|   | 
La Chine prend les grands moyens... 
10 juin 2020  | 
  | 
| 
						 
Le coronavirus a été découvert dans la 
ville de 
Wuhan fin décembre 
2019, en Italie en novembre 2019, en France en octobre 2019 et aux États-Unis en 
septembre 2019.  Le résultat des tests incite les virologues, infectiologues et 
microbiologistes à chercher le père de ce fameux virus et sa date de naissance.  Ce ne sera pas vraiment facile.  Des pays cachent des éléments faisant partie de 
leur stratégie de guerre biologique. 
  
						
						Rapport provenant du site officiel de la 
 Commission nationale de la santé en Chine 
 Territoire de la Chine seulement:  
						
						Le 10 juin 2020, 
						31 régions de niveau continental sur le continent 
						chinois ainsi que le 
						
						
						Corps de production et de construction du Xinjiang 
						ont signalé 11 nouveaux cas d'infection confirmée (tous 
						sont des cas importés, 6 dans la municipalité de
						
						Shanghai, 3 dans la province du
						
						Guangdong, 1 dans la municipalité de Tianjin et 1 
						dans la province du
						
						Fujian), aucun nouveau cas d'infection suspectée et 
						aucun décès. 4 patients ont été libérés de l'hôpital 
						après avoir été guéris. 358 personnes qui avaient été en 
						contact étroit avec des patients infectés ont été 
						libérées de l'observation médicale.  À 10 heures le 
						10 juin, il n'y avait toujours aucun cas grave. 
						
						À 10 heures le 10 
						juin 2020, 31 régions de niveau provincial sur le 
						continent chinois ainsi que le Corps de production et de 
						construction du Xinjiang avaient signalé 1 797 cas 
						d'infections confirmées importées et aucun décès.  
						Au total, 1 736 patients ont été guéris et sortis de 
						l'hôpital.  Il restait 61 cas confirmés (aucun cas 
						dans un état grave) et 1 cas suspect. 
						
						À 10 heures le 10 
						juin 2020, la Commission nationale de la santé avait 
						reçu des rapports sur 83 057 cas confirmés et 4 634 
						décès dans 31 régions provinciales du continent chinois 
						et le Corps de production et de construction du 
						Xinjiang, et au total 78 361 patients avaient été guéris 
						et sortie de l'hôpital.  Il restait encore 62 cas 
						confirmés (aucun cas dans un état grave) et 1 cas 
						suspect. Jusqu'à présent, 750 487 personnes ont été 
						identifiées comme ayant été en contact étroit avec des 
						patients infectés. 3 179 sont actuellement sous 
						observation médicale. 
						
						Le 10 juin 2020, 
						31 régions de niveau provincial sur le continent chinois 
						ainsi que le Corps de production et de construction du 
						Xinjiang ont signalé 4 nouveaux cas asymptomatiques 
						(dont 3 cas importés). 29 cas asymptomatiques ont été 
						libérés de l'observation médicale (dont 4 cas importés) 
						et 1 (cas importé) est devenu un cas confirmé. À minuit 
						le 10 juin, 129 cas asymptomatiques étaient toujours 
						sous observation médicale (dont 45 cas importés). 
						
						À 10 heures le 10 
						juin 2020, 1 595 infections confirmées avaient été 
						signalées dans les régions administratives spéciales de
						
						
						
						Hong Kong 
						et 
						
						
						Macao  
						et dans la province de 
						
						
						Taïwan:: 
						1 107 à Hong Kong (4 étaient décédées et 1 051 avaient 
						été guéries et sorties de l'hôpital), 45 dans Macao 
						(tous avaient été guéris et sortis de l'hôpital) et 443 
						à Taïwan (7 étaient morts et 431 avaient été guéris et 
						sortis de l'hôpital). 
						 Retour au texte:
						
						
						Le délire "CoronaPeur" 
					
					 | 
			
			
				
					|   | 
					
					 
					Le coronavirus a deux 
					souches 
					7 mars 2020  | 
					  | 
				
			
			
			 
				 
			 
			
				
					
					Deux souches 
					distinctes du coronavirus (SARS-CoV-2) se propagent 
					actuellement dans la population mondiale, dont l'une serait 
					beaucoup plus virulente que l’autre, montrent les travaux de 
					scientifiques chinois.
 
			 
			
			
				
				Le nouveau 
				coronavirus est responsable d’une nouvelle maladie infectieuse 
				respiratoire appelée COVID-19 (pour CoronaVIrus Disease). Les 
				premiers cas ont été rapportés dans la ville de Wuhan en 
				décembre 2019. 
 
			
				
				Les récentes 
				analyses réalisées par des équipes de l’Université de Pékin et 
				de l’Institut Pasteur de Shanghai indiquent que le virus a muté 
				au moins à une occasion à ce jour. L’analyse génétique de 
				103 génomes de SARS-Cov2 montre l’existence de deux souches 
				(désignées L et S).
 
			
				
				La 
				S
 serait la souche la plus ancienne 
				et la moins agressive. Elle serait responsable d’environ 30 % 
				des infections. 
 
			
				
				La 
				L
 serait apparue plus tard et serait 
				plus agressive. Elle se propagerait également plus rapidement. 
				Sa présence aurait cependant tendance à diminuer, peut-être en 
				raison de l'intervention humaine qui aurait exercé, selon les 
				chercheurs, une pression sélective plus sévère sur cette souche.
 
			
				
				Ces travaux 
				publiés dans le journal 
National Science Review (Nouvelle fenêtre)
				(en anglais) sont basés sur des données très préliminaires. Le chercheur 
				Jian Lu et ses collègues affirment que des études plus exhaustives permettront dans les prochains mois de mieux cerner 
l'évolution et l'épidémiologie du SARS-Cov2 et du COVID-19.
 
				
				Rappelons qu’un 
				virus a habituellement tendance à perdre de sa virulence en 
				mutant et en se transmettant de personne à personne. Ce n’est 
				cependant pas toujours le cas. 
 
			
			
				
					
					  | 
				
			
			
			
		
			
				
				Question :
				«Pourquoi faut-il craindre le coronavirus davantage que la 
				grippe saisonnière ?   J’ai lu récemment que notre bonne 
				vieille grippe saisonnière avait déjà tué 10 000 personnes aux 
				États-Unis depuis l’automne, des gens de tous âges.   Alors 
				pourquoi cette panique mondiale et tous ces reportages sur le 
				coronavirus chinois ?   Si les médias du monde entier et 
				l’OMS nous faisaient des rapports quotidiens sur les ravages de 
				la grippe, ne serions-nous pas totalement paniqués à chaque 
				année ?»,  demande Flore Fournier, de
				
				Saint-Augustin-de-Desmaures.
				
			 
			
			
			
				
				Réponse de 
				Jean-François Cliche dans la chronique Science au quotidien:
				 Grosso modo, il y a deux choses qui font (ou défont) la 
				gravité d’une épidémie : la facilité du pathogène à se 
				transmettre entre humains et la sévérité des symptômes qu’il 
				engendre. 
 
			
				
				Ces 
				dernières semaines, on a vu circuler un indicateur couramment 
				utilisé en épidémiologie, le poétiquement nommé «R0», qui 
				est le nombre moyen de personne(s) que chaque malade va 
				infecter.  Pour la grippe saisonnière, une étude canadienne 
				toute récente a trouvé un R0 de près de 1,5 
				[http://bit.ly/3ae6mEt], ce qui signifie que chaque personne 
				grippée refile son virus à 1,5 autres personnes en moyenne. À 
				cet égard, le COVID-19 semble un peu plus contagieux que la 
				grippe : l’OMS a publié un R0 
				
				entre 1,4 et 2,5 en janvier, et 
				plusieurs équipes de recherche dans le monde sont arrivées à des 
				R0 
				
				oscillant généralement entre 2 et 3.
 
			
				
				Il y a, 
				remarquez, des virus qui sont beaucoup plus contagieux que ça —
				
				
				la rougeole, par exemple, a un R0 de 
				12 à 18 !  Mais tout de même : «un peu plus 
				transmissible que la grippe», ça n’est pas banal non plus 
				puisque l’influenza est elle-même «très contagieuse de par 
				son mode de transmission (gouttelettes et aérosols) et sa courte 
				période d’incubation (1-4 jours avec une moyenne de 1-2 jours).  
				Elle peut aussi être transmise 24 h avant le début des 
				symptômes», m’a dit le 
				
				chercheur du CHUQ Dr Guy Boivin, 
				titulaire de la Chaire sur les virus en émergence, lors d’un 
				échange de courriels.
 
			
				
				Voilà donc déjà un 
				motif objectif d’inquiétude.  Bien sûr, si ce COVID-19 se 
				comportait comme la plupart des autres coronavirus humains 
				(hormis le
				
				SRAS et le
				
				MERS, qui sont très graves), c’est-à-dire s’il ne provoquait 
				qu’un rhume très bénin, ce nouveau virus pourrait bien avoir un 
				R0 de 50, il n’y aurait pas de quoi fouetter un chat.  
				Cependant, tout indique pour l’instant qu’il est beaucoup plus 
				virulent que ça.
 
			
				
				Certes, en nombre 
				absolu, l’influenza fait chaque année beaucoup plus de victimes 
				que le COVID-19 : juste aux États-Unis, la grippe a tué entre 16 
				000 et 41 000 personnes cette année, estime la santé publique 
				américaine, ce qui est de l’ordre de 10 fois plus que le 
				coronavirus chinois sur toute la planète (un peu plus de 2800 
				victimes en date de jeudi).   Mais il faut garder à l’esprit que 
				l’influenza circule très, très largement et a infecté bien plus 
				de gens (lire : des centaines de millions dans le monde) que le 
				COVID-19 (moins de 100 000).
 
			
				
				Alors c’est 
				plutôt par le taux de mortalité, et non par le nombre absolu de 
				décès, qu’il faut juger de la sévérité d’une maladie.  Et de ce 
				point de vue-là aussi, le coronavirus chinois semble plus grave 
				que la grippe saisonnière.  Celle-ci tue bon an mal an entre 
				0,05 et 0,1 % des gens qu’elle infecte, surtout chez les jeunes 
				enfants et les personnes très âgées, indique Dr Boivin.  Par 
				comparaison, le taux de décès du COVID-19, contre lequel 
				pratiquement personne n’a d’anticorps puisqu’il vient 
				d’apparaître, est de 3,4 %, selon les dernières statistiques de 
				l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).
 
			
			
				
				Ce chiffre, 
				notons-le, est sans doute exagéré parce que quand un nouveau 
				pathogène apparaît, les premières statistiques portent souvent 
				surtout sur des hospitalisations et «échappent» de 
				nombreux cas bénins.  Ce fut le cas, par exemple, de la grippe 
				porcine de 2009 : les premières statistiques provenant du 
				Mexique (premier pays touché) suggéraient un taux de mortalité 
				effarant de 10 % alors qu’en réalité, le taux fut 
				éventuellement revu à 0,1 % quand des chiffres plus fiables 
				devinrent disponibles.
 
			
				
				C’est 
				vraisemblablement ce qui arrive présentement avec le COVID-19.   
				«Il faudra des bonnes études séroépidémiologiques, avec mesure 
				des anticorps spécifiques, pour régler cette question», dit 
				Dr Boivin. Mais mener de telles études prend du temps, alors il 
				faudra attendre encore avant d’être fixé pour de bon.
 
			
				
				Cependant, il y a 
				quand même un aspect très intéressant des chiffres de l’OMS qui 
				n’a pas attiré l’attention qu’il mérite jusqu’à maintenant : le 
				taux global de mortalité est clairement grossi par la 
				province du Hubei, qui est le "ground zero" de l’épidémie.  Dans cette 
				province chinoise, 65 600 personnes ont été officiellement 
				diagnostiquées, dont 2641 sont décédées, ce qui donne un taux de 
				mortalité de 4 %.  Dans le reste de la Chine, cependant, on 
				recense 106 décès pour 13 000 malades, donc un taux de seulement
				0,8% .  Et hors de la Chine, le virus a fauché 57 personnes sur 3 
				664 cas, ou 1,5 %.
 
			
				
				Il est difficile 
				de savoir pourquoi le taux de mortalité est quatre fois plus 
				élevé dans Hubei que partout ailleurs.  Peut-être que le réseau 
				de surveillance de la province a été submergé par l’épidémie et 
				que de nombreux cas bénins n’ont pas été comptabilisés. 
				Peut-être que les services de santé ont été débordés et ne 
				soignent pas aussi efficacement qu’à l’habitude.  Peut-être 
				est-ce un mélange des deux, ou autre chose complètement.  Mais 
				quoi qu’il en soit, «le taux de mortalité (…) dans la 
				province de Hubei est sans doute exagéré», estime Dr 
				Boivin.  Le vrai taux, quand on le saura, sera vraisemblablement 
				plus proche du 1 % que l’on observe ailleurs en Chine et dans le 
				monde que du 4 % de Hubei.
 
			
				
				Or 1 %, c’est peu 
				et c’est beaucoup à la fois.  C’est considérablement moins que 
				les deux derniers coronavirus qui ont fait le saut chez 
				l’humain, soit le SRAS (10 % de mortalité) et le MERS (35 %), 
				ce qui est toujours ça de pris.  Mais c’est aussi 10 à 20 fois 
				plus que la grippe — et ce, pour un virus qui se transmet encore 
				mieux que l’influenza. 
 
			
				
				Alors sans être 
				aussi effrayant que d’autres épidémies dans le passé, ce 
				Covid-19 semble bien mériter le «traitement particulier» 
				que les autorités de santé publique lui accordent.  
			
 
			
				
				Ce qui n’empêche 
				pas, par ailleurs, que certains médias en «beurrent» un peu 
				épais, mais c’est une autre question…
 
			
			 
			
				
					| 
					 
					 
					
						
							| 
							 
							  | 
						 
						
							| 
							 
							La Chine prend 
							les grands moyens: un hôpital de 1000 lits construit 
							en 10 jours  | 
						 
					 
					
					 | 
				
			
			
			
				| 
				 
					Le Coronavirus recule 
					inquiétant certes, mais de moins en moins 
					de raisons de paniquer 16 Février 2020  | 
			
			
				| 
			 
			
				  | 
			
		
		
			
				
					| 
					 
					La nouvelle 
					épidémie de coronavirus (Covid-19) est un danger en recul, 
					mais ses effets resteront avec nous pendant un certain 
					temps.  Le 12 février 2020 le gouvernement chinois a 
					modifié la façon de calculer les cas pour permettre de 
					couvrir plus de personnes potentiellement à risque.  Il 
					est tout simplement question de permettre à ceux qui n'ont 
					pas d'assurance médicaments et à ceux dont les frais 
					modérateurs de leur assurance les incitaient à ne pas déclarer leur état 
					grippal à leur médecin, de le faire.  Ces nouvelles déclarations font 
					augmenter les résultats statistiques, mais ne changent en rien 
					le fait que la crise se résorbe. 
					 
					Voici la situation actuelle.   
					
						
							| 
							 
							 
							
								
									| 
									 
									La 
									tendance à la baisse du nombre de nouveaux 
									cas suspects, et nouvellement confirmés, par 
									jour est désormais évidente pour tous.  | 
								 
							 
							 | 
						 
					 
					
					L’épidémie est 
					toujours une affaire locale chinoise et majoritairement dans 
					la province de Hubei.   
					
					Un certain 
					nombre de médicaments antivirus sont actuellement testés sur 
					les malades.  Certaines combinaisons semblent aider, ce 
					qui fera encore baisser le taux de mortalité. 
					
					La conclusion 
					du journal chinois CAIXIN du 16 février 2020 : 
					
					Dans 
					l'ensemble, le nombre de nouveaux cas diagnostiqués dans la 
					province du Hubei a diminué et les nouveaux indicateurs de 
					«diagnostic clinique» ont aidé les patients à recevoir un 
					traitement standardisé plus tôt et à améliorer encore le 
					taux de traitement.  Le 12 janvier 2020, le nombre de villes avec des cas 
					confirmés n'a pas augmenté et le nombre de gens nouvellement 
					sortis des hôpitaux a atteint 1 171, ce qui a dépassé le 
					nombre de nouveaux décès pendant 14 jours consécutifs, et la 
					situation épidémique a changé positivement. 
					
					
					Pour
					
 garder 
					les chiffres de la Chine en perspective, on peut pointer les 
					statistiques actuelles fournies par le Center for Disease 
					Control and Prevention (CDC) pour les États-Unis : Le CDC estime 
					que jusqu'à présent dans cette saison, il y a eu au moins 22 
					millions de cas de grippe, 210 000 hospitalisations et 12 
					000 décès dus à la grippe états-unienne en cours et qui n'a 
					rien à voir avec celle sévissant présentement en Chine. 10 % 
					des états-uniens n'ont aucune assurance et cela est sans 
					compter les immigrants illégaux ou sans le statut de 
					résidents qui n'entrent pas dans les statistiques. 
					 
					
					
					COVID-19 est 
					encore loin de produire des chiffres aussi élevés. Il ne les 
					approchera probablement jamais, car les ressources que la 
					Chine y injecte sont écrasantes. 
					
					Vingt mille 
					travailleurs supplémentaires de la santé travaillent 
					maintenant dans la province du Hubei et d’autres sont en 
					route.  Le gouvernement de la province du Hubei a expédié 
					180 000 kits de test d’acide nucléique pour le diagnostic 
					d’une infection à coronavirus aux laboratoires concernés.  La 
					ville de Wuhan compte à elle seule 40 laboratoires qui 
					peuvent effectuer 8 000 à 10 000 tests par jour.  Mais 
					certains hôpitaux signalent toujours des pénuries 
					d’équipement et le taux de mortalité de 4% au Hubei est 
					toujours plus élevé que le taux national. 
					
Le gouvernement chinois a placé des millions d’habitants en quarantaine afin d’enrayer la propagation du nouveau
coronavirus
.  Cette intervention peut-elle être efficace?  La 
quarantaine
 est une méthode d’isolement sanitaire utilisée depuis des centaines d’années pour contrer la propagation de maladies infectieuses.  Celle 
qui a été décrétée dans plus d’une dizaine de villes chinoises et 
touche des dizaines de millions de personnes est sans précédent dans l'histoire mondiale de la santé publique.  La
Chine 
semble faire le maximum de ce qu’il est possible de faire.   | 
			 
			
				
					
					  | 
				
		
		
			 
		
			
				
					|   | 
					
					 
					Coronavirus : quel est ce 
					nouveau mode de calcul qui fait exploser le nombre de cas ? 
					13 février 2020  | 
					  | 
				
			
			
			 
			
			Des cas 
			"diagnostiqués cliniquement" 
			
			Cette nouvelle 
			méthodologie est officialisée dans la cinquième édition du plan de 
			traitement mis en place par la Commission nationale de la Santé 
			du pays.  Pour l'heure, elle ne s'applique qu'à la
			
			province du Hubei, foyer de l'épidémie, comme l'explique un 
			journaliste hongkongais sur Twitter.  Désormais, sont 
			comptabilisés l'ensemble des patients "diagnostiqués 
			cliniquement".  Entendre par là que les symptômes suffisent 
			à confirmer une nouvelle infection.  Avant cette évolution, les 
			résultats d'un test d'acide nucléique étaient indispensables pour 
			confirmer un nouveau cas. 
			
			Le test 
			d’amplification des acides nucléiques (TAN) est une technique de 
			dépistage ultra sensible, utilisée pour détecter, dans le sang, le 
			virus de l’hépatite C (VHC), le virus de l’immunodéficience humaine 
			(VIH-1) et le virus du Nil occidental (VNO).
			
			La plupart des 
			épreuves de dépistage conventionnelles reposent sur la présence 
			d’anticorps qui produisent une réaction positive.  La période 
			qui s’écoule entre l’infection initiale et la détection des 
			anticorps est appelée période silencieuse.  Le TAN raccourcit 
			cette période en détectant de faibles niveaux de matériel génétique 
			du virus présent peu après l’infection, mais avant que le corps ait 
			eu la possibilité de commencer à produire des anticorps.
			
			En pratique, une radio 
			pulmonaire peut dorénavant être considérée comme suffisante pour 
			estimer qu'une personne est atteinte du Covid-19.  Selon les 
			autorités, cette méthode doit permettre une prise en charge plus 
			rapide des malades.  Sur les 14 840 nouveaux cas confirmés ce 
			jeudi, la quasi-totalité - 13 332 - ont été diagnostiqués 
			"cliniquement". 
			
			Inutilement 
			alarmiste ?
			
			Un nouveau calcul qui, 
			s'il risque d'inquiéter la population, permet surtout, selon les 
			autorités, de faire bénéficier au plus vite les patients d'un 
			traitement.  "C'est toujours un dilemme", décrypte
			Kentaro Iwata, professeur à l'université de Kobe, au Japon, pour 
			qui cette nouvelle volonté des autorités de la
			
			province du Hubei est 
			"compréhensible".   "Dans ce genre d'épidémie, il y 
			a deux méthodes : soit ratisser large pour faire en sorte qu'aucun 
			malade ne passe à travers les mailles du filet, soit faire un 
			dépistage précis", mais qui prend plus de temps, détaille-t-il. 
			
			
			Le 11 février 2020, l’Organisation 
			mondiale de la santé (OMS) a 
			déclaré 
			que 88% des personnes décédées 
			avaient plus de 60 ans.  76% des morts étaient des hommes et 
			70% des morts souffraient de maladies sous-jacentes.  Il 
			s’agissait très probablement de gros fumeurs.
			
			Peu d’enfants 
			sont infectés ou, s’ils le sont, ne présentent que de 
			
			légers symptômes :
			
			"L'âge médian des 
			patients se situe entre 49 et 56 ans", selon un rapport publié 
			mercredi dans JAMA. "Les cas chez les enfants ont été rares."
			
			Alors pourquoi plus 
			d'enfants ne tombent-ils malades ?
			
			"Ma forte 
			supposition éclairée est que les jeunes sont infectés, mais ils 
			contractent la maladie relativement plus douce", a déclaré le 
			Dr Malik Peiris, chef de virologie à l'Université de Hong Kong, 
			qui a développé un test de diagnostic pour le nouveau coronavirus.
			
			
			
			Une personne infectée transmet le virus à X personnes saines.  En cas d’épidémie, le facteur X est supérieur à 1. 
Pour le nouveau coronavirus, le facteur initial, également appelé R0 ou R naught, est de 1,4-2,5, ce qui n’est pas particulièrement élevé.
			
				
					| 
					 
					De: Ferris Jabr @ferrisjabr 
		- 
					6:58 UTC - Jan 25, 2020
					 
					
					Le taux de reproduction de 
		base (R0) est le nombre moyen d'infections secondaires générées par une 
		personne infectée dans une population totalement sensible #2019nCoV ... 
					
					L'affirmation selon 
		laquelle "nous sommes maintenant confrontés à l'épidémie de virus la 
		plus virulente que le monde ait jamais connue" et que le nouveau 
		coronavirus est 8 fois plus infectieux que le SRAS est totalement 
		fausse.  Même si le R0 était de 3,8, ce serait loin d'être un record.
					 
					
					Pour donner le contexte, 
		voici une gamme de R0s : 
					 | 
				
			
			
			Tant que le R0 est supérieur à 1, 
l’infection se propagera car chaque personne infectée infectera plusieurs 
personnes en bonne santé qui infecteront à nouveau d’autres personnes.  Pour 
arrêter une épidémie, le R0 doit être ramené en dessous de 1. 
			
			L’essentiel est de 
réduire le nombre de personnes saines avec lesquelles une personne infectée 
entre en contact.  En 2002-2003, l’épidémie de SRAS a commencé avec un R0 
d’environ 3 et s’est terminée avec un R0 de 0,4. 
			
			Ce résultat a été obtenu en 
isolant les malades et, comme toutes les personnes infectées ne sont pas 
immédiatement reconnues, en réduisant également le nombre de contacts que les 
gens ont dans leur vie quotidienne.
			
			La Chine fait maintenant 
rapidement les deux.  
			
			Le taux de mortalité du nouveau 
coronavirus n’est pas non plus une raison de paniquer. 
			
				
					| 
					 
					De: Dr. Melvin Sanicas @Vaccinologue -
					
					22:11 UTC - 23 janv. 2020 
					
					Le R0 préliminaire (numéro 
		indiquant le degré de contagiosité / transmissibilité d'un agent 
		pathogène) pour le nouveau #coronavirus #Wuhan #nCoV2019 : 1.4-2.5. 
		 Voici les chiffres pour les autres maladies #SARSvirus #MERS et leurs 
		taux de létalité pour mettre les choses en perspective  | 
				
			
			
			
			Le taux de létalité actuel de 4 % (qui peut encore augmenter) n’est pas non plus particulièrement élevé. La pandémie de grippe espagnole, qui a 
			
			débuté aux États-Unis, avait un taux 
de mortalité d’environ 10 %.  Elle était inhabituelle dans la mesure où elle a tué principalement de jeunes adultes. 
			
			
			Le nouveau coronavirus semble être assez courant dans la mesure où il tue surtout des personnes déjà affaiblies par 
d’autres circonstances. L’infection est alors souvent la « dernière goutte d’eau » qui tue une personne qui avait déjà un problème de santé.
			
			Les amateurs de théories du 
complot supposeront que le coronoavirus a été disséminé intentionnellement ou s’est échappé d’un laboratoire quelconque. Les
			néoconservateurs états-uniens 
jouent avec cette idée.
			
				
					| 
					 
					Les formes avancées de guerre biologique qui peuvent 
					"cibler" des génotypes spécifiques peuvent 
		transformer la guerre biologique pour la faire passer d’un acte de terrorisme à un outil politiquement utile. 
					
					"
					Reconstruire les défenses de l'Amérique" - 
					Le rapport PNAC de septembre 2000
					(en français)  | 
				
			
			
			Mais d’un point de vue 
scientifique, cela n’a guère de sens.  Il n’existe pas de « gène racial » qui 
pourrait être utilisé pour faire une distinction sûre entre les personnes d’un 
certain héritage et les autres.  
			
			Le nouveau coronavirus est 
probablement une variante d’un virus animal qui est passé à un hôte humain. Cela 
se produit probablement beaucoup plus souvent que nous ne l’imaginons.
			
			
				
				
					
						|   | 
						
						 
						Le nouveau coronavirus en 
			12 questions  | 
						  | 
					
				
				 
			
			
			
			Coronavirus 
			Covid-19 (ci-dessus une image générique d'un coronavirus) peut mener 
à de graves infections pulmonaires, dont la pneumonie.
			
			La multiplication en 
			Asie du nombre de cas d’un virus 
inconnu inquiète les autorités sanitaires internationales.  
			
			Qu’est-ce que nous 
savons de ce mystérieux virus?  Explications.
			
			
				
					| 
					 
					1. Où est-il apparu pour la première fois? 
					 | 
					  | 
				
			
			
			
			Ce virus, nommé 
			Covid-19, n’avait jamais été observé chez 
l’humain jusqu'à tout récemment.  Il a été détecté pour la première fois en 
décembre 2019 dans un marché public de
			Wuhan
			, ville chinoise de 11 millions 
d'habitants. Les autorités sanitaires chinoises pensent que des animaux vendus 
dans ce marché de fruits de mer en étaient la source. 
			
			
				
				
					
						| 
						 
						2. Qu’est-ce qu’on sait de lui? 
						  | 
						  | 
					
				
				 
			
			Il appartient à la famille des coronavirus qui sont à 
l’origine de diverses affections, allant du rhume banal à des maladies plus 
graves comme le syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS) et le syndrome 
respiratoire aigu sévère (SRAS).
			
			La plupart de ces virus infectent les animaux. Seulement 
six d'entre eux sont connus pour leur capacité à infecter l’humain. 
			
			Du point de vue 
			génétique, le 
			Covid-19 présente
			« 80% de 
similarités » avec le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS), dont la pandémie 
avait fait des centaines de morts en 2003. 
			
			Il faut savoir que ce n’est pas un virus qui se propage 
aussi bien que l’influenza. Il n’évolue pas très rapidement.
			
				
					|   | 
				
				
					
					
						
							| 
							 
							  | 
						 
						
							| 
							 
							Le coronavirus du SRAS vu sous un microscope.  | 
						 
					  | 
				
			
			
				
				
					
						| 
						 
						3. Peut-il se transmettre d’un humain à l’autre? 
						 | 
						  | 
					
				
				 
			
			Oui.  Les autorités sanitaires chinoises ont confirmé des 
cas de contamination interhumaine.  Cette transmission entre humains pourrait 
permettre au virus de se propager plus rapidement et plus largement que s'il ne 
se transmettait que d'animaux à humains.
			
				
				
					
						| 
						 
						4. Doit-on craindre une épidémie? 
						 | 
						  | 
					
				
				 
			
			Il est toujours difficile de prédire l’avenir dans le cas 
des maladies infectieuses.  C’est pour cette raison que les autorités sanitaires 
le prennent très au sérieux et qu’elles tentent de réduire au maximum les 
risques de propagation. 
			
			Dans un passé récent, deux souches de coronavirus ont 
entraîné des épidémies : le SRAS et le MERS (Middle East respiratory syndrome).
			
				
					|   | 
				
				
					
					
						
							| 
							 | 
						 
						
							| 
							 
							Des employés transfèrent un patient à l'hôpital Jinyintan, 
à Wuhan. Tous les patients qui ont contracté une pneumonie causée par le nouveau 
coronavirus sont traités à cet endroit.  | 
						 
					  | 
				
			
			
			
				
					| 
					 
					5. Quels sont 
					les symptômes de 
					
					Covid-19? 
					 | 
					  | 
				
			
			
			
			Les mêmes que la plupart des cas de grippe : de la fièvre, 
de la toux, des douleurs musculaires, un essoufflement et des difficultés 
respiratoires. 
			
			
				
					| 
					 
					6. Peut-il y avoir des complications ? 
					 | 
					  | 
				
			
			
			
			Oui.  Dans les cas les plus graves, l'infection peut 
provoquer une pneumonie, un syndrome respiratoire aigu sévère, une insuffisance 
rénale et même la mort.
			
				
				
					
						| 
						 
						7. Est-ce qu’il existe un test de dépistage? 
						 | 
						  | 
					
				
				 
			
			Oui.  La Chine a 
			rapidement réalisé et partagé avec le reste du monde la séquence 
			génétique de 
			Covid-19  Cela a permis de mettre sur pied un 
test spécifique pour déceler les cas.
			
			
				
					| 
					 
					8. Quelles sont les personnes les plus à risque? 
					 | 
					  | 
				
			
			
			
			Ses effets seront plus graves chez les personnes les plus 
fragiles, comme les jeunes enfants et les personnes âgées.  Les personnes qui 
vivent avec une maladie chronique sont également plus susceptibles de présenter 
des complications. 
			
				
					|   | 
				
				
					
					
						
							| 
							 | 
						 
						
							| 
							 
							Un policier masqué monte la garde devant le marché aux 
fruits de mer de la ville de Wuhan, en Chine, qui a été désigné comme lieu 
d'origine de l'éclosion de la nouvelle maladie, mais non de la naissance de la 
							maladie.  | 
						 
					  | 
				
			
			
				
				
					
						| 
						 
						9. Comment peut-on prévenir une infection? 
						 | 
						  | 
					
				
				 
			
			En suivant les recommandations habituelles pour éviter la 
propagation : se laver les mains régulièrement, se couvrir la bouche et le nez 
lorsqu'on tousse et éternue.  Évitez les contacts étroits avec toute personne 
présentant des symptômes de maladie respiratoire tels que la toux et les 
éternuements.
			
				
				
					
						| 
						 
						10. Doit-on redouter une autre crise comme celle du SRAS? 
						 | 
						  | 
					
				
				 
			
			Il est difficile de répondre à cette question. 
			
			
			En 2002 et 2003, l'OMS estime que l'épidémie de SRAS avait 
fait au moins 774 morts dans le monde (dont 349 en Chine continentale et 299 à 
			Hong Kong) sur 8 096 cas.
			
			À l’époque, trois à quatre mois ont été nécessaires pour 
déterminer que le SRAS était un coronavirus. 
			
			De nos jours, on connaît beaucoup mieux les coronavirus, si 
bien que l’on peut espérer une réponse beaucoup plus rapide et plus forte.
			
				
					|   | 
				
				
					
					
						
							| 
							 
							  | 
						 
						
							| 
							 
							L'éclosion de la maladie a poussé bien des Chinois à tenter 
de mieux se protéger contre une éventuelle contamination.  | 
						 
					  | 
				
				
					|   | 
				
			
			
				
					
						| 
						 
						11. Le Canada déconseille-t-il de voyager en Chine? 
						 | 
						  | 
					
				
				 
			
			
			Affaires mondiales Canada recommande depuis le 27 janvier 
2020 d'éviter tout voyage dans la 
			province du Hubei,
			y compris dans les villes de 
			Wuhan, de
			Huanggang et d’Ezhou
			, en raison de l'imposition de sévères 
restrictions visant à limiter la propagation du coronavirus.
			
				
				
					
						| 
						 
						12. À quoi pouvons-nous nous attendre dans les prochains 
jours?  | 
						  | 
					
				
				 
			
			D'autres cas seront fort probablement détectés, y compris 
dans des pays extérieurs à l’Asie, et peut-être au Canada et aux États-Unis.  En 
se référant à ce qui s'est produit avec le SRAS, il est probable qu'une 
propagation limitée de personne à personne continuera à se produire.
			
			
				
				
					
						|   | 
						
						 
						Coronavirus chinois : une 
			décision étonnante de l’OMS 
						Tom SOLOMON Unité de recherche en protection contre les maladies 
émergentes, Université de Liverpool  | 
						  | 
					
				
				 
			
			La décision de l’Organisation 
mondiale de la santé (OMS) de ne pas déclarer l’éclosion d’un nouveau 
coronavirus en Chine une «Urgence de santé publique de portée internationale» (USPPI) 
en surprendra plus d’un. 
			
			Le nombre de cas rapportés et de décès double à tous 
les deux ou trois jours, et des patients ont été rapportés dans plusieurs autres 
pays d’Asie ainsi qu’au Moyen Orient et aux États-Unis. 
			
			Une USPPI est déclarée à la suite d’un événement 
exceptionnel qui constitue un risque de santé publique pour d’autres pays, quand 
une maladie se transmet d’un pays à l’autre. Une telle déclaration accroît le 
niveau de soutien international, accélère les efforts diplomatiques et de 
sécurité, et dirige plus de ressources financières vers les équipes de première 
ligne dans la région touchée.
			
			Mais cela vient avec des effets négatifs, si bien 
qu’une déclaration sans fondement freinerait inutilement le commerce et le 
tourisme, en plus de sous-entendre qu’un pays n’a pas été capable d’endiguer la 
maladie tout seul.  
			
			Cependant, compte tenu de la réaction de la Chine, qui a 
placé 18 millions de personnes en quarantaine dans trois grandes villes, cela ne 
semble pas pertinent, ici.
			
			Jusqu’à maintenant, nous avons eu cinq de ces grandes 
urgences de santé publique déclarées par l’OMS : la 
			
			pandémie de H1N1
			en 2009 (aussi appelée grippe porcine), une déclaration de 2014 suivant la résurgence d’une souche sauvage du 
virus de la polio, l’épidémie de fièvre
Ebola en Afrique de l’Ouest en 2014, l’
urgence Zika de 2015-2016 et, après beaucoup de délibérations, l’éclosion d’
Ebola au Kivu
en 2018-2019.
			Dans ce cas-ci, l’OMS considère que même sans la 
déclaration d’une USPPI, il y a déjà une réponse internationale coordonnée à 
cette épidémie de coronavirus.  Et bien qu’un nouveau coronavirus humain est 
indéniablement en train de se répandre rapidement en Chine, la contagion dans 
d’autres pays est, pour l’instant, bien moins dramatique. 
			
			Nous ne savons pas 
encore précisément à quel point le virus est contagieux, c’est-à-dire combien de 
nouveaux cas une personne atteinte peut causer. Le taux de mortalité, qui tourne 
autour de 3 à 4 % à l’heure actuelle, est moindre que celui du SRAS (près de 10 
%) ou de la fièvre Ebola (environ 50 %).   L’OMS devra garder l’œil sur les 
développements futurs avant de déclarer une urgence.
			
			La dernière mesure prise par les autorités chinoises de 
placer près de 20 millions de personnes en quarantaine dans trois grandes villes 
illustre leur détermination à faire tout ce qu’ils peuvent pour reprendre le 
contrôle sur la contagion. 
			
			Cependant, il n’est pas certain s’il est réellement possible d’isoler autant de gens, ni si cela peut vraiment aider à endiguer 
l’épidémie à ce stade-ci.  (fin mars 2020, ce doute n'existe plus. Oui cela 
			a fonctionné voir les statistiques qui démontre la fin de l'épidémie 
			en Chine). 
			
			Au Royaume-Uni et dans d’autres pays, les passagers aériens en provenance directe de  
			Wuhan [ndlr : qui est l’épicentre de 
l’épidémie] doivent passer un examen de santé et sont informés de ce qu’ils doivent faire s’ils se sentent malades.
			
			
			
				
					|   | 
					
					
						
							| 
							 
							Il y a plus dangereux que le coronavirus 
							  | 
						 
					 
					
						
							| 
							 
							
							Il y a un virus qui frappe fort en ce moment, au point 
d’avoir enlevé la vie de
39 enfants aux États-Unis seulement. Et ce n’est pas le coronavirus venu de Chine, c’est la grippe.  | 
						 
					  | 
					  | 
				
			
			
			
			Selon les chiffres du
			
			Centre de contrôle des maladies (CDC), elle aurait frappé 13 millions 
d’états-uniens jusqu’ici en janvier 2020, entraîné l’hospitalisation de 120 000 d’entre eux, et provoqué des complications qui ont causé 6 600 décès, en grande majorité 
des personnes âgées.  À travers le monde, 
			l’Organisation mondiale de la santé estime le bilan annuel entre 3 et 
5 millions de cas sévères, et de 300 000 à 650 000 décès. 
			
			
			Au Québec, sans afficher un bilan aussi dramatique, cette 
saison de la grippe est néanmoins plus virulente, note l’
			Institut national de 
santé publique. On parlait en début d’année, dans le jargon de la santé, d’un 
indice d’activité grippale de 29 à 35 % pendant le congé des Fêtes, 
comparativement à une pointe de 30 % l’hiver précédent. 
			
			Trois souches 
différentes de la grippe se font concurrence, un phénomène rare qui pourrait 
contribuer à diminuer l’efficacité du vaccin : les statistiques à ce sujet 
devraient être connues bientôt. 
			
			Il ne fait aucun 
			doute que, pour les médecins nord-américains, la grippe saisonnière 
			est une plus grande source de préoccupations que le coronavirus Covid-19.  Bien que le nombre de cas de ce 
dernier soit voué à continuer d’augmenter, on reste à des années-lumière du 
bilan de la grippe, avec un taux de décès qui semble pour l’instant être de 
			moins de 1 %. 
			
			« La familiarité nourrit l’indifférence », 
			
			résume pour le 
journal USA Today le Dr William Schaffner à propos de la grippe. À 
l’inverse, le coronavirus « crée de l’anxiété », « parce qu’il est nouveau, 
mystérieux et provient d’un endroit exotique ».
			
			
				
					
						|   | 
						
						 
						La Chine fait à peu près le 
			maximum de ce qu’il est possible de faire  | 
						  | 
					
				
				 
			
			Le gouvernement chinois a placé des millions d’habitants en 
quarantaine afin d’enrayer la propagation du nouveau coronavirus. Cette 
intervention peut-elle être efficace?
			
			La quarantaine est une méthode d’isolement sanitaire 
utilisée depuis le 14e siècle pour contrer la propagation de maladies 
infectieuses.
			
			Celle qui a été décrétée dans plus d’une dizaine de villes 
chinoises et touche des dizaines de millions de personnes est sans précédent 
dans l'histoire mondiale de la santé publique.
			
			
				
					
					
						
							| 
							 
							Les autorités sanitaires de 
				la ville de Wuhan, en Chine centrale, furent les premiers à 
				signaler des décès 
							 dus à un nouveau type de coronavirus. 
							  | 
						 
					  | 
				
			
			
			
			L’ensemble des transports publics (avions, trains, bus, 
métros, traversiers) ont été interrompus. Les citoyens ont été sommés de ne pas 
quitter leur ville et de porter un masque dans les lieux publics.
			
			La Chine fait à peu près le maximum de ce qu’il est 
possible de faire.
			
			Gaston De Serres
			médecin épidémiologiste à l’Institut national de santé publique du Québec
			
			Il faut comprendre que mettre en quarantaine des villes de 
millions d’habitants, c’est considérable, explique Gaston De Serres.
			
			L’exception chinoise
			
			La Chine [le gouvernement] a une autorité qui fonctionne 
différemment et peut peut-être réussir ce tour de force là, d’arrêter la 
transmission du virus avant qu’il ne se retrouve dans la population humaine, 
estime le Dr De Serres.
			
				
					|   | 
				
				
					
					
						
							| 
							 
							  | 
						 
						
							| 
							 
							Un employé désinfecte la 
				place publique située devant la gare de trains de Hankou, à 
				Wuhan.  | 
						 
					  | 
				
			
			
			
				
					| 
					« | 
					
					 
					Si le gouvernement canadien voulait faire cela ici, je 
pense que cela serait socialement inacceptable, ça ne passerait pas du tout. […] 
Imaginez si le gouvernement décidait de mettre Toronto en quarantaine! Ça ne 
serait pas simple à mettre en place.
					                            
					
					- Gaston De Serres  | 
					
					» | 
				
			
			
			
			Une telle quarantaine entraînerait presque certainement des 
violations des droits de la personne et pourrait même être jugée 
inconstitutionnelle.
			
			En raison de cette différence de gouvernance, la Chine 
pourrait réussir son pari et empêcher la contagion à grande échelle en diminuant 
le plus possible les contacts entre les citoyens des régions atteintes avec le 
reste du monde.
			
			Dans le scénario idéal, une fois la contagion devenue 
impossible, le coronavirus disparaîtra de lui-même. Mais la situation actuelle 
est encore très loin de cette éventualité, même si l’Organisation mondiale de la 
santé (OMS) salue la vigueur de l’intervention du pouvoir central chinois.
			
			
				
					| 
					« | 
					
					 
					Si ce virus-là devient incontrôlé, il va s’ajouter à une longue liste de virus respiratoires qui nous affectent année après année.
					                    
        
- Gaston De Serres  | 
					
					» | 
				
			
			
			
			Trouver les cas
			
			À partir du moment où l’on ferme les villes, le gros 
travail des autorités sanitaires chinoises est de trouver les gens malades et de 
les isoler pour arrêter la transmission, explique le chercheur.
			
			Une étape qui n’est pas facile, puisque certains porteurs 
ne présentent pas de symptômes très marqués, contrairement au SRAS en 2003. Les 
personnes contaminées pourraient ne présenter qu’un mal de gorge, une infection 
respiratoire légère et une légère fièvre. 
			
				
					|   | 
				
				
					
					
						
							| 
							 
							  | 
						 
						
							| 
							 
							Des policiers ont 
				rapidement été équipés de thermomètres pour identifier les 
				malades potentiels.  | 
						 
					  | 
				
				
					|   | 
				
			
			
			Avec le SRAS, on avait toujours des gens très malades. Il 
était possible de faire la recherche de cas dans les hôpitaux parce qu’ils 
aboutissaient tous là, affirme M. De Serres. 
			
			
				
					| 
					« | 
					
					 
					Si la maladie est moins forte, il y a plein de monde qui ne 
consulteront pas, mais qui pourraient être des transmetteurs.                            
					
					- Gaston De Serres  | 
					
					» | 
				
			
			
			
			  
			À l'heure actuelle, même si l'OMS juge que le virus peut 
provoquer une pathologie grave et entraîner la mort, les symptômes semblent plus 
bénins dans la plupart des cas.
			
			Il faut noter que la majorité des Chinois qui sont morts 
jusqu’à maintenant souffraient d’autres problèmes médicaux qui affaiblissaient 
déjà leur système immunitaire, comme l’hypertension, le diabète, ou des maladies 
cardiovasculaires. 
			
			La suite
			
			Les efforts de quarantaine et de confinement entrepris à 
grande échelle par les autorités chinoises pourraient donner des résultats assez 
rapidement. 
			
			Le Dr De Serres rappelle qu’en 2003, des mesures 
vigoureuses avaient permis en quelques mois de retirer le SRAS de la population.
			
			Les prochains jours et les prochaines semaines seront donc 
déterminants.  Aux mesures de confinement s’ajoutent d’autres moyens, comme le port obligatoire des masques et le lavage régulier des mains.
			
			Ajout au texte: 
			le 19 mars 2020, la 
			Chine n’a signalé 
			
			aucun nouveau cas d’infection 
			au nouveau coronavirus.  Elle a donc 
			l’épidémie. Les autres 
			pays, où l’épidémie continue de s’étendre, devront adopter toutes 
			les mesures que la Chine a prises pour gagner également le combat.
			
			
						
							| 
							 | 
						 
						
							| 
							 
							La température des derniers passagers arrivés à Pékin de 
Wuhan a été vérifiée.  | 
						 
					  | 
				
				
					|   | 
				
			
			
			En plus de ces actions sanitaires, des scientifiques, dont 
certains Canadiens, se sont également engagés à créer un vaccin contre le 
coronavirus le plus rapidement possible. 
			
			Des premiers tests cliniques pourraient même commencer chez 
l’humain dès cet été. 
			
			Un héritage de la marine
			
			Le terme quarantaine serait apparu au 14e siècle à 
			Venise 
en Italie.  Durant la pandémie de peste noire, les capitaines de navires devaient jeter 
l'ancre au large des côtes pour un isolement de 40 jours. Cette période a donné naissance au terme quarantaine, de l'italien "quaranta giorni", qui signifie 
40 jours.
			
			
				
					| 
					« | 
					
					 
					Dans ce temps-là, on ne savait même pas que ce qui causait 
le mal. Ce qu’on savait, c’est que s’il y avait un cas à bord, 
d’autres allaient peut-être apparaître.                            
					
					- Gaston De Serres 
					 | 
					
					» | 
				
			
			
			
			Dans l’esprit de l’époque, on avait l’impression que les 
maladies étaient causées par des miasmes. C’était selon eux les mauvaises odeurs 
qui rendaient le monde malade, conclut le chercheur
			
			
				
					
					
						
							| 
							 
							  | 
						 
						
							| 
							 
							Les virus de la grippe mutent sans arrêt pour échapper à nos défenses immunitaires.  | 
						 
					  | 
				
			
			
				
Ci-dessous: des textes en lien direct avec le sujet: