de plaisance � Cannes
Riadh Ben A�ssa a expliqu� qu'un
jour, � l'�poque de la pr�sidence de Jacques Lamarre, il avait re�u un appel de
l'avocat de Saadi Kadhafi. L'avocat lui demandait de se rendre � Cannes,
en France, o� le fils du dictateur assistait � un festival de plaisance.
SNC-Lavalin avait fait des
milliards en Libye gr�ce � Saadi Kadhafi. Ben A�ssa savait ce qu'il avait �
faire. Il s'est pr�cipit� � Cannes, a-t-il racont�.
Le t�moin affirme s'�tre rendu
avec Saadi Kadhafi au stand du constructeur Palmer Johnson. M. Kadhafi a point�
un bateau de 45 m�tres, le Hokulani, en vente � 25 millions d'euros (environ
39 millions de dollars canadiens).
� Il m'a dit : "Est-ce que �a
te pla�t ?" J'ai dit oui. Et puis, c'�tait grosso modo �a �, a expliqu�
M. Ben A�ssa.
M. Ben A�ssa dit avoir ensuite
re�u un second appel de l'avocat de Saadi Kadhafi. � Voil�, on compte
sur toi pour acheter le bateau �, aurait-il d�clar� sans formalit�s.
M. Ben A�ssa dit avoir contact�
son sup�rieur chez SNC-Lavalin,
Sami Bebawi, qui lui aurait dit que Jacques Lamarre �tait d'accord avec
cet achat. Il affirme ensuite avoir parl� de l'affaire avec un autre cadre,
Paul Beaudry. Il pr�tend finalement avoir rencontr� Jacques Lamarre
� son bureau de Montr�al avec le chef des finances de SNC-Lavalin,
Gilles Laram�e, pour planifier l'achat du yacht. (Les refusent de parler
publiquement).
Voici son r�cit de la rencontre :
� Jacques Lamarre expose � Gilles Laram�e le montant � payer, les 25 millions
[d'euros], et la fa�on que ce montant devait �tre pay� pour l'acquisition du
yacht. Et Jacques Lamarre demande � Gilles Laram�e de v�rifier si �a "fitte"
avec les chiffres, avec la situation financi�re sur la Libye �, a relat�
M. Ben A�ssa devant la cour.
Les chiffres � fittaient �
apparemment. Le yacht aurait finalement �t� pay� � travers des soci�t�s
coquilles contr�l�es par Riadh Ben A�ssa dans les paradis fiscaux, que
SNC-Lavalin payait officiellement comme si elles �taient des soci�t�s de
consultants pour des projets � l'�tranger.
M. Ben A�ssa n'est pas le seul
ancien cadre � vouloir renvoyer la balle dans le camp de Jacques Lamarre.
L'ancien vice-pr�sident directeur
Sami Bebawi, qui doit avoir son proc�s pour corruption en octobre 2019, a d�j�
plaid� que les faits qui lui sont reproch�s d�coulent d'� un �tat de fait
pr�existant impliquant notamment l'ancien PDG du Groupe SNC-Lavalin,
M. Jacques Lamarre �.
� Ils disent n'importe quoi �
Jacques Lamarre nie vigoureusement
l'�pisode du yacht. Il affirme que Riadh Ben A�ssa et Sami Bebawi sont peu
cr�dibles, puisqu'une enqu�te des autorit�s suisses a d�j� d�montr� qu'une
partie des millions que SNC-Lavalin payait pour des frais de consultants en
Afrique du Nord a abouti dans leurs comptes personnels.
� Si tout le monde �tait
bandit, tout le monde aurait voulu mettre de l'argent dans ses poches. Mais
en Suisse, c'�tait bien clair, il y avait seulement deux personnes qui s'en sont
mis dans les poches : Sami Bebawi et Riadh Ben A�ssa �, dit-il.
� [MM. Bebawi et Ben A�ssa]
avaient des int�r�ts dans les compagnies auxquelles ils donnaient des
sous-contrats. C'est tellement terrible que maintenant ils disent
n'importe quoi. C 'est pas pensable que ces gens essayent d'entra�ner les autres
dans leurs affaires ! �, souligne M. Lamarre.
Il r�p�te, comme il l'avait
d�clar� � Radio-Canada en 2013, que s'il avait su comment Riadh Ben A�ssa
conduisait ses affaires, il l'aurait mis � la porte � � coups de pied au
derri�re �. Il n'avait rien vu venir au moment de l'embauche des
deux hommes.
� J'aurais pens� qu'ils
auraient �t� de bons techniciens, mais je ne pouvais pas imaginer que des gens
pouvaient faire des choses de m�me �, dit-il.
Se d�fendre plut�t que
qu�mander
Les porte-parole de SNC-Lavalin
ont refus� de r�pondre aux questions de La Presse sur cette affaire. Le
peu de sorties publiques de l'entreprise, qui a multipli� les repr�sentations en
priv� aupr�s du gouvernement Trudeau pour obtenir un accord � l'amiable,
surprend Jacques Lamarre.
� Si SNC-Lavalin met son
�nergie � se d�fendre et non � qu�mander, je suis certain qu'ils peuvent s'en
sortir. Je ne veux pas critiquer, je ne veux pas faire la belle-m�re. Ils font
leur possible. Ce sont eux qui m�nent. Mais si j'�tais � leur place, je me
d�fendrais plus que �a. J'irais bien plus sur la place publique �, dit-il.
Il se souvient d'�tre souvent
mont� au cr�neau pour d�fendre l'entreprise lorsqu'il �tait � sa t�te. Une firme
de cette taille doit s'attendre � faire face � la controverse. C'est normal,
selon lui.
� Quand on a 18 000 projets par
ann�e, on ne peut pas dire qu'on n'aura aucun probl�me �, dit-il.
Qui est Saadi Kadhafi ?
N� le 25 mai 1973
Troisi�me fils de Mouammar Kadhafi
Ing�nieur, homme d'affaires,
officier sup�rieur dans l'arm�e libyenne
Fuit le pays en 2011 � la chute du
r�gime de son p�re
Rapatri� et d�tenu apr�s un bref
exil au Niger
D�tenu dans l'attente de son
proc�s pour son r�le dans la r�pression
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Qui savait dans l'entreprise? |
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Selon l'expert en fraude financi�re
Messaoud Abda, la question centrale est
donc de savoir ce que la haute direction avait pendant les dix ans o� elle a autoris� ces contrats d'agences repr�sentant des millions de dollars et,
surtout, comment elle pouvait ignorer que son propre vice-pr�sident,
Riadh Ben A�ssa, �tait derri�re ces soci�t�s. |
� Quoiqu'on en dise, les montants d�tourn�s ou les montants qui ont �t� mal vers�s sont comptabilis�s, dit-il. Sauf
qu'on s'est arrang� pour ne pas les comptabiliser l� o� il faut pour que cela ne se voie pas. Donc, c'est la preuve que la compagnie a une pratique institutionnalis�e pour ce genre de transaction. �
� Si on avait dit : "on n'a trouv� aucune trace de ces paiements" �, mais l� on a dit: "non, on a trouv� des transactions, des traces dans les livres",
poursuit-il. Alors, forc�ment la compagnie savait que la transaction existait. Donc on savait o� on versait l'argent, et on savait pourquoi c'�tait ainsi. C'est pourquoi on s'est affair� � devoir les
cacher dans les comptes, � mal les classer pour que cela ne se voie pas. �
Selon ce qu'ont pu v�rifier Radio-Canada, la RTS et CBC, presque tous les dirigeants responsables de la filiale SNC-Lavalin Internationale inc. au cours des
derni�res ann�es ont �t� interrog�s pour r�pondre � ces questions.
Lors de la perquisition du mois d'avril 2012, le procureur suisse Nicolas Bottinelli a interrog� les personnes suivantes:
Michael Novak, vice-pr�sident directeur Affaires internationales responsable de la filiale SNC-Lavalin International inc. ;
Ron Denom, pr�sident de SNC-Lavalin International inc.; Marie-Jos�e B�rub�, vice-pr�sidente, Administration de SNC-Lavalin International inc.;
Klaus Triendl, ancien vice-pr�sident directeur Affaires internationales responsable de SNC-Lavalin International inc.; Tony Rosato, ancien vice-pr�sident, Administration de SNC-Lavalin International Inc.
Quant � Jacques Lamarre et Sami B�bawi, ils se sont rendus en Suisse en tant que t�moins assist�s avec la garantie fournie par les procureurs
suisses qu'ils pourraient ensuite rentrer au Canada. Les t�moins assist�s peuvent �tre conseill�s par un avocat lors de leur interrogatoire et peuvent
refuser de r�pondre � des questions.
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1- Jacques Lamarre : ancien PDG;
2- Klaus Tiendl : vice-pr�sident et directeur des affaires internationales (de 2003 � 2006);
3-
Michael Novaks : vice-pr�sident et directeur des affaires internationales;
4-
Pierre Duhaime : ex-PDG, arr�t� par l�UPAC le 27 novembre;
5-
Sami B�bawi : vice-pr�sident infrastructures et construction (avant 2007). |
Honneurs et hommages � un honn�te homme: Vraiment? |
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Jacques Lamarre a re�u le titre de
Grand Montr�alais dans la cat�gorie �conomique en 2007 et a �t� nomm�
commandeur de l�Ordre de Montr�al en 2016.
Pour plus de d�tails ICI |
Monsieur Jacques Lamarre est l�un des grands b�tisseurs de SNC-Lavalin, dont il fut le p.-d.g. de 1996 � 2009. En d�but de carri�re, il a
occup� une s�rie de postes de cadre sup�rieur au sein de la soci�t� d�ing�nierie Lavalin. Lors de la fusion de Lavalin avec SNC en 1991, il a �t� nomm� pr�sident du nouveau groupe
Transports, qui a obtenu des contrats majeurs sous sa direction. En quatre ans au poste de pr�sident Transports, il a fait de cette petite �quipe l�une des divisions les
plus rentables de l�entreprise. � la fin de 1994, il a �t� nomm� vice-pr�sident directeur et membre du Bureau du Pr�sident de SNC-Lavalin, puis en 1996 il est devenu
pr�sident et chef de la direction, poste qu�il a occup� jusqu�en 2009.
Sous sa gouverne, la valeur boursi�re de SNC-Lavalin est pass�e de 600 millions de
dollars � 4,8 milliards $ en dix ans. M. Lamarre a r�colt� de nombreux hommages : officier de l�Ordre du Canada
( 10 ), prix du
Grand Montr�alais de la Chambre de commerce du Montr�al
m�tropolitain, p.-d.g. de l�ann�e 2003 selon la revue Canadian Business, d�tenteur d'un
Doctorat �s Sciences honoris causa - 2010 d�cern� par l'Universit� Laval,
le prix de carri�re du Conseil du Patronat, en 2004 il re�oit le titre
Canada�s Outstanding CEO of the Year, etc.
Il fut conseiller strat�gique pour le cabinet d�avocats Heenan Blaikie. La firme d'avocats a d�pos� son bilan et d�cid� de
fermer ses portes en
f�vrier 2014.
Ci-dessous: des textes en lien direct avec le sujet:
Notes & R�f�rences encyclop�diques:
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01
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Normand Morin ex-vp de SNC/Lavalin se joint en 2011 � GLV Inc. � titre d'administrateur ind�pendant de la Soci�t�. M. Morin si�gera �galement au comit� de v�rification de l'entreprise et sa nomination prend effet le 16 mars 2011 - Sur SNW/Telbec, pour GLV Inc.. L'entreprise a chang� de nom pour Ovivo inc, le 3 mars 2014 Ovivo Inc |
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02 |
� propos de Marc-A. Bibeau, pr�sident et PDG de Schokbeton et ex-collecteur de fonds aupr�s des entreprises (action ill�gale) sous le gouvernement du Parti Lib�ral du Qu�bec sous la direction de Jean Charest. - Sur M�t�oPolitique |
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03 |
� propos de Jo�l Gauthier ex-directeur du Parti Lib�ral du Qu�bec - Sur M�t�oPolitique |
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04 |
� propos de Pierre Anctil, ex-pr�sident de SNC/Lavalin - Sur le site de Fiera Axium infrastructure |
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05
|
� propos de la firme de g�nie-conseil Roche - Sur M�t�oPolitique |
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06 |
� propos de l'ex-vice-pr�sident de la division construction de la firme,
Sami B�bawi - Sur M�t�oPolitique |
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07 |
L'enqu�te men�e par la Suisse au sujet de 139 millions de dollars en paiements douteux - Sur Ici Radio-Canada, le 25 novembre 2012 |
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08 |
� propos de Riadh Ben A�ssa embauch� sous le r�gne de Bernard Lamarre - Sur M�t�oPolitique |

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09 |
� propos de Pierre Duhaime, ex-Pr�sident de SNC/Lavalin, cong�di� pour fraude et inculp� par la police UPAC - Sur M�t�oPolitique |
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10 |
Qu'est-ce qu'un Officier (O.C.) de l'Ordre du Canada
L'Ordre reconna�t : L��uvre d�une vie et le grand m�rite de personnes ayant apport� une contribution importante au Canada et au bien de l�humanit�. |

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Les dirigeants de
SNC-Lavalin |
1972 Bernard
Lamarre
�tait pr�sident de Lavalin |
1991 � 1999 Lamarre �tait
conseiller aupr�s de SNC-Lavalin |
Janvier 1989
Guy Saint-Pierre
�tait le pr�sident et chef de la direction du Groupe SNC
|
1991 Guy
Saint-Pierre
lors de la fusion pour SNC.
Mai 1995 � mai 2002 Il a si�g� au conseil d�administration
et s�est ensuite retir� |
Novembre 1994
Jacques Lamarre
est nomm� vice-pr�sident ex�cutif du Group SNC-Lavalin inc |
Mai 1996 Jacques Lamarre
est nomm� pr�sident et chef de la direction du Groupe
jusqu�en 2009
Entre 1996 et 2008, Selon
des documents judiciaires M. Lamarre aurait confi� � Normand
Morin et � Pierre Anctil, qui se sont succ�d� au poste de
vice-pr�sident, la t�che de financer le PLQ. � Tous deux
se sont fait indiquer par Jacques Lamarre, p.-d.g. de SNC-Lavalin,
que leur poste de vice-pr�sident venait avec cette
responsabilit� � |
2011 Gwyn
Morgan
�tait le pr�sident du conseil de direction et de mai 2007 �
mai 2013 Pr�sident du Groupe SNC-Lavalin
Pierre Duhaime
en �tait le chef des op�rations |
Octobre 2012
� octobre 2015 Robert G. Card
�tait le Chef de la direction de SNC-Lavalin. Il a si�g� au
CA de 1996 � mai 2002. |
5 octobre
2015 Neil Bruce
est pr�sident et chef de la direction et membre du conseil
d�administration de SNC-Lavalin.
|
11 juin 2019 Ian L. Edwards pr�sident et chef de la direction par int�rim et le 16 octobre 2019 de fa�on permanente. | | |