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400
000 $ pour couvrir 25 millions $ |
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L’ex-financier montréalais bien en vue
Dr Hans Black,,
reconnu coupable de fraude aux
États-Unis, a réussi à échapper
à la faillite au Québec en
offrant 400 000 $ à ses
créanciers sur des dettes
totales de 25 millions $.
«C’était ça ou on n’avait
rien du tout», a commenté,
dépité, Me Marc-André Blain,
l’avocat qui représente des
investisseurs dans la firme de
Black, Interinvest, à la sortie
de l’assemblée des créanciers
tenue le 19 avril 2016.
Hans Black, 63 ans, a déclaré en
août être insolvable après le
dépôt d’une poursuite civile
pour fraude contre lui aux
États-Unis.
Selon un dossier de cour, il
aurait mené jusqu’à la fin de
2013 un train de vie somptueux,
«beau temps mauvais temps»,
utilisant les services d’un
chauffeur privé à temps plein et
voyageant au moins une fois par
mois dans des hôtels 5 étoiles
en Europe et aux États-Unis.
«Il y a un investisseur qui
perd 10 millions à lui tout
seul. Il va recevoir un chèque
de 160 000 $ et c’est tout»,
a déploré Me Blain.
« Si c’était à refaire... »
Me Blain a dit toujours
suspecter Black de cacher de
l’argent à l’étranger.
«On n’a pas été capables de
le démontrer, mais ça ne veut
pas dire que ce n’est pas le
cas», a-t-il dit.
Selon lui, ses propres clients
s’en tirent le mieux parce
qu’ils ont mis des hypothèques
sur des propriétés somptueuses
de Black à Mont-Tremblant et à
Westmount. «On va
essayer de les vendre. Si
c’était à refaire, ce dossier-là
aurait dû être enquêté au
criminel», a-t-il dit.
L’avocat de Black, Me Neil
Stein, a demandé au syndic de
faire exclure le journaliste du
Bureau d’enquête de QMI de la
salle du Bureau du surintendant
des faillites où se tenait
l’assemblée. Il a
ensuite tout fait pour empêcher
notre photographe de prendre des
photos de son client, à la
sortie de la salle.
Jusqu’au printemps 2015, Hans
Black frayait avec le gratin
financier montréalais. Il
siégeait même au conseil
d’administration de l’Orchestre
symphonique de Montréal.
L’ex-ministre libéral des
Finances
Yves Séguin a déjà travaillé
pour lui et l’actuel premier
ministre Philippe Couillard a
présidé le conseil
d’administration de la compagnie
Amorfix Life Sciences de 2010 à
2012 après y avoir été invité
par Black. Celui-ci a d’ailleurs
déjà décrit en entrevue M.
Couillard comme «un bon ami».
Les Américains ont engagé une
procédure civile pour fraude en
mars 2015 impliquant notamment
la vente d’actions d’Amorfix et
un conflit d’intérêts de Black
avec cette entreprise. Il a été
reconnu coupable par défaut en
décembre.
Selon le procureur représentant
l'État du New-Hampshire
Eric Forcier, la procédure
avec ses créanciers ne libère
pas Black des amendes de 706 000
$ US auxquelles il a été
condamné aux États-Unis.
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L’avocat de Black, Me Neil Stein, a fait obstruction au photographe de l'Agence de presse QMI pour qu’elle ne prenne pas de photos de Hans Black utilisant même sa mallette
pour taper contre son appareil |
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Le 20 avril 2016 nous apprenons que L’ex-financier montréalais bien en vue Hans Black, reconnu coupable de fraude aux États-Unis, a réussi à échapper à la faillite au Québec
en offrant 400 000 $ à ses créanciers sur des dettes totales de 25 millions $.
Le 26 février 2016, nous apprenons que l'homme d'affaires offre des miettes pour se dégager de ses dettes.
Le 3 octobre 2015, le Montréalais Dr Hans Peter Black est reconnu coupable au New Hampshire pour une fraude boursière où il aurait dissimulé un conflit d’intérêts important avec Amorfix, une entreprise qui a eu à la tête de son conseil
d’administration l’actuel premier ministre du Québec, Philippe Couillard.
Un bon ami du Dr Couillard tel qu'il l'affirme lui-même, le Dr Black, président de la firme d'investissement Interinvest, était à nouveau poursuivi. Cette fois, c'était par la
Securities and Exchange Commission (SEC) des États-Unis.
De plus il
fait l'objet de poursuites civiles et d'une enquête criminelle aux Bermudes. Il aurait notamment détourné six millions de dollars d'une cliente. L'homme est bien connu de la Haute autorité financière du Québec ayant
payé des amendes à répétition pour avoir ignoré volontairement les règles à suivre au Québec. Aujourd'hui il est banni par les instances des autorités financières de la province de Québec au Canada et de l'État du
New Hampshire aux États-Unis.
Mais l'éthique de monsieur lui fait dire qu'il ne veut plus faire d'affaires au Québec, nous sommes trop tatillons. Ci-dessous un portrait sommaire du gestionnaire de
fortunes du 1% des riches qui souhaitent s'en mettre encore plus dans les goussets. Qu'est-ce que le bon Dr Couillard est encore allé faire dans cette galère? Son expérience avec Arthur-T. Porter n'était pas
assez stimulante? - JosPublic
L’ancien financier montréalais bien en vue Hans Black, reconnu coupable de fraude en décembre et endetté de 25 millions $, offre des miettes à ses créanciers qui le soupçonnent maintenant de cacher de l’argent dans des paradis fiscaux.
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Hans Black s’est retourné durant l’assemblée pour regarder l’avocat Marc-André Blain qui représente des créanciers allemands. |
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Le 25 février 2016, Black participait à l’assemblée générale de ses créanciers qui risquent de perdre des millions dans sa faillite personnelle.
«Je ne veux pas voir de journaliste ici», a dit Hans Black au syndic qui présidait l’assemblée, visiblement en colère en apercevant les journalistes de QMI dans la salle du Bureau du surintendant des faillites du Canada, au centre-ville de Montréal.
Black a annoncé son intention, en août 2015, de déclarer une faillite de 25,7 millions $.
Si jamais sa proposition est acceptée par les créanciers, il s’agirait d’une des plus grosses, sinon la plus grosse faillite personnelle de l'année 2015 au Québec.
Les montants dus à certains créanciers pourraient aussi faire de sa fraude l’une des plus importantes de l’histoire du Québec en termes de sommes perdues par des investisseurs individuels, selon l’avocat Marc-André Blain, qui représente des investisseurs allemands floués.
L’assemblée des créanciers a été ajournée au 24 mars 2016, puisque Hans Black a annoncé son intention de bonifier sa proposition.
On n’a pas voulu donner de détails sur les raisons du changement de dernière minute. Une partie de l’assemblée s’est d’ailleurs tenue à l’écart des médias.
0,016 cent pour un dollar
Dans sa proposition actuelle, Black propose de rembourser chaque créancier à hauteur de 0,016 cent pour chaque dollar de dette.
Il offre donc de payer 400 000 $ sur des dettes totales de 25 millions $.
Black dit n’être détenteur que de tableaux artistiques pour une valeur de 200 000 $.
Une compagnie à numéro, contrôlée par des industriels allemands, figure au rang des créanciers pour 8,9 millions $.
L’avocat qui représente cette compagnie, Me Marc-André Blain, a demandé à Hans Black comment il avait fait pour payer son vol Zurich-Montréal, qu’il a pris pour se rendre à cette réunion des actionnaires? Hans Black a admis avoir payé en argent comptant le vol. L’argent provenait de sa mère, a-t-il dit, chez qui il a dit vivre.
Questionné sur des objets de valeur qui auraient disparu de son domaine de Mont-Tremblant, il a ajouté que de nombreux vols expliquaient pourquoi il n’y restait presque rien.
Black a aussi été interrogé au sujet d’une mystérieuse compagnie établie à Monaco – un paradis fiscal – du nom de Mitsui Trading, qui a été représentée par l’avocat de Black, Neil Stein, et qui a fait un prêt à Black.
«Avez-vous des actifs aux Bermudes, à Monte-Carlo, en Allemagne?» a demandé Me Blain.
« |
La saga continue et le bon Dr Couillard semble l'avoir échappé belle!
- JosPublic |
» |
Le 3 octobre
2015 le New Hampshire Bureau of
Securities Regulation a obtenu
un jugement qui force Black et
sa firme Interinvest à payer
plus d’un million de dollars
(706 000 $ US) en restitution à
des clients, en rachat d’actions
vendues illégalement, en
remboursement de frais excessifs
et en amendes à payer aux
autorités.
Black est aussi
banni à vie de la
possibilité d’obtenir un
permis pour vendre des actions
au New Hampshire. Il ne s’est
jamais présenté à son procès et
n’a contesté aucune des
allégations contre lui. Il
avait jusqu'au 3 novembre 2015
pour se faire entendre.
( 05 )
Hans Black a
longtemps été un Montréalais
bien en vue: Il a été membre du
conseil d’administration de
l’Orchestre symphonique de
Montréal jusqu’à ses récents
déboires.
C’est lui, entre
autres, qui avait convaincu
le dr. Philippe Couillard de se joindre
au conseil d’administration
d’Amorfix. Interinvest
comptait même dans ses rangs, à
une certaine époque,
l’ex-ministre des Finances du
Québec Yves Séguin.
Le New Hampshire
a donc obtenu un jugement par
défaut contre Black.
«Interinvest
et Black se sont engagés dans un
stratagème pour frauder des
résidants du New Hampshire»,
affirment les procureurs dans un
communiqué. «Interinvest
et Black ont manqué de dévoiler
un conflit d’intérêts matériel
dans la rémunération provenant
de compagnies dans lesquelles
les fonds de clients étaient
investis», poursuivent-ils.
Paiements
irréguliers
Une des
compagnies où Black a été
rémunéré à l’insu de ses clients
est la compagnie Amorfix Life
Sciences, selon les allégations
des autorités américaines.
Selon une
déclaration sous serment de
Black, des paiements de 30 000 à
40 000 $ US, présentés comme des
remboursements de dépenses,
auraient été faits entre 2009 et
2014 par Amorfix à Black sans
que les clients de Black, à qui
il vendait du Amorfix, soient au
courant. Il s’agissait ni plus
ni moins que d’une rémunération
déguisée, selon la poursuite.
Philippe
Couillard, actuel premier
ministre du Québec, a été
président du CA d’Amorfix de
2010 à 2012. Il a aussi été
membre des comités d’audit, de
rémunération, de gouvernance et
des finances de l’entreprise.
À l’époque, des
articles dans La Presse et The
Gazette et un reportage de
l’émission Enquête de
Radio-Canada remettaient
pourtant déjà en question la
probité de Black.
Penny stocks non
conformes
Les procureurs
disent aussi que Black a omis de
dévoiler les nombreuses
poursuites et sanctions
réglementaires contre lui.
Il a recommandé l’acquisition
d’actions non appropriées (dont
celle d’Amorfix). Il n’a
pas bien fait état des frais
qu’il réclamait pour ses
conseils. Et il a vendu
des penny stocks hautement
risqués dont la vente au New
Hampshire n’était pas autorisée.
Le procureur
Adrian LaRochelle a eu des mots
très durs envers Black. «Comme
conseiller, Black avait le
devoir de veiller à l’intérêt de
ses clients, mais il a plutôt
choisi de les exploiter»,
a-t-il dit.
«Pendant
qu’il achetait plusieurs penny
stocks hautement risqués dans le
compte de ses clients, (il) a
reçu plus d’un million $ US de
ces mêmes compagnies sans
divulguer cet arrangement.
En tant que fiduciaire de ses
clients, (il) se devait de
dévoiler ces conflits d’intérêts
sérieux, mais a manqué à ce
devoir», a aussi affirmé le
procureur Eric Forcier.
Les Américains
veulent scruter des comptes au
Québec
La Securities
and Exchange Commission (SEC)
veut avoir accès aux comptes de
clients de Black au Québec.
La Cour a demandé que la SEC
réclame un jugement par défaut
contre Black d’ici mars 2016.
Les clients de
Black avaient des comptes à la
banque privée suisse Pictet (qui
a un bureau à Montréal) et à la
Banque Nationale, selon des
documents consultés par notre
Bureau d’enquête.
La SEC s’est
adressée à la Cour supérieure du
Québec en décembre pour forcer
ces banques à lui fournir de
l’information sur ces comptes.
«Avec cette information, la
(SEC) pourra calculer (les)
frais illicites soutirés aux
clients (de Black)», dit la
SEC.
Stratagème
frauduleux
Selon les
allégations de la SEC, formulées
en juin 2015, Hans Black
«était responsable (de 2008 à
2013) de la vaste majorité des
investissements faits dans
Amorfix» et «rendait
compte au conseil
d’administration (d’Amorfix) des
progrès réalisés dans cette
stratégie» donc au Dr
Philippe Couillard.
Il a fait
investir 1 million $ US à ses
clients dans Amorfix pendant
cette période. «Hans Black et
Interinvest ont sciemment
investi l’argent de clients dans
(Amorfix et trois autres penny
stocks) sans révéler un conflit
d’intérêts matériel aux clients
d’Interinvest», dit la SEC.
«Les paiements que
Zurmont (une firme de Black) a
obtenus de Tyhee, Wi2Wi et Amorfix
servaient principalement à rembourser
des dépenses pour des voyages et des
repas somptueux consommés lors de plus
de 80 voyages d'affaires», dit la
SEC.
La SEC souligne que sur
les dix-sept millions investis, douze millions $
se sont littéralement évaporés. Aucun
des penny stocks n'était rentable et
leur valeur s'est effondrée.
La fraude est d'autant
plus sérieuse, selon la SEC, que Black
aurait menti à ses clients et aurait
sciemment ignoré les instructions qu'ils
lui avaient données. Des investisseurs de Black lui avaient
dit vouloir placer leur argent dans des
placements sûrs et conservateurs.
La SEC dit avoir
retracé un paiement non divulgué
«d’au moins 20 000 $»
d’Amorfix à une firme de Black
en janvier 2014 qui aurait servi
à financer un train de vie
somptueux de voyages et de repas
de luxe.
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Le Dr Hans Black, un important gestionnaire
de portefeuilles montréalais président de la firme d'investissement Interinvest, fait l'objet de poursuites civiles et d'une enquête criminelle aux Bermudes.
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Interinvest, une entreprise de gestion de portefeuilles dont le siège social se trouve au centre-ville de Montréal, a des bureaux dans quatre pays. Elle fait surtout affaires avec de riches clients
étrangers. Ses actifs dépasseraient les deux milliards de dollars.
Sur le site d'Interinvest, le Dr Black se présente comme un conseiller financier chevronné, consulté régulièrement par la prestigieuse émission Nightly Business Report, l'International Herald Tribune
et le Financial Times. Il est également membre du conseil d'administration de
l'Institut de cardiologie et de l'Orchestre symphonique de Montréal.
Bureaux d'Interinvest à Montréal
En 2008, M. Black a été poursuivi aux Bermudes par une cliente d'origine suisse, Regula Dobie, qui voulait récupérer une somme de 6 millions de dollars qu'elle lui avait confiée.
En juin 2014, un tribunal civil des Bermudes a donné raison à Mme Dobie. Selon le juge, M. Black a commis un détournement de fonds. Il avait promis à sa cliente de placer son argent dans un
des fonds d'investissement d'Interinvest aux Bermudes. Mais les 6 millions de dollars ont plutôt été détournés sans son consentement vers une entreprise
californienne, Wi2Wi
( 01 ), dont M. Black est président du conseil d'administration.
Après le jugement, la cliente s'est plainte au service de police des Bermudes, qui a décidé de faire enquête.
Pour l'instant, aucune accusation criminelle n'a été portée contre M. Black, qui a refusé d'accorder une entrevue à Radio-Canada.
Mais les problèmes de M. Black avec la justice ne s'arrêtent pas là. En 2008, un autre client d'origine suisse a déposé une poursuite contre lui, cette fois-ci à Montréal. La poursuite concerne une
histoire similaire à celle de Mme Dobie, impliquant la même compagnie californienne et le même genre d'agissements.
Il était un conseiller financier dûment accrédité par l'Autorité des marchés financiers
du Québec et a également été condamné en 2008 par l'AMF à verser une amende de 26 000 $. On lui reproche de ne pas avoir déclaré qu'il faisait l'objet de trois poursuites différentes, dont deux concernant des
emprunts de 7 millions et 2 millions de dollars.
UN «GROS» TRAIN DE VIE MALGRÉ SES PROBLÈMES
Malgré ses ennuis financiers étayés dans plusieurs documents de cour, Hans Black a mené un grand train de vie au cours des dernières années.
Sa luxueuse maison, située dans une des plus belles rues de Westmount (la photo de fond d'écran de ce dossier), fait l’objet d’un préavis de vente sous contrôle
de justice depuis juin 2013 pour 3,7 M$.
Des résidences à
St-Rémi d’Amherst, près de
Mont-Tremblant, et à
Lugano, en
Suisse, sont aussi grevées d’hypothèques légales
contre lui.
La maison de
Westmount contenait une
impressionnante cave à vin de 300 bouteilles de grands crus. Il possède plusieurs œuvres d’art de grands maîtres, dont les peintres Georges Braque,
Victor Vasarely
et
Diego Rivera. Des
vases grecs anciens, une épée étrusque, des sculptures, des chandeliers et de l’argenterie ont aussi été saisis. |
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Janet and Hans Black avec Christina Scheppelman
Publié dans Salvatore Licitra Reception en Juin
2007 |
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Sa Rolls-Royce 1974 jaune décapotable a également été saisie par un huissier. Il aurait utilisé une Lamborghini, deux Rolls-Royce, plusieurs Mercedes et Range Rover récemment.
Selon un dossier de cour, Hans Black aurait mené jusqu’à la fin de 2013 un train de vie somptueux, «beau temps mauvais temps», utilisant les services d’un chauffeur privé à temps plein et voyageant
au moins une fois par mois dans des hôtels 5 étoiles en Europe et aux États-Unis.
Selon la banque de donnée de
"Offshore leaks", Hans Peter Black
est nommé en tant que membre du
conseil d'administration de la
compagnie
Black Sea Profits Ltd. et
enregistré le 2 août 2000 sous une
juridiction non dévoilée.
(l'information couvre les années
2000 à 2010)
L'intermédiaire se nomme Sabourin
and Sun inc..
L'adresse de la compagnie au fichier
: Sabourin and Sun Inc. 3080 Younge
Street Suite 4064 Toronto Ontarion
M4N 2N1 Canada.
Information publié le 21 septembre
2016
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Il y a toujours moyen de ne rien voir |
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Dr Philippe Couillard
( 02 ), chef du Parti Libéral du Québec et Premier ministre du Québec en 2015 |
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«Bon ami» de Couillard
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Entre son départ du Parti Libéral du Québec
PLQ et son retour, Dr Philippe Couillard a siégé au conseil d'administration d'Amorfix de 2009 à 2012. Joint par l'Agence de presse QMI, Black s’est décrit comme un «bon ami» de Philippe Couillard.
Il a dit que la poursuite au New Hampshire était remplie de faussetés et que Philippe Couillard «était au courant des vrais faits». À la question de savoir s’il était un bon
ami de Hans Black, Philipe Couillard a écrit au journaliste de l'agence QMI qu’il l’avait connu au Conseil d'administration d’Amorfix et dans quelques rencontres sociales. Il n’a pas affirmé ni nié être un ami intime.
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Dr Hans Peter Black
La société de Hans Black, Interinvest Global Asset Management, est le plus grand actionnaire d’Amorfix, avec 15,5 % des actions en circulation. Interinvest a augmenté sa participation dans Amorfix
à plus de 10 % de toutes les actions de l’entreprise en août 2010, le mois même où M. Couillard est devenu président du conseil.
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Évolution
et grandes lignes des transactions
concernant Amorfix et Interinvest Gobal Asset Management
et a quel moment se situe l'implication du Dr Philippe Couillard |
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Novembre 2004
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poursuite, Cour supérieure. Une investisseuse allemande, Dorothea Lang, poursuit Intercoinvest, une société détenue par la mère de Hans Black. Elle lui reproche d’avoir détourné 2 M$ des
fonds qu’elle lui a confiés. En 2007, Intercoinvest accepte de rembourser. |
Février 2006 |
poursuite, Cour supérieure. La succession d’un investisseur allemand, Reinhard Waibel, reproche à Hans Black et sa mère d’avoir détourné 7,3 M$ de ses fonds dans les coffres d’Intercoinvest.
En 2012, l’homme d’affaires accepte de rembourser la somme, mais rate des paiements à l’automne 2013 et en juillet 2014. |
Novembre 2006 |
Hans Black entre au conseil d’administration de la compagnie Amorfix. |
Juillet 2007 |
Amorfix fait son entrée à la Bourse de Toronto. |
Novembre 2007 |
L'AMF intente une mesure réglementaire contre Interinvest alléguant plusieurs violations; |
Mars 2008 |
procédure de l’AMF. L’Autorité des marchés financiers (AMF) intente une procédure contre Interinvest Canada, une société d’investissement de Hans Black. Elle lui reproche de ne pas avoir
maintenu le fonds de roulement minimal de 35 000 $ et ne pas lui avoir déclaré ce manquement. |
Juillet 2008
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poursuite, Cour supérieure. Un Suisse, Rolf Herzog, intente une poursuite de 2,2 M$ US contre Interinvest pour malversation et investissements illégaux. Il tente de récupérer son argent,
détourné dans une compagnie californienne, Wi2Wi, dont Hans Black préside le conseil d’administration. Les fonds ont transité par une filiale d’Interinvest aux Bermudes, après être passés par Gibraltar, un autre paradis fiscal. |
Juillet 2008 |
La compagnie Interinvest de Hans Black a publié un communiqué de presse hier pour soutenir que l’investisseur américain à l’origine de la poursuite au New Hampshire s’était déjà présenté au poste de
gouverneur de l’État et qu’il avait fait des gains importants comme client d’Interinvest.
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Septembre 2008 |
amende de l’AMF. L’AMF impose une amende de 26 000 $ à Hans Black pour avoir omis de déclarer trois poursuites contre lui.
poursuite de 6 M$ d’une investisseuse du Kenya contre Black pour investissements illégaux aux Bermudes; |
2009 |
le spéculateur financier montréalais Dr Hans Peter Black
invite Dr Philippe Couillard à siéger au conseil d'administration d'une de ses compagnies. |
Juin 2009
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jugement aux Bermudes. Un tribunal
de ce paradis fiscal donne raison à une citoyenne kenyane, Regula Dobie, qui reproche à Hans Black d’avoir détourné ses 6 M$, toujours dans l’entreprise Wi2Wi. Hans Black porte le jugement en appel.
( 04 ) |
Octobre 2009 |
Philippe Couillard est nommé au conseil d'administration d'Amorfix.
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Novembre 2009 |
article de la Gazette. Le quotidien rapporte qu’une enquête criminelle est recommandée sur Hans Black aux Bermudes. |
Novembre 2009 |
amende de l’AMF. L’AMF impose une amende de 41 260 $ à Hans Black pour ne pas avoir maintenu un fonds de roulement minimal de 35 000 $ et ne pas lui avoir déclaré ce
manquement. |
Novembre 2009 |
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Il faut le croire: le bon Dr Couillard n'en savait presque rien et c'est presque faux.
Novembre 2009 :reportage d’Enquête à Radio-Canada. Un segment de l’émission Enquête à Radio-Canada traite des différentes fraudes reprochées à Hans Black,
dont l’enquête criminelle pour fraude aux Bermudes, qui n’a cependant pas mené à des accusations. M. Couillard a admis hier avoir été informé du contenu de ce reportage.
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Août 2010 |
article de La Presse. Le quotidien fait état des efforts de Regula Dobie pour saisir une forêt appartenant à Hans Black, après l’échec de son appel aux Bermudes. |
Août 2010 |
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Août 2010 sur invitation de Hans Peter Black, le Dr Philippe Couillard devient président du conseil d'Amorfix;
Dr Couillard
affirme ne rien savoir
de l'histoire du financier,
enfin il change sa version et
dit qu'il en savait assez pour
poser une question lors d'une
réunion d'un conseil
d'administration, nous dit-il
en avril 2015. |
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2010 à 2012 |
M. Couillard était président du
Conseil d'administration d'Amorfix où siégeait Hans Black. |
Mai 2010 |
poursuite, Cour
supérieure.
Ramzi
Mahmoud Al-Harayeri , coactionnaire de Wi2Wi, intente un recours en dommages de 4 M$ contre Hans Black. Il lui reproche de l’avoir empêché de liquider des actions et des options de la compagnie. |
Octobre 2010 |
Interinvest informe l'AMF qu'il préfère payer une amende plutôt que de produire ses états financiers; |
Juillet 2011 |
l’AMF révoque le permis. Interinvest ne peut plus vendre de produits financiers au Québec. |
Août 2012 |
amende de l’AMF. Une amende de 35 000 $ est imposée à Interinvest pour avoir refusé de lui transmettre ses
états financiers de l’année se terminant le 30 juin 2010. |
Octobre 2012
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Départ de Philippe Couillard du conseil d’administration. Hans Black le remercie personnellement dans un
communiqué; |
20 Août 2014 |
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16 avril 2015 |
Au sein du Conseil d'administration de l’OSM
Black est un médecin de formation diplômé de l’Université McGill bien connu dans le gratin montréalais. Encore à ce jour,
il siège au conseil d’administration de l’Orchestre symphonique de Montréal
(OSM).
La porte-parole a dit ne pas être au courant de la poursuite pour fraude déposée contre Black. Le lendemain des questions de l'Agence de presse QMI, sans
tambour ni trompette, l’Orchestre symphonique de Montréal vient de retirer Hans Black de la liste des membres de son conseil d’administration.
L’institution n’a pas statué sur son sort. «On est en consultations, dit la porte-parole. Dans les circonstances, on a retiré le nom en attendant.»
Source JdM le 16 avril 2015
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Mars 2015 |
accusé d’avoir
détourné des dizaines de
milliers de dollars des
actionnaires de l’entreprise,
donc sous le nez de M.
Couillard. |
16 mars 2015 |
Amorfix Board authorizes exploration of strategic alternatives (en langage
ordinaire, la compagnie ne vaut plus rien et doit fermer ses portes) -
Communiqué de presse d'Amorfix |
8 avril 2015 |
Amorfix Completes Optimization of Alzheimer's Disease Diagnostic and Seeks
Strategic Partner for Development and Commercialization of the Assay
(L'entreprise cherche un partenaire financier) - Communiqué de presse de Amorfix |
23 avril 2015 |
Amorfix Closed Secured Bridge Loan (prêt de transition de 40 000$ d'ici à ce
que la compagnie trouve 1 million 200 $ US pour relancer la compagnie). - Communiqué de presse de Amorfix |
Printemps 2015 |
Déménagement
à San Francisco printemps 2015 - Amorfix announces move to San Francisco - Sur
Biotechnology Focus |
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Le 15 avril 2015,
le premier ministre du Québec, Dr
Philippe Couillard jure qu’il n’avait «ni
indice ni raison de penser» que Hans
Peter Black avait commis des
irrégularités avant de siéger avec lui
au conseil d’administration d’Amorfix.
Une simple recherche dans Google et au
Palais de justice lui aurait pourtant
permis d’apprendre beaucoup de choses
sur son collègue.
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En 2009,
M. Black avait divers démêlés avec
l’Autorité des marchés financiers,
ce qui a entraîné, en 2011, la
révocation du permis d’Interinvest.
M. Couillard a fourni cette semaine
une réponse à la Gérald Tremblay :
il n’était pas au courant.
D’après ce qu’on
peut constater, M. Black aurait
vendu des titres risqués de sociétés
naissantes, comme Amorfix, à des
épargnants qui souhaitaient obtenir
des placements plus sûrs. C’étaient
de surcroît des sociétés dont le
financier était actionnaire. Il n’y
a toutefois aucun lien entre
M. Couillard et Interinvest.
17 juin 2015 |
la Securities and Exchange Commission
(SEC) vient de déposer de nouvelles accusations élargies de fraude contre le gestionnaire de portefeuilles montréalais Hans Black. |
25 août 2015 |
Black a annoncé son
intention, en août 2015, de
déclarer une faillite de
25,7 millions $. |
3 octobre 2015, Applicable au 30 novembre 2015 |
Le New Hampshire Bureau of Securities Regulation a obtenu un jugement qui force Black et sa firme Interinvest à payer
plus d’un million de dollars (706 000 $ US) en restitution à des clients, en rachat d’actions vendues illégalement, en remboursement de frais excessifs et en amendes à payer aux
autorités. Black est aussi banni à vie de la possibilité d’obtenir un permis pour vendre des actions au New Hampshire. |
25 février 2016 |
Endetté de 25 millions $, il offre 400 000 $ (0,16 cents du $) des miettes à ses créanciers qui le soupçonnent maintenant de cacher de l’argent dans des paradis fiscaux. |
20 avril 2016 |
L’ex-financier montréalais
bien en vue Hans Black,
reconnu coupable de fraude
aux États-Unis, a réussi à
échapper à la faillite au
Québec en offrant 400 000 $
à ses créanciers sur des
dettes totales de 25
millions $.
Selon le procureur américain
Eric Forcier, la procédure
avec ses créanciers ne
libère pas Black des amendes
de 706 000 $ US auxquelles
il a été condamné aux
États-Unis. Où prendra-t-il
l'argent ? |
Le milieu de la
finance montréalais est un petit
monde. Un certain mystère entourait
le financier Hans Peter Black. « On
ne savait pas ce qu’il faisait »,
signale Michel Nadeau, cet ancien
vice-président de la Caisse de dépôt
et placement du Québec qui est
aujourd’hui directeur général de
l’Institut sur la gouvernance.
« C’est un « wheeler and dealer haut
de gamme. » |
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Manque
d’expérience?
Une des premières tâches d’un
président de conseil
d’administration, c’est de savoir à
qui il a affaire au conseil et de
connaître de chacun les antécédents
qui pourraient nuire à la société.
Ne pas avoir procédé à une
vérification diligente dans le cas
de M. Black, « c’est un manque
d’expérience du monde des affaires »
de la part de M. Couillard, estime
Michel Nadeau.
« En le nommant président du conseil, on achetait sa crédibilité
», fait-il observer.
Comme Hans
Peter Black était l’actionnaire
principal d’Amorfix, M. Couillard ne
pouvait l’éjecter du conseil ; c’est
lui qui aurait dû partir. Ce qu’il
n’a pas fait pour un motif qu’on ne
connaît pas mais qui relève sans
doute de l’intérêt pécuniaire. |
Son association avec PCP n’a pas
permis à Philippe Couillard de faire
fortune — et ses quelques actions
d’Amorfix non plus —, comme le
montre le rapport sur ses avoirs et
ses revenus qu’il a rendu public
durant la campagne électorale. « Sa
carrière dans le secteur privé n’a
pas donné de résultats flamboyants,
constate Michel Nadeau. Il a
probablement réalisé que le monde
des affaires, c’est difficile. »
Selon la poursuite déposée en mars, Hans Peter Black aurait touché des dizaines de milliers de dollars en paiements de la compagnie Amorfix et de trois autres entreprises à actions de quelques sous (penny stock) (Wi2Wi, Tyhee Gold Corporation, Williams Creek Gold) sans jamais
le divulguer à ses clients.
Les paiements auraient été faits dans une autre compagnie de Black, Zurmont Research. Black dit, de son côté, qu’il s’agissait de remboursements de dépenses.
On lui reproche aussi d’avoir caché à ses clients les poursuites et les amendes de l’AMF contre lui.
Valeurs presque nulles
Les actions d’Amorfix sont considérées comme extrêmement risquées. Elles auraient été vendues en faisant fi du profil d’investisseurs des victimes présumées, qui s’étaient déclarées comme des
investisseurs conservateurs et non sophistiqués qui épargnaient en vue de leur retraite. Une part disproportionnée de leur portefeuille a été placée dans ces penny stock qui ont ensuite perdu énormément de valeur.
Une des entreprises à penny stock, Tyhee Gold, vient d’être bloquée par la British Columbia Securities Commission (BCSC) pour des états financiers non divulgués. Une autre, Wi2wi, est déclarée sans
valeur dans un document de 2010. Quant à Amorfix, sa valeur s’est effondrée à presque zéro depuis 2009. La compagnie a avoué à la mi-mars avoir des problèmes de liquidités et explorer toutes les options pour assurer sa survie.
DES AMENDES DE L’AMF DÈS 2008
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Sylvain Théberge de l’AMF |
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Hans Black a préféré payer une amende de 35 000 $ à l’AMF en 2012 plutôt que de divulguer les états financiers réels de sa compagnie et le niveau de son fonds de roulement.
Le porte-parole de l’AMF,
Sylvain Théberge,
dit que Black avait reçu des amendes de plusieurs dizaines de milliers de dollars de 2008 à 2011 en lien avec un déficit dans son fonds de roulement.
Certaines de ces amendes ont été données avant l’entrée en poste de Philippe Couillard chez Amorfix.
Depuis 2011, Black n’est plus autorisé à vendre des produits financiers au Québec parce qu’il n’a jamais voulu fournir les informations financières requises. |
Selon les sources de l'Agence QMI, le dossier de Hans Black est suivi de très près en ce moment par l’AMF.
Ce n’est pas d’aujourd'hui que des soupçons planent sur les activités d’investissement de Hans Black. Divers médias avaient rapporté en 2008, 2009 et 2010 les poursuites de deux investisseurs suisses
contre Black, qui disaient avoir été dépouillés par lui de plusieurs millions.
Hans Peter Black, un coadministrateur avec M. Couillard, aurait fait perdre frauduleusement des centaines de milliers de dollars à de petits épargnants et à
une église du New Hampshire en leur vendant notamment des actions d’Amorfix en situation de conflit d’intérêts. Une simple recherche Google avant son arrivée et pendant sa présidence aurait pourtant permis à Philippe Couillard d’apprendre
que son «ami» et coadministrateur Hans Black avait déjà été condamné par l’Autorité des marchés financiers du Québec, en plus de faire l’objet de poursuites judiciaires bien médiatisées.
Selon un dossier de cour, la présence de M.
Black au conseil d’Amorfix et le contrôle qu’il exerçait sur l’entreprise lui auraient rapporté des «bénéfices substantiels et de la considération».
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Eric Forcier, qui a de la famille au Québec, est l’avocat du New Hampshire Bureau of Securities Regulation
qui pilote la poursuite civile contre Hans Black et sa firme de gestion Interinvest.
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Sources: Agence de presse QMI pour
Québecor Inc.;
Radio-Canada pour la
Société
CBC/Radio-Canada. Nouvelle fuite révèle des secrets "offshore" aux
Bahamas |
Choix de photos, fusion de textes, mise en page, références et titrage par : JosPublic
Mis à jour le le 21 septembre 2016 |
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