Les stocks de poissons commerciaux tels le
thon, la morue et l’espadon ont diminué de 90% depuis un
siècle dû à la pêche abusive.
En 2004, pour les populations
sur lesquelles il existe des données, la moitié des stocks
(52%) était exploitée à pleine capacité, 16% étaient
surexploités et 7% étaient épuisés. Un quart seulement des
stocks de poissons et crustacés était soit sous-exploité ou
exploité modérément. Les pêcheries souffrent également de la
pollution (marées noires, produits chimiques, déchets
solides), de la baisse d’oxygène dans l’eau
(l’eutrophisation causée par les engrais) et de la
destruction des habitats.
Les trois quarts des mégapoles du
monde sont situés sur les côtes et presque 80% de la
population mondiale habite à moins de cent kilomètres de la
mer. L’urbanisation et le développement immobilier et
industriel en bordure des océans entraînent des impacts
négatifs importants sur les écosystèmes marins.
Les eaux
usées, l’artificialisation des berges, la destruction des
habitats et la pollution sont des causes de la dévastation
des milieux marins côtiers.
Chaque année, 10 milliards de tonnes d’eau
de ballast sont transférées à travers le monde. Cette eau
contient des espèces, tels la moule zébrées et les
cténophores, qui peuvent coloniser leur nouvel habitat au
détriment des espèces natives.
Le réchauffement climatique
provoque une augmentation de la température des océans et la
fonte des glaces. Ces deux facteurs peuvent changer les
courants maritimes et dérégler encore plus le climat. Une
eau plus chaude et moins salée (dû à l’apport d’eau douce
provenant de la fonte des glaciers) est moins favorable à
plusieurs espèces aquatiques qui devront migrer ou
disparaître. La hausse du niveau des mers combinée à une
plus grande fréquence des événements climatiques extrêmes,
rendus plus dévastateurs par la disparition des habitats
côtiers protecteurs tels les coraux ou les mangroves, gruge
par érosion les rives et le littoral.
Les océans
sont malheureusement attaqués de toutes parts. Une
exploitation sensée et viable des ressources maritimes, une
diminution de la pollution, la protection des habitats, un
développement côtier harmonieux et respectueux et des
efforts concrets pour ralentir le réchauffement climatique
seront nécessaires pour parvenir à préserver ce patrimoine
universel.
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Doit-on
être plus sévère envers les navires
pollueurs?
Télévision RDI Dominique Poirier en
direct: Ottawa enquête sur un navire qui
a déversé 25 tonnes d'huiles usées au
large de Terre-Neuve. Les marins qui ont
dénoncé leur capitaine ont été
congédiés. Comment expliquer ce genre de
pratique? Quel sort est réservé aux
équipages des grands navires?
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Dix faits sur la mer
Les océans recouvrent 70% de la
surface de la Terre;
Plus de 90% de la biomasse de la
planète se trouve dans les océans;
Quarante pourcent de la population
mondiale vit à moins de 60 km de la mer;
Les activités terrestres sont
responsables de 80% de la pollution marine;
On estime que 21 millions de barils
de pétrole sont déversés chaque année dans les
océans par les eaux de pluie urbaines, les effluents
des industries et les bateaux;
Les récifs de coraux ne représentent
que 0,5% de la surface des océans, mais font vivre
plus de 90% des espèces marines;
Proche de 60% des récifs de coraux
du monde risquent de disparaître dans les trente
prochaines années;
Moins de 0,5% des habitats marins
sont protégés tandis que 11,5% des terres émergées
le sont;
Plus de 3,5 milliards de personnes
dépendent de l’océan comme source primaire de
nourriture. Dans 20 ans, ce nombre pourrait
atteindre 7 milliards;
Plus de 70% des stocks de poissons
marins sont exploités à pleine capacité ou
surexploités.
(source : Programme Environnement
des Nations Unies) | |