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La santé en régime minceur, les malades
traités comme des voitures. C'était un mois avant la COVID-19 |
L’hospitalisation de nombreux malades
de la Covid-19 a mis en lumière un phénomène dans le secteur de la santé
en France et au Québec : les effets de l'implantation d’un système d’organisation du travail.
Le « lean
management ou le système Toyota », originellement implantée dans le secteur automobile
a fait son apparition dans le domaine des services de santé
à partir de l'an 2 000. « La culture du
silence » entretenue « sciemment » par les
gouvernements pour taire le fait que les soins de santé
sont dispensés à la va-vite, à l’image d’une chaîne de
montage, fragilise les citoyens les plus vulnérables,
dénoncent des centaines de médecins, chercheurs et
ex-gestionnaires de la santé. Nous verrons de quoi il s'agit
et ses effets pervers sur la santé des patients et
intervenants autant au Québec qu'en France. |
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Michel HÉBERT |
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Mourir dans con coin, comme un chien, ça arrive ici
! Le chroniqueur Michel Hébert a un coup de
sang à propos des CHSLD et Sylvie-e
ajoute
d'autres faits à la chronique |
Ces jours-ci, on
s’émeut du sort des personnes âgées. On se désole devant des
détails morbides: des cabarets de nourriture laissés au sol,
des préposés déserteurs,
des auxiliaires dépourvues et d'ignobles commerçants de
l'agonie. Les vieux, les pauvres vieux, on s’en fout depuis si
longtemps!
Michel Hébert,
chroniqueur pour le Journal de Québec et le Journal de
Montréal, est un fin observateur de la vie sociale du Québec
et ce, depuis belle lurette. Il se situe, puisqu'il faut
bien s'asseoir quelque part, à la droite de l'échiquier
politique québécoise. Possédant une belle langue française,
il l'emploie à pourfendre la bêtise humaine sous toutes ses
formes. Son billet sur l'état des Centres d'Hébergement et
de Soins de Longue Durée (CHSLD) a fait réagir Sylvie-e qui
apporte à la chronique d'Hébert les nuances qui manquent à
un texte bâti pour choquer plutôt que pour instruire. Vous
trouverez sa réaction à la fin du texte de Hébert et
fusionnée pour une meilleure compréhension. |
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De plus en plus
d'argent dépensé dans le secteur privé de la Santé |
De plus en plus de Canadiens monopolisent une grande proportion de leurs revenus en soins. Ils étaient moins de 4 % en 1998 à y consacrer plus de 10 % de leur budget : en 2009, ils sont 5,2 %, soit presque 1,5 million de personnes. Même que 0,7 % des familles doivent réserver 25 % ou plus de leurs revenus pour des soins de santé. C'est énorme
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Besoin de 8 heures de sommeil ! Vraiment ? |
Ce que
nous enseignent la science du sommeil ainsi que
l'histoire est que nous ne dormons pas vraiment
comme avant. En particulier, le sommeil
quasi-continu d'une durée de 8 heures serait peu
naturel. |
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René
Homier-Roy
Animateur
radiophonique |
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Le coût des soins de santé |
L'animateur
Homier-Roy et le
dr. Georges
Lévesque nous
parle de l'hospitalisation récente de Jean-René Dufort, animateur de la populaire émission de télévision «Infoman»
laquelle a coûté
113 000 $. C'est
comme si ça
prenait quelque
chose comme ça
pour nous faire
réaliser à quel
point les soins
de santé coûtent
cher, même si
notre
portefeuille
n'est pas
directement
touché. Delà
l'importance de
protéger le
système de santé |
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Jean DUCHESNEAU
Citoyen de
Joliette |
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Le Monopoly de la santé! |
Seul un sommet
sur la santé
mené par des
leaders forts
devrait revoir
les règles du
jeu sur la base
des besoins de
la population
vieillissante.
Une vaste
analyse des
tâches et de
l'organisation
du travail ne
pourra régler
seule la
situation. Il
est nécessaire
que les besoins
de la population
aient préséance
sur les intérêts
corporatistes
des acteurs du
système. |
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Pierre FISET
Anesthésiologiste,
l'auteur est
administrateur
du Collège des
Médecins du
Québec |
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Médecine : un examen de conscience s'impose!
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L'année 2010 s'est terminée, dans le monde médical québécois, sur fond d'affrontement entre les 2 grandes fédérations médicales, l'avant-scène étant occupée encore une fois par des questions de répartition monétaire et de négociations. Quoique ces questions doivent êtres résolues, l'importance accordée à leur traitement laisse à penser que nous, médecins, n'avons pas d'autres priorité que celle nous assurer un confortable revenu. C'est regrettable, car nous avons tellement d'autres préoccupations et souhaitons devenir des acteurs de plus en plus présents, crédibles et écoutés sur toutes les questions relatives au système de santé. Pour y arriver cependant nous allons devoir relever certains défis
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Par Simon TURCOTTE, Prométhéas CONSTANTINIDES
et Antoine BOIVIN |
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Par
Jean-Yves PROULX
Citoyen de
Trois-Rivières |
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31 octobre 2010
-
L'apport du
privé en santé.
Attention à ceux
qui prétendent
vouloir votre
bien, ils
pourraient
l'obtenir ! |
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Par Pascale
LEHOUX
Titulaire de la
chaire de
recherche du
Canada sur les
innovations en
santé |
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Soigner avec des innovations technologiques nuisibles |
19 octobre 2010
- Jusqu'à maintenant, les activités de Recherche
et Développement des pays développés ont favorisé le développement d'innovations qui sont plus coûteuses (par exemple, les équipements d'imagerie), qui accroissent la dépendance des patients envers l'expertise médicale et qui tendent à concentrer les ressources dans les hôpitaux spécialisés des grands centres urbains |
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Paul SARRAZIN
Citoyen de Sainte-Cécile-de-Milton
Région Montérégie (Haute-Yamaska) |
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Notre système québécois de santé est-il à ce point malade ? |
25 août 2010 - Il ne se passe plus une seule journée sans qu'une histoire à propos de notre système de santé ne fasse les manchettes, ou soit l'objet d'une tribune téléphonique, d'un éditorial ou d'une lettre ouverte sur des cas plus invraisemblables les uns que les autres et, ma foi, difficiles à croire! Malheureusement, il semble pourtant que ce soit maintenant le quotidien de bien des usagers de nos institutions de santé au Québec |
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Marie-Claude PRÉMONT
Professeure de droit à l'École
nationale d'administration publique du Québec ENAP
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Le privé dans la santé - Changement de rôles au Québec |
25 novembre
2009 - Depuis la
controversée décision Chaoulli de 2005 de la Cour suprême du
Canada, les pouvoirs politiques du Québec déforment
graduellement le paradigme qui a prévalu à la naissance du
régime public. La convergence de d'action imprime un
changement de rôles visant à accorder au secteur privé à but
lucratif des marchés de soins, en ouvrant les passerelles
pour transférer au privé argent et ressources
professionnelles du public |
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Dr Réjean HÉBERT
Chercheur et Doyen faculté de médecine Université de
Sherbrooke |
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La place du privé dans les soins de santé.
Le chat sort du sac |
Lors d'une conférence tenue devant les membres de l'Institut canadien de la retraite et des avantages sociaux, l'ex-ministre de la Santé et des Services sociaux Philippe Couillard a enfin présenté clairement sa pensée quant au système de santé. Il faut plus de privé en santé et permettre l'assurance privée duplicative, des hôpitaux privés et la mixité de la pratique médicale. Il reprend ainsi à son compte le programme de l'ADQ qu'il a pourtant toujours officiellement décrié. |
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