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Préméditant de poser un geste terroriste, Bain avait fait du repérage autour de la salle Le Métropolis où se
tiendrait la soirée des élections pour les militants du Parti Québécois.
«Mon plan était de tuer le plus de séparatistes possible. La chef, les députés, les leaders, leur structure»,
avait-il écrit à la Dre Marie-Frédérique Allard, refusant de répondre oralement à la psy, de peur que leur conversation ne soit enregistrée. Bain
expliquait aussi être prêt à tuer des policiers et à faire feu sur
Pauline Marois s’il l’avait croisée.
Un fou? Eh que non! Aucun médicament dans son sang, déclare le médecin toxicologue
judiciaire. Tout simplement une haine débordante comme celle de tous ces anglophones qui demande, sur les réseaux sociaux et au bas des textes des journaux anglophones du Canada, à tuer du
francophone. Au point que certains journaux ont fermé leur section des commentaires des lecteurs.
On a voulu tuer ma première ministre et le Bloc Québécois demande à
Tit-Pet Trudeau de nous protéger.... Ça c'est de la colonne... Pathétique! Pas un mot du Parti Québécois!!! Au moins, la sentence du 18 novembre 2016 reconnaît la gravité du geste. Par contre. il aurait dû être jugé
selon la loi anti-terrorisme du Canada. En 2018 il demande la clémence du tribunal. S'il court après il pourrait bien finir par être déclaré
terroriste. Ce qui mettrait en contexte son geste et l'intention de ceux et celles qui l'appuient.
La cour d'appel a finalement refusé d'amoindrir la sentence en 2019. Un de
moins de qui se protéger pour les 20 prochaines années. Finalement le bout du
chemin juridique la cour suprême du Canada refuse d'entendre sa cause. |

Commentaire de JosPublic
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La Cour suprême refuse d'entendre l'appel de Richard Henry Bain
31 octobre 2019 source
JdM et l'agence La Presse Canadienne | |
La Cour suprême
refuse d'entendre l'appel de Richard Henry Bain qui devra donc
purger sa peine complète avant de pouvoir faire sa demande de
libération conditionnelle.
Il a été condamné à la prison à
vie, sans possibilité de libération avant 20 années d'incarcération, pour
l'attentat de la soirée électorale du 4 septembre 2012. Le sexagénaire voulait
faire réduire sa peine avant de pouvoir faire sa demande de libération
conditionnelle hâtivement. Il avait été débouté devant la Cour d'appel. Il
avait donc porté sa cause devant le plus haut tribunal du Canada qui refuse de
l'entendre.
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La sentence de Richard Henry Bain est maintenue
20 mars 2019 JdeM | |
L’auteur de
l’attentat au Métropolis de Montréal Richard Henry Bain devra
bel et bien purger 20 ans derrière les barreaux avant d’être
admissible à une libération conditionnelle, a tranché mercredi
le 20 mars 2019 la Cour d’appel du Québec.
« N’eût été [de
l’arme qui s’était enrayée], le résultat aurait été un massacre
aux proportions immenses », a rappelé le tribunal, en
estimant que malgré des erreurs du juge de première instance, la
peine devait être maintenue.
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Selon le représentant de la a Directrice des poursuites criminelles et pénales, Richard Bain est un « terroriste »
20 avril 2018
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Durant la semaine du 15 avril 2018, l'avocat de
Richard Henry Bain, Alan Guttman, a demandé à la
Cour d’appel du Québec de réduire
la période à 10 ans, arguant que son client n’avait jamais été accusé de terrorisme, mais qu’il avait été condamné « en grande partie » comme si
ça avait été le cas.
La Couronne a répliqué vendredi le 20 avril 2018, en demandant d’augmenter la peine à 25 ans, en qualifiant à maintes reprises le meurtrier de « terroriste ».
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« Tout comme d’autres terroristes avant lui [Bain] a échoué, explique Me Galiatsatos, en
rappelant que Bain n’a finalement pas commis de tuerie de masse, car son arme s’est enrayée. Mais malheureusement, son comportement lâche et égoïste a
brisé des vies, des gens ont perdu leur innocence. C’est une triste tache dans notre histoire. »
Richard Henry Bain devrait s’abstenir de demander une peine plus clémente, tant son crime est « répugnant », affirme la Couronne, qui réclame plutôt de rehausser la
sentence du meurtrier qu’elle qualifie de « terroriste ».
Croisade « absurde »
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« Le 4 septembre 2012, armé de fusils d’assauts, d’explosifs, et d’assez de munitions pour équiper une petite
armée, il a tenté de mettre à genoux la démocratie », écrit le procureur Dennis Galiatsatos en guise d’introduction dans un document déposé à la Cour
d’appel. Pour le procureur, Bain mérite
l’appellation de « terroriste », pour l’attaque mortelle commise au Métropolis le soir où l’ex-chef du Parti québécois Pauline Marois remportait les
élections générales provinciales.
Le meurtrier de 67 ans avait tiré un seul coup avant que son arme ne s’enraye, mais la balle avait été
fatale pour le technicien Denis Blanchette. Le technicien Dave Courage avait quant à lui été blessé. |
« Une petite fille a perdu son père en raison d’une croisade absurde voulant que “les Anglais se réveillent”, déplore le procureur, en référence aux paroles de Bain lors de son arrestation. L’harmonie culturelle et linguistique a été secouée. Le Canada a été
propulsé sur la scène mondiale pour toutes les mauvaises raisons. »
Aucune date d’audience n’a encore été fixée pour l’appel de la sentence, mais elle pourrait avoir lieu dès l’automne. En attendant, Bain continue de
purger sa peine dans un pénitencier fédéral.
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20 ans de prison ferme pour Richard Henry Bain le tueur de séparatistes
18 novembre 2016 | |
L
’auteur de l’attentat du 4 septembre 2012 au Métropolis, purgera 20 ans de prison avant d’être admissible à une libération conditionnelle (an 2032), a décidé le juge
Guy Cournoyer de la Cour supérieure du Québec, le 18 novembre 2016, au palais de justice de Montréal.
Ce dernier a insisté sur l'aspect «politique des gestes», qui étaient «motivés par la haine basée sur les opinions et
croyances des membres du Parti Québécois.» Le juge a estimé que le crime commis par Bain était
plus près du meurtre prémédité que de l'homicide involontaire.
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Henri Bain lors de son arrestation le 4 septembre 2012
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Trouvé coupable en
août 2016 du meurtre non prémédité du technicien Denis Blanchette, en marge
de l'élection de la chef du Parti québécois Pauline Marois, Richard Henry Bain,
66 ans, à automatiquement été condamné à la prison à vie. Il restait à
déterminer combien de temps il devra passer derrière les barreaux avant de
pouvoir demander une libération conditionnelle. La Couronne demandait 25 ans,
tandis que la défense demandait 10 ans.
Le juge a décidé
qu'une période de 20 ans serait la plus adéquate avant que M. Bain puisse être
éligible à la libération conditionnelle. |
Les réactions
L'avocat de l'accusé s'est dit très
déçu. « Je n’ai jamais pensé d’avoir
20 ans », a dit Me Alan Guttman en
ajoutant qu'il envisage fortement la
possibilité de faire appel.
Pour Me Guttman, l’état mental de
Richard Henry Bain aurait dû être pris
en considération. « C’est presque une
sentence de mort », a-t-il ajouté,
compte tenu de l'âge qu'aura son client,
soit 86 ans, lorsqu'il sera éligible à
une libération conditionnelle, un
élément dont il estime que le juge
aurait dû tenir compte aussi.
Le procureur de la Couronne n'a pas
caché sa satisfaction.
« J’accepte sans aucune réserve le
jugement sur la peine et j’espère que
les victimes sont satisfaites aussi »,
a déclaré Me Dennis Galiatsatos.
Une des victimes, Dave Courage, s'est
pour sa part dit très content. « Les
gens ont fait leur job »,
a-t-il résumé. Le technicien de
scène, Gaël Ghiringhelli, est aussi
satisfait.
À propos
des victimes blessées.
« C’est une page tournée et je suis bien
content de la décision. Mais ce n’est
pas tout à fait terminé parce que la
partie du
gouvernement
n’est pas réglée. »
d'affirmer M. Ghiringhelli.
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«
Coupable», a lancé le président du jury, après 11 jours de délibérations. |
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Le 23 août 2016 Richard Henry Bain a été déclaré coupable à la fin d'un procès avec jury.
Quelques déclarations de l'intimé:
Après qu'il soit allé voir le Métropolis
«par curiosité», sachant que le Parti
québécois y tiendrait son rassemblement en
soirée. Il en avait fait le tour
trois fois et avait même demandé à un
préposé à l'arrière si c'était bien là
l'entrée du club. C'est après
cette reconnaissance des lieux qu'il est
retourné à sa pourvoirie de La Conception,
dans les Laurentides, pour prendre ses armes
à feu, des munitions et des bidons d'essence
et laisser une grande quantité de nourriture
à son chat.
(source)
Lors du procès il a été confronté à ses réponses écrites et verbales lors de
rencontres avec la psychiatre Marie-Frédérique Allard, le 18 septembre et
le 9 novembre 2012: «J’aurais été capable de tirer sur les policiers à l’entrée et pénétrer dans le
club avec quatre gallons d’essence. J’aurais continué à tirer et tout le monde
se serait étendu au sol ou aurait couru vers l’entrée principale. J’aurais alors
pu mettre le feu là aussi, avec mes 4 gallons d’essence», peut-on lire dans le document déposé en
Cour.
Bain dit: «Ça ne me ressemble tellement pas [de dire ça],
avait-il témoigné. Pour moi, c’est à cause des médicaments tel que le
Cymbalta.»
Or, une toxicologue
judiciaire a dit en Cour qu’aucune trace de Cymbalta n’a été retrouvée dans le sang de l’accusé.
Dennis Galiatsatos, procureur de la Couronne, a aussi rappelé qu'après son arrestation, l'accusé avait écrit qu'il souhaitait «tuer le plus de séparatistes possible»
et que si son arme ne s'était pas enrayée, il aurait continué à tirer - jusqu'à atteindre Mme Marois, s'il en avait eu l'occasion.
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L'avocat de la Couronne a plaidé que Bain avait des opinions politiques bien arrêtées, même après son arrestation - il a même téléphoné de la prison à une station de
radio
anglophone montréalaise pour défendre sa thèse de la partition de Montréal ville bilingue dans un Québec séparatiste
Le verdict est finalement tombé, après 11 jours de délibérations. Richard Henry Bain est reconnu coupable de meurtre non prémédité du technicien
de scène Denis Blanchette. L'homme de 65 ans est aussi déclaré coupable de trois tentatives de meurtre, notamment sur Dave Courage et le policier Stéphane Champagne de la Sûreté
du Québec.
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Un homme armé
âgé de 62 ans a été arrêté par le SPVM derrière la salle
du Métropolis où se rassemblaient les militants
péquistes, tard mardi soir le 4 septembre 2012. |
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Juste avant minuit le 4 septembre 2012, Mme Pauline Marois parlait devant un parterre plein à craquer à la salle
de concert
Métropolis de Montréal. Les militants du
Parti Québécois célébraient
leur victoire de justesse devant les Libéraux de
Jean Charest, battu dans
sa propre
circonscription de Sherbrooke. À l'arrière Messieurs Blanchette et Courage sortaient pour permettre à monsieur Blanchette machiniste de scène de
griller une cigarette avant de défaire la scène de la soirée.
Richard Henry Bain est sorti de sa camionnette GMC Yukon stationnée à l'arrière du Métropolis.
Il était habillé d'une robe de chambre et d'un masque de
ski noir. Il était armé d'un fusil d'assaut semi-automatique CZ858 une copie d'un AK-47 produit en Russie. Il portait aussi un fusil et d'autres étaient dans son véhicule avec des munitions.
Il transportait aussi de la gazoline. Il avait planifié de piéger les participants à l'intérieur de la salle, copiant ainsi la version du
Montreal's Blue
Bird Café où 37 personnes avaient péri cette façon.
Lorsque Bain s'est approché de l'entrée il tira une seule rafale qui traversa le poumon et le coeur de Monsieur
Blanchette avant de frapper monsieur Courage à la hanche et au coccyx.
Son fusil s'est enrayé et deux cycles de feu sont restés coincés dans le chargeur.
Un policier la vu et lui a ordonné de ne plus bouger.
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Alors Bain a essayé d'allumer une canisse de pétrole tout en fuyant se protégeant avec l'aide d'un fusil à main de 9mm. Un
deuxième officier de police s'est joint à la chasse et sa fuite se termina à quelques mètres de là.
À l'intérieur Madame Marois fut bousculée et projetée hors de la scène par des agents de sécurité. Quelques minutes
plus tard elle y est revenue, malgré les avertissements de ses gardes du corps et a demandé à la foule de rester calme, puis elle a terminé son discours.
À l'extérieur c'était toute une scène différente. « Les anglais se réveilles c'est le moment de payer
»
criait Bain pendant que la police l'emmenait à l'auto-patrouille. La caméra de Radio-Canada qui s'adonnait à être dans les parage capta clairement
qu'il incitait les anglais à se réveiller.
Mme Marois et le Parti Québécois ont fait bien attention de ne pas en ajouter et ont tenté d'éviter d'enflammer la
situation.
4 septembre 2012 -
Peu avant minuit mardi soir Pauline Marois, chef du Parti québécois et première ministre désignée, prononçait son discours de la
victoire, au Métropolis de Montréal - une salle pouvant accueillir jusqu'à 2 300 personnes. -
Vêtu d'un peignoir bleu et d'une cagoule noire, Richard Henry Bain, résidant de La Conception qui aura 62 ans le 8 septembre 2012, s'est approché de l'entrée
des artistes, derrière le Métropolis.
M. Bain a tiré en direction de la salle et atteint deux techniciens. À l'intérieur de la salle, le son de l'arme a été couvert par le vacarme des
militants, qui n'ont rien entendu.
La mort de Denis Blanchette, technicien de scène de 48 ans, père d'une fille de 4 ans, a été constatée sur place. Il aurait empêché le tireur d'entrer
dans le Métropolis.
Un autre technicien de 27 ans, Dave Courage, a été touché au niveau du bassin. Il a été opéré à l'Hôpital général de Montréal et son état est stable.
Un troisième homme a été traité pour choc nerveux au même hôpital, puis a reçu son congé. -
Rapidement, un agent de la Sûreté du Québec a tiré le blessé à l'intérieur du Métropolis et verrouillé la porte. Le suspect a allumé un incendie à l'extérieur
de la salle. -
Des policiers ont ensuite plaqué le tireur au sol. Un policier en civil a pris au moins deux armes saisies au suspect, une arme de poing et un fusil
d'assaut.
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«Les Anglais se réveillent, criait l'homme.
It's gonna be fucking payback.» |
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Pendant ce temps, alors qu'elle prononçait toujours son discours télédiffusé en direct, Mme Marois a été promptement entraînée dans les coulisses
par ses gardes du corps. Elle est ensuite retournée au micro et a demandé aux militants de quitter la salle calmement. -
Une fois le suspect dans une voiture de patrouille, des policiers ont fouillé son véhicule de type Yukon GMC, garé dans le stationnement des Habitations
Jeanne-Mance. Ils y auraient trouvé un bidon de liquide inflammable et une scie.
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5 septembre 2012 - Pendant son interrogatoire Bain a été transporté à l'hôpital sous protection policière, en raison d'un léger malaise. C'est la Sûreté
du Québec qui mène l'enquête.
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Richard Henry Bain racontant son histoire aux policiers et à la psychiatre le 5 septembre 2012 |
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23 août 2016 - Richard Henry Bain a été déclaré coupable à la fin d'un procès avec jury. -
18 novembre 2016 - 20 ans de prison ferme pour Richard Henry Bain l
e tueur de séparatistes
15 avril 2018 - L'avocat de Bain, dépose une demande de clémence de la cour d'appel du Québec pour
faire modifier la sentence.
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20 mars 2019 - la cour
d'appel lui refuse une diminution de sa peine (vie, possibilité de libération
après 20 ans), et refuse à la Directrice des poursuites criminelles et pénales (
DPCP) une augmentation à 25 ans, donc le statut quo.
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Le
Bloc Québécois demande l'aide de Justin Trudeau | |
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Xavier Barsalou-Duval, député du Bloc québécois, estime que le
«phénomène de la haine envers les Québécois, les francophones et, plus particulièrement, les indépendantistes est de plus en plus présent»
dans les médias anglophones et il demande donc à la ministre du Patrimoine canadien Mélanie Joly d’intervenir.
Le député raconte
avoir été particulièrement interpellé en lisant des commentaires d’internautes au bas d’un article publié le 6 août 2016 dans le quotidien montréalais
«The Gazette». Depuis l'attentat de 2012
qu’une augmentation exponentielle des commentaires
racistes se déploie librement dans les pages des
journaux anglophones canadiens. |
«Certains commentateurs exprimaient un désir de tuer des Québécois. Ça va trop loin et c'est inacceptable. Ces phénomènes sont trop récurrents. Il faut
briser le tabou», a-t-il affirmé.
Le député bloquiste souligne que ce type de discours aurait motivé Richard Henry Bain, auteur de l'attentat
du Métropolis en 2012
Il mentionne que
«l'absence de sensibilisation crée une forme d'acceptation». Il somme donc la ministre
Mélanie
Joly d’agir, puisqu’elle est selon lui, «la mieux placée pour traiter le problème».
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Chronique de Patrick Lagacé Neuf observations sur la saga Bain
27 août 2016 |
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1 |
Voici un homme qui est allé rôder autour du Métropolis pour faire du repérage avant le soir fatidique, qui est arrivé au Métropolis tard
le 4 septembre 2012 armé d'un lourd arsenal et qui a admis après les faits s'être présenté à la soirée de victoire du Parti québécois pour tuer le plus de souverainistes possible...
Tout, dans les gestes et dans les mots de Bain, montrait une préméditation.
Et Bain est reconnu coupable de meurtre non prémédité, pas de meurtre prémédité ?
Étonnant. |
2
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La loi canadienne est ainsi faite : les délibérations d'un jury sont secrètes. Aux États-Unis, une fois le procès terminé, les jurés sont
libres de parler.
La décision ahurissante des jurés, au terme de 11 jours de délibérations marqués par un schisme, ne sera donc jamais expliquée.
Question : est-ce que la justice est bien servie quand un jury tranche sans l'ombre d'une explication, ne serait-ce que sommaire ?
Ici, non. |
3 |
Au terme du premier procès de Guy Turcotte pour le meurtre de ses deux enfants, un jury a décrété que le cardiologue n'était pas
criminellement responsable de ses actes (il a été reconnu coupable au terme d'un deuxième procès)...
A suivi une vague d'indignation publique et la naissance d'une légende urbaine : suffit de se dire en proie à une crise de folie pour être
déclaré non criminellement responsable d'avoir tué quelqu'un. Nombre d'experts ont démenti cette légende urbaine, qui a la couenne dure.
L'avocat de Bain a plaidé la non-responsabilité criminelle. Le jury n'a pas retenu cette défense, une autre preuve que, non, ça ne « marche » pas toujours. |
4 |
Bain recevra sa peine le 6 septembre, quatre ans et deux jours après l'attaque du Métropolis, qui a coûté la vie à Denis Blanchette et
bousillé celle de Dave Courage.
Il est inacceptable qu'un procès prenne quatre ans à accoucher : c'est injuste pour les victimes, c'est injuste pour les familles des
victimes et c'est même injuste pour les accusés.
On dira que Bain a multiplié les singeries en cours de route, et c'est vrai. Reste que les procès criminels au Québec sont à l'image de
celui de Bain : inutilement longs. |
5 |
L'arme de Richard Henry Bain s'est enrayée providentiellement et c'est ce qui a permis aux policiers de l'appréhender avant qu'il ne
tue - comme il l'a confessé après son arrestation - le plus de souverainistes possibles
N'oublions pas que c'est la chance qui a permis d'éviter un massacre, le soir du 4 septembre 2012. |
6 |
N'oublions pas un autre fait : la Sûreté du Québec a agi comme une police amateur, ce soir-là.
Jamais, jamais, jamais Richard Henry Bain n'aurait dû agir avec autant d'impunité, de sa voiture à son entrée dans le Métropolis, pendant le discours de Pauline Marois.
Jamais, jamais, jamais la porte arrière du Métropolis n'aurait dû être laissée sans la surveillance de policiers armés.
L'attaque du Métropolis est un échec de la SQ. |
7 |
Mais personne à la SQ n'a été blâmé pour cette débâcle.
L'enquête interne est restée secrète, dans la plus pure tradition d'opacité du gouvernement québécois.
Pensez seulement que la directrice du Secret Service américain a dû démissionner après une série de ratés entourant la protection du
président Obama, il y a deux ans.
Elle avait dû s'expliquer au Congrès, pour ces ratés.
Aucune transparence, aucune responsabilité de ce type pour la SQ.
Ahurissant. |
8
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Richard Henry Bain est-il un terroriste ?
Plusieurs militants souverainistes ont pesté contre les médias, qui ne l'ont généralement pas identifié comme tel.
Personnellement, je considère que Bain est davantage dans la lignée d'assassins motivés
par des considérations politiques, dans la lignée de l'assassin qui a tué le sénateur et candidat à la présidence américaine
Robert F. Kennedy : la politique était bel et bien au coeur de ses
motivations, une haine des souverainistes désinhibée. |
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9 |
Le 6 septembre, les plaidoiries sur la peine auront lieu. Bain risque de 10 à 25 ans de prison avant d'être admissible à une libération
conditionnelle.
Bain n'a jamais eu un mot de regret à l'égard de ses victimes, un mépris bien incarné par ce sourire baveux qu'il affichait quand sa victime
a témoigné, à la mi-juin...
Et c'est à ce sourire que je pense, quand je dis à Bain, dans sa langue maternelle :
May you rot in jail for a long, long time. |
C'était en 2012 et l'on a voulu tuer ma première ministre élue démocratiquement, est-ce du terrorisme ?
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Sources: Journal de Québec/Montréal pour
Québecor
Inc.; The Globe & Mail pour
The Woodbridge Co.; La Presse pour
Power Corporation du Canada. |
Choix de photos, fusion de textes, mise en page, références et titrage par :
JosPublic
Publication initial : 24 août 2016 La plus récente mise à jour le
31 octobre 2019 |
Ci-dessous: des textes en lien direct avec le sujet:
Notes & Références encyclopédiques:
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Qui est l'avocat de Richard Henry
Bain....
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Après plus de cinq ans de
procédures judiciaires, l'avocat Alan Guttman est acquitté de
l'accusation de complot pour l'importation d'une tonne de cocaïne qui pesait sur
lui. |
Dans
une décision quasi-unanime, les juges de la Cour
suprême ont convenu que l'écoute électronique des
propos du criminaliste et de son présumé complice
avait été effectuée illégalement.
L'écoute
électronique était la seule preuve de la Couronne
contre Alan Guttman - Source TVA Nouvelles, le 22
février 2001 |
Retour au texte
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À la
radio de Montréal pendant son incarcération!!!
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On Sept. 19, Bain told radio station CJAD he had a vision from God for a
form of partition that would bring
peace to anglophones, francophones
and allophones. He didn't talk about
the shooting.
Duclervil said she found it "weird"
that her client was able to call
CJAD from prison and have such a
long conversation, considering she
never gets that much time on the
phone with Bain. The interview will
be treated as a statement from Bain
and introduced as evidence, she said,
adding it could be used to show
Bain's state of mind.
Duclervil said Bain has his own
cell in prison, but is in a wing
with two other inmates.
Source: Montreal Gazette |
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