Le bilan militaire
du bombardement du 14 avril 2018 a de quoi surprendre : 103
missiles auraient été tirés par les Alliés. 71 auraient
été détruits en vol par l’Armée arabe syrienne. Un
laboratoire militaire désaffecté aurait été rasé et des
bâtiments de deux aérodromes touchés.
Ce déluge de feu
n’aurait fait que trois blessés et tué personne. Si
Donald Trump, Emmanuel Macron et Theresa May
souhaitaient montrer leur force, ils ont surtout affiché leur
impuissance.
Vu de Damas, le
message était clair : la Syrie est en train de se libérer des
djihadistes, elle ne connaîtra pas la paix pour autant et ne
pourra pas compter sur l’aide occidentale pour sa
reconstruction.
Les Alliés ont
prétendu que la Syrie abritait des stocks d’armes chimiques
malgré son adhésion à la Convention les prohibant. Ils ont
assuré ne viser que des cibles liées à ces armes.
Or, par exemple,
ils ont tiré quatre missiles contre l’aéroport commercial
international de Damas ; une cible exclusivement civile.
Heureusement l’Armée arabe syrienne est parvenue à les
intercepter tous.
Au total, l’Armée
arabe syrienne, qui ne disposait que de S-125, de S-200, de Buk,
de Kvadrat et d’Osa, a réussi à abattre seule les deux-tiers des
projectiles occidentaux.
En définitive,
malgré eux, les Alliés viennent de livrer la première bataille
de leur histoire où ils n’ont tué aucun ennemi.
La France, qui a testé pour la première fois en situation de
combat son nouveau missile de croisière naval, n’a pas pu se
prévaloir d’un succès auprès de ses clients potentiels.
Certes, les Alliés
se sont eux-mêmes limités.
Ils ont
soigneusement évité de toucher des cibles russes ou iraniennes
et ces deux États n’ont pas participé à la bataille. |