Le quartier Limoilou de Québec sous la poussière toxique |
16 avril 2020
Port de Québec: la Cour suprême n'entendra pas le
gouvernement | |
Le gouvernement du
Québec essuie un ultime refus et ne pourra faire appliquer toute
sa législation environnementale au Port de Québec : la Cour
suprême du Canada a refusé d’entendre son appel.
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Cela signifie que le
jugement de la Cour d’appel du Québec est maintenu. Celle-ci avait
décidé que ce sont les lois fédérales qui ont préséance au Port de
Québec, et que ce dernier n’est pas soumis à toute la Loi sur la qualité
de l’environnement du Québec, même si ses installations s’y trouvent.
Comme à son
habitude, la Cour suprême n’a pas offert de motifs pour son refus
d’entendre ce bras de fer juridique qui dure depuis plus de 10 ans.
IMTT/Terminal de
réservoir international Matex, une filiale canadienne d'une
compagnie états-unienne dont les propriétaires et administrateurs sont
de la ville de New-Orleans dans l'État de la Louisiane,
a fait front commun
avec l’Administration portuaire de Québec, de qui elle loue les terrains
pour ses activités commerciales. Elles ont toutes deux fait valoir que
les installations et activités d’IMTT relèvent de l’autorité exclusive
du Parlement du Canada, de sorte que la législation invoquée par le
Québec serait inapplicable et inopérante.
La Cour supérieure a
conclu que le site actuel des installations d’IMTT appartient au
gouvernement du Canada et qu’IMTT est une entreprise de juridiction
fédérale. La Loi sur l’environnement ne s’applique pas à cette
entreprise : les dispositions invoquées « sont constitutionnellement
inopérantes par rapport aux activités et installations d’IMTT »,
selon la Cour.
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4 mars 2020
Le deuxième recours collectif sur la poussière dans
Limoilou rejeté |
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La Cour supérieure rejette
la deuxième action collective concernant la poussière dans
Limoilou, estimant que l’argumentaire de Véronique Lalande «ne
passe pas le test de l’analyse factuelle». |
Il s’agit d’un revers sur
toute la ligne pour Véronique Lalande, qui avait cependant eu gain de
cause lors de la première action collective concernant un épisode de
poussière rouge émanant du Port de Québec en octobre 2012. La deuxième
action collective concernait une plus large zone de la ville centre et
une plus longue période, soit de l’automne 2010 à août 2019.
«À l’évidence, il
existe nécessairement plusieurs sources au problème. La preuve
scientifique irréfutable montre que la contribution des activités
portuaires aux troubles invoqués est à toutes fins pratiques nulle»,
conclut le juge Jacques G. Bouchard. Il juge même que l’Administration
portuaire de Québec (APQ) et la Compagnie d’arrimage de Québec (CAQ)
«ont démontré un comportement exemplaire».
En plus de rejeter
l’action collective, le juge indique que les demandeurs doivent payer
les frais de justice, incluant notamment la préparation et le témoignage
des experts, le travail des interprètes et la transcription des
témoignages.
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21 janvier
2020
Nouveau cas de poussière d’oxyde de fer chez Arrimage
Québec |
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L'incident est survenu dans
la nuit du 18 au 19 décembre 2019 au quai 52, dans le Port de
Québec |
Un nouvel incident lié à
la poussière d’oxyde de fer est survenu en décembre 2019 aux
installations d’Arrimage
Québec. Si l’entreprise parle d’un événement mineur et isolé,
l’Initiative citoyenne de vigilance du Port de Québec y voit une preuve
supplémentaire des risques que posent les activités portuaires sur
l’environnement et la santé publique.
Le déversement s’est
produit lors du chargement de boulettes de fer à bord du navire Rixta Oldendorff,
amarré au quai 52. Un nuage de poussière d’oxyde de fer a été émis
durant l’opération et des particules du composé chimique se sont
retrouvées sur le quai, ainsi que sur la glace, près du navire
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20 janvier
2020
Deuxième recours collectif sur la poussière: 60% des résidents
initialement inscrits maintenant exclus |
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Dans le cadre du 2e recours collectif contre l’administration portuaire de Québec, les représentants des résidents ont concédé
que 60 % des résidents inclus dans la zone ne se qualifient pas pour une indemnisation |
C’est ce que l’avocat des demandeurs Véronique Lalande
et son conjoint a annoncé dans le cadre des plaidoiries qui se déroulent cette semaine. Ce deuxième
recours touchait initialement une plus large zone ainsi qu’une période plus grande débutant à l’automne 2010 et se terminant au 31 août 2019.
Au départ, l’ensemble des
quartiers de la Basse-Ville de Québec étaient inclus dans ce recours,
soit quelque 36 650 résidents selon les chiffres de 2016. Or, Me
François Pinard-Thériault a indiqué que 23 290 de ces résidents ne
se qualifiaient pas pour un dédommagement, selon la jurisprudence dans
ce type de cause.
C’est essentiellement le
quartier Saint-Sauveur, une partie de St-Roch et le nord de Limoilou qui
se trouvaient dans la zone noire et qui sont maintenant exclus du
recours. Les quelque 6 642 résidents de la zone jaune,
c’est-à-dire le Vieux-Limoilou, et les 6 718 résidents de la zone rouge,
Vanier et le quartier Maizerets, seraient indemnisés si le juge
Jacques G. Bouchard donne raison aux demandeurs.
Les demandeurs se basent
sur le fait que les quelque 80 résidents de ces deux zones interrogés
ont dit avoir composé avec une poussière en « quantité excessive »
pendant cette période. Les résidents de la zone jaune du
Vieux-Limoilou, plus touchés en raison des vents dominants, devraient
recevoir 1 000 $ par année pour la période de 2010-2019, selon les
demandeurs.
Quant à la zone rouge de
Vanier, les résidents devraient recevoir 750 $ par année, toujours selon
les demandeurs. Arrimage Québec fera ses plaidoiries le 22 janvier
2020. | | |
15 mars 2020 Poussière à Limoilou: les citoyens vont en appel |
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Les citoyens de Limoilou
vont porter en appel le jugement qui a rejeté complètement le
recours collectif intentés contre le Port de Québec et la
compagnie Arrimage de Québec, qui étaient accusés d’affecter la
qualité de l’air du quartier sur une période de neuf ans,
s’étendant de 2010 à 2019. |
Soulevant de nombreuses
erreurs dans l’analyse de la preuve, Véronique Lalande et
Louis Duchesne sont d’avis que le juge a erré dans l’évaluation du
lien entre les activités portuaires et la quantité de poussière qui se
retrouve en quantité abondante et de façon récurrente dans la zone visée
par le recours.
Tout en rejetant la
responsabilité du Port et d’Arrimage, le juge Jacques G. Bouchard de la
Cour supérieure a reconnu que le problème de poussière est bien réel.
«Aux yeux du Tribunal, ces témoins paraissent sincères et crédibles.
À n’en point douter, cette poussière leur cause des inconvénients
sérieux.» Il a toutefois conclu que «la contribution des
activités portuaires aux troubles invoqués est à toutes fins pratiques
nulle» et que le Port et Arrimage «ont démontré un comportement
exemplaire».
Dans un courriel transmis
dimanche soir aux membres du recours, les bureaux d’avocats Trudel
Johnston & Lespérance et Jean-François Bertrand inc,
indiquent que les délais pourraient être longs. «Nous ne savons pas
encore quand la Cour d’appel entendra la cause, mais aucune décision sur
cet appel n’est attendue dans la prochaine année.»
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21 janvier
2020
Poussière dans Limoilou: aucun lien de causalité ni de dommage,
plaide Arrimage Québec |
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L’Administration portuaire
n’admet aucun lien de causalité entre la poussière dans Limoilou
et les activités portuaires, et aucun dommage aux résidents. |
C’est ce qu’a lancé
d’emblée l’avocat Sylvain Chouinard au juge chargé de trancher le
recours collectif sur la problématique de poussière dans Limoilou.
Les défendeurs ont reconnu «un événement, en octobre 2012, et nous
avons payé pour», a dit Me Chouinard.
Selon un expert d’Arrimage
Québec, un maximum de 2,8 % des poussières peut potentiellement provenir
des opérations. Les «demandeurs vivent dans un milieu urbain
industrialisé, ce qui amène des désagréments», a plaidé l’avocat.
De plus, Me Chouinard a
soutenu que seul un petit nombre de résidents a fait part d’inquiétudes
pour la santé liées à ces poussières, et ces manifestations d’inquiétude
n’étaient «pas objectives», selon Me Chouinard. Il parle
plutôt de «témoignages dirigés par l’information reçue de Mme Lalande
dans les médias et le documentaire Bras de fer».
D’autre part, un nouvel
épisode de déversement d’oxyde de fer a été recensé chez Arrimage Québec
dans la nuit du 18 au 19 décembre 2019. Les autorités ont été informées
et Urgence-Environnement s’est rendue sur place lors de l’incident.
Bien que l’épisode ne puisse être mis en preuve dans le cadre du recours
collectif, Mme Lalande croit que cet événement est une preuve
supplémentaire de ce qui se passe. «En continu, ça se produit,
l’incident du 19 décembre 2019, pour moi, bien, c’est le dernier d’une
longue suite triste», dit-elle.
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29 octobre
2019
Poussière rouge: la Ville voulait «contrôler»
l'instigatrice du mouvement |
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En 2015, la Ville de Québec
appuyait le Comité de vigilance du port parce que, de cette
façon, il était plus facile de « contrôler » Véronique Lalande,
celle qui a attiré l’attention sur l’épisode de poussière rouge
touchant Limoilou en 2012. |
C’est ce qu’il a été
possible d’apprendre, le 29 octobre 2019, alors que le patron du Port de
Québec, Mario Girard, a pris la parole. Un témoignage rendu
dans le cadre du procès qui porte sur l’ensemble des contaminants
diffusés dans l’air par le Port de Québec et Arrimage Québec depuis
2010.
En matinée, les avocats
représentant les défendeurs y sont allés rondement avec le témoin. Les
choses se sont toutefois corsées lorsque M. Girard a été
contre-interrogé par l’avocat représentant les citoyens. « Le
Port formera dans la prochaine année un nouveau comité environnemental,
Port-Ville, avec des intervenants crédibles. Il espère ainsi que
ce nouveau comité se substitue au Comité de vigilance », pouvait-on
lire dans un courriel présenté à la Cour.
Si le PDG a dit ne pas se
souvenir d’avoir eu une discussion avec la Ville à cet effet, il a admis
« qu’à l’époque », il faisait face à « un comité qui accusait
le Port d’empoisonner les gens de Limoilou ». « La
situation était alors extrêmement tendue », a dit M. Girard, en
ajoutant qu’aujourd’hui, l’entente « était meilleure ». De
nombreux extraits de journaux et d’entrevues radio ont aussi été
présentés en preuve pour amener le témoin à admettre les torts de son
organisation.
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26 septembre 2019 Environnement : les lois fédérales s'appliquent au Port de Québec, confirme la Cour d'appel |
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Au terme d'un long bras de fer juridique, la Cour d'appel confirme que les lois fédérales
s'appliquent aux installations du Port de Québec. |
Le gouvernement du Québec
contestait la décision de la Cour supérieure qui, en 2016, avait
confirmé que la Loi sur l'environnement ne s'appliquait pas à la
compagnie IMTT-Québec filiale de Terminal de
réservoir international Matex, d'une
compagnie états-unienne dont les propriétaires et administrateurs sont
de la ville de New-Orleans dans l'État de la Louisiane. L'entreprise avait ajouté sept réservoirs à ses
installations sans demander de certificat d'autorisation environnemental
au gouvernement québécois.
La Cour d'appel en vient
aussi à la conclusion que les dispositions de la Loi québécoise sont
constitutionnellement inapplicables.
« IMTT n'a donc aucune autorisation à
demander aux autorités provinciales (...) pour construire ses réservoirs
et quais de chargement dans le Port
de Québec et y mener ses activités », indiquent les juges de la Cour
d'appel, dans leur décision de 82 pages.
Le plus haut tribunal de
la province est quand même venu resserrer le jugement de la Cour
supérieure en lui donnant une portée moins large.
La décision n’est
cependant pas une victoire totale pour le port, prévient David
Robitaille. Selon l’expert, la loi québécoise sur la qualité de
l’environnement peut s’appliquer en zone portuaire aux activités qui ne
sont pas liées à la navigation. La loi sur la qualité de l’environnement
s’applique également au Port.
"Ce n’est pas une victoire totale pour le Port, la Cour est quand même
très nuancée."
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16 septembre 2019
Arrimage Québec et le Port de Québec retournent à la case
départ |
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Véronique
Lalande et Louis Duchesne |
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Les poussières excessives
dont se plaignent les résidents de Limoilou proviennent non pas
des opérations de manutention de vrac du Port de Québec, mais
bien plutôt du réseau routier, selon Arrimage Québec et
l’Administration portuaire de Québec (APQ). |
Le juge Jacques G. Bouchard, de la Cour supérieure, a commencé le 16 septembre 2019 à
entendre le second procès en recours collectif intenté contre
Arrimage
Québec et l’Administration du Port de Québec
(APQ). Alors que le premier procès ne concernait que l’épisode de poussière rouge survenu le 25 octobre 2012, le deuxième
réfère au problème récurrent de poussières que vivent 38 000 résidents de la basse-ville depuis 2010.
Les demandeurs, Véronique
Lalande et Louis Duchesne, réclament des dommages compensatoires pour
troubles et inconvénients de même que des dommages punitifs pour
atteinte à leur droit à un environnement sain garanti par la Charte des
droits et libertés de la personne. Ils demandent 1000 $ par année par
citoyen touché.
Les requérants réclament
aussi une injonction contre la Compagnie Arrimage Québec afin de la
forcer à cesser d’émettre de la poussière et des contaminants qui
dépassent les normes. Pour l’avocat d’Arrimage Québec, Me
Sylvain Chouinard, «ce qu’on demande à Arrimage, c’est d’opérer
sur des bases qui n’existent nulle part ailleurs dans le monde».
L’avocat des demandeurs,
Me François Pinard-Thériault, a souligné que ces derniers «ne
seraient pas là si le problème était anecdotique». «De 2010 à
aujourd’hui, il y a eu à de multiples reprises des épisodes où la poussière
a envahi le quartier Limoilou», a plaidé Me Pinard-Thériault, qui
attribue ces épisodes aux opérations de manutention de vrac du Port de
Québec. Selon lui, les mesures d’atténuation mises en place par Arrimage
Québec et le Port de Québec sont clairement insuffisantes.
«Notre prétention, c’est qu’ils n’ont pas adopté les meilleures
pratiques», a-t-il dit.
Les procureurs d’Arrimage
Québec et de l’APQ ont tous deux rappelé que la zone visée par le
recours est située à environ 1,5 km des installations portuaires, dans
un milieu urbain «très industrialisé» et «ceinturé par un
réseau de transport lourd».
L’avocat de l’APQ, Me
Vincent Rochette, a indiqué à cet égard qu’entre le 3 août 2017 et
le 6 août 2018, des échantillons de poussières avaient été recueillis
dans 24 points de collecte situés à l’intérieur et à l’extérieur de la
zone concernée par le recours. Les résultats auraient révélé que plus de
97 % de ces poussières ne provenaient pas des activités de manutention
de vrac du Port de Québec, a-t-il précisé.
Selon ces expertises,
c’est le transport routier qui serait «le plus grand responsable»
des poussières, plus particulièrement les abrasifs et les sels de
déglaçage qui, au printemps, «sont libérés avec le vent et le passage
des véhicules», a dit Me Rochette. «Il y a aussi
l’architecture des quartiers qui expose de manière accrue les résidents
aux poussières qui proviennent du transport», a-t-il ajouté.
«Collante» et «abrasive»
Les demandeurs ont fait
entendre lundi six résidents importunés par le problème de poussière. La
plupart ont décrit une poussière grise «collante» ou «abrasive», et
difficile à nettoyer. Les balcons et les meubles de balcon sont
«toujours sales», tout comme les fenêtres et les bords de fenêtres,
ont-ils mentionné.
Chloé Barabé, qui habite
dans les Lofts du Couvent, sur la 8e Avenue, a dit avoir lavé ses
fenêtres «trois ou quatre fois cet été». «Si on ne les lave pas, la
lumière n’entre plus dans notre unité», a-t-elle précisé.
Pauline Beaudet, qui
demeure sur la 2e Avenue, a raconté ne plus pouvoir utiliser sa corde à
linge «parce que le linge devient sale à cause de la poussière»,
a-t-elle expliqué. Mme Beaudet s’est également dite inquiète pour sa
santé. «C’est de la poussière de quoi, on le sait pas. On en mange,
on en respire... Est-ce que ça peut être nocif ? On le sait pas.»
Une autre résidente, cette
fois de la rue d’Hedleyville, a elle aussi fait part de ses craintes
pour la santé de sa famille. Carole Desmarais, son conjoint et leur fils
souffrent de «bronchites à répétition», a témoigné Mme Desmarais, qui
n’a toutefois jamais eu d’avis médical quant à la cause de ces
bronchites. «On a été sans médecin de famille pendant sept ou huit
ans», a-t-elle justifié.
Selon elle, les
poussières, qui seraient de différentes textures et couleurs (beige,
grise et noire), s’accumuleraient rapidement, notamment sur sa table de
patio. «Je la nettoie, et la poussière revient après 20 minutes»,
a illustré celle qui doit aussi nettoyer régulièrement le revêtement
extérieur (blanc) de sa maison et qui ne peut laisser ses deux
portes-patio ouvertes sans devoir faire ensuite «un grand ménage»
à l’intérieur.
Tous les témoins entendus
lundi ont convenu ne pas avoir fait analyser l’origine des poussières.
Les demandeurs ont prévu
de faire témoigner une soixantaine de citoyens de la basse-ville au
total pendant le procès, qui se déroulera jusqu’en décembre. Les témoins
du Port de Québec, notamment l’ancien pdg Ross Gaudreault et l’actuel
pdg Mario Girard, se feront ensuite entendre.
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29 octobre
2019 «Le port de Québec n’empoisonne pas Limoilou», répète Mario Girard |
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Le port de Québec
n’empoisonne pas Limoilou. C’est le mantra que le pdg Mario
Girard a répété sur tous les tons devant le tribunal. Surtout
sur un ton excédé. |
Les experts scientifiques engagés
par le Port de Québec et la
Compagnie Arrimage Québec (l’autre
partie défenderesse) témoigneront en
novembre devant le juge Jacques
G. Bouchard de la Cour
supérieure.
Selon le pdg Mario Girard, ils
viendront expliquer que seulement 3
% des poussières retrouvées dans
Limoilou viennent des activités du
Port de Québec. «Une quantité
négligeable et infinitésimale»,
répète le grand patron du port.
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16 septembre 2019
Comment faire confiance à des gens
qui fraudent Revenu Canada? Pourquoi les dirigeants ne sont-ils
pas en prison ? |
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L’entreprise basée dans le Port de Québec condamnée à près de 650 000$ d’amende
par Revenu Canada.
Une entreprise ne peut pas agir seule, donc les responsables sont:
Andrew Chodos
Bonnie Roberta Chodos
Jean-François Dupuis
Denis Dupuis, président
Et l'on devrait accorder
de la crédibilité à des personnes qui ont avoué leur crime au fédéral,
pour venir dire la vérité dans un procès où leur pratique pratique
commerciale est mise en
cause.
Au Québec il reste à voir ce que va faire Revenu Québec, peut-être
ronronne-t-il pour ne pas déranger la faune politico-affairiste du
Québec.
Ici pour quelques détails |
21 septembre 2019
La Couleur de la poussière |
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Éditorial de Mylène Moisan |
Le Port et Arrimage a été
reconnu coupable de cet épisode, qu’on a prétendu «exceptionnel»,
de poussière rouge, tombée en quelques heures pendant un jour d’octobre
2012.
Le juge Pierre
Ouellette a écouté les deux parties, les citoyens réclamaient un
partage
collectif de 4,2 millions $ pour l’ensemble des 20 000 résidents d’un
territoire défini, le
Port et Arrimage plaidaient pour du cas par cas, que chaque citoyen
touché passe en
cour pour établir le montant qu’il pourrait recevoir.
Un deuxième recours
collectif a été déposé et revoilà tout ce monde de retour devant le
tribunal.
La seule chose qui change, c’est la couleur de la poussière.
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8 novembre
2018
Les citoyens veulent 4,2 M$ pour la poussière rouge |
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Les avocats de
Véronique Lalande et de Louis Duchesne au procès « de la
poussière rouge » ont abaissé leurs demandes : ils réclament
4,2 M$ à Arrimage Québec pour quelque 20 000 résidents des
arrondissements La Cité-Limoilou et Les Rivières |
Les avocats des
demandeurs ont plaidé que la voie du recouvrement collectif était
celle à suivre, puisque celle du recouvrement individuel serait
inefficace en entraînant « un faisceau de procès individuels »,
et injuste parce que la Compagnie Arrimage Québec ne paierait pas
pour la totalité des dommages causés.
Pour les demandeurs,
il est clair que l’ensemble des résidents des zones rouge et bleue a
subi un préjudice commun et que leur droit à un environnement sain a
été violé.
Arrimage Québec, qui
rejette l’idée d’un recouvrement collectif, doit faire sa plaidoirie
vendredi, avant que le juge prenne l’affaire en délibéré.
Rappelons que l’entreprise a finalement admis l’hiver dernier être à
l’origine de cet épisode de poussière, qui est survenu à la suite
d’activités de transbordement d’oxyde de fer au port de Québec.
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Véronique Lalande de l'arrondissement Limoilou |
Véronique Lalande de Québec |
17 octobre 2018 Recours collectif: Véronique Lalande
livre son récit |
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La poussière rouge sur les menottes et le visage de son bébé de neuf mois.
L’inquiétude. Les recherches. Les échantillons. Véronique Lalande a
raconté son histoire des dizaines de fois. Mais hier, c’était l’occasion,
cruciale, de donner sa version au tribunal.
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La requérante de l’action collective contre le Port de Québec et la Compagnie
Arrimage Québec a commencé à témoigner mercredi le 17 octobre 2018, six ans ou
presque après le fameux épisode de poussière d’oxyde de fer qui a recouvert une
partie de la Basse-Ville de Québec.
Depuis son arrivée dans le
quartier Limoilou en 2010, Véronique Lalande, pourtant habituée à la pollution
urbaine, se questionne sur la poussière métallique qui recouvre ses balcons et
ses fenêtres presque quotidiennement.
Avec son conjoint Louis Duchesne,
elle a aussitôt avisé les techniciens de la Ville de Québec ainsi que ceux
d’Urgence-Environnement. La
Limouloise n’a aucune idée d’où vient la poussière rouge. Les
techniciens, eux, ne se posent pas longtemps la question.
«Ça doit venir du Port. As-tu le droit d’entrer, toi?» se demandent-ils
entre eux.
Les techniciens prennent des échantillons pendant que Véronique Lalande les
regarde travailler. Elle a fermé les fenêtres et garde son bébé à
l’intérieur. Sujette aux allergies saisonnières, Véronique Lalande ressent
les picotements typiques. Elle appellera la Direction de la santé publique
pour signaler l’événement. Plus tard ce jour-là, elle constate que le
ministère de l’Environnement a publié un communiqué de presse sur l’événement du
nuage de poussière rouge, qu’il classe dans la catégorie 2, pas les plus légers,
mais pas les plus graves.
En soirée, le technicien du ministère de l’Environnement la rappelle en lui
disant que la source de la contamination est bien au Port de Québec, dans
le terminal Beauport, à deux kilomètres de chez Véronique Lalande. La
couleur rouge s’explique par la composition de la matière : de l’oxyde de
fer. «Le technicien me dit qu’à court terme, il ne devrait pas y avoir
d’impact pour le bébé», rapporte Mme Lalande.
Véronique Lalande va voir le site Web du Port de Québec et surtout les photos du
terminal Beauport. Elle y voit les énormes monticules de minerais en vrac
qui débarquent des navires. «Le niveau d’anxiété se met à monter,
confie la témoin. Je savais qu’on était dans un quartier industriel, mais de
découvrir quelque chose d’aussi gros, aussi près de ma résidence, ça a été un
choc.»
Le lendemain, la citoyenne rappelle à la Ville de Québec et à la Direction de la
santé publique, via la ligne Info-Santé. Aucun des préposés n’est au
courant du problème.
Un chef pompier l’appelle et lui indique avoir fait une visite au port. «La
quantité était importante et le territoire qui en avait reçu était plus grand
que je le pensais alors je reste avec mes inquiétudes», dit Véronique
Lalande.
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Véronique Lalande et Arrimage Québec |
Véronique Lalande et le recours collectif |
15 octobre 2018 Début du procès contre le Port de Québec: déjà une victoire pour les citoyens
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Alors que débute le procès contre le Port de Québec et Arrimage Québec, dans l’épisode des poussières polluantes d’octobre 2012, Véronique Lalande et
Louis Dufresne peuvent déjà dire mission accomplie. |
« Pour moi, de s’être tenus debout ensemble, avec toutes celles et tous ceux qui ont appuyé la bataille, c’est déjà une victoire en soi »
, s’exprime celle qui, avec son conjoint, sont à l’origine du recours collectif visant à dédommager les citoyen-ne-s affectés par cet épisode de pollution atmosphérique causé par le transbordement à ciel ouvert de métaux au Port de Québec.
À ce jour,
le Port de Québec a déjà dépensé 2,5 millions $
pour préparer sa défense. Cette somme comprend les montants engagés par l’administration du
port de la capitale nationale pour le procès qui s’ouvre aujourd’hui, mais également pour le second recours collectif autorisé par la cour pour des incidents similaires qui ont
eu lieu depuis 2010. Ce second procès doit avoir lieu quelque part en 2019.
La partie défenderesse (le port et Arrimage) déploie tous les moyens pour tenter de limiter les montants de réparation à verser à
la population incommodée.
Le Port de Québec peut compter sur un groupe d’experts
de Corem, Norda Stelo et SNC-Lavalin, regroupant un ingénieur et spécialiste de la qualité de l’air, un biologiste et expert en environnement, un géologue et
spécialiste en minéralogie.
De son côté, le couple Lalande-Dufresne a eu peine à trouver un expert scientifique désireux de les appuyer. En effet, qui osera s’aventurer, sachant que ceux qui sont en face sont
les mêmes qui donnent les contrats habituellement et qu’en acceptant de témoigner en appui aux citoyen-ne-s qui se lèvent pour dénoncer, il se coupe de contrats futurs?
Véronique et Louis ne comptent plus les heures passées bénévolement pour
monter la preuve et répondre aux requêtes de la partie adverse. Ils n’ont d’ailleurs pris qu’une semaine de vacances cet été afin de conserver le reste pour être
présents en cour pendant les quatre semaines que durera le premier procès.
Pour la suite du texte Sur le Journal de Québec |
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Port de Québec dépense pour l'orgueil pas la santé |
Santé à Limoilou. Le port de Québec en faute |
12 juillet 2018 De l’argent dépensé par le Port «pour une question d’orgueil» |
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Produits non couverts qui s'envole au vent |
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L’instigatrice des deux actions collectives contre le Port de Québec trouve qu’il est « navrant »que ce dernier ait dépensé 2,5 millions $ en frais
d’avocats et d’experts, de « l’argent jeté par orgueil », selon elle. |
Véronique Lalande a réagi au reportage du Journal de Québec
qui faisait état d’une facture de 2,5 millions $ en frais juridiques et en expertises payés par l’Administration portuaire de Québec (APQ). Ces sommes ont
été déboursées depuis janvier 2013, pour les deux actions collectives. Celles-ci demandent réparation pour les dommages subis par 35 000 citoyens de Limoilou à la
suite d’épisodes de dispersion de poussières de métaux. Mme Lalande, qui est l’instigatrice des deux actions collectives, avec son conjoint Louis
Duchesne, se désole de cette situation. « C’est navrant », lâche-t-elle.
D’autant plus que des études démontraient déjà au début des années 1980 que les activités du port polluent l’air et l’eau, fait-elle remarquer.
« Alors qu’aujourd’hui, on se retrouve avec une problématique qui coûte des millions à la communauté. On continue de jeter de l’argent pour une question
d’orgueil, pour se défendre et pour bloquer. Ce sont des millions de dollars qu’on investit dans un orgueil selon moi mal placé. »
En comparaison, les honoraires payés aux avocats et experts du groupe de citoyens sont
« bien humbles », souligne Mme Lalande. Ceux-ci dépendront des gains au terme des deux procès.
Elle estime que ces sommes auraient pu être mieux investies par le Port, notamment en mettant à couvert les activités de manutention du vrac, qui occasionnent des
poussières. « L’argent qu’on investit là-dedans (dans les actions collectives),
contre les citoyens, c’est de l’argent qu’on ne met pas à investir dans ces activités pour les rendre conformes. »
Le PDG du Port, Mario Girard, insiste souvent sur le fait que le Port ne reçoit pas d’argent public pour ses opérations. Véronique Lalande oppose qu’il gère un
bien collectif. « Le Port de Québec est une agence fédérale autonome. Elle relève du ministère des Transports. L’entité est séparée, mais elle gère un
bien public, qui sont les terres de la Couronne. Et l’argent qu’elle investit là-dedans, elle ne le redonne pas au gouvernement et au Trésor public. »
Source - Journal de Québec |
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18 octobre 2018
Une requête pour réduire le territoire touché |
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Véronique Lalande et Louis Duchesne |
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Une
requête déposée, puis retirée par les demandeurs
l’hiver dernier, qui visait à réduire « de 25 à 30 %
» le territoire concerné par le recours collectif, a
été au cœur d’un débat lors du contre-interrogatoire
de Véronique Lalande au procès « de la poussière
rouge ». |
«Pour moi, le
territoire [du recours collectif] représente toujours celui qui
a subi les effets plus importants en lien avec le déversement de
poussière rouge», a affirmé, le 18 octobre 2018 Mme Lalande,
après avoir expliqué que personnellement, elle avait remise en
question à un certain moment une portion de territoire dans
Saint-Sacrement, puisqu’elle n’avait recueilli aucun témoignage
de citoyens de cet endroit. Seul un article de journal de
l'époque en faisait état.
L’étendue du
territoire touché par l’incident est au cœur du procès.
Les défendeurs estiment que la zone touchée est «restreinte».
Pour les demandeurs, ce sont plutôt des dizaines de milliers de
citoyens de la
Basse-Ville qui doivent être indemnisés.
L'avocat du Port/Arrimage
a aussi questionné Mme Lalande sur le chèque de 600$ que lui a
remis la compagnie dans les jours suivant l’incident, mais que
la citoyenne du Vieux-Limoilou n’a jamais encaissé. Elle a
témoigné avoir été «choquée» quand elle a vu le montant,
«complètement dérisoire» par rapport aux inconvénients
subis et aux craintes générées. L’absence de
factures des citoyens pour des services de nettoyage, malgré que
la requête réclame 2 000$ par requérant pour de telles dépenses,
a également été soulevée.
Source
- Journal de Québec |
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Véronique Lalande et la poussière
rouge |
Véronique Lalande et le Port de Québec |
16 octobre 2018 Poussière rouge: Limoilou n’aurait pas été le
seul quartier touché | |
Des résidents de Limoilou, mais aussi des secteurs
de Saint-Roch et de Vanier, sont venus témoigner lundi le 15 octobre 2018 dans le cadre de l’action collective portant sur l’épisode de poussière rouge de 2012 qui met en cause
l’entreprise de transbordement portuaire Arrimage du Saint-Laurent (ASL). |
Le matin du 26 octobre 2012, Guy Gagnon, un résident du
secteur de Vanier, sort sur sa terrasse pour y prendre son café. Sur sa table en verre, il voit une sorte de poussière rouge. « Je suis surpris parce que c’est
la première fois que je vois ça », a-t-il raconté dans son témoignage lundi au palais de justice de Québec.
L’action collective lancée par Véronique Lalande et Louis Duchesne
vise à forcer l’entreprise de transbordement de minerai Arrimage du Saint-Laurent à indemniser les citoyens ayant subi des nuisances et des dommages à la suite de cet
incident. ASL a déjà reconnu être responsable de la propagation d’oxyde de fer
dans l’air ce jour-là. Le procès doit maintenant déterminer qui doit être indemnisé, comment et jusqu’où sur le territoire.
L’appartement de M. Gagnon est au 7e étage d’un immeuble en copropriété
situé sur la rue Isabelle-Aubert, près de la rivière Saint-Charles. Lorsqu’il entend parler dans les médias de l’épisode de poussière rouge dans Limoilou, il s’étonne.
« Ce que je ne comprenais pas, c’est pourquoi on parlait toujours de Limoilou », a-t-il dit. « Le périmètre était probablement beaucoup plus grand que ce qui avait été vu au
départ. » Un point de vue qu’a mis en doute l’avocat de la compagnie, Me Sylvain
Chouinard. « Vous êtes à 4,5 kilomètres à vol d’oiseau du port. Il est clair qu’il y a beaucoup d’activités industrielles différentes entre chez vous et le port »,
a-t-il dit au témoin. Lundi sept personnes sont venues dire comment elles avaient vécu
l’épisode et décrire le nettoyage qu’elles ont dû effectuer (quatre de Limoilou, deux de Saint-Roch et une de Vanier). On en attend neuf autres mardi et une quarantaine de
témoignages sont au programme total du procès. |
Recours collectif poussière rouge à Québec |
Poussière rouge contesté par Véronique Lalande |
6 juillet 2018 Nouvel épisode de poussière au Port de Québec |

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Un nuage de poussière s’élevant des installations portuaires du
secteur Beauport a été filmé par un citoyen, le 2 juillet 2018. Le Port de Québec confirme ce nouvel épisode, jugé «exceptionnel» et causé par une
météo «extrême». |
Pour l’initiative citoyenne Vigilance port de Québec, il s’agit d’une nouvelle preuve que les opérations de transbordement et d’entreposage doivent se faire «en circuit fermé»,
c’est-à-dire à couvert.
«Les canons à eau, c’est un moyen qui gère le périphérique et qui devrait être le dernier rempart. Ce ne sera jamais suffisant. La seule façon de contenir les
opérations, c’est la mise sous couvert», a plaidé Véronique Lalande.
Celle qui mène une bataille pour la qualité de l’air dans les quartiers situés près du port depuis des épisodes de poussière rouge en 2012 a ajouté qu’il était
un peu simpliste de limiter les contaminants à de l’oxyde de fer.
«La rafale, elle ne discrimine pas. Quand elle rentre dans le tas, c’est la soupe au complet de métaux toxiques manutentionnés dans les dernières semaines au
port de Québec qui se retrouve dans l’atmosphère.»
Mme Lalande estime que les épisodes visibles de poussière sont «la pointe de l’iceberg». «Normalement, cette fine poussière est invisible à l’œil.»
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8 mars 2018 Action collective contre le Port: les citoyens croient que leurs arguments l’emporteront |

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Véronique Lalande a confiance que les arguments des citoyens prévaudront sur ceux des experts du Port dans le cadre
de l’action collective sur la pollution de l’air dans Limoilou. |
La citoyenne, qui est à l’origine avec son conjoint de deux actions collectives intentées contre l’Administration portuaire de Québec (APQ) et Arrimage
Québec, estime que les expertises présentées par les citoyens sont solides.
« On considère que nos arguments sont extrêmement forts et le débat se fera devant les tribunaux. [...]
Notre argumentaire est de loin supérieur », a soutenu Mme Lalande, en entrevue.
Lire la suite
- Sur Le Journal de Québec |
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Une victoire pour Véronique Lalande |
Rapport Genivar poussière rouge de
Limoilou |
30 avril 2018 Une victoire d'étape: Le rapport de Genivar sera transmis aux appelants
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Parce qu’elle estime que « l’immunité de divulgation » est inapplicable au rapport Genivar produit à la suite du premier épisode de « poussière rouge » qui
s’est abattu sur le quartier Limoilou en octobre 2012, la Cour d’appel a ordonné que le rapport soit transmis à Véronique Lalande. |
Le 19 juin 2017, le juge de la Cour supérieure Pierre Ouellet avait fait droit à une objection de la Compagnie d’arrimage de Québec (CAQ) et de l’Administration portuaire de Québec
qui refusaient de divulguer à Véronique Lalande et Louis Duchesne un rapport préparé à leur demande par une firme d’ingénieurs-conseils. La
CAQ s’opposait alors à cette divulgation « en s’appuyant sur le privilège relatif au litige ».
Cependant, comme les appelants ont soutenu que ce rapport était « susceptible de participer de manière
déterminante à leur preuve », ils ont choisi de porter la décision du juge de première instance en Cour d’appel. Selon le tribunal composé des juges
Yves-Marie Morissette, Julie Dutil et Claude C. Gagnon, le seul but du rapport Genivar était « une mise à niveau générale des méthodes de manutention de la
CAQ pour contrôler les émissions de poussières rouges ».
Dans ces conditions, « l’immunité de divulgation est inapplicable et le juge aurait dû ordonner la
divulgation du rapport Genivar aux appelants », ont-ils tranché en précisant que la CAQ avait désormais 10 jours pour le dévoiler aux appelants.
Source - Journal de Québec |
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25 octobre 2017 Poussière rouge dans Limoilou: Bras de fer de deux frères |

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Une petite histoire de quartier qui débouche sur une grande aventure humaine. Les frères Jonathan et Jean-Laurence Seaborn résument ainsi leur nouveau
documentaire "Bras de fer", qui porte sur la mobilisation citoyenne ayant suivi le dépôt d’un nuage de poussière rouge sur le quartier Limoilou.
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Pendant cinq ans, les deux cinéastes ont suivi Mme Lalande et son allié et conjoint, Louis Duchesne, dans leur lutte contre Arrimage du Saint-Laurent,
le Port de Québec et les autorités gouvernementales périphériques. Une lutte médiatique d’abord, puis judiciaire avec le dépôt d’un recours collectif, mais
surtout une lutte citoyenne.
«Si le Port s’est mis à suivre sa poussière et a installé des canons à eau, ce n’est pas à cause du gouvernement, c’est à cause de l’action des citoyens»,
est convaincu Jean-Laurence.
Pour leur documentaire de 78 minutes, qui est maintenant terminé, les Seaborn ont accumulé plus de 100 heures de tournage et 50 heures d’archives. Une œuvre que l’on pourrait assimiler à du bénévolat puisque l’aide financière de la SODEC est arrivée en fin de parcours, pour l’adaptation au grand écran.
La sortie officielle est prévue cet hiver au Clap et au cinéma Beaubien à Montréal. Le film, distribué par Spira, sera également présenté région par région, accompagné par ses réalisateurs qui ont hâte d’aller à la rencontre du public.
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9 février 2017 Agrandissement du port de Québec: exit les poussières? |

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L'étude d'impact environnemental portant sur le projet d'agrandissement dans le secteur Beauport fait très peu de cas de la poussière, déplore l'Initiative citoyenne de
vigilance du port de Québec.
Le groupe mené par Véronique Lalande et Louis Duchesne a déposé son mémoire ciblant les thèmes connexes des poussières et de la qualité de l'air à l'
Agence canadienne d'évaluation environnementale. Une centaine de citoyens cosignent le document. Ils dénoncent notamment le fait que l'Administration
portuaire de Québec
(APQ) n'a pas mesuré les poussières qui retombent déjà sur le voisinage ni modélisé celles liées aux opérations futures du quai multifonctionnel, mais
seulement celles potentiellement générées pendant la phase de construction.
Lire la suite
- Sur La Presse |
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Véronique Lalande et Louis Duchesne un mémoire |
Mesure de poussière par Véronique Lalande |
17 janvier 2017 La pollution n’est plus un problème, affirme Mario Girard |
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Mario Girard |
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Les émissions de poussières de métal dans le
quartier Limoilou sont chose du passé selon
le patron du Port, Mario Girard, qui
souligne que son projet d’agrandissement
prévoit des installations couvertes sans
risque d’émissions. « Les
mesures de mitigation, elles fonctionnent »,
a-t-il déclaré en entrevue au Devoir en
marge d’une présentation du projet
d’agrandissement du Port pour le grand
public au Terminal de Croisières.
M. Girard souligne que les citoyens de
Limoilou peuvent suivre en temps réel les
concentrations de poussière dans l’air à la
Station des Sables sur site Web.
« Elle est là la confiance dans Limoilou.
Il y a des gens qui nous appellent, qui sont
contents de pouvoir constater de leurs yeux
à eux que tout ce qu’on dit sur la poussière
dans Limoilou, c’est réglé. »
À ceux qui s’inquiètent de
l’impact du projet sur la
qualité de l’air, le patron
du Port insiste sur le fait
que toutes les futures
installations de vrac solide
se feront à couvert.
Un argument qui ne convainc
pas tout le monde.
« Les vieilles installations
vont encore être à
découvert. S’ils veulent
desservir un client qui n’a
pas les moyens de payer
cher, il va prendre les
vieilles infrastructures à
découvert », plaide le
président d’
Accès
Saint-Laurent-Beauport
Daniel Guay. Son
groupe s’inquiète en outre
de l’ajout de « vrac
liquide » et de
« produits dangereux »
dans le secteur « à moins
de 2 kilomètres des
résidences de Beauport. »
Source
- Journal Le Devoir |
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Un film sur la poussière rouge de Québec |
Les frères Seaborn et la poussière sur Québec |
Véronique Lalande et l'étude sur l'air | |
1er mai 2017 L’étude sur la qualité de l’air dans Limoilou sera élargie à la Basse-Ville et Vanier |
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Le maire
Régis Labeaume en a fait l’annonce en conférence de
presse, lundi le 1er mai 2017, confirmant la signature d’une
entente de financement de 440 000$ avec la direction de la
santé publique (DSP) du
CIUSSS (Centre intégré universitaire de santé et de
services sociaux). «Dans deux ans, on connaîtra la
vérité», avait déclaré le maire de Québec en novembre
2015, dans la foulée des épisodes controversés de poussières
rouges. Il faudra donc vraisemblablement
attendre jusqu’en 2019 avant de connaître les résultats de
cette étude. Un retard qui s’explique, selon le
maire et la Santé publique, par une modification du mandat
initial et un «roulement de personnel assez particulier»
à la DSP. L’élargissement de l’étude à la
Basse-Ville et au secteur de
Vanier fait «beaucoup de sens», a indiqué le
docteur François Desbiens, directeur de la Santé publique.
En effet se dit
JosPublic,
ils gagnent encore 2 ans à ne rien faire.
Lire la suite
- Sur Le Journal de Québec | |
Ville de Québec renonce à la qualité de l'air |
Poussière sur la ville de Québec et
Limoilou |
16
janvier 2017 Qualité de l’air : la Ville de Québec fait preuve de
laxisme, dit l’opposition |
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La chef de l'opposition à
l'hôtel de ville de Québec,
Anne Guérette, accuse
l'administration
Labeaume de se traîner
les pieds dans plusieurs
dossiers de santé publique
qui nuisent à la qualité de
vie des citoyens. Elle cite
notamment en exemple la
poussière rouge dans le
secteur Limoilou
« Comment comprendre que
dans plusieurs dossiers de
santé publique, les
citoyens […] aient tant de
difficulté à se faire
entendre auprès de
l’administration pour que
les nuisances qui ont un
impact négatif sur leur
qualité de vie cessent? »,
demande Anne Guérette.
« Malgré le temps qui
passe, malgré des annonces
d’intervention potentielle,
il y a zéro résultat.»
La chef de l'opposition à
l'hôtel de ville de Québec
soutient que les élus
municipaux « ont le
pouvoir et le devoir »
d’agir afin de protéger la
santé, la sécurité et la
qualité de vie des citoyens,
et ce, dans des délais
raisonnables.
« C’est fondamental. Nous
avons une obligation de
résultat. Malgré les
promesses, malgré les
comités, malgré même les
investissements financiers,
il n’y a pas de résultat, il
est temps que ça change »,
dit-elle.
Source - Radio-Canada Nouvelles | |
6 janvier 2017 La poussière rouge hante encore Arrimage du Saint-Laurent,
qui embauche Marcel Aubut comme lobbyiste |
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Marcel Aubut, lobbyiste |
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Arrimage en a assez et, début janvier 2017, a embauché
Marcel Aubut comme lobbyiste. Les démarches de ce dernier visent
«à faire lever cette suspension des versements d'une subvention
dûment attribuée et confirmée», lit-on dans l’inscription au
registre des lobbyistes.
Il
s’agit d’un vieux projet réalisé depuis belle lurette, explique la
porte-parole de l’entreprise, Johanne Lapointe. La
subvention avait été octroyée pour la construction d’équipements
comme des convoyeurs dans le but d’éviter le va-et-vient des
véhicules polluants. «En modernisant des équipements,
on devient moins dépendant aux énergies fossiles»,
souligne-t-elle.
«Deux projets d’Arrimage ont été subventionnés pour la modernisation
d’équipements dans le secteur Beauport», confirme le
porte-parole Guillaume Paradis, au ministère des Transports (MTQ).
L’un date de 2008, l’autre de 2011. Sauf que «dans
l’entente, le promoteur, Arrimage, s’engage à respecter les lois,
règlements et normes en vigueur». Et à la suite de
l’épisode de poussière rouge de 2012, deux avis de non-conformité
ont été remis.
Entrave au travail d’un fonctionnaire
Par
ailleurs, le
Directeur des poursuites criminelles et pénales a donné
un constat d’infraction à Arrimage au motif d’entrave au travail
d’un fonctionnaire du ministère de l’Environnement. Fin 2012,
le Ministère des Transports du Québec
MTQ a donc suspendu les versements. Il reste 352 000 $ à verser
pour le premier projet. Pour le deuxième projet, 3 658 000 $ avaient
été consentis, mais Arrimage n’a pas reçu un sou. Le MTQ est
au courant de l’embauche de Marcel Aubut, mais M. Paradis ajoute
qu’aucune rencontre n’a encore eu lieu. Si cela se produit, ce sera
fait dans le respect de toutes les lois, assure-t-il.
Source - Journal de Québec |
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13
septembre 2016
Recours collectif sur la poussière rouge: trop tôt pour
interroger le pdg du Port |
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Les citoyens de Limoilou engagés
dans une poursuite en recours
collectif n'ont pas - encore - le
droit d'interroger le pdg du Port de
Québec,
Mario Girard, sur les
émissions de poussière.
Deux ans après l'autorisation du
premier recours collectif, qui vise
uniquement l'épisode de poussière
rouge du 25 au 26 octobre 2012, le
juge Pierre Ouellet de la
Cour supérieure estime qu'il est
prématuré de permettre aux avocats
de Véronique Lalande et Louis
Duchesne d'interroger le patron de
l'administration portuaire.
Dans une décision rendue le 9
septembre 2016, le juge Ouellet a
accueilli la demande de la défense
et casse les citations à comparaître
envoyées à Mario Girard et Ivan
Boileau, qui est lui
vice-président de la
Compagnie d'arrimage de Québec.
L'avocat des citoyens de Limoilou
voulait rencontrer les deux cadres
avant les interrogatoires des
citoyens victimes de l'émission de
poussière, prévus à la fin septembre
2016. Il plaidait que
l'interrogatoire des deux dirigeants
était important afin «d'obtenir
de plus amples informations qui ne
sont que sous le contrôle des
défenderesses dont les demandeurs
ont besoin pour rencontrer leur
fardeau de preuve».
Lire la suite - Sur La Presse |
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14 septembre 2016 Zones portuaires: Québec veut porter en appel le jugement sur les règles environnementales |
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Québec veut porter en appel
le jugement qui, la
semaine dernière, a confirmé la préséance des lois
environnementales fédérales sur le port de Québec.
Le 8 septembre 2016, un juge de la Cour supérieure a
conclu que dans le litige qui oppose le gouvernement
québécois à une entreprise qui exploite des
terminaux de transbordement et d’entreposage de vrac
liquide dans le port, c’est Ottawa et non pas Québec
qui doit veiller à appliquer ses lois en matière
d’environnement. Le juge en arrive à cette
conclusion parce que le port est une propriété
publique fédérale.
« Les immeubles loués par l’Administration portuaire
de Québec à IMTT-Québec sont des immeubles fédéraux
au sens de la Loi maritime du Canada », a écrit
le juge Gilles Blanchet. « Les
activités et opérations d’IMTT-Québec […] relèvent
de la Loi maritime du Canada [et] de la Loi
canadienne sur l’évaluation environnementale »,
a conclu le juge, en déclarant
« constitutionnellement inopérantes » toutes les
dispositions de la Loi sur la qualité de
l’environnement du Québec.
Lire la suite - Sur La Presse |
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De juin 2014 à juin 2015 Constat par le député Côté |
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Tout
bouge si lentement, les ministères de l'environnement
"ronronnent" comme d'habitude et n'osent pas affronter une
compagnie qui leur tient tête. Les partis politiques du
Québec sont partis aux toilettes durant le débat, auraient-ils
quelque chose à perdre à faire pression sur le gouvernement
fédéral, dont c'est la juridiction? Pendant que la santé de la
population se détériore, des ports privatisés à des sociétés
privées comme à Québec n'ont de comptes à rendre à personne,
même pas au vérificateur général du Canada. La compagnie
"Arrimage" - "le pollueur" continue de prendre des
moyens mitigatoires pour montrer qu'il est un bon citoyen
corporatif tout en continuant de polluer. Seul le
Parti Néo démocrate (NPD) fait de la pression politique pour
tenter d'amener le Parti Conservateur à mettre au pas le
pollueur non payeur. Quant au maire de Québec, Régis
Labeaume, il est occupé à organiser des ligues de hockey de
garage dans son amphithéâtre Québecor. Regardons
ci-dessous le déroulement des événements depuis le mois de mai
2014.
- JosPublic
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Du 2 octobre 2014 au 5 février 2015
Interventions de Raymond Côté |
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Du 2 octobre 2014 au 5 février 2015 : Interventions de Raymond Côté, fédéral, néo-démo
crate de la circonscription Beauport-Limoilou à propos du nickel dans
l'air de Québec. Chambre des communes du Parlement canadien.
On constate le manque d'intérêt du Gouvernement de Stephen Harper et la politique systémique de laisser-faire le marché quitte à laisser la population
s'intoxiquer.
- JosPublic
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De mai 2013 à mai 2014
Douze mois de tergiversation politique |
Confirmé! Depuis 2012, de la poussière de nickel, à un taux excédant les normes de protection de la
santé des personnes, se loge dans les poumons des résidents de Limoilou, et passe librement entre les
deux oreilles des politiciens et politiciennes.
Alors que les fonctionnaires du Port de Québec
s'embourbent dans une complicité de laisser-faire,
les pollueurs déposent leurs chèques de paye dans
leur ville de résidence à l'abri de leur propre pollution, comme à Stoneham, Lévis, Côte-Saint-Luc et Hampstead (Montréal).
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15 avril 2013
La poussière de nickel provient d'Arrimage Québec
et l'entreprise le savait malgré ses manigances pour détourner l'attention du public |
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C'est bel et
bien du Port de Québec que provient le nickel qui pollue
l'air des quartiers centraux, confirme une analyse présentée
le 15 avril 2013 par le ministère de l'Environnement (MDDEP).
Un avis d'infraction a été envoyé à Arrimage Québec, qui
transborde le nickel qui transite par Québec, et un plan de
correction devra être présenté d'ici le 3 mai 2013.
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21 mars 2013
Poussière Québec |
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Contrairement aux affirmations des responsables du
Port de Québec, la poussière rouge qui s'est abattue sur le quartier Limoilou le 26 octobre 2012, n'était
pas un incident isolé. Le maire de Québec, les
responsables du port et les propriétaires d'Arrimage
Québec Inc. ont tenté de minimiser le problème. Nous
savons maintenant, preuve scientifique à l'appui, que
le quartier est contaminé au nickel et autres
polluants qui circulent dans l'air.
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18 mai 2013
Poussière toxique sur Québec, suite et fin ? |
Véronique Lalande, la
citoyenne de Limoilou qui a sonné l'alarme au sujet de la pollution dans
l'air de son quartier, va se joindre au comité de surveillance des
activités du port de Québec annoncé par le maire Régis Labeaume et la
ministre Agnès Maltais. Elle accepte d'en faire partie au nom de son
groupe, Initiative citoyenne de vigilance du port de Québec, qu'elle a
mis sur pied avec son conjoint dans la foulée des épisodes de poussière
rouge et de nickel dans Limoilou.
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22 mars 2013
L'opinion des élus.es quant à la poussière à Québec |
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De
l'attentisme au populisme primaire, les politiciens
et politiciennes démontrent leurs intérêts, mais ne
s'impliquent pas. Ils laissent la machine tournée,
études, analyses, tribunaux, le temps passe en leur
faveur, car la population oublie. Bientôt les médias
ne parleront plus de l'affaire qui sera devant les
tribunaux. Il y a de l'espoir du côté de Québec
solidaire puisque le parti politique demande une
analyse approfondie de l'impact du Port de Québec
sur la santé de la population avant de permettre un
agrandissement. Si le comité de citoyen qui a sonné
l'alerte ne lâche pas, il y vraiment de l'espoir de
voir la qualité de l'air s'améliorer au-dessus de
Québec. Mais il est évident que cela coûtera des
millions aux propriétaires d'Arrimage Québec
propriété de Denis Dupuis et Andrew Chodos.
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21 mars 2013
Des recherches, études et enquête sur la poussière |
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Réveillée par une citoyenne, la Direction régionale de santé publique de la Capitale-Nationale (DRSP) a annoncé qu'elle mettra son microscope sur le port de Québec. D'autant
plus que ce n'est pas la première fois que la DSP s'inquiète de la pollution venant de la zone portuaire. | |
Choix de photos, mise en page, références et titrage par :
JosPublic
Publication : 6 mars 2020 |
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