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Le bordel dans la gestion de la Justice au Québec et les
élus.es qui refusent
d'intervenir |
Pour que la population
perçoive une bonne gestion de la Justice, elle doit constater que les
responsables de l'activité ont un haut sens du rôle de l'État et un sens
de l'éthique qui transparaît dans les gestes quotidiens. Au Québec
cette attente est trahie depuis 2003. Le déficit démocratique
s'aggrave malgré quatre élections et le passage de trois partis
politiques au pouvoir jusqu'à aujourd'hui. Voici quelques faits qui
constituent des éléments d'une analyse qui devrait être faite pour
trouver des solutions pérennes dès lors implantées par le gouvernement
en place ou par le prochain. |
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Maître Geneviève Dagenais |
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Directeur des poursuites criminelles et pénales: Maître Geneviève Dagenais, procureure suspendue après avoir dénoncé un « manque de ressources »
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Une procureure aux poursuites criminelles et pénales a été suspendue par son
employeur, le DPCP, après avoir dénoncé dans une lettre à un juge le « manque de ressources » de la Couronne. La suspension de
Me Geneviève Dagenais a ébranlé ses collègues de la poursuite au palais de justice de Montréal puisque cette procureure d’expérience travaillant dans
l’équipe des assises y jouit d’une excellente réputation. |
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Cette équipe est formée de procureurs chevronnés qui se consacrent aux procès devant jury, notamment les causes de meurtre. C’est d’ailleurs à l’aube de l’ouverture d’un procès
de meurtre où elle était désignée comme procureure principale qu’elle a été « relevée provisoirement » de ses fonctions, le 29 août 2017.
La manière dont elle a été traitée par son employeur en a choqué plusieurs.
On lui aurait demandé, alors qu’elle se trouvait à son bureau à l’heure du repas, de remettre sa carte d’accès et de quitter le palais de justice sur-le-champ pour ne plus y revenir, selon nos
informations. «
Les patrons l’ont traitée comme une criminelle alors qu’elle a seulement
dénoncé en son âme et conscience le manque de ressources. Disons que le moral est bas au bureau. »
— Une source qui s’est confiée à La Presse
« Me Dagenais est atterrée par ce qui arrive. Plusieurs de ses confrères et consœurs aussi, a affirmé à La Presse le président de
l’Association des procureurs aux poursuites criminelles et pénales (APPCP), Me Jean Campeau. Quand on s’attaque à une procureure qui a montré beaucoup d’intégrité, de passion et
d’ardeur au travail, c’est décourageant pour les autres. »
Budget refusé
Le 17 juillet 2017, Me Dagenais – en pleine préparation d’un procès de meurtre – a demandé un budget à son employeur, la Directrice des
poursuites criminelles et pénales
(DPCP), pour retenir les services d’un expert en psychiatrie légale.
Ce budget lui aurait d’abord été refusé. La procureure qui compte une vingtaine d’années d’expérience a alors écrit au juge du
procès – Jean-François Buffoni – pour dénoncer un « manque de ressources » qui l’empêchait d’embaucher un expert.
Dans ces circonstances, l’avocate de la poursuite doutait de pouvoir commencer le procès comme prévu le 13 septembre 2017.
Or, depuis l’arrêt Jordan, les procureurs de la Couronne sont sous pression pour
respecter des délais précis, à défaut de quoi les accusés risquent d’être libérés en raison de « délais déraisonnables ». Finalement, dans l’intervalle, la
procureure a réussi à trouver un expert avec les ressources mises à sa disposition. Le 20 août 2017, Me Dagenais a donc
réécrit au juge pour lui dire qu’elle serait prête à procéder. Neuf jours plus tard, elle a été suspendue.
8 septembre 2017 -
Ici pour plus de détail
3 octobre 2017 -
Ici pour la suite du dossier: Suspendue pour 10 jours, la procureure Dagenais réclame 50 000 $ au DPCP
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Québec: retrouverons-nous la justice et l'ordre? |
Quand on jette un regard d’ensemble sur la carte de la justice au Québec en 2018, on y aperçoit plusieurs
taches sombres. Il est bien difficile de mesurer la gravité de ces taches, difficile également de les situer aussi bien les unes par rapport aux autres que
dans le contexte mondial ou par rapport au passé. Ne serait-ce toutefois que parce qu’elles existent au même moment dans la même société, une réflexion sur
l’ensemble s’impose. Tout se passe en effet comme si le système immunitaire de la société était atteint. |
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Claude AUBIN
Policier à la retraite, chroniqueur et auteur |
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Le Parti Libéral du Québec protège son monde des
affaires et ses donateurs illégaux en coupant
dans le budget de la Justice |
23 septembre 2015 -
Québec réduit d'environ 40% le nombre de ses procureurs affectés à la lutte contre le crime organisé et restructure complètement ses
équipes spécialisées dans ce domaine. Le procès de
gangstérisme de Gilles Vaillancourt ex-maire de la ville de Laval a été fixé en 2019, imaginez si la décision avait été prise après la coupe budgétaire!
Où sont passés les 5 millions$ confisqués à la conjointe du Dr Arthur-T Porter. Où sont les éditorialistes...pas un mot.
Où sont les partis politiques de l'opposition à l'Assemblée nationale? Pas un mot. Les personnes
nommées sur la page de présentation du dossier de chaque côté du texte font partie des 321 personnes qui devraient soit être accusé au criminel et/ou subir un procès. Le
seront-elles maintenant que l'État n'a plus le personnel nécessaire à affecter aux dossiers?
C'est plus de personnel et plus de juges pour faire avancer les dossiers qui
seraient nécessaires.
Pas moins! Si Jean Charest a permis aux déchiqueteuses de documents de s'affoler durant 18 mois avant de commander la Commission Charbonneau, maintenant c'est l'impunité organisée qui s'installe derrière
l'excuse de l'austérité budgétaire. Et les québécois ont voté pour ces gens-là? Odieux! | |
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Maître Suzanne Côté
Depuis 2014, juge à la Cour Suprême du Canada | |
Une juge qui manque de jugement. Le ministère du revenu lui a refusé 205 000$ de déductions d'impôts |
En
voulant étirer les règles fiscales pour l'avantager
l'avocate Suzanne Côté a eu des problèmes avec le
ministère du revenu. Ce dernier lui a refusé 205,000$ de déductions, surtout pour des vêtements.
Eh
oui vous avez bien lu. Pour la situer dans le paysage
politique du Québec, c'est elle qui défendit avec
fougue les intérêts du gouvernement du Québec devant
la Commission Bastarache lorsque Jean Charest fut
dénoncé sur la place publique pour avoir fait des
nominations partisanes de juges. |
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L'avocat fraudeur et la CCQ qui dort au gaz. Le gouverneur général du Canada rappelle les avocats à l'
ordre |
Un éminent avocat spécialisé en réglementation dans la construction, qui agit aussi à titre d'arbitre, a été arrêté par la Sûreté du Québec (SQ).
Il est accusé d'avoir préparé des dossiers bidon avec des documents contrefaits. Durant l'année 2011 la réputation des avocats a été mise à dure épreuve.
L'ancien doyen de l'Université d'Ottawa a rappelé aux avocats leur rôle dans la société. «La loi sans la quête de la justice est un vain mot
, estime-t-il. L'autorité de la loi liée à une telle quête, voilà ce qui nous rend libres.» |
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Claude ROBINSON
dessinateur et scénariste |
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Le cauchemar est fini pour un couple de Gatineau — Un juge casse une poursuite-bâillon |
Le juge Pierre Dallaire en est venu à la conclusion
que la poursuite contre, contre Serge Galipeau et Christine Landry, de 1 250 000$ pour
diffamation et atteinte à la réputation de Gilles
Proulx et Denzil Thom, propriétaires d’un site
d’enfouissement aujourd’hui fermé, était bel et bien
une poursuite-bâillon au sens de la nouvelle loi 9
adoptée par l’Assemblée nationale en juin 2009, la
seule du genre au Canada |
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Des tribunaux administratifs sous influence |
Plusieurs cas, dont
certains font l'objet de
plaintes en justice,
illustrent les failles du
système. Des tribunaux
québécois importants souffrent d'un manque
d'indépendance par rapport au gouvernement, mais,
avec son mandat actuel, la commission Bastarache ne
pourra se pencher sur le sujet |
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