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											Le député libéral de la 
											circonscription de Rivière-du-Loup, 
											Jean D'Amour, a reconnu sa 
											culpabilité à une infraction à la 
											Loi sur la transparence et l'éthique 
											en matière de lobbyisme. 
											
											
											Lundi soir, le directeur des 
											poursuites criminelles et pénales a 
											émis un constat d'infraction au 
											député libéral, une semaine après 
											avoir reçu un rapport d'enquête du 
											commissaire au lobbyisme du Québec, 
											François Casgrain. M. D'Amour 
											n'aurait pas contesté l'avis et 
											aurait payé l'amende, d'un montant 
											de 500 $, « afin de mettre un terme 
											définitif à cette affaire » et de 
											« tourner la page » sur cette 
											histoire. 
											
											
											M. D'Amour entend néanmoins demeurer 
											député de la circonscription de 
											Rivière-du-Loup. Dans un communiqué, 
											il dit avoir « toujours agi de bonne 
											foi » et n'avoir « jamais eu 
											l'intention de contrevenir sciemment 
											à la loi ». 
											
											
											L'infraction à la loi qui est 
											reprochée à M. D'Amour remonte au 
											mois de février 2009. M. D'Amour 
											travaillait alors pour la firme 
											d'ingénierie BPR de Rivière-du-Loup. 
											
											
											Il a fait du lobbyisme auprès d'un 
											titulaire de charge publique de 
											Rivière-du-Loup, violant ainsi la 
											règle « d'après-mandat ». La loi sur 
											le lobbyisme interdit en effet à un 
											ancien maire de faire du lobbyisme 
											auprès d'un titulaire d'une charge 
											publique de sa municipalité pour une 
											période de deux ans après la fin de 
											sa fonction. 
											
											
											Jean D'Amour a été directeur au 
											développement des affaires chez BPR 
											Infrastructure de 2007 à 2009, avant 
											d'être élu à l'Assemblée nationale. 
											Il avait auparavant été maire de 
											Rivière-du-Loup pendant huit ans. 
											
											
											
											Un rapport accablant 
											
											
											Rappelons que le commissaire au 
											lobbyisme du Québec a divulgué le 
											26 janvier dernier un rapport dans 
											lequel il a relevé 84 infractions à 
											la Loi sur le lobbyisme à la suite 
											d'une enquête sur les activités de 
											BPR. Treize employés de cette firme 
											d'ingénierie ont agi illégalement à 
											titre de lobbyistes pour 
											l'entreprise auprès de titulaires de 
											charges publiques. 
											
											
											De plus, trois des plus hauts 
											dirigeants de BPR ont manqué à leur 
											obligation d'inscrire les personnes 
											qui exercent des activités de 
											lobbyisme pour le compte de leur 
											entreprise au registre des 
											lobbyistes, a précisé le rapport. 
											
											
											La firme BPR et l'Association des 
											firmes d'ingénieurs-conseils ont 
											contesté ces conclusions, affirmant 
											que les activités des ingénieurs 
											faisaient partie des exceptions à la 
											loi. 
											
											
											
											Le Parti québécois veut que toute la 
											lumière soit faite 
											
											
											Agnès Maltais, leader parlementaire 
											adjointe du Parti québécois, a 
											commenté cette nouvelle en sommant 
											Jean Charest de faire toute la 
											lumière dans ce dossier qui selon 
											elle demeure encore bien ténébreux. 
											Il doit aussi, dit-elle, exiger que 
											Jean D'Amour se retire du caucus 
											libéral immédiatement. 
											
											
											La porte-parole demande aussi que la 
											partie du rapport qui concerne M. 
											D'Amour soit rendue publique. 
											
												
													
														
															
															
																
																
																
																Nous voulons 
																connaître la 
																nature des 
																infractions. 
																Comment juger du 
																fait qu'il 
																puisse demeurer 
																député de 
																Rivière-du-Loup 
																sans savoir ce 
																qu'il a fait?  
																— Agnès Maltais  
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											Il faut, dit-elle, que l'on puisse 
											poser un jugement éclairé sur les 
											actes de Jean D'Amour. « La loi sur 
											le lobbyisme, c'est très sérieux, ce 
											n'est pas un quidam, Jean D'Amour. 
											On demande sa démission à titre de 
											député ». 
											
											
											« Quel est votre niveau d'éthique, 
											M. Charest? » a fermement demandé 
											Agnès Maltais. 
											
											
											En point de presse, le whip du Parti 
											libéral, le député Pierre Moreau, a 
											répondu en disant qu'il ne voyait 
											pas la nécessité d'agir pour exclure 
											M. D'Amour du caucus libéral. 
											
											
											M. Moreau a ajouté que Jean D'Amour 
											avait assumé ses responsabilités.
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