Le 29 mai en fin d’après-midi, on m’a transmis le carton d’invitation d’un souper gastronomique gaspésien organisé par la Chambre de commerce Baie-des-Chaleurs, qui allait se dérouler à Montréal quelques heures plus tard. Comme je travaille depuis un moment à documenter les enjeux environnementaux de la péninsule gaspésienne, j’ai été intrigué par la présence du premier ministre Philippe Couillard à cette soirée. Je me suis dit qu’il serait intéressant de filmer l’événement et voir qui est prêt à payer 250$ par personne pour souper en compagnie du nouveau chef du Parti libéral du Québec.
Je me suis rasé, j’ai rassemblé en vitesse mon équipement et me suis présenté sur place, au chic Birks Café, alors que les Canadiens de Montréal jouaient leur dernier match des séries quelques rues plus loin. J’ai tenté ma chance et me suis présenté à l’organisateur de la soirée, Maurice Quesnel, lui indiquant mon intention de filmer les allocutions des invités d’honneur et lui demandant permission pour ce faire. Une journaliste et un caméraman de Radio-Canada attendaient déjà à l’entrée pour la même autorisation, que nous avons obtenue à l’arrivée de l’équipe du cabinet de M. Couillard.
L’équipe de Radio-Canada a toutefois quitté rapidement, préférant couvrir un fait divers ailleurs en ville. Pour ma part, ayant reçu la permission sans conditions de M. Quesnel, j’ai passé les heures qui ont suivi à naviguer entre les tables, les serveurs et les convives, captant les discours et l’ambiance de cet événement particulier.
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Moïse Marcoux-Chabot Cinéaste |
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À propos du titre |
RIPAILLE, n.f :
«Repas où l’on mange beaucoup et bien.»selonLe Petit Robert
FAIRE RIPAILLE:
«L’expression “faire ripaille”, apparue en 1585, trouve son origine dans un fait historique. Amédée VIII, duc de Savoie, affligé par la mort de son épouse, Marie de Bourgogne, renonça à la tiare pontificale et décida de vivre une vie d’austérité et de méditations dans un prieuré.
Pour cela il fera agrandir le château de Ripaille par la construction de 7 tours et de 7 appartements et y crée un prieuré en souvenir de la mort de son père. Cependant s’il avait fait voeu de chasteté, il faisait de véritables festins entouré de ses seigneurs et compagnons de route. Les banquets ne manquaient pas et le vin de Savoie était servi en abondance. Ainsi l’expression “faire ripaille” est passé dans le langage courant pour désigner un festin, le plus souvent bien arrosé.»
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Les boustifailleux à la table d'honneur |
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Source: Moïse Marcoux-Chabot, cinéaste |
Choix de photos, mise en page, références et titrage par :
JosPublic |
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