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Texte
par
Jeff TODD
Biographe |
Question: Est-ce que vous
êtes offensé par les propos de Philippe Couillard lorsqu'il affirme que vous
l'avez dupé?
Arthur: les mots m'offensent bien sûr, mais j'imagine qu'ils ont
probablement été sortis de leur contexte. Nous avions une saine relation et
j'aime à croire que c'est encore le cas. Il y a de quoi être fier de ce que nous
avons fait en développant le système hospitalier au Québec. Nous avons travaillé
longuement pour nous assurer que l'hôpital, qui est maintenant en voie
d'achèvement, soit de première classe. C'est quelque chose dont toute personne
devrait être fière.
Q: Comment
qualifieriez-vous votre relation avec Couillard?
Arthur: Philippe et moi nous nous connaissions très bien. Nous
avons passé du temps sociable ensemble. Nous trouvions qu'il était
important d'avoir une bonne relation à cause des choses que nous devions
faire ensemble au travail. Nous nous aimions bien et avons
passé du temps de qualité ensemble et notre intention était de
poursuivre ainsi dans cette voie.
Je dirais que notre
relation était intime. Nous parlions d'autres choses que du
travail, des choses que nous vivions et de plusieurs sujets personnels
sur lesquels je ne préciserai pas ici puisqu'ils sont personnels. Avec
les postes que nous détenions, nous n'avions pas beaucoup d'amis. Il est
réconfortant à l'occasion de développer des amitiés avec qui tu peux
avoir une bonne relation.
Q: Est-ce que vous
croyez que Couillard ferait un bon premier ministre du Québec ?
Arthur: Je crois
qu'il ferait un bon premier ministre. Une des choses à propos de
Philippe c'est qu'il est extrêmement intelligent, versatile et il a une
bonne compréhension du monde. Il comprend le Québec, le Canada et le
monde. Il est cosmopolitain. Il est flexible et développe de
nouvelles idées. Je crois cela très important. Pendant que tu as des
idées claires sur la façon de faire les choses, tu as besoin de
flexibilité pour changer, écouter et réagir. Il a ces qualités.
Q. Durant la
campagne électorale, Couillard a été critiqué pour ne pas assez
défendre les droits linguistiques des francophones. Est-ce que vous
croyez qu'il est mou lorsqu'il est question de la culture
Française, la langue et l'identité ?
Arthur: Je
crois qu'il reconnaît une chose, c'est que tu ne peux pas reculer
dans l'histoire que le monde est petit. Certains argumentent que les
frontières d'Internet sont plus importantes que les frontières des
nations.
Être xénophobe, vivre dans le passé avec des barrières
linguistiques, ça n'existe plus aujourd'hui à l'âge de Skype, Google et
les voyages internationaux. Philippe veut faire avancer le Québec
dans cette ère, mais maintenir les racines culturelles qu'il
embrasse.
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Lorsque nous regardions
les hôpitaux au Québec, lorsque Philippe était ministre de la Santé, il
reconnaissait être québécois et un francophone convaincu. À l'occasion
il prenait des décisions dans le réseau de la santé qui à mon avis
désavantageaient le McGill University Healt Center, et il répondait "Ça,
c'est le Québec".
Q: Que pensez-vous des
tactiques du Parti Québécois ?
Arthur: il y a
toujours cette question des Anglais et des Français. Tu dois tirer une
ligne et ne pas voir les deux. Ils veulent te placer dans un coin. Je
suis fier qu'il ne se laisse pas pousser dans le coin.
Q: Pourquoi vous et
Couillard avez décidé de lancer une firme de consultation ensemble?
Arthur: Nous finissions tous les deux une carrière et regardions
vers la prochaine. J'avais complété ce que je voulais faire au Centre
hospitalier universitaire de McGill (MUHC), et il devait décider s'il
voulait ou non continuer dans l'arène politique ou dans le monde des
affaires commerciales. Nous avions tous les deux un sens de
l'internationalisme. Il avait travaillé en Arabie Saoudite et avait
beaucoup de liens politiques internationaux. Moi aussi j'avais beaucoup
de liens politiques internationaux. Nous trouvions qu'il était utile
de mobiliser toutes nos expériences dans une firme de consultation
lorsque le temps serait propice. Et le temps fut propice lorsque je
quittais le MUHC. Alors nous avons mis les choses en marche. Nous
n'avons jamais activé la compagnie, parce que j'étais encore lié au MUHC et je voulais attendre que ces liens soient coupés.
Q: À quel point le MUHC
et autres étaient au courant de vos autres intérêts d'affaires?
Arthur: Le conseil
d'administration du MUHC était au courant de tout. J'ai toujours
dévoilé tout ce que je faisais officiellement et dans mon rapport annuel au
conseil d'administration, et mais CV et les autres documents publics
se rapportant à moi étaient disponibles en ligne et ailleurs. N'importe
qui voulant connaître mes intérêts d'affaires pouvait le savoir
facilement. Croyez-vous que nous aurions choisi le nom "Porter &
Couillard" si nous avions quelque chose à cacher?
Q: Est-ce que vous
considérez toujours Philippe Couillard comme un ami?
Arthur: Oui, je ne
crois pas aux amitiés "que par beau temps".
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Arthur T Porter,
Philippe Couillard, Prison, Panama, Santé, Hôpital McGill, fraude,
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Source: Site internet du biographe Jeff Todd
pour Arthur T. Porter |
Choix de photos,
mise en page,
titrage et traduction
par :
JosPublic
Publication :
2 avril 2013 |
Arthur T Porter, Philippe Couillard, Prison,
Panama, Santé, Hôpital McGill, fraude,
collusion, corruption, UPAC, Arrestation |
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