Des militants de
Greenpeace ont embarqué lundi le 14 octobre 2019 sur deux
plates-formes pétrolières de Royal Dutch Shell dans la
mer du Nord britannique pour protester contre le projet de
laisser des parties des structures géantes en place après la
fermeture de la production.
Shell est en train
de démanteler le
champ Brent, vieux de 40 ans, situé à l’est de l'archipel
des
îles Shetland, invoquant que ses réserves de pétrole et de
gaz diminuent après avoir produit plus de 500 000 barils par
jour à leur apogée dans les années 1980.
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Le
domaine, une coentreprise à parts égales avec
Exxon Mobil, comprend quatre plates-formes, une
multitude de plates-formes sous-marines et plus de 150
puits. Shell envisage de supprimer toutes les
plates-formes et cherche actuellement à obtenir
l’approbation du gouvernement britannique pour laisser
en place leurs bases: d’énormes pattes en béton et en
acier pesant chacune des dizaines de tonnes.
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Shell affirme avoir
tenu des consultations approfondies et mené des dizaines d'études
sur ses projets ces dernières années et a conclu que le fait de
laisser les jambes en place constituait la solution la plus sûre
pour l'environnement. «Nos propositions n'ont été soumises
que lorsque nous étions convaincus qu'elles constituaient la
meilleure option: sécuritaires, respectueuses de l'environnement,
techniquement réalisables et socialement responsables», a
déclaré Shell dans un communiqué de presse.
Les plans seront
discutés lors d'une réunion vendredi le 18 octobre 2019 de la
commission
OSPAR, qui regroupe 15 gouvernements pour la protection de
l'environnement marin de l'océan
Atlantique du Nord-Est.
Les gouvernements néerlandais et allemand ont tous deux exprimé leur
inquiétude face aux projets de Shell.
L’approbation est toutefois entre les mains du département
britannique des affaires, de l’énergie et de la stratégie
industrielle (BEIS).
Le 4 décembre 2019,
l'agence de presse Bloomberg rapport que la compagnie Shell obtient
une décision d’un tribunal interdisant l'accès aux militants de
Greenpeace aux plates-formes pétrolières de la mer du Nord
Royal Dutch Shell Plc a remporté une décision judiciaire
interdisant aux manifestants environnementaux d'embarquer dans des
installations pétrolières sans pilote en mer du Nord. Un
juge d'Édimbourg, en Écosse, a déclaré que les manifestants
n'avaient pas le droit d'entrer dans les installations et qu'il leur
est désormais interdit de pénétrer dans une zone de sécurité de 500
mètres (1640 pieds) autour des plates-formes.
"C'est un revers,
mais le public comprendra que la véritable préoccupation ici est le
plan de Shell", a déclaré Meike Rijksen, une militante de
Greenpeace, dans un communiqué. «Nous continuerons de
lutter aux côtés d’experts et de gouvernements contre l’intention de
Shell de déverser 11 000 tonnes de pétrole en mer du Nord.»
La pétrolière a demandé un sursis aux règles internationales et
l'autorisation de laisser des structures massives dans la mer dans
le cadre du processus de fermeture des champs de Brent. Shell
affirme qu'il serait plus sûr et plus rentable de laisser certaines
parties des plates-formes en place car le pétrole restant dans les
structures présente un faible risque de contamination de la mer.
Mais Greenpeace s’est opposé au plan de l’entreprise, affirmant que
les «jambes» de la plate-forme contiennent des sédiments huileux qui
finiraient par s’écouler dans la mer.
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Greenpeace
escalade la plate-forme désaffectée de la mer du
Nord
et pose l'affiche: "Nettoyez vos dégâts, Shell!"
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Shell pollueur, Shell détruit
la mer, Exxon Mobil détruit la mer, Shell finance
l'écoblanchiment, Shell un pollueur |
Source:
Agence de presse
Reuters; communiqué de presse de
Greenpeace;
gCaptain. |
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JosPublic
Mise à jour le
15 octobre 2019 |
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