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Le «blues du businessman» 
L'histoire 
telle que racontée par 
Robert Dutrisac 
Journaliste au Le Devoir  | 
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En juin 2008, 
Philippe Couillard quitte la 
politique pour faire fortune dans le 
secteur privé, las de se contenter 
de la maigre pitance ministérielle.  
C’est durant cette 
période, jusqu’à ce qu’il annonce à 
l’automne 2012 qu’il briguera la 
chefferie libérale, qu’il s’est 
rapproché d’Arthur Porter. C’est 
aussi à cette époque que 
Hans Peter 
Black lui offre un siège au conseil 
d’administration d’Amorfix Life 
Sciences puis, en 2010, sa 
présidence. Ce bref passage dans le 
merveilleux monde des affaires n’a 
malheureusement pas fait de Philippe 
Couillard un homme riche.
  Il y a des businessmen qui auraient 
voulu être des artistes et des 
médecins qui rêvent de brasser de 
grosses affaires. Dans ce dernier 
cas, c’est assez fréquent, les 
médecins se considérant déjà comme 
des entrepreneurs même si, au 
Québec, pour la plupart, ils ne 
tirent leurs revenus que d’une seule 
source : l’État. 
| 
 
Quand Philippe Couillard s’est 
négocié un poste dans le secteur 
privé alors qu’il était ministre de 
la Santé et des Services sociaux, 
c’est avec un médecin qu’il s’est 
entendu, le Dr Sheldon Elman, le 
fondateur de Persistence Capital 
Partners (PCP), qui exploite 
notamment les cliniques privées 
Medisys.  | 
														  | 
													 
												  
											
											
											C’est aussi avec un médecin, le 
											Dr Arthur-Thomas Porter, qu’il a 
											fondé une firme de consultants qui 
											n’a jamais été active. Et c’est aux 
											côtés d’un autre médecin devenu 
											financier, Hans Peter Black, qu’il a 
											présidé le conseil d’Amorfix. 
											 En long et en large, et à plusieurs 
											reprises, Philippe Couillard a dû 
											s’expliquer sur ses liens d’amitié 
											avec le présumé fraudeur Arthur 
											Porter. Aujourd’hui, ce sont ses 
											relations d’affaires avec un autre 
											présumé fraudeur, Hans Peter Black — 
											dont il n’était pas, cette fois, 
											l’ami —, qu’il doit expliquer. 
											  
										
											
											
											
											La malchance! 
											 
											 
											
											
											Dans ces deux cas, 
											Philippe Couillard n’a pas été très 
											chanceux. Heureusement, le Dr Elman 
											jouit d’une excellente réputation, 
											sinon on aurait pu y déceler un 
											pattern ou les conséquences d’un 
											mauvais karma. 
												
													
														| 
														 
														
														
														L’incursion de Philippe 
														Couillard dans le monde 
														des affaires a duré 
														quatre ans. Pour 
														l’essentiel, il a 
														travaillé au 
														développement de projets 
														pour 
														Persistence Capital Partners (PCP) à 
											l’extérieur du Québec. On croit que 
											la firme l’a recruté en raison de 
											ses relations avec ses anciens 
											homologues des autres provinces. 
											Selon sa biographie, il a siégé à 
											deux conseils d’administration, 
											outre celui d’Amorfix : chez
														Thallion Pharmaceuticals, une 
														petite 
														société de biotechnologie qui fut 
											rachetée par
											Bellus, l’entreprise du 
											très connu Francesco Bellini
														( 03 ), et 
											chez la minière Canadian Royalties. 
											Arthur Porter, qui était membre de 
											ce conseil, lui en a ouvert les 
											portes. Chose certaine, ce n’est pas 
											avec les jetons de présence qu’il 
											touchait dans des CA que Philippe 
											Couillard comptait assurer ses vieux 
														jours. 
														 
														
														
														
														Canadian Royalties 
											fut vendue à une société chinoise et 
											Investissement Québec
														( 04 ) vient de lui 
											consentir un prêt de 
											100 millions. Le premier ministre 
											n’est aucunement impliqué dans ce 
											prêt que le Conseil des ministres 
											n’a pas eu à approuver. 
														 
														
														
															
															
															En 2009, Philippe 
											Couillard fait son entrée au conseil 
											d’Amorfix. Un mois plus tard, Hans 
											Peter Black, le principal 
											actionnaire d’Amorfix, et sa firme 
											de gestion de fortune 
															Interinvest 
											font l’objet d’un reportage de 
											l’émission Enquête, de Radio-Canada, 
											relatant les déboires d’une 
											épargnante flouée des Bermudes. Le 
											conseil a demandé à M. Black de 
											s’expliquer et s’est satisfait de 
											ses explications. Philippe Couillard 
											devenait président de ce conseil 
											l’année suivante.  
															   | 
														
														
														 | 
													 
												 
											 
										 
										
											
											
											À la même époque, 
											M. Black avait divers démêlés avec 
											l’Autorité des marchés financiers, 
											ce qui a entraîné, en 2011, la 
											révocation du permis d’Interinvest. 
											M. Couillard a fourni cette semaine 
											une réponse à la Gérald Tremblay : 
											il n’était pas au courant.  
										
											
											
											D’après ce qu’on 
											peut constater, M. Black aurait 
											vendu des titres risqués de sociétés 
											naissantes, comme Amorfix, à des 
											épargnants qui souhaitaient obtenir 
											des placements plus sûrs. C’étaient 
											de surcroît des sociétés dont le 
											financier était actionnaire. Il n’y 
											a toutefois aucun lien entre 
											M. Couillard et Interinvest.
											  
										
											
												
													
														| 
														 
														
														Le milieu de la 
											finance montréalais est un petit 
											monde. Un certain mystère entourait 
											le financier Hans Peter Black. « On 
											ne savait pas ce qu’il faisait », 
											signale Michel Nadeau, cet ancien 
											vice-président de la Caisse de dépôt 
											et placement du Québec qui est 
											aujourd’hui directeur général de 
											l’Institut sur la gouvernance. 
											« C’est un « wheeler and dealer haut 
											de gamme. »  | 
														
														 | 
													 
												   
										
											
											
											Manque 
											d’expérience?
  Une des premières tâches d’un 
											président de conseil 
											d’administration, c’est de savoir à 
											qui il a affaire au conseil et de 
											connaître de chacun les antécédents 
											qui pourraient nuire à la société. 
											Ne pas avoir procédé à une 
											vérification diligente dans le cas 
											de M. Black, « c’est un manque 
											d’expérience du monde des affaires » 
											de la part de M. Couillard, estime 
											Michel Nadeau. 
											
												
													
														| 
														 
														
														« En le nommant président du 
											conseil, on achetait sa crédibilité
														», fait-il observer. 
														Comme Hans 
											Peter Black était l’actionnaire 
											principal d’Amorfix, M. Couillard ne 
											pouvait l’éjecter du conseil ; c’est 
											lui qui aurait dû partir. Ce qu’il 
											n’a pas fait pour un motif qu’on ne 
											connaît pas mais qui relève sans 
											doute de l’intérêt pécuniaire.  | 
													 
												  
											
											
											Son association avec PCP n’a pas 
											permis à Philippe Couillard de faire 
											fortune — et ses quelques actions 
											d’Amorfix non plus —, comme le 
											montre le rapport sur ses avoirs et 
											ses revenus qu’il a rendu public 
											durant la campagne électorale. « Sa 
											carrière dans le secteur privé n’a 
											pas donné de résultats flamboyants, 
											constate Michel Nadeau. Il a 
											probablement réalisé que le monde 
											des affaires, c’est difficile. » 
											 
										
									
										
											
												|   | 
												
												 
												  
													
														
															| 
															 
															
															
															Une 
															société administrée par Couillard mêlée 
à une fraude boursière alléguée 
															Et l’étau se resserre autour d’un collègue 
de M. Couillard au sein du conseil d’administration   | 
														 
													 
												 
												 | 
												  | 
											 
										  
									
									
										
											
												
												  | 
												
												 
												
												Le 
												14 avril 2015 
												l'agence QMI affirme qu'Amorfix 
												Life Sciences qui cherche à développer de nouveaux 
traitements et tests diagnostiques pour des maladies comme l’Alzheimer avait le 
												Dr. Philippe Couillard comme 
												président de son conseil 
												d'administration. Sous sa 
												gouverne la compagnie s'est 
												inscrite au coeur d'une fraude 
												boursière alléguée 
												potentiellement par 
												l'actionnaire majoritaire.  | 
											 
										  
									
									
									Dr 
									Philippe Couillard: 
									 
									
										
											
												| 
												 
												
												
												2008   | 
												
												 
												
												
												Départ du Parti Libéral du 
												Québec;  | 
											 
											
												| 
												 
												
												
												2009  | 
												
												 
												
												
												Il est invité par 
												
												le spéculateur 
												financier montréalais Dr Hans Peter Black 
												a siéger au conseil 
												d'administration d'une de ses 
												compagnies;  | 
											 
											
												| 
												 
												
												
												2009  | 
												
												 
												
												
												Il accepte de siéger au Conseil 
												d'administration 
												de la compagnie Amorfix Life 
												Sciences, une société 
												inscrite à la Bourse de Toronto;  | 
											 
											
												| 
												 
												
												
												2010 à 2012  | 
												
												 
												
												Il est président 
												du conseil d'administration. De 
												plus, il y a siégé sur tous les 
												comités de gestion (audit, 
												finances, gouvernance et 
												nomination, rémunération). Sa 
												responsabilité est de surveiller 
												les intérêts des actionnaires.
												
												
												Hans Black a lui aussi été membre du comité 
d’audit de l’entreprise aux côtés de M. Couillard et de deux autres personnes. 
Il était président du comité de gouvernance, de nomination et des finances d’Amorfix 
avec M. Couillard.  | 
											 
											
												| 
												 
												
												
												Octobre 2012  | 
												
												 
												
												Amorfix ne vaut 
												à peu près plus rien maintenant 
												(4,5 cents en avril 2015) alors 
												que son action s’est déjà 
												négociée à 1,93 $. Lorsque M. 
												Couillard s’est joint au conseil 
												d’administration, le titre se vendait à 1,25 $... puis à 40 cents au moment du 
départ de M. Couillard en octobre 2012.
									( 05 )  | 
											 
											
												| 
												 
												
												
												2013  | 
												
												 
												
												M. Couillard a aussi reçu des options 
d’achat, mais il ne les a pas exercées avant leur expiration à l’automne 2013 
(six mois après son élection comme chef du Parti libéral du Québec).  | 
											 
										 
									 
									
									
									«Bon ami» de Couillard 
									
										
											
											
												
													
														
														  | 
													 
													
														| 
														 
														Hans Black  | 
													 
												   | 
											
											 
											
											Entre son départ du PLQ et son retour, 
Philippe Couillard a fréquenté certains individus aujourd’hui accusés de fraude. 
											 
											
											
											Joint par l'Agence 
											de presse QMI, Black s’est décrit comme 
un «bon ami» de Philippe Couillard.  
											
											
											Il a dit que la poursuite au New Hampshire 
était remplie de faussetés et que Philippe Couillard «était au courant des vrais 
faits». 
											
											
											À la question de savoir s’il était un bon 
ami de Hans Black, il a écrit au journaliste de l'agence QMI, qu’il l’avait connu au CA d’Amorfix et dans 
quelques rencontres sociales. Il n’a pas affirmé ni nié être un ami. 
											 | 
										 
									 
									
									
									Dr 
									Hans Peter Black 
									
									
									La société de Hans Black, Interinvest 
Global Asset Management, est le plus grand actionnaire d’Amorfix, avec 15,5 % 
des actions en circulation. Interinvest a augmenté sa participation dans Amorfix 
à plus de 10 % de toutes les actions de l’entreprise en août 2010, le mois même 
où M. Couillard est devenu président du conseil. 
									
										
											
												| 
												 
												
												
												Novembre 2004
												  | 
												
												 
												
												poursuite, Cour supérieure. 
Une investisseuse allemande, Dorothea Lang, poursuit Intercoinvest, une société 
détenue par la mère de Hans Black. Elle lui reproche d’avoir détourné 2 M$ des 
fonds qu’elle lui a confiés. En 2007, Intercoinvest accepte de rembourser.  | 
											 
											
												| 
												 
												
												
												Février 2006  | 
												
												 
												
												poursuite, Cour 
												supérieure. La succession d’un 
												investisseur allemand, Reinhard Waibel, reproche à Hans Black 
et sa mère d’avoir détourné 7,3 M$ de ses fonds dans les coffres d’Intercoinvest. 
En 2012, l’homme d’affaires accepte de rembourser la somme, mais rate des 
paiements à l’automne 2013 et en juillet 2014.  | 
											 
											
												| 
												 
												
												Novembre 2006  | 
												
												 
												
												Hans Black entre au conseil 
d’administration de la compagnie Amorfix.  | 
											 
											
												| 
												 
												
												
												Juillet 2007  | 
												
												 
												
												 Amorfix fait son entrée à la 
Bourse de Toronto.  | 
											 
											
												| 
												 
												
												
												Mars 2008  | 
												
												 
												
												procédure de 
												l’AMF. L’Autorité des marchés 
												financiers (AMF) intente une 
												procédure contre Interinvest Canada, 
une société d’investissement de Hans Black. Elle lui reproche de ne pas avoir 
maintenu le fonds de roulement minimal de 35 000 $ et ne pas lui avoir déclaré 
ce manquement.  | 
											 
											
												| 
												 
												
												
												Juillet 2008
												  | 
												
												 
												
												poursuite, Cour 
												supérieure. Un Suisse, Rolf 
												Herzog, intente une poursuite de 
												2,2 M$ US contre Interinvest 
pour malversation et investissements illégaux. Il tente de récupérer son argent, 
détourné dans une compagnie californienne, Wi2Wi, dont Hans Black préside le 
conseil d’administration. Les fonds ont transité par une filiale d’Interinvest 
aux Bermudes, après être passés par Gibraltar, un autre paradis fiscal.  | 
											 
											
												| 
												 
												
												
												Juillet 2008  | 
												
												 
												
												article de La 
												Presse. Le quotidien fait état 
												de la poursuite de Rolf Herzog. La compagnie Interinvest de Hans Black a 
publié un communiqué de presse hier pour soutenir que l’investisseur américain à 
l’origine de la poursuite au New Hampshire s’était déjà présenté au poste de 
gouverneur de l’État et qu’il avait fait des gains importants comme client d’Interinvest.
												  | 
											 
											
												| 
												 
												
												
												Septembre 2008  | 
												
												 
												
												amende de l’AMF. 
												L’AMF impose une amende de 26 
												000 $ à Hans Black pour avoir 
												omis de déclarer trois 
												poursuites contre lui.  | 
											 
											
												| 
												 
												
												
												2009  | 
												
												 
												
												
												Le 
												spéculateur financier 
												montréalais Dr Hans Peter Black 
												invite Dr Philippe Couillard à 
												siéger au conseil 
												d'administration d'une de ses 
												compagnies.  | 
											 
											
												| 
												 
												
												
												Juin 2009 
												  | 
												
												 
												
												jugement aux 
												Bermudes. Un tribunal de ce 
												paradis fiscal donne raison à 
												une citoyenne kenyane, Regula Dobie, 
qui reproche à Hans Black d’avoir détourné ses 6 M$, toujours dans l’entreprise 
Wi2Wi. Hans Black porte le jugement en appel.  | 
											 
											
												| 
												 
												
												
												Novembre 2009  | 
												
												 
												
												article de la 
												Gazette. Le quotidien rapporte 
												qu’une enquête criminelle est 
												recommandée sur Hans Black aux 
												Bermudes.  | 
											 
											
												| 
												 
												
												
												Novembre 2009  | 
												
												 
												
												amende de l’AMF. 
												L’AMF impose une amende de 41 
												000 $ à Hans Black pour ne pas 
												avoir maintenu un fonds de 
												roulement minimal de 35 000 $ et 
												ne pas lui avoir déclaré ce 
												manquement.  | 
											 
											
												| 
												 
												
												
												Novembre 2009  | 
												
												 
												
												reportage 
												d’Enquête à Radio-Canada. Un 
												segment de l’émission Enquête à 
												Radio-Canada traite des 
												différentes fraudes reprochées à 
												Hans Black, dont l’enquête 
												criminelle pour fraude aux 
												Bermudes, qui n’a cependant pas 
												mené à des accusations. M. 
												Couillard a admis hier avoir été 
												informé du contenu de ce 
												reportage.  | 
											 
											
												| 
												 
												
												
												2010 à 2012  | 
												
												 
												
												
												M. Couillard était président du 
												Conseil d'administration de 
												Amorfix où siégeait Hans Black.  | 
											 
											
												| 
												 
												
												
												Mai 2010  | 
												
												 
												
												poursuite, Cour 
												supérieure. Ramzi Mahmoud Al-Harayeri, actionnaire de Wi2Wi, intente un recours en dommages 
de 4 M$ contre Hans Black. Il lui reproche de l’avoir empêché de liquider des 
actions et des options de la compagnie.  | 
											 
											
												| 
												 
												
												
												Août 2010  | 
												
												 
												
												article de La 
												Presse. Le quotidien fait état 
												des efforts de Regula Dobie pour 
												saisir une forêt appartenant à 
												Hans Black, après l’échec de son 
												appel aux Bermudes.  | 
											 
											
												| 
												 
												
												
												Juillet 2011  | 
												
												 
												
												l’AMF révoque le 
												permis. Interinvest ne peut plus 
												vendre de produits financiers au 
												Québec.  | 
											 
											
												| 
												 
												
												
												Août 2012  | 
												
												 
												
												amende de l’AMF. 
												Une amende de 35 000 $ est 
												imposée à Interinvest pour avoir refusé de lui transmettre ses 
états financiers de l’année se terminant le 30 juin 2010.  | 
											 
											
												| 
												 
												
												
												20 Août 2014  | 
												
												 
												
												 Départ de Hans Black du conseil 
d’administration. ( 06 )  | 
											 
											
												| 
												 
												
												
												16 avril 2015  | 
												
												 
												
												
												Au sein du Conseil 
												d'administration de l’OSM 
												
												
												Black est un médecin de formation diplômé 
de l’Université McGill bien connu dans le gratin montréalais. Encore à ce jour, 
il siège au conseil d’administration de l’Orchestre symphonique de Montréal 
												(OSM). 
La porte-parole a dit ne pas être au courant de la poursuite pour fraude déposée 
contre Black. Le lendemain des questions de l'Agence de presse QMI, sans 
												tambour ni trompette, 
												l’Orchestre symphonique de 
												Montréal vient de retirer Hans 
												Black de la liste des membres de 
												son conseil d’administration.
												L’institution n’a pas 
												statué sur son sort. «On est 
												en consultations, dit la 
												porte-parole. Dans les 
												circonstances, on a retiré le 
												nom en attendant.»
												Source JdM le 16 avril 2015 
												 | 
											 
											
												| 
												 
												
												
												Mars 2015  | 
												
												 
												
												accusé d’avoir 
												détourné des dizaines de 
												milliers de dollars des 
												actionnaires de l’entreprise, 
												donc sous le nez de M. 
												Couillard.  | 
											 
											
												| 
												 
												
												
												16 mars 2015  | 
												
												 
												
												Amorfix Board authorizes exploration of strategic alternatives (en langage 
ordinaire, la compagnie ne vaut plus rien et doit fermer ses portes  - 
Communiqué de presse d'Amorfix  | 
											 
											
												| 
												 
												
												
												8 avril 2015  | 
												
												 
												
												Amorfix Completes Optimization of Alzheimer's Disease Diagnostic and Seeks 
Strategic Partner for Development and Commercialization of the Assay 
(L'entreprise cherche un partenaire financier) - Communiqué de presse de Amorfix  | 
											 
											
												| 
												 
												
												
												23 avril 2015  | 
												
												 
												
												Amorfix Closed Secured Bridge Loan (prêt de transition de 40 000$ d'ici à ce 
que la compagnie trouve 1 million 200 $ US pour relancer la compagnie. - 
Communiqué de presse de Amorfix  | 
											 
											
												| 
												 
												
												
												Printemps 2015  | 
												
												 
												
												Déménagement vers San Francisco 
												printemps 2015 -
Amorfix announces move to San Francisco - Sur 
Biotechnology Focus  | 
											 
										 
									 
									
									
									
									DES AMENDES DE L’AMF DÈS 2008 
									
										
											
												
												
													
														
															
															  | 
														 
														
															| 
															 
															
															 Sylvain Théberge de l’AMF  | 
														 
													   | 
												
												 
												
												Hans Black a préféré payer une amende de 35 
000 $ à l’AMF en 2012 plutôt que de divulguer les états financiers réels de sa 
compagnie et le niveau de son fonds de roulement. 
												
												
												Le porte-parole de l’AMF, 
												Sylvain Théberge, 
dit que Black avait reçu des amendes de plusieurs dizaines de milliers de 
dollars de 2008 à 2011 en lien avec un déficit dans son fonds de roulement. 
												
												
												Certaines de ces amendes ont été données 
avant l’entrée en poste de Philippe Couillard chez Amorfix. 
												
												
												Depuis 2011, Black n’est plus autorisé à 
vendre des produits financiers au Québec parce qu’il n’a jamais voulu fournir 
les informations financières requises.  | 
											 
										  
									
									
									Hans Peter Black, un 
									coadministrateur avec M. Couillard, aurait fait perdre 
frauduleusement des centaines de milliers de dollars à de petits épargnants et à 
une église du New Hampshire en leur vendant notamment des actions d’Amorfix en 
									situation de conflit d’intérêts.. Une simple recherche Google avant son arrivée et 
pendant sa présidence aurait pourtant permis à Philippe Couillard d’apprendre 
que son «ami» et coadministrateur Hans Black avait déjà été condamné par 
l’Autorité des marchés financiers du Québec, en plus de faire l’objet de 
poursuites judiciaires bien médiatisées. 
									 
									Selon un dossier de cour, la présence de M. 
Black au conseil d’Amorfix et le contrôle qu’il exerçait sur l’entreprise lui 
auraient rapporté des «bénéfices substantiels et de la considération». 
									
										
											
												
												
													
														
															| 
															 
															   | 
														 
														
															| 
															 
															
															Eric Forcier, qui a de la famille au 
Québec, est l’avocat du New Hampshire Bureau of Securities Regulation
															qui pilote 
la poursuite civile contre Hans Black et sa firme de gestion Interinvest. 
															  | 
														 
													   | 
											 
										  
									
									
									
										
											
												|   | 
												
												 
												
												Dr Philippe Couillard exige 
												d'être payé en argent?  | 
												  | 
											 
										  
									
									
										
											
												
												  | 
												
												 
												
												Philippe Couillard a empoché près de 100 
000 $ en honoraires comme membre du conseil d’administration d’Amorfix Life 
Sciences. 
												
												
												M. Couillard a été le seul administrateur 
chez Amorfix qui a été rémunéré en argent durant son passage dans l’entreprise 
et depuis son départ du C.A. pour revenir en politique.  | 
											 
										  
									
									
									Les autres administrateurs ont tous été 
payés avec des octrois de droits d’achat sur les actions d’Amorfix, communément 
appelés des «options». 
									
									
									M. Couillard a aussi reçu des options 
d’achat, mais il ne les a pas exercées avant leur expiration à l’automne 2013 
(six mois après son élection comme chef du Parti libéral du Québec). 
									
									
									
									En argent 
									
										
											
												| 
												 
												
												La valeur des actions d’Amorfix était alors 
inférieure au prix auquel il aurait pu les acheter.
  Une demande d’explications à ce sujet a été 
faite chez Amorfix. Selon Robert "Bob" Gundel, l’actuel président 
									directeur général d’Amorfix, M. 
Couillard a été payé en argent parce qu’il était président du conseil. 
												
												
												Or, jamais le président du conseil actuel 
d’Amorfix ou celui qui était là avant M. Couillard n’ont reçu de paiement en 
argent pour leur rôle comme président du conseil.  | 
												
												
													
														
															
															  | 
														 
														
															| 
															
															
															Robert "Bob" Gundel | 
														 
													   | 
											 
										  
									
									
									
									Paiements annuels 
									
									
									Pour les services qu’il a rendus à Amorfix 
durant cette période, M. Couillard aurait reçu une rémunération de 4 500 $ en 
2009-2010 et de 30 000 $ en 2010-2011, selon des circulaires d’information et 
documents financiers analysés par notre Bureau d’enquête. 
									
									
									La circulaire de 2011-2012 montre que 
l’ancien ministre de la Santé du Québec a empoché des honoraires de 40 000 $. 
Pour 2012-2013, ses honoraires ont été de 20 000 $, selon les documents qui ont 
été déposés à la Commission des valeurs mobilières en Ontario (CVMO). 
									
									
									
										
											
												|   | 
												
												 
												Philippe Couillard 
												admet avoir été alerté sur 
Black  | 
												  | 
											 
										  
									
									
										
											
											
											Devant l'Assemblée 
											nationale du Québec, le premier 
											ministre Philippe Couillard jure 
											qu’il n’avait «ni indice ni raison 
											de penser» que Hans Peter Black 
											avait commis des irrégularités avant 
											de siéger avec lui au conseil 
											d’administration d’Amorfix. Une 
											simple recherche dans Google et au 
											Palais de justice lui aurait 
											pourtant permis d’apprendre beaucoup 
											de choses sur son collègue.  
										
											
											
											Le premier ministre 
											se défend d’avoir manqué de 
											vigilance lorsqu’il était président 
											du conseil d’administration 
											d’Amorfix, une pharmaceutique mêlée 
											à une fraude boursière alléguée.  
										
											
												
												  | 
												
												 
												
												«Les faits, 
												c’est que la fraude n’a rien à 
												voir avec moi ni avec Amorfix», 
												a lancé Philippe Couillard lors 
												d’un point de presse. 
												«Indigné» par ces 
												«allégations», il a convoqué 
												d’urgence les journalistes pour 
												défendre sa probité.  | 
											 
										 
 
									
										
										
										Les autorités accusent 
										M. Black d’avoir reçu près de 40 000 $ 
										de la société Amorfix tout en vendant 
										des actions de l’entreprise à des petits 
										épargnants qui étaient tenus dans 
										l’ignorance. Lorsque la valeur des 
										actions a chuté dramatiquement, ils ont 
										presque tout perdu. 
										  
										 M. Couillard se dit «indigné» 
										par le reportage du Journal de Montréal 
										et de Québec qu’il associe à un 
										«effort de démolition.» M. Couillard 
										était président du C.A. de l'entreprise 
										durant cette période. Il a siégé à tous 
										les comités de gestion (audit, finances, 
										gouvernance et nomination, rémunération) 
										d'Amorfix. «Les évènements qu’on sait 
										aujourd’hui, on ne les savait pas en 
										2009. Rétrospectivement, c’est facile à 
										dire qu’on aurait pu être plus vigilant», 
										a expliqué le premier ministre. 
										  
										Au matin, M. Couillard a dit qu’il ne 
										savait rien des déboires de M. Black. «Il 
										faut toujours être vigilant, mais il 
										faut avoir des raisons pour déclencher 
										ce genre de vérifications là. C’est très 
										facile de le dire maintenant, 
										aujourd’hui, avec les éléments qu’on 
										connaît, mais, dans le contexte de 
										l’époque, ce n’était pas le cas», 
										s’est-il justifié.  
									
										
											
											  | 
											
											 
											
											La version des 
											faits change 
											 
											Le premier ministre a toutefois 
											changé sa version des faits en 
											chambre. Questionné à de multiples 
											reprises par le chef péquiste 
											Stéphane Bédard, il a reconnu que le 
											C.A. de l’entreprise avait été 
											alerté par un «reportage de 
											Radio-Canada» sur les activités 
											de M. Black.  | 
										 
									 
									
										
										
										«On a demandé à M. 
										Black de nous expliquer la situation. Il 
										a protesté avec force de son innocence 
										disant que c'était des allégations sans 
										fondement et que la chose serait réglée. 
										Et il n'y a pas eu de suite à ça», a 
										dit M. Couillard 
										
											
												
													
													
										
											
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												Attention ici: langue de 
												bois à l'horizon 
												
												 
												Il a d’ailleurs 
												nié le fait que M. Black ait 
												reçu un salaire de 40 000 $. «M. 
												Black n’a pas reçu de 
												compensation d’Amorfix. Il a 
												reçu des remboursements 
												de dépenses d’activités liées à 
												la promotion de la compagnie et 
												le recrutement d’investisseurs», 
												a ajouté M. Couillard.  | 
												
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												Ce que les 
												représentants des partis 
												d'opposition en ont dit  | 
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									Le caquiste
									François Bonnardel a dénoncé 
les «amitiés plus que douteuses» du premier ministre lors de sa pause politique 
de 2008 à 2012. Il fait un lien entre M. Black et Arthur Porter, lui aussi 
accusé de fraude. «Je pense qu’il voulait faire de l’argent et il a accepté tout 
ce qu’on lui mettait sous le nez. Ce que ça démontre, c’est qu’il a manqué de 
jugement.», a lancé M. Bonnardel.  
									
									
									
									La solidaire 
									Manon Massé a déclaré qu’«une 
simple recherche internet aurait permis à M. Couillard de savoir que M. Black 
était déjà poursuivi, qu’il était déjà en défaut de paiement. En fait, on se 
demande: ‘’coudonc, il fait-tu ça pour ses intérêts personnels ou il est au 
service du peuple’’.» 
									
									
										
										
										Le chef de l’opposition 
										Stéphane Bédard
										a dit qu’il y avait, dès 
										2009, de «sérieux doutes» sur la 
										probité de l’homme d’affaires Black. Il 
										croit que les faits sont «troublants». 
										«Des faits 
										parlants disaient que M. Black était 
										quelqu’un de peu recommandable.» Il 
										laisse même entendre que M. Couillard et 
										les autres membres du conseil 
										d’administration n’ont pas agi pour 
										protéger la valeur des actions d’Amorfix 
										puisque M. Black était le principal 
										bailleur de fonds.  
									
									
									
										
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											Couillard 
											savait-il ou ne voulait-il pas 
savoir? Par Gilles 
											Duceppe Chroniqueur 
											
											
											chroniqueur 
											au Journal de Montréal et de Québec 
											 | 
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												Quand l’affaire Porter fut révélée, 
Philippe Couillard, qui s’était affiché auparavant comme son grand ami, affirma 
qu’il n’était pas au courant des magouilles de l’ancien directeur général du 
Centre universitaire de santé McGill (CUSM). 
												 
												Pourtant dès 2004 la Revue médicale 
canadienne et le journal Le Devoir rapportaient que des rumeurs inquiétantes 
circulaient sur le docteur Arthur Porter au sujet de décisions très 
controversées qu’il avait prises alors qu’il dirigeait le Detroit Medical 
												Center.   | 
												
												
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									Comment Philippe Couillard, qui était alors ministre de la Santé du 
Québec, peut-il prétendre qu’il n’était pas au courant de ces informations quand 
Porter fut nommé à la direction du CUSM? Couillard ne lisait-il pas Le Devoir et 
la Revue médicale canadienne? 
									
									
									Couillard dit alors que ce n’était pas lui 
qui nommait le directeur général du CUSM et, en cela, il a parfaitement raison. 
Mais en tant que ministre de la Santé n’avait-il pas le devoir de s’informer sur 
la personne qui accédait à un poste aussi important dans le réseau de la Santé, 
dont il était le ministre? Qui plus est, comment a-t-il pu s’associer à Porter 
dans une compagnie sans enquêter sur celui qui deviendrait son partenaire en 
affaire en 2010, alors qu’en tant que chef du Bloc Québécois j’avais écrit à 
Stephen Harper que je m’opposais à la nomination de Porter à la tête du Service 
canadien de renseignement de sécurité (SCRS) en 2008 pour les raisons révélées 
par les médias en 2004? Souvenons-nous aussi que Couillard a siégé au SCRS avec 
Porter. 
									
									
									Couillard savait-il ou ne voulait-il pas 
savoir? 
									
									
									
									Couillard et Canadian Royalties 
									
									
									Le gouvernement Couillard vient d’accorder 
un prêt de 100 M$ à la société minière Canadian Royalties et à sa société mère 
Jien Canada pour le développement d’une mine dans le Grand Nord québécois. 
									
									
									Or, Couillard a siégé au conseil 
d’administration de Canadian Royalties en compagnie d’Arthur Porter et d’Andrew 
Pepper, ancien vice-président marketing de Norshield Asset Management de 2002 à 
2004. Norshield a cessé ses activités en 2005 et les investisseurs ont perdu la 
presque totalité des 472 millions $ d’investis. 
									
									
									Couillard savait-il alors avec qui il 
s’associait ou ne voulait-il pas le savoir? 
									
									
									
									Couillard et Amorfix 
									
										
											
												
												  | 
												
												 
												
												Couillard a été président du 
									conseil d'administration de la compagnie Amorfix Life Sciences de 2010 à 2012. Il siégeait alors à tous les comités de 
gestion (audit, finances, gouvernance et rémunération). Il avait donc la 
responsabilité de surveiller les intérêts des actionnaires.  | 
											 
										  
									
									
									Hans Peter Black, médecin et financier, fut 
l’un de ceux qui l’avaient invité à siéger à ce conseil d’administration. Or, 
aujourd’hui, Black est accusé au New Hampshire d’avoir détourné des dizaines de 
milliers de dollars des actionnaires d’Amorfix, dont Couillard était alors le 
président. 
									
									
									Black réfute ces accusations et Couillard 
affirme n’avoir rien à voir avec ce prétendu détournement de fonds. Le procès 
n’a pas eu lieu et on ne peut donc pas affirmer que Black est coupable, pas plus 
que Couillard fut associé à quelque malversation que ce fut. 
									
									
									Toutefois, Black avait déjà été condamné 
par l’Autorité des marchés financiers (AMF) et faisait l’objet de plusieurs 
poursuites judiciaires avant que Couillard ne siège au C.A d’Amorfix et pendant 
qu’il en fut le président. 
									
									
									Couillard s’est donc associé une fois de 
plus avec une personne sur qui planaient de sérieux doutes. 
									
									
									Couillard savait-il ou ne voulait-il pas 
savoir? 
									
									
									Couillard est-il en fait la copie vivante 
d’un ancien maire qui n’était jamais au courant? 
									
									
									
										
											
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												Sources: Agence QMI/Journal 
												de Québec/Journal de Montréal 
												pour
												Québecor Inc; Ici 
												Radio-Canada pour la
												Société CBC/Radio-Canada;
												Biotechnology Focus;
												Vigil.net un site 
												indépendant et les communiqués 
												de presse de
											
												Amorfix Life 
											Sciences.  | 
												
												 
												Choix de photos, 
fusion de textes, mise en page, 
références, titrage et traduction de l'anglais 
par : JosPublic 
												
												Publication : 
												28 avril 2015  | 
											 
										 
										
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