Depuis quelques années, on nous raconte le déclin du marché automobile, du moins pour l’Europe, ainsi qu’en
Amérique du nord, qui a connu sa période de crise, dont elle est sortie … elle ! Quoiqu’il en soit, les constructeurs ont … construit. Mais n’ont pas forcément
vendu ! Ce sont des milliers de voitures qui se sont retrouvées invendues … Si si, regardez …!
Dites vous que tout ceci est l’oeuvre de tous les constructeurs … réunis …! Les mots sont difficiles à trouver, à tel
point qu’on se demande s’il ne s’agit pas d'un attrape nigaud. Mais non c'est prouvé et documenté !
Grande Bretagne, États-Unis,
Espagne, Russie … Il existe une centaine d’endroits de la sorte sur la planète.
Sachez que les voitures invendues, sont ainsi stockées, sur des parkings, et les spécialistes estiment leur nombre
à plusieurs millions … Oui, des millions de voitures neuves, entreposées, qui rouillent tranquillement, sur le tarmac chauffé par le soleil, victimes d’une
lente détérioration …
Ci-dessus, la photo du parc de Swindon en Angleterre, où les constructeurs de toutes marques garent
les voitures neuves qu’ils n’ont pas réussi à vendre. A tel point qu’ils sont obligés, chaque année, d’acheter des terrains afin d’étendre la superficie !
Ci-dessous, le port de Baltimore, et une petite partie de ses 57 000 voitures, toutes plus neuves les unes que les
autres. Visible sur Google map, au sud de l’autoroute menant de Broening à Dundalk.
C'est totalement aberrant et l’industrie de l’automobile préfère les laisser ainsi, plutôt que de les proposer à des prix réduits … Sans pour autant diminuer les rythmes de
production massive ! Comme le prouve ci-dessous, la piste d’essai de Sunderland au Royaume-Uni, propriété de Nissan. Piste d’essai qui n’en a plus que le nom,
puisqu’elle est inutilisable désormais, à cause du nombre de voitures neuves qui y sont stockées !
Un autre de ces parcs en Angleterre, et toujours propriété de Nissan. Celui-ci jouxte une usine de production … A peine construites, aussitôt recyclées
!
Mais pourquoi continuer ainsi ? Pourquoi ne pas baisser les volumes de production ? Pour une raison simple, la
rentabilité ! A croire qu’une voiture ne coûte pas aussi cher que ce qu’on voudrait nous faire croire. Il vaut mieux fabriquer et entreposer, plutôt que de
licencier ! Et puis fabriquer moins implique acheter moins, les accessoires, matières premières … Ainsi, les coûts de revient exploseraient, faisant chuter
la sacro sainte rentabilité … Fabriquer plus, coûte moins cher … Le contraire nous est donc présenté comme un désastre industriel potentiel … Un effet domino
pervers, qui finalement n’est rien d’autre qu’une absurdité guidée par le marché mondial et les fausses lois de la consommation.
Ci-dessous, une partie d’un
gigantesque parc en Espagne …
Même chose sur le port de Valence … Des dizaines de
milliers de voitures à proximité de St Petersbourg en
Russie … Et bien d’autres encore !
De telles scènes sont totalement impressionnantes ! Je connais quelques vendeurs de voitures, qui vont
s’arracher les cheveux devant de telles photos … Une
telle absurdité … A l’heure où on parle de
pollution, de crise énergétique, de surconsommation,
comment peut-on en arriver à de telles folies ?
Sachant que les marchés chinois et indien, en pleine
évolution, avec des croissances à 2 chiffres, ne
laissent pas sous-entendre l’arrêt de l’épidémie …!
Après quelques temps, lorsqu'une voiture reste au
neutre sans rouler, l'huile se dépose au fond,
et la corrosion commence à faire son travail sur
toutes les parties du moteur dénué d'huile.
Dépendamment du temps ou de la température, il
se crée de la condensation dans les cylindres et
de la rouille dans les alésages. Aussi les pneus
perdent de l'air et les batteries se déchargent et
la liste continue de s'allonger. Plus la voiture
reste inactive longtemps, moins elle est vendable.
General Motors brise ses propres records de
voitures invendues. En mars 2014, l'entreprise
avait 815 000 véhicules en attente d'un
propriétaire, l'inventaire de 83 jours. Celui-ci
augmenta à 826 000 à la fin d'avril 2014 pour
atteindre 85 jours d'inventaire. Les
compagnies disent publiquement ne pas
s'inquiéter, elles finiront bien par les vendre.
Il
est facile à comprendre que ce ne sont pas des
légumes qui durent trois jours et périssent,
mais nous savons qu'après deux ans il y a un risque
pour l'acheteur. Selon les images recueillies par
Google, les parcs d'autos ne diminuent pas, ils
s'agrandissent (Google rafraîchit ses photos aux 6
mois, c'est ainsi que l'on peut suivre
l'évolution des invendus.)
Les manufacturiers n'ont de cesse de produire de
nouveaux modèles incluant les plus récentes
technologies. Par exemple un acheteur potentiel
qui veut se procurer une auto neuve veut le tout
dernier modèle, pas celui de l'an passé. Cette
réalité est avivée par l'effet publicitaire axé
par les fabricants sur les nouveaux gadgets dans
les autos. Ceci contribue grandement au problème
des inventaires qui suite à la crise économique
de 2007 ne s'est jamais résorbé et cela à cause
de la diminution du pouvoir d'achat des classes
moyennes de l'occident.
Après avoir passé deux ans dans un parc
d'attente, advenant que la voiture soit vendue,
il faudra payer des mécaniciens pour la remettre
en ordre de rouler, en incluant le coût du
stationnement à long terme, le profit final sur
cette voiture sera rongé.
Ce qui signifie que la nouvelle auto, selon les
livres comptables (mais pas selon la réalité des
chiffres), coûte moins cher à l'unité que celle
déjà produite. Pour le prochain trimestre, les
actionnaires boursiers des fabricants seront
floués quant à la rentabilité de l'entreprise,
mais sur le long terme ils y perdront leurs
billes. Il n'est plus possible de cacher, comme
l'ont fait les gestionnaires, le fait qu'il y a
beaucoup autos invendues.
Certains
manufacturiers tels
que General Motors
et Cadillac ont
transféré leur
production en Chine.
Les voitures sont
envoyées en Amérique
par conteneurs et
déballées dans des
ports en attente
d'être commandées
par les
concessionnaires.
Sauf que ces
entreprises
délocalisées sont
maintenant
considérées comme
les autres
fabricants. Les
produits n'étant pas
construits aux
États-Unis, ils se
font dire, par la
loi de protection du
produit états-unien,
de diminuer leur
importation aux
États-Unis.
Conséquemment les
stationnements à long
terme de la Chine
s'emplissent de
nouvelles
voitures de type
états-uniennes qui
ne vont nulle part.
Le marché chinois
n'est pas près
d'intégrer ces
voitures trop
dispendieuses pour la
maigre pitance de la
classe moyenne et
des
travailleurs.euses.
Alors elles
resteront là jusqu'à
ce que l'économie
s'améliore, dit-on!.
L'erreur de ces
dirigeants
d'entreprises réside
dans le fait qu'il
ne veulent pas payer
leurs employés.es un
juste prix et
participer au
maintien ou à
l'augmentation de la
classe moyenne.
Contrairement à
Henry Ford qui
aurait dit "Il
faut mieux payer mes
employés si je veux
qu'ils achètent mes
voitures".
Des Citroen stationnées à Corby, Northamptonshire en Angleterre
Bien sûr que les
gens riches vont
continuer à acheter
des McLaren,
BMW, Ferrari,
Porsche, Mercedes, Maybach, Rolls-Royce,
etc. En fait les
ventes ont augmenté
de 80% durant les
dix dernières
années. Mais
lorsqu'on parle de
la classe des
salariés cols bleus,
blancs ou roses des
techniciens et des
autos à 10, 15, 20 et
25 000$, l'histoire
est
différente...très
différente.
À long terme il
n'y aura plus
personne pour
acheter leurs
voitures. En réalité
il restera 3 ou 4
grandes compagnies
mondiales qui
fourniront des autos
de luxe au 1% de la
population qui
pourront se les
payer.
Pour le moment, à ceux
et celles qui se
vautrent dans leur
bolide sur nos
autoroutes citadines,
je souhaite bon
vent.
Comment fabriquer une voiture avec 15 personnes et 400 robots !
À
moins de n'avoir jamais réfléchi à ce que comprend
le coût des objets que nous achetons, nous savions
déjà qu'au-delà des coûts de fabrication, le
transport et la publicité faisaient partie du prix
de vente que l'on vous présente lors de l'achat de
votre voiture. On ne parle pas ici des coûts que le
concessionnaire ajoute au prix de base.
Comme le
monde de l'automobile fait partie du secteur privé
de l'économie, vous ne verrez jamais votre média
préféré critiquer la gestion des fabricants d'autos
comme ils le font pour Hydro-Québec. Oui ils
critiques la qualités des voitures mais très
rarement la gestion de l'entreprise.
S'il est logique de se poser la question de la bonne
gestion d'Hydro-Québec lorsque l'on reçoit la
facture, n'est-il pas aussi important de se poser la
question à propos des fabricants d'automobiles
lorsque vous allongez l'argent pour vous en procurer
une ?
Trop de gens ne se
demandent même pas si
c'est bien géré. Savoir, impliquerait de choisir une
marque qui investit plus d'argent dans la qualité que
dans la rentabilité de sa gestion financière.
Ben quin, woyons donc! C'est sûr que le privé gère mieux que le gouvernement. Vraiment? L'exemple ci-dessus n'est pas assez
évidente? Maintenant que vous savez que les fabricants de voitures préfèrent laisser pourrir des voitures neuves sur place plutôt que de vous les vendre à bas
prix, leur conception de la rentabilité ne devrait-elle pas influencer votre choix de fabricant?
- JosPublic