Le
cycle hydrologique risque d'être considérablement perturbé par la pollution de l'air et son corolaire le réchauffement de la planète; nous ne citerons que deux exemples, hautement évocateurs,
par ailleurs: réduction de l'humidité du sol de 20% dans le sud du Québec et diminution de 40% du débit du fleuve Saint-Laurent à la hauteur de Montréal; cette diminution du débit entraînerait une chute de 1 mètre du
niveau d'eau dans le port de Montréal (Gouvernement du Canada, 1995). Plus de 45 municipalités puisent leur eau potable directement dans le Saint-Laurent, dont la ville de Montréal
qui fournit l’eau potable à plus de 1.8 million de personnes.
L'eau
étant, selon la belle expression du philosophe québécois Jacques Dufresne, le "sang de la Terre", nous risquons de devoir affronter une situation grave eu égard à l'apport d'eau pour les écosystèmes
ainsi qu'à l'approvisionnement des communautés humaines en eau de qualité et en quantité suffisante. N'oublions pas que près de 60% de la population du Québec s'approvisionne en eau
brute à même le fleuve Saint-Laurent. |