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Les contrats avaient été alloués avant que le fonds d'investissement de M. Perrino - par l'entremise de deux fonds d'intervention économique régionaux
(FIER) - n'injecte de l'argent dans la société controversée, dirigée par Luigi Coretti
( 01 ). Les contrats de moins de 1 million $ n'ont pas à être approuvés par le conseil d'administration de la SAQ, précise Isabelle Merizzi, porte-parole
de la société d'État. |
Mais à la fin de 2007, juste après avoir investi dans la firme, M. Perrino avait été informé d'un litige sérieux entre la SAQ et le bouillant patron de BCIA. M.
Coretti s'était emporté lors d'une réunion avec des dirigeants de la SAQ parce qu'il jugeait insuffisants les tarifs accordés par la société d'État.
Alors tout nouvel investisseur, M. Perrino, membre du conseil de la SAQ, avait pris note de ces doléances lors d'une rencontre au 355, rue Louvain Ouest, où BCIA venait d'emménager.
Un témoin de cette rencontre raconte que
Perrino s'était informé du litige entre
BCIA et la SAQ en présence du patron,
Coretti, qui se disputait souvent avec
des clients. Il a indiqué qu'il «verrait
ce qu'il pouvait faire», mais les
tarifs versés par la SAQ à BCIA n'ont
pas été haussés. Quelques semaines plus
tard, Coretti, sanguin, était même allé,
en représailles, jusqu'à faire retirer
ses agents des succursales de la SAQ
pendant quelques heures, au début de
2008.
M. Perrino, que
Jean Charest a nommé au
conseil de la SAQ en 2004, est bien
connu des libéraux. Issu de la
commission jeunesse du PLQ, il était
l'homme de confiance de
Daniel Johnson
au début des années 90 et était devenu
par la suite l'un des principaux
lieutenants de
Paul Martin au Québec. Il
s'était retrouvé au centre de la
controverse des FIER alimentée par le PQ
l'an dernier. «François Legault
m'a
beurré, des déclarations qu'il ne
pouvait pas répéter hors de l'Assemblée
nationale (sans l'immunité
parlementaire)», se souvient M.
Perrino, ulcéré. Il estime que les
médias ont pris en grippe la communauté
italienne de Montréal: «Si je
m'appelais Pierre Perrin, on ne
parlerait pas de moi», lance-t-il.
Savait, savait pas?
Mais, joint trois fois par La Presse, M. Perrino
avait commencé par soutenir que, à sa
connaissance, BCIA n'avait jamais eu de mandat
de la Société des alcools.
«Ma position serait plus problématique si
BCIA faisait affaire avec la SAQ», avait-il
affirmé d'entrée de jeu.
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Quand on lui a demandé si BCIA avait
déjà eu un contrat de la SAQ dans le
passé. M. Perrino a répondu sans
hésiter: «Je ne penserais pas.»
Il a ajouté rapidement: «À ma
connaissance, elle ne fait pas
affaire avec la SAQ.»
Enfin, informé des données fournies par
la SAQ, il a précisé que BCIA n'avait
pas «présentement» de contrat de
la société d'État. «S'ils ont eu des
contrats avant que j'investisse dans
BCIA, c'est une autre question»,
a-t-il reconnu en fin de journée hier.
Quand on lui rappelle la rencontre de la
rue Louvain, il ne nie pas: «Ils (les
gens de BCIA) me parlent de tous leurs
problèmes, ils se plaignaient que
l'argent ne rentrait pas assez vite.»
M. Perrino a précisé: «J'étais au
courant du fait que BCIA avait des
contrats avec la SAQ avant que j'y
investisse. Elle a aussi des contrats
avec la police de Montréal, avec l'AMT,
avec la Société de l'assurance
automobile. Avant que je sois chez BCIA,
je savais qu'il y avait des contrats à
la SAQ.»
Il insiste toutefois pour dire qu'il
n'est jamais intervenu au conseil
d'administration de la société d'État
sur les questions de contrats de
sécurité. «J'ai demandé à ne même pas
recevoir les documents, les grilles
d'analyse (des soumissions)»,
explique-t-il. Dans les procès-verbaux
du conseil de la SAQ, la déclaration
d'intérêt de M. Perrino apparaît en juin
2009 - il s'agissait alors d'une «dérogation»,
qui devait obligatoirement être vue par
le conseil.
Comme commanditaires privés de deux FIER
qui ont injecté 2 millions dans BCIA, M.
Perrino et un associé ont «investi
là-dedans en décembre 2007».
M. Perrino allait fréquemment aux
bureaux de BCIA. Une fois par mois,
selon un ancien employé; «trois
ou quatre fois l'an», soutient
M. Perrino, admettant qu'il
s'informait des progrès de la firme
chaque mois.
«Si je vais là, c'est que les
FIER ont investi là-dedans. On
cherche à savoir ce qui se passe sur
une base régulière, à connaître le
chiffre d'affaires, où en sont les
dépenses. On le suit comme on suit
n'importe quel de nos
investissements.»
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BCIA a obtenu de la SAQ un premier
mandat de 50 000$ en 2006, renouvelé
pour un an en 2007. Par la suite, en mai
2007, BCIA a obtenu son principal
contrat, 560 000$, pour la surveillance
et le vol à l'étalage dans les
succursales. Dès la fin du contrat de
BCIA, en mai 2008, la SAQ a lancé un
nouvel appel d'offres, remporté cette
fois par
Garda, a expliqué Mme Merizzi.
BCIA est proche de la faillite, une bien
mauvaise nouvelle pour les deux FIER qui
y ont investi 2 millions de dollars. «Si
les FIER perdent de l'argent, moi, je
perds beaucoup d'argent. Investissement
Québec est aux deux tiers, c'est moi qui
suis dans l'autre tiers.» Dans
chaque FIER, il y a 5 millions d'argent
privé. «Dans ces deux fonds, les plus
importants investisseurs privés, c'est
moi et mon associé», dit M. Perrino.

Commentaire de
JosPublic |
Ce commentaire est
passé en juin 2014.
Donc, déjà en 2010,
les deux
investisseurs
privés, Pietro
Perrino et Valier
Boivin au sein de
Pergui
Groupe Conseil inc.
se doutaient bien des
problèmes de
l'entreprise, le
mouvement Desjardins
aussi qui avait
suivi
Investissement
Québec dirigé par
Jacques Daoust dans
ce
capharnaüm
d'entreprises rongées
par les conflits
d'intérêts. Alors
ils ont investi en
se basant sur quoi ? Qui
leur a fait avaler
l'anguille ? Qui les
a fait croire en
Luigi Coretti et
pourquoi
celui-ci
avait tous ces
contrats de la
fonction publique?
Était-ce son bon ami
Toni Tomassi
( 02 ) ? À
moins que les deux
compères soient des
imbéciles finis ! |
Quant
aux pertes des
investisseurs, si vous ne le
savez déjà, elles ne
représenteront pas
grand-chose dans leur
portefeuille, car elles
seront déduites des impôts
de leurs autres entreprises
qui elles font des profits.
Dès lors, ce sera nous tous
qui paierons par nos impôts
et tarifs le manque à gagner
du gouvernement. Les gens
d'affaires du Québec
souffrent beaucoup, de nous
dire leur syndicat, plus
familièrement connu sous le
nom de Chambres de commerce
du Québec. Hein! |
SAQ BCIA, Luigi Coretti, Pietro Perrino,
Valier Boivin, SAQ, BCIA, Luigi Coretti,
Pietro Perrino, Valier Boivin, FIER |
Source:
Denis Lessard,
pour La Presse/Gesca pour
Power Corporation du Canada (mai 2010) |
Choix de photos,
commentaire, mise en page,
références et titrage
par :
JosPublic
Publication :
30 juin 2014 |
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Luigi Coretti, Pietro Perrino, Valier Boivin, FIER
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