les malades victimes de la
réforme de la Santé
- Réforme Barrette
contre les malades |
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Des bons coups mais pas
nécessairement bien
accueillis par tous |
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Soulignons tout de
même que quelques dossiers ont
progressé en 2014. En février 2014, sous
le gouvernement du Parti québécois,
la banque publique de lait maternel
a commencé ses activités, rendant
accessible la précieuse ressource
aux grands prématurés.
Héma-Québec,
qui gère la banque, n’a pas eu de
difficulté à recruter les quelque
300 donneuses nécessaires pour
alimenter 1 000 prématurés. Un
succès : le chemin est pavé pour
élargir la portée de la banque en
2015.
JosPublic:
Pour d'autres c'est du
gaspillage. Il y a trop de
bébés
prématurés à cause de la technologie
vendue par l'industrie et les
spécialistes qui en vivent. Personne
ne tient compte des handicaps avec
lesquels certains
de ces bébés vivront et
que les parents subiront. La
souffrance est pavée de
bonnes intentions
causée
par ceux qui
s'enrichissent grâce
à l'industrialisation de
la naissance . Voilà une
facette du débat qui
n'aura pas lieu.
( 01 ) |
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Aussi, après avoir
échappé au vote juste avant le
déclenchement des
élections, le
projet de loi 52 sur les soins de
fin de vie a finalement été adopté
en juin, à 94 voix contre 22. Même
que la Cour suprême du Canada a
entériné cette possibilité qui
s'apparente dans son jugement à
l'euthanasie
( 02 ).
Gaétan
Barrette ayant promis une entrée en
vigueur en 18 mois, 2015 pourrait
bien être marquée par l’avènement de
cette loi qui permettra, à certaines
conditions, l’aide médicale à
mourir.
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JosPublic:
je suis en accord avec
cette loi et je suis
convaincu
que j'aurai à l'utiliser
un jour.
Par contre je suis
révolté du discours de
certains gestionnaires
d'hôpitaux qui
souscrivent à la
politique pour réduire
leur budget de
fonctionnement et faire
épargner de
l'argent au système de santé.
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Si ces mots vous
choquent c'est que vous n'avez jamais
discuté avec des gens d'affaires et
(de plus en plus) de médecins
d'affaires, qui voudraient que l'État
ne serve qu'à enrichir leurs
cliniques privées. C'est carrément dégueulasse.
Lorsqu'un médecin passe plus de
temps à gérer ses cliniques qu'à pratiquer la médecine, il devrait
perdre son droit de pratique, cela
vaut aussi pour les pharmaciens.
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les malades victimes de la
réforme de la Santé -
Réforme Barrette contre
les malades |
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Les
autres grands dossiers
du Ministère de la Santé
et des services sociaux
(MSSS) sont
présentement en
chantier |
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Lancé au début de
l’automne, le principe du projet de
loi 10 a été adopté uniquement par
le Parti Libéral du Québec le 06
février 2015. En
commission parlementaire, une très
grande majorité de groupes est venue
dénoncer cette réforme
administrative
sans précédent qui
entraîne une fusion massive des
établissements de santé du Québec.
Qu’à cela ne tienne, Gaétan Barrette
a gardé le cap, malgré 160 amendements
visant à répondre à certaines des
critiques. (
03 )
La réforme s’inscrit
dans une volonté de freiner la
croissance du portefeuille de la
santé sans égard aux services aux
malades. Une fois élu, le ministre
Gaétan Barrette, restreint à une
croissance de moins de 3 % pour son
ministère, concédait que cela
représentait un défi « colossal ».
« Ça va nous mener à des choix
difficiles. Mais le statu quo est
inacceptable », avertissait-il.
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JosPublic:
vous comprenez ici que
les compressions c'est
dans les services aux
malades. c'est
aussi pour les travailleurs et
travailleuses de la
santé et non pour les
médecins représentés et
défendus non seulement
par un
Ordre et des
compagnies d'assurances, des
associations de toutes
sortes mais aussi des
syndicats.
Soyez assurés, et cela
est déjà convenu entre
les parties, que ce ne sera
pas sur le salaire moyen de 250 000
$ par année que les choix se
porteront.
( 04 ) |
Par exemple:
les services d'analyse et de conseil de
médecins en santé publique se sont
vu
imposer des compressions plus
importantes que le reste du réseau.
Le plan d’action en santé mentale a
été reporté, des organismes
communautaires ont vu leur
financement réduit. La ministre
déléguée à la Santé publique, Lucie
Charlebois, a convenu que des
considérations budgétaires
l’empêchaient de donner le coup
d’envoi des sites d’injection
supervisée à Montréal, malgré
l’appui du maire
Denis Coderre.
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Des compressions ont
aussi été observées dans les
enveloppes consacrées à la santé
mentale ou aux personnes aînées, par
exemple, les agences de la santé
étant forcées d’équilibrer leurs
budgets tout en ayant moins d’argent
sous la main.
Et, en novembre 2014, le ministre
tranche : il annonce la fin pure et
simple du programme public de
procréation assistée, à l’exception
des services d’insémination
artificielle. L’annonce continue à
susciter le mécontentement des
médecins et des couples infertiles ;
une lutte à suivre.
JosPublic:
peu de gens ont
réagi à cette coupe surtout les
moins riches de notre société. Avoir
un enfant n'est pas une maladie ni un droit et
l'ensemble de la population ne devrait
pas payer pour des choix personnels.
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les malades victimes de la
réforme de la Santé -
Réforme Barrette contre les
malades |
La stagnation est
une maladie qui a continué
d’affecter de nombreux dossiers.
Dénoncée depuis des
années, la facturation de frais
accessoires abusifs aux
patients perdure. Le Collège des médecins a
bien tenté, en début d’année, de
freiner la multiplication de ces
frais en modifiant son code de
déontologie. Mais la nouvelle
mouture n’est toujours pas, un an
plus tard, effective.
( 05 )
C’est du côté
juridique que le dossier s’est
transporté. En mai, le citoyen
Philippe Léveillé a lancé un recours
collectif contre le MSSS, la RAMQ et
de nombreuses cliniques. Pendant des
années, l’homme atteint de glaucome
avait payé des « centaines de fois »
le prix coûtant de ses gouttes à son
ophtalmologiste. Pire, les
gens qui ont des
assurances ou sur la
"CSST" ont des tas de
papiers à faire
remplir. Les
médecins acceptent de le
faire mais se font payer en
argent comptant.
( 06 ) |
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JosPublic:
par exemple,
la compagnie
d'Assurance Manuvie
demande trois fois de
confirmer que la personne est
toujours malade, le malade doit
débourser trois fois 25$ comptant pour
faire remplir le formulaire. Est-ce
que les médecins déclarent cela à
l'impôt et comment ? |
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On ne sait toujours
pas non plus ce qu’il adviendra des
grands ensembles hospitaliers
patrimoniaux du centre-ville de
Montréal que sont l’Hôtel-Dieu et
l’Hôpital Royal Victoria.
En
juillet 2014, un rapport pressait Québec
d'agir immédiatement pour éviter
leur transformation en « fantômes
urbains ».
( 07 ) |
Le projet phare de
l’ex-ministre
Réjean Hébert,
l’assurance autonomie, a été
complètement abandonné par le
gouvernement libéral après son
arrivée au pouvoir. « C’était un
écran de fumée », a décrété
Gaétan Barrette, un projet que le
Québec ne pouvait tout simplement
pas se payer. Quoique son
financement n’était pas scellé et
que le projet récoltait certaines
critiques, sa disparition laisse le
problème de la prise en charge du
vieillissement de la population
entier malgré l’injection de
quelques dizaines de millions de
dollars supplémentaires.
( 08 )
les malades victimes de la
réforme de la Santé
- Réforme Barrette
contre les malades |
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L’année
de toutes les
confrontations |
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Ça a
commencé en juin par la
démission en bloc de six
directeurs de la santé publique,
dont la rémunération venait
d’être revue à la baisse.
D’autres cadres supérieurs ont
ensuite goûté à la même
médecine.
( 09 )
En 2014, Québec aura
réussi à susciter le
mécontentement de pratiquement
tous les travailleurs du réseau,
des préposés aux médecins en
passant par les hauts
dirigeants.
Les
pharmaciens propriétaires ont
été les suivants
à bondir quand
Québec a décrété une baisse de
12 % des honoraires qu’ils
reçoivent de la RAMQ.
( 10 )
Et ça s’est
terminé en décembre 2014 avec les
syndiqués de la santé, insultés
des premières offres salariales
du gouvernement dans le cadre
des négociations avec le secteur
public. Les syndicats sont aussi
aux premières lignes de la
fronde contre le projet de loi
10.
Et que dire des
médecins ? Le déclenchement des
élections avait gelé le
versement d’augmentations de
540 millions$ dues aux médecins,
en mars 2014.
Le gouvernement du
Parti québécois avait exprimé sa
volonté d’en arriver à une
entente négociée pour étaler les
hausses et diminuer le fardeau
sur les finances du Ministère de
la Santé.
« Je ne
reviens pas sur la signature de
l’État », avait dit Philippe
Couillard en campagne
électorale. Pourtant, quelques
mois plus tard, c’est après de
houleuses négociations que les
fédérations médicales signaient
une entente d’étalement.
Rappelons que les hausses leur
avaient été consenties sous un
gouvernement libéral précédent,
alors que Gaétan Barrette se
trouvait de l’autre côté de la
clôture, à la tête des médecins
spécialistes. |
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Dr
Philippe
Couillard
-
portrait
( 11 ) |
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Le coup de
massue allait suivre. Fin
novembre 2014, le projet de loi 20
tombe, et il est rapidement
qualifié de soviétique par les
médecins. Obligés à une certaine
productivité sous peine de
sanctions salariales, ils sont
outrés.
Rarement avait-on vu une
telle mobilisation des médecins
de famille, notamment. Le projet
de loi, soumis à des
consultations en commission
parlementaire sous peu,
sera-t-il modifié ?
Pourrait-il
enfin régler les problèmes
d’accessibilité qui gangrènent
le réseau depuis des années ?
les malades victimes de la
réforme de la Santé -
Réforme Barrette contre
les malades |
JosPublic
répond à l'état de santé
de la Santé: Des élections qui
portent au pouvoir des gens
d'affaires affublé du titre de Dr,
des médecins qui se font les portes
paroles des lobby de l'industrie de
la Santé, des
projets de loi majeurs, une rigueur
budgétaire qui ne peut qu’atteindre
les services : l’année politique, en
santé, n’a pas été de tout repos
pour ceux et celles qui en font les
frais...les malades.
Dans ce cas on parle des
coupes budgétaires qui précèdent la
grande réforme structurelle que veut
imposer le Dr Gaétan Barrette, homme
d'affaires aguerri qui tente
par tous les moyens de transférer la
partie payante de la santé à ses
amis d'affaires de l'industrie de la
Santé, et amis du Dr Philippe
Couillard qui un an avant les
dernières élections travaillait
encore pour Medecys et Partner fund à mousser leurs intérêts,
comme il l'avait fait lorsqu'il
était ministre de la Santé du
Québec.
(
12 ) |

Commentaire de
JosPublic |
Les personnes malades n'ont rien à
attendre du trio de médecins du Parti
Libéral du Québec, sinon d'avoir de
moins en moins de services gratuits
et de payer de plus en plus le
secteur privé pour en obtenir. Voilà
pourquoi des groupes et associations
de personnes malades tentent de se
faire entendre.
Mais le trio Libéral
ne peut les entendre, trop occupé
qu'il est à démanteler les
services publics du Québec. |
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Sources: Le Devoir
pour SPEQ Le Devoir Inc.:
MétéoPolitique.com |
Choix de photos,
fusion de textes, mise en page,
références et titrage
par : JosPublic
Publication :
7 février 2015 |
Ci-dessous:
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