|
Éric
Lafrance, 38 ans, Châteauguay : c’est le fils de
René Lafrance.
Le groupe de complices voulait faire nommer l’agent
immobilier René Lafrance directeur du développement
économique à la Ville de Châteauguay.
Selon l’UPAC,
les pots-de-vin offerts par le groupe à la mairesse étaient
importants. D’ailleurs, 31 000 $ en argent comptant ont été
saisis lors des perquisitions.
Une camionnette considérée comme un produit de la
criminalité a aussi été saisie chez René Lafrance
( 03 ).
Principale
témoin de la poursuite dans cette histoire de corruption, la
mairesse Nathalie Simon n’a pas voulu commenter l’affaire. Mais elle avoue y voir une tentative de certaines
forces qui souhaitent revenir à une époque révolue.
« C’est la
nature humaine, les gens qui avaient les mains dans le plat
à bonbons souhaitent remettre les mains dans le plat à
bonbons. Mais c’est à la société de leur indiquer qu’ils ne
mangeront plus de bonbons », a-t-elle martelé.
Les autres
complices
Jacques Roy,
71 ans, Longueuil : Militant libéral de longue date tant au
fédéral qu’au provincial. Il a été directeur du
développement économique de la ville de Châteauguay pendant
4 ans jusqu’en 2009, avant d’être remercié par la mairesse
Simon. Par la suite, il a occupé
sensiblement les mêmes fonctions pour la ville de
Saint-Constant, pendant deux ans. Dans cette affaire
il a écopé de 15 mois de prison.
( 01 ) |
 |
 |
René
Lafrance, 61 ans, Châteauguay : Au moment de son
arrestation René Lafrance était Agent immobilier affilié à
Re/max, il a été conseiller municipal à Châteauguay de 1987
à 1991 et de 1995 à 2003.
Il s’était présenté deux fois comme candidat à la mairie, en 2003. Son domicile a été
perquisitionné et il a été
arrêté. C’est lui que le groupe voulait faire nommer directeur du développement économique.
Dans ce dossier il a écopé de 30 mois de prison ferme
( 02 )
Il est décédé en 2016. |
Michel Bergevin, 45 ans, Mercier : Dirigeant de l’entreprise Excavation Bergevin et Laberge. Le 12 mars 2018, le juge sursoit au prononcé de la sentence et impose une
probation de deux ans, des travaux communautaires (240 heures) ainsi que le versement de trois dons de 2 000 $ chacun à autant d'organismes de Châteauguay
( 03 ) |
 |
Ils sont tous entrepreneurs ou courtiers immobiliers. Ils avaient été amenés au quartier général de la Sûreté du Québec, à Montréal, pour être interrogés. Les 4
accusés faisaient face à 5 chefs d'accusation pour fraude envers le gouvernement, abus de confiance, acte de corruption dans les affaires municipales et complot.
Robert Lafrenière
le commissaire
de l'Unité permanente anti-corruption du Québec s'est dit étonné par ce dossier qui survient en pleine commission Charbonneau et alors que le gouvernement
resserre ses lois pour prévenir la corruption.
«Ça démontre que la corruption existe toujours, et que la collaboration des élus est cruciale. Il y a des gens qui pensent que la culture n'a pas encore
changé. C'est une culture bien incrustée dans beaucoup de milieux. Mais on observe des améliorations. Mais il reste des gens qui n'ont pas compris. La
preuve, c'est que ce dossier ne portait pas sur des gestes commis en 2007 ou 2008, mais en 2013», a martelé M. Lafrenière.
"Quand on voit un dossier contemporain comme ça, qui date de trois mois, (…) ça nous dit qu'il faut garder la vigie et être alerte", a estimé le
commissaire.
Sources :
La Presse/Gesca pour Power Corporation
of Canada, Le Journal de Montréal pour
Québecor |
Choix de photos,
fusion de textes, mise en page, références et titrage par :
JosPublic
Mise à
jour le 30 mars 2018 |
Ci-dessous: des textes en lien direct avec le sujet:
|
|