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Les
faits:
l'annonce
de
M.
Couillard
signifie
une
moyenne
de
50
000
emplois
créés
par
année,
pour
les
cinq
prochaines
années.
Cependant,
plusieurs
études
économiques,
réalisées
avant
le
lancement
de
la
campagne,
vont
déjà
dans
le
même
sens
que
M.
Couillard,
en
prédisant
qu'environ
48
000
emplois
devraient
être
créés
par
année...
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Comment créera-t-il de l'emploi nouveau: Dans
les 100 premiers jours d'un mandat, il instaurerait
un crédit d'impôt pour la rénovation domiciliaire -
un autre engagement qu'avait pris Jean Charest. Et
il remettrait sur les rails un plan de... Jean
Charest encore. Il rétablirait en effet les budgets
du plan sur les infrastructures que le gouvernement
Charest avait adopté. Il présenterait un budget
comportant des mesures pour stimuler
l'investissement privé - il n'a pas donné de
détails.
Plus
tard au cours d'un mandat, il relancerait le plan
Nord - de Jean Charest -, présenterait une stratégie
maritime, adopterait une nouvelle stratégie
d'exportation et des mesures pour relancer le
secteur manufacturier. Ces engagements seront
précisés plus tard, dit le PLQ.
Ça
sent le réchauffé
Au
cours des 10 dernières années, de 2003 à 2013,
l'économie québécoise a généré en moyenne 41 230
emplois, selon des données de l'Institut de la
statistique du Québec. La plus forte création a
été observée en 2007 avec 91 600 emplois.
L'année la plus difficile a été 2009, alors
que 32 000 emplois ont été perdus durant la
récession.
La promesse de créer 250 000 emplois en cinq ans
est la même que celle de
Jean Charest lors de la
campagne de 2012. L'ex-chef libéral et son
ministre des Finances de l'époque,
Raymond Bachand, avaient convenu que leur cible était «ambitieuse»
mais «réaliste». |
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Le chef libéral s’est par ailleurs défendu
de faire une promesse impossible à réaliser,
qualifiant celle-ci de « réaliste ». Il en
tient pour preuve le bilan économique du
précédent gouvernement libéral, qui se
targue d’avoir créé en moyenne
40 000 nouveaux emplois de 2003 à 2012.
M.
Couillard ne voit rien de mal à reprendre les
idées de son prédécesseur. «On s'inscrit dans
une longue tradition de préoccupation de
l'économie et de réalisations de grands projets.
Ces principes économiques ne changent pas.»
La majorité des emplois que le PLQ s'engage à
créer seront des emplois à plein temps, a
indiqué M. Couillard. |
Selon les données du
Mouvement Desjardins, les emplois créés:
47 800
en 2013 30 800 en 2012 38 500 en 2011 66 700 en 2010
moins 32 000 en 2009 91 000 en 2007 |
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Stéphane
Pallage doyen de l’École des sciences de la gestion de
l’UQÀM |
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«C’est
beaucoup, surtout si l’on parle d’une création
nette d’emplois».
M.
Pallage ne doute toutefois pas que «de jeunes
Québécois trouvent 250 000 emplois dans les
prochaines années.» Ces emplois vont
essentiellement compenser le départ à la
retraite des boomers. Le chômage va ainsi «atteindre
des niveaux historiquement bas, de façon assez
naturelle.» |
Dans ce contexte, l’expert croit que c’est la
qualité des emplois qui va primer et sortir le
Québec de sa torpeur économique. «Pour que le
Québec fasse des gains de productivité, il sera
important de faire des gains au niveau de la
qualité des emplois», affirme ce dernier.
Qui
est
Stéphane
Pallage?
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Jean-Michel
Cousineau économiste et président du comité des politiques publiques à l’Association des économistes québécois |
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«Il
serait exceptionnel que l’économie québécoise
crée autant d’emplois, car on prévoit que la
population en âge de travailler va diminuer dans
les prochaines années».
Qui est Jean-Michel Cousineau? |
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Germain
Belzile de l’Institut d’économie appliquée de HEC Montréal |
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De
son côté, le spécialiste des politiques
macroéconomiques remet en doute la technique
employée par les libéraux, qui souhaitent
augmenter les investissements publics dans les
infrastructures pour stimuler l’économie. «Je
n’y crois pas. Ça ne marchera pas. Le
gouvernement peut créer des emplois, mais
l’argent, il doit le taxer, ce qui va détruire
des emplois dans le secteur privé. Les emplois,
au net, sont créés dans le secteur privé»,
affirme M. Belzile. Qui est Germain Belzile? |
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Carlos Leitão directeur de l’équipe économique de la Banque Laurentienne |
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En
janvier 2014, maintenant candidat libéral,
il prévoyait la création de 47 000 emplois en 2014
et de 44 000 en 2015. Il reconnaît que la création d’emplois chutera à 20 ou 25 000 postes par an si le gouvernement ne donne pas un coup de barre. «Il est possible d’y parvenir [NDLR: de créer 250 000 emplois en cinq ans] en haussant l’immigration, en utilisant mieux les immigrants qui vivent déjà au Québec, les ingénieurs qui conduisent des taxis, par exemple, et en incitant les 55 ans et plus à demeurer au travail». Qui est Carlos Leitão? |
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Commentaire de JosPublic:
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Il est difficile de croire que les propos tenus ci-dessus proviennent d'un banquier, c'est n'importe quoi! Lorsqu'on parle de création d'emploi, il s'agit d'emplois qui n'existent pas présentement, qui s'ajoutent au nombre d'emplois déjà existants. Alors, demeurer au travail pour une personne de 55 ans, n'ajoute rien au bassin d'emplois au contraire en ne quittant pas, le poste demeure occupé. De même si le chauffeur de taxi devient ingénieur, à moins que le poste qu'il obtient soit un poste nouveau, et non le remplacement d'un ingénieur retraité. Quant à hausser l'immigration, on parle bien de ceux qui arrivent au Canada avec 100 000 $ et plus ou qui ont déjà un poste garanti. Alors là, il faudrait savoir si ce poste garanti était occupé auparavant par une personne retraitée ou si c'est un poste qui s'ajoute. À vouloir faire "peuple" il ridiculise le politique |
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Gilles Grenier professeur au Département de science économique de
l'Université d'Ottawa |
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«Il
[M. Couillard] ne fera pas de miracle. Ce n'est
pas un chiffre faramineux», souligne Gilles
Grenier, «Les emplois doivent se créer à la
même vitesse que la population augmente, et
peut-être plus si l'on souhaite réduire le
chômage. Il y a différentes sortes d'emplois. Le
Québec a sûrement un potentiel [de
développement] dans les produits d'exportation,
ressources naturelles, gaz de schiste, pétrole,
mines, forêts... |
Je
pense
que
ce
que
M.
Couillard
veut
dire,
c'est
qu'il
va
travailler
au
développement
économique,
développer
les
ressources,
et,
si
cela
fonctionne,
on
va
créer
des
emplois.»
Qui
est
Gilles
Grenier
?
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Nicolas Marceau économiste et ministre des finances du Québec Septembre 2012 à mars 2014 |
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Nicolas Marceau, a
reproché aux libéraux de
vouloir accélérer
l'endettement du Québec.
«En voulant dépenser
15 milliards$ de plus
dans les
infrastructures,
Philippe Couillard veut
battre le record
d'endettement de Jean
Charest, a-t-il
affirmé. Le
gouvernement libéral
précédent a endetté le
Québec comme aucun
gouvernement avant lui,
en augmentant du tiers
la dette totale du
Québec.» |
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M. Marceau a rappelé que
Carlos Litao avait fait
l'éloge de son budget
déposé le 20 février. «Il
y a deux semaines [M.
Leitao] vantait le
budget que j'ai déposé
en rappelant notre
"appui ciblé pour
l'investissement privé
et la création
d'emplois" ainsi que
notre décision
"d'obtenir 50 % des
bénéfices liés au
développement pétrolier".
Aujourd'hui, Philippe
Couillard propose un
programme économique qui
repose à 100 % sur de
l'argent emprunté. Le
Parti libéral n'a aucune
vision pour le
développement de notre
économie», a poursuivi
M. Marceau. Qui est Nicolas Marceau ?
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Pierre
Fortin Économiste émérite de l'UQÀM |
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En décembre 2013, Pierre Fortin l’économiste émérite de l’UQÀM, explique qu'en éliminant l’effet de la reprise américaine qui va alimenter vigoureusement la création d’emplois pour les deux prochaines années, il prévoit que la moyenne annuelle de création d’emplois sera de seulement 20 000 postes par année pour la période de 2014 à 2020. |
M. Fortin explique que cette chute drastique sera provoquée par le recul de la population en âge de travailler, de 15 à 64 ans. Elle va chuter de 10 000 personnes par année, de 2014 à 2020, selon M. Fortin.
Qui est Pierre Fortin ?
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François
Pouliot
Analyste boursier et
chroniqueur au
journal Les Affaires |
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À propos de l'engagement
libéral de créer 250 000
emplois. On a souri
quand on a vu les
premières manchettes
tomber. La dernière
politique économique du
gouvernement du Québec
(celle du PQ) prévoit
1,3 G$ pour la création
de 43 000 emplois sur
trois ans. Toute
proportion gardée, c'est
autour de 7,5 G$ qu'il
faudrait investir pour
250 000 jobs. De
l'argent que nous
n'avons évidemment pas.
D'où le sourire.
Il s'avère cependant que
monsieur Couillard
englobe dans ce chiffre
de 250 000, la création
naturelle d'emplois
qu'amène chaque année la
simple croissance de
l'économie. |
C'est nettement plus réaliste. Il vise une moyenne de 50 000 emplois par année, et il s'en est en moyenne créé 46 000 dans les quatre dernières années.
Plus réaliste ne signifie pas pour autant facile. La prévision de création du gouvernement pour 2014 est à 44 800 emplois et celle 2015 à 42 000. Des chiffres qui comprennent en outre l'impact de la politique économique annoncée.
C'est donc dire que pour se rendre à l'objectif de monsieur Couillard, il faudra soit une politique économique nettement plus performante que celle du PQ, soit des injections de fonds supplémentaires. On n'a pas vraiment d'argent supplémentaire de disponible, et les exemples cités par monsieur Couillard comme améliorations à la politique économique laissent perplexe.
Rétablir la cadence d'investissement dans les infrastructures aura un impact sur la dette, les investissements avaient justement été réduits parce qu'ils causaient des difficultés budgétaires. La relance du Plan Nord est davantage tributaire de l'évolution des prix des matières premières que d'une décision politique. Un crédit d'impôt à la rénovation n'est généralement pas très structurant: il déclenche des devancements de travaux, mais il y a toujours un ressac. Il semble y avoir une idée du côté de l'abaissement de la fiscalité des entreprises, mais il faudra encore une fois voir quel impact la mesure aurait sur le cadre budgétaire.
Bref, l'engagement de 250 000 nouveaux emplois n'est peut-être pas irréaliste, mais il n'est assurément pas très appuyé. Qui est François Pouliot ?
 |
Pour les deux
prochaines années donc, la promesse de Philippe Couillard
semble coller aux prévisions des institutions
financières.
Donc cette promesse est du bidon. |
Elle aurait pu être faite par tous
les chefs des parti politiques qui
se présentent à l'élection 2014. Il
ne l'aurait pas faite que cela
n'aurait rien changé.
Mais ne restons pas à ce niveau
superficiel de débat. Mais d'où
proviennent donc tous ces chiffres?
Il est intéressant de savoir que
personne ne sait combien il y a
vraiment d'emplois au Canada ou au
Québec. Pour le savoir il faudrait
tenir des statistiques beaucoup plus
précises à partir des documents de
mouvement de personnel signés par
les employés.es. Aujourd'hui nous
parlons de sondage téléphonique
auprès de 100 000 personnes au
Canada.
Le chômage n'est pas le nombre de
personnes qui reçoivent un chèque
d'assurance emploi mais un sondage
téléphonique qui demande aux
chômeurs s'ils sont en recherche
d'emploi. Cela exclut bien sûr tous
ceux qui reçoivent de l'aide
sociale.
Lorsque l'on vous dit: "Nous
créerons 250 000 emplois" on ne peut
pas vous dire si c'est du temps
partiel, du "sur appel", du 8 heures
par semaine ou par jour..... par
contre je peu affirmer que c'est de
la désinformation pure. Et les
journalistes font semblant de croire
que les chiffres sont bons et qu'on
parle des "vraies affaires" . Pfffff
Voici un extrait du texte qui
explique la source des renseignement
par Statistique Canada :
Sources des données
Il
s'agit d'une enquête
à participation
obligatoire.
Les
données sont
obtenues directement
auprès des
répondants.
La
collecte des données
aux fins de l'EPA a
lieu tous les mois
durant la semaine
qui suit la semaine
de référence de l'EPA.
La semaine de
référence correspond
habituellement à la
semaine où tombe le
15 du mois. |
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Les
interviews de l'EPA sont
réalisées par téléphone par
des intervieweurs
travaillant dans un centre
ITAO (Interviews
téléphoniques assistées par
ordinateurs) d'un bureau
régional ou par visite
personnelle d'un
intervieweur sur place.
Depuis 2004, les logements
nouvellement incorporés à
l'échantillon dans les
régions urbaines sont
contactés par téléphone si
le numéro de téléphone est
disponible dans un dossier
administratif. Autrement, le
logement est contacté par un
intervieweur sur place. Ils
recueillent premièrement des
renseignements
socio-démographiques sur
chaque membre du ménage,
puis des renseignements
relatifs à la population
active concernant tous les
membres du ménage qui sont
âgés de 15 ans ou plus et ne
sont pas membres des Forces
armées. La majorité des
interviews suivantes sont
réalisées par téléphone.
Lors des interviews
mensuelles subséquentes,
l'intervieweur fait
confirmer les renseignements
socio-démographiques obtenus
le premier mois, puis il
recueille les renseignements
relatifs à la population
active pour le mois courant.
On ne pose pas les questions
sur la population active aux
répondants âgés de 70 ans et
plus au cours des interviews
subséquentes; les
renseignements sur
l'activité fournis à la
première interview sont
reportés de mois en mois.
Pour un logement donné,
l'intervieweur obtient
habituellement les
renseignements relatifs à
tous les membres du ménage
auprès d'un membre bien
informé du ménage. Appelée
réponse « par procuration »,
cette façon de procéder est
appliquée parce qu'il serait
trop coûteux et fastidieux
de faire plusieurs visites
ou appels pour obtenir
l'information directement
auprès de chaque personne du
ménage. Environ 65 % des
renseignements recueillis le
sont de cette manière.
Voir le(s)
Questionnaire(s) et guide(s)
de déclaration.
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Philippe Couillard,
chef du Parti
Libéral du Québec -
Première jour de
campagne électorale,
mars 2014
Il aura dit une
vérité presque
fausse |
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