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| Françoise Roy nettoie des carottes, pèle des pommes de terre et coupe ses fèves jaunes. Elle prépare le souper pour elle et son mari Damien. C’est une journée chaude, l’air est lourd dans la cuisine, mais le climatiseur reste éteint. « L’électricité dans la région, c’est extrêmement dispendieux », lance Damien. Le couple de retraités vit dans le Témiscamingue ontarien, le long de la rivière des Outaouais. Les deux retraités font beaucoup d’efforts pour contrôler leur facture d’électricité, été comme hiver. En haut, les calorifères sont fermés, on chauffe juste le rez-de-chaussée, on garde le thermostat à 18 degrés maximum. On porte des chandails de laine et des pantoufles. Damien Roy
La compagnie Hydro One leur réclame environ 500 $/mois l’hiver, et 300 $/mois l’été. « Même à la retraite confie Damien, si je veux payer mon compte à temps, il faut que je travaille à temps partiel pour boucler les fins de mois. » Deux fois moins cher au Québec
«On est une famille de quatre, on ne se prive pas, on utilise beaucoup d’électricité, et ça nous coûte moins cher que quelqu’un qui se prive en Ontario. Je ne trouve pas ça normal.» En fait, les ménages ontariens sont ceux qui dépensent le plus pour leurs factures d'électricité au pays. Privatisation et frais de livraison En comparant les factures de Damien et de Daniel, on voit rapidement la différence. Pour Hydro One en Ontario, le prix par kilowatt/heure est deux fois plus élevé que chez Hydro Québec
De plus, Hydro One impose des frais de livraison importants, qui comptent souvent pour la moitié de la facture. Au Québec, il n’y a aucuns frais de livraison sur la facture. Les tarifs sont plus élevés en Ontario dit le gouvernement, parce que les infrastructures ont été remises à neuf, les centrales au charbon ont été fermées, et les contrats éoliens et solaires ont coûté plus cher. (Note JosPublic, remarquez ici : pas un mot sur le nucléaire) Résultat : les factures d’électricité ont doublé en 10 ans. Et la grogne prend de l’ampleur aux quatre coins de l’Ontario. Des manifestations s’organisent, les groupes Facebook se multiplient. Et la récente privatisation partielle d’Hydro One ajoute de l’huile sur le feu.
Des rabais qui coûtent cher
Damien Roy demeure sceptique face aux efforts du gouvernement Wynne.
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