Selon le site internet de l'Association des ingénieurs-conseils du Québec (AICQ), consulté le 3 février 2013, Monsieur Pierre Lavallée, Ph. D. (Eau) est un des administrateurs du conseil d'administration de l'ordre professionnel.
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							 Rencontre au club privé  | 
							
Pierre Lavallée, pour BPR, était de ces rencontres au club privé 357C ( 01 ). Il y avait également les entrepreneurs Paolo Catania de Construction F. Catania et Frank Minicucci (bras droit de Tony Accurso), ainsi que les ingénieurs Michel Lalonde (Groupe Séguin) et Yves Théberge (CIMA+). ( 02 )
Il y avait aussi les politiciens: le président du comité exécutif de la Ville de Montréal, Frank Zampino, et Bernard Trépanier (alias monsieur 3 %), responsable du financement du parti du maire Gérald Tremblay, Union Montréal, prenaient place à ces petits-déjeuners. ( 03 )
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Chef
d'orchestre des compteurs d'eau à Montréal  | 
							
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							 Le maire de Verchères est un cadre de la compagnie; l'ex-maire de Rivière-du-Loup et député libéral Jean D'Amour représentait également BPR; l'ex-directeur des travaux publics de Granby a été recruté; l'ex-responsable du programme des compteurs d'eau à Montréal, Yves Provost, y travaille à temps plein, après avoir préparé les appels d'offres publics.  | 
						
					La promiscuité 
					entre la firme d'ingénierie 
						
						BPR  et 
					le monde municipal se confirme une fois de plus. Le maire de 
					Verchères, Claude Fradet, dirige un conseil municipal qui a 
					octroyé un contrat à BPR au printemps dernier tout en étant 
					un employé-cadre de ladite firme, a appris Le
					Devoir. 
					
					Claude Fradet est directeur responsable de chantier en 
					Montérégie pour Enviraqua
					
					( 04 ), une filiale de BPR. Lorsqu'il a été élu maire en 
					2005, M. Fradet faisait déjà du développement des affaires 
					pour BPR. 
					
					En avril 2009, Verchères et deux autres municipalités,
					
					Saint-Antoine-sur-Richelieu et
					
					Calixa-Lavallée, ont conjointement accordé un mandat à 
					BPR concernant la gestion des fosses septiques et les champs 
					d'épuration. Il s'agit d'un projet-pilote de 426 000 $, dont 
					80 % de la facture est assumée par le ministère des Affaires 
					municipales, et dont l'approbation du contrat est attendue.
					
					Au moment où Le Devoir a tenté hier de joindre M. Fradet, il 
					était absent de la municipalité et se trouvait à ses bureaux 
					chez BPR. Il a été impossible de lui parler. Mais à 
					Verchères, le directeur général, Luc Forcier, a défendu le 
					sens éthique de Claude Fradet. « Le maire s'est retiré de 
					l'ensemble des discussions concernant ce projet », 
					a-t-il dit.
					
					Chez BPR, cette firme qui pilote au nom 
					de la Ville de Montréal le controversé dossier des compteurs 
					d'eau
					
					( 05 ), on a refusé de faire quelque commentaire que ce 
					soit. Les derniers mois ont été turbulents pour BPR dont le 
					modèle d'affaires, comme n'importe quelle autre entreprise 
					privée, est rarement exposé sur la place publique.
					
					Une personne bien au fait du dossier mais qui a réclamé 
					l'anonymat, a souligné qu'il est normal que BPR, comme bien 
					d'autres firmes d'ingénierie, profite du réseau de 
					connaissances et des compétences du milieu municipal. Les 
					municipalités sont des partenaires et des donneurs d'ouvrage 
					de première importance. « Ce n'est pas de la corruption, 
					c'est une façon d'aller chercher l'expertise là où elle se 
					trouve », a précisé cette personne. 
					
					Chose certaine, le nom M. Fradet s'ajoute à d'autres qui 
					entretiennent des liens étroits avec BPR. À Montréal, la 
					firme d'ingénierie a embauché le haut fonctionnaire 
					responsable du projet des compteurs d'eau, Yves Provost. 
					Avant, pendant et après le processus d'appel d'offres, BPR 
					et M. Provost ont travaillé en collaboration dans une vision 
					« partenariale ». M. Provost profite aujourd'hui de 
					sa retraite de Montréal et poursuit sa carrière chez BPR 
					dans les dossiers de transport.
					
					Au printemps 2008, on apprenait que l'ex-maire de 
					Rivière-du-Loup, Jean D'Amour, aujourd'hui député libéral, 
					avait quitté ses fonctions de premier magistrat pour devenir 
					immédiatement directeur du développement des affaires pour 
					le Bas-Saint-Laurent chez BPR, tout en présidant le
					
					Parti libéral du Québec. 
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							Le
commissaire au lobbyisme enquête sur le cas de M. D'Amour en se questionnant sur l'équation à faire entre lobbying et représentation commerciale.   | 
						
								
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					À la même 
					période, au printemps, BPR recrutait le directeur des 
					travaux publics de la Ville de Granby, Serge Robert, pour sa 
					filiale Enviraqua. Cette embauche a eu lieu alors que M. 
					Robert était impliqué dans la construction d'une usine de 
					tricompostage par une autre division de BPR, TerrEau, un 
					contrat de 42 millions. Ni le principal intéressé ni BPR n'y 
					ont vu de conflit d'intérêts.
					
					BPR a des antennes partout au Québec. Elle a des bureaux à 
					Alma, Chibougamau, Rimouski, Lévis, Laval, Trois-Rivières, 
					Sherbrooke, entre autres. Les contrats obtenus font aussi le 
					tour de la province. Dans le seul dossier de l'eau, BPR a 
					réalisé des projets dans le petit village de Price, à la 
					frontière de la Gaspésie et du Bas-Saint-Laurent, à 
					Chicoutimi, Charlesbourg et Châteauguay. Il en va de même 
					pour les autres domaines d'expertise de BPR. 
					
					Ce n'est pas la première fois que le monde municipal 
					constitue un bassin de recrutement de premier choix pour les 
					entreprises (ingénieurs et entrepreneurs confondus). La 
					firme Dessau — qui forme avec l'entrepreneur Tony Accurso le 
					consortium
					
					Génieau, celui qui a obtenu le contrat des compteurs 
					d'eau à Montréal — avait recruté l'ancien président du 
					comité exécutif montréalais, Frank Zampino. Lorsque la 
					tempête éthique a éclaté à l'hôtel de ville, Dessau et M. 
					Zampino ont mis fin à leur alliance. Mais d'autres sont 
					restés en poste, notamment l'ancien directeur général de la 
					Ville de Laval, Claude Asselin, qui dirige la division 
					d'urbanisme de
					
					Dessau, Plania. Cette filiale de Dessau est aux 
					premières loges pour le développement de la plupart des 
					projets d'envergure. 
					
					De son côté, l'homme d'affaires Tony 
					Accuro a embauché l'ancien directeur général de Montréal, 
					Robert Abdallah
					
					( 06 ). Les firmes de M. Accurso, dont Simard-Beaudry et 
					Constructions Louisbourg, croisent très régulièrement le 
					chemin de Dessau dans des projets concernant l'eau, à 
					l'extérieur de Montréal.
					
					L'automne dernier, la
					
					Ville de Deux-Montagnes lançait des travaux à son usine 
					de purification d'eau potable. Le projet a été conçu et 
					planifié par Dessau, et exécuté par Constructions 
					Louisbourg, sous la surveillance de Dessau. 
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							 Financement de parti politique  | 
							
Lors de son témoignage les 18 et 19 mars 2013, le président de la firme de génie BPR, Pierre Lavallée, a confirmé à la Commission Charbonneau que son entreprise a dû verser une quote-part de 3 % de la valeur de ses contrats au parti Union Montréal, une pratique qu'il a qualifiée de honteuse et dégradante. Le président a aussi reconnu que la firme avait financé illégalement d'autres partis politiques provinciaux et municipaux.
							
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							 M. Lavallée a confirmé ce que l'ingénieur Charles Meunier, de la même entreprise, avait dit auparavant à la Commission: tous les dirigeants de BPR mis au courant du stratagème se sentaient mal à l'aise de participer à ce système, mais c'était ça ou ne pas travailler à Montréal, a-t-il résumé. Il y a cinq contrats en 2007 et 2008 pour lesquels BPR a dû verser une quote-part équivalant à 3% de la valeur des mandats obtenus au parti Union Montréal.  | 
						
					La somme était 
					remise sous forme d'argent comptant au responsable du 
					financement d'Union Montréal, Bernard Trépanier, par 
					l'intermédiaire de son ingénieur Charles Meunier.
					
					BPR a réussi à trouver autant d'argent comptant en retirant 
					simplement l'argent du compte bancaire des cinq principaux 
					actionnaires de la firme.
					
					Pour le premier contrat concerné, en février 2007, il a 
					fallu verser 22 000 $ en quote-part. M. Lavallée lui-même a 
					retiré 9 000 $ de son propre compte. Son relevé bancaire a 
					été déposé devant la Commission.
					
«On a été naïfs, admis M. Lavallée devant la commission Charbonneau lors de son témoignage mais 
on l'a fait. Ils ont des moeurs spéciales [à la Ville de Montréal] et on va vivre avec. J'ai pas d'autres explications. C'est pas intelligent, mais...».
Les partis politiques provinciaux sollicitaient directement BPR
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Pierre Lavallée a soutenu que les partis politiques provinciaux ont longtemps sollicité directement le président et chef de la direction de BPR de l'époque pour obtenir du 
financement politique.   | 
							
Il soutient que cette pratique a cessé en mai 2008, lorsque lui-même est devenu président et chef de la direction de la firme de génie-conseil.
« Tous les partis politiques faisaient des demandes, qu'ils soient dans l'opposition ou au pouvoir. Même la deuxième opposition faisait aussi ses demandes », a-t-il dit, en soulignant que les solliciteurs exigeaient des montants précis. « De mémoire [...], on me parlait toujours de 30 000 $ à 50 000 $ » a-t-il dit.
Le solliciteur qui pouvait représenter le parti au pouvoir pouvait par exemple dire à BPR : « Vous avez fait beaucoup de contrats pour le gouvernement, donc vous devriez soutenir nos opérations politiques » Les partis d'opposition ajustaient quelque peu ce discours, a-t-il souligné.
| « | 
 On nous demande comme hommes d'affaires qui avons reçu des contrats du gouvernement du Québec de faire notre part au soutien de tel ou tel parti politique — Pierre Lavallée  | 
								» | 
													
 
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BPR Inc. réunissait alors ses associés pour discuter de la demande. Ces derniers avaient la liberté de contribuer au parti de leur choix, mais n'étaient pas remboursés pour leurs dons. La firme récoltait cependant les chèques et les remettait aux solliciteurs des partis. Ceux-ci ne se gênaient pas pour revenir à la charge si la somme demandée n'avait pas été amassée, affirme Pierre Lavallée.
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L'affirmation ci-haut est fausse car :  Or, le passage du «témoin A», le 12 juin 2014, ancien actionnaire chez BPR dont le nom ne peut être dévoilé comme en a 
décidé la Commission, a mis en lumière, à partir d'échanges de courriels, d'agendas et de comptes rendus de réunions, un système de financement occulte et de 
remboursement au sein de la firme.   | 
													
« Les associés pouvaient donner au parti de leur choix lors de la première ronde de financement par les partis, mais pas lors de la seconde. Parce que quand ils revenaient et disaient qu'ils n'avaient pas eu assez d'argent, ben là, il fallait refaire une ronde pour dire : il manque de l'argent à tel parti. », a-t-il précisé. « Tous les partis demandaient ça ».
Selon un tableau préparé par la Commission à partir des données du Directeur général des élections, les associés de BPR Inc. et certains de leurs proches ont donné 564 490 $ aux trois grands partis politiques du Québec entre 1998 et 2010. Pierre Lavallée a lui-même donné 12 000 $ aux trois grands partis, tandis que sa femme a versé 3000 $.
Pierre Lavallée note que la dernière fois où il a fait une contribution par conviction politique au provincial remonte à l'époque où Jacques Parizeau était chef du Parti québécois. Au municipal, il dit avoir fait des contributions légales à l'ancien maire de Québec Jeau-Paul L'Allier et à l'actuel maire Régis Labeaume, parce qu'il appréciait la qualité de leur travail.
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							 Des dirigeants des firmes d'ingénieurs Dessau et BPR, qui sont associées au scandale des compteurs d'eau à Montréal, ont contribué de façon importante au financement de l'Équipe Labeaume en 2008.  | 
						
					Des 
					représentants de la firme d'ingénierie BPR ont contribué à 
					hauteur de 7 500 $ au parti du maire de Québec l'an dernier, 
					une mise qui s'élève à 4500 $ chez Dessau. Réunies, ces 
					sommes totalisent 13 % des contributions de 100$ et plus (87 
					750 $) enregistrées par le parti l'an dernier. 
					
					Le Devoir a pu confirmer ces informations, qui ont d'abord 
					été colligées dans le journal L'Infobourg, un hebdomadaire 
					du centre-ville de Québec, sous la plume de Mathieu 
					Houle-Courcelles, un militant très actif dans les dossiers 
					du logement, notamment. 
					
					La liste officielle des contributions de 2008 à Équipe 
					Labeaume révèle que plusieurs dirigeants clés de BPR ont 
					financé le parti du maire sortant, dont le p.-d.g. Pierre 
					Lavallée, le p.-d.g. de BPR-Bâtiment, Daniel Samson, et l'un 
					des vice-présidents, Guillaume St-Gelais. Les contributions 
					de ces personnes ont toutes été enregistrées le 3 juillet, 
					journée au cours de laquelle M. Labeaume était fort occupé 
					en raison des célébrations du 400e anniversaire de la ville. 
					Chez Dessau, Michel Verreault, le vice-président de la 
					direction de l'entreprise, a lui aussi contribué ce même 
					jour.
					
					Les donateurs ont chacun contribué à hauteur de 500 $ ou 
					1 000 $, le montant maximal autorisé par la loi. Dans 
					certains cas, des contributions de leur conjointe 
					permettaient de totaliser 2 000 $ par couple, ce qui est par 
					ailleurs tout à fait légal. 
					
					Et c'est ce qu'a souligné le porte-parole de l'Équipe 
					Labeaume lorsque Le Devoir l'a interrogé à ce propos. «Je 
					pense qu'il n'y a pas de quoi fouetter un chat avec des 
					contributions qui totalisent deux, trois, quatre mille 
					dollars parce que ce sont des individus qui sont liés à un 
					bureau», a commenté le porte-parole de campagne, Michel 
					Gagné. «Ce n'est pas de la collusion, ce n'est pas de la 
					fraude organisée, c'est simplement la loi qui permet des 
					contributions jusqu'à un maximum de 1000 $.» 
					
					Pascal-Pierre Paillé avait contribué au RMQ en 2008
					
					La formation politique du maire sortant tenait un 
					cocktail-bénéfice au patro Rocamadour pour amasser des 
					fonds. M. Gagné s'est moqué de l'idée qu'on puisse penser « acheter 
					le maire avec 2 000 $ ou
					3 000$». 
					
					M. Labeaume, un 
					millionnaire qui a fait fortune dans le domaine minier avant 
					de se lancer en politique, a souvent laissé entendre que sa 
					fortune personnelle le rendait imperméable au trafic 
					d'influence. «Moi, ça adonne bien, je n'ai pas besoin 
					d'eux», déclarait-il lors d'une entrevue diffusée sur 
					les ondes de TVA. «Rien n'est impossible, on n'est pas à 
					l'abri de ça», avait-il aussi déclaré, en précisant 
					qu'il fallait selon lui avoir «un comportement de refus». 
					
					
					«Si quelqu'un veut m'acheter un billet pour un cocktail 
					d'Équipe Labeaume [...] qu'il me dit qu'il n'en a pas assez 
					[de contrats], je vais lui dire que c'est son problème 
					et que s'il n'est pas content, qu'il ne rachète plus de 
					billets.» 
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							 Tradition BPR: le génie, la politique et la culture  | 
							
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							 Monsieur Paul Lafleur, ing. (Génie civil 1969 et 1971) ex-président de BPR inc.  | 
							
					En 1991, lorsque Paul Lafleur prend la direction de la 
					firme de génie-conseil BPR, l’entreprise compte environ 200 
					employés.es. En 2008, 1 800 personnes y travaillent. En 
					2013, plus de 2 000 personnes y sont salariés, sauf que sous 
					la gouverne de Pierre Lavallée, la firme est vendue à Tetra 
																Tech Inc. une 
					firme de Passedina USA avec filiale canadienne en Ontario. 
					Les québécois sont minoritaires au conseil 
					d'administration et risquent de l'être encore plus suite à la 
					démission de Lavallée. 
					
					La moralité ou l'éthique de l'entreprise a toujours marqué 
					le développement de BPR. Elle fait partie des entreprises 
					dont la devise est "la fin justifie les moyens". Ce n'est pas 
					nouveau et Paul Lafleur l'avait bien démontré en mélangeant 
					les genres entre son intérêt pour l'art et la promotion de 
					son entreprise. 
Prenons l'exemple du projet hydro-électrique Eatmain/Rupert où BPR s’apprêtait alors à voir son contrat de gestion du dit projet, obtenu sans appel d’offres, renouvelé par Hydro-Québec.
Au printemps 2006, la Commission fédérale d’examen tient des audiences publiques à Montréal concernant le projet Eastmain-1A et dérivation Rupert. Il s’agit d’une étape importante de ce projet, qui constitue la troisième phase de développement de la baie James.
Le centre culturel de Charlevoix, le Domaine Forget y présente un mémoire favorable à la dérivation d’une immense rivière du Grand Nord et la construction de deux centrales électriques et de quatre barrages. C’est Paul Lafleur qui s’avance au micro. Pour l’occasion, il n’a pas mis son chapeau d’ingénieur. Il est là à titre de président du conseil d’administration du Domaine Forget.
Le développement hydroélectrique est source de richesse collective et permet, par voie de conséquence, le financement de la culture. Dixit Paul Lafleur.
«Les organismes culturels, qui sont tous en perpétuelle recherche de financement, ont depuis longtemps réalisé que des collectivités prospères participent plus aux activités culturelles et protègent mieux leur patrimoine, parce que les individus qui les composent ont le temps et les moyens de le faire», affirme M. Lafleur dans son mémoire de quatre pages.
Il rappelle à quel point les projets d’Hydro-Québec ont alimenté depuis des décennies « l’identité culturelle et la fierté du Québec ». M. Lafleur souligne aussi que le monde des affaires et « son réseau de contacts informel » partagent avec les organismes culturels « la même vision d’une société cultivée pour laquelle l’ouverture sur le monde et ses grandes oeuvres ne sont pas réservées à une élite, mais doivent contribuer à la réussite de la société ».
Contrat sans appel d’offres
Au même moment, BPR est partie prenante d’un consortium nommé Énergie gérance, à qui Hydro-Québec avait déjà confié, de gré à gré, le mandat de gérer le projet hydroélectrique Eastmain-1. Le consortium est formé de BPR, Dessau, Groupe SM et Axor.
Après les audiences de la Commission fédérale d’examen, Hydro-Québec renouvela le contrat, toujours attribué sans appel d’offres, à Énergie gérance. Coût total : 295 131 564 $.
Ce contrat d’ingénierie n’est pas le seul octroyé sans appel d’offres pour le projet Eastmain. 108 autres contrats ont été accordés entre 2002 et 2010 à des firmes de génie ou à leurs filiales comme des laboratoires de sols. On compte ainsi 10 contrats accordés à Dessau malgré l’interdiction contractuelle qui est faite aux partenaires du consortium de bénéficier d’autres mandats. Tous ces contrats totalisent 450 millions de dollars.
									
									Outre ce lien contractuel entre BPR et 
									Hydro-Québec, il existe une association 
									entre la société d’État et le Domaine 
									Forget. Depuis 1989, Hydro-Québec a versé 
									près d’un million de dollars au Domaine 
									Forget en commandites. De 2007 à 2011, il 
									s’agit d’une aide totalisant 250 000 $.
									
									Domaine Forget
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											 Le Domaine Forget fut également touché lorsque le village de Saint-Irenée, le village d'accueil du Domaine, s’est doté d’une usine d’eau potable. C’est BPR qui a obtenu sans appel d’offres tous les contrats de services professionnels liés au projet de 3,6 millions de dollars.  | 
											
Lorsque la municipalité a préparé le dossier, avec l’aide de BPR, pour obtenir une subvention du gouvernement du Québec équivalant à 95 % du coût, le Domaine Forget fut l’un des arguments utilisés. Saint-Irenée a plaidé la capacité de payer limitée de ses contribuables, y compris du Domaine Forget. Dans ce contexte, l’organisme « aurait à payer une taxe d’aqueduc de l’ordre de 80 000 $/année », indique-t-on dans la résolution du conseil municipal de février 2004.
Le ministère des Affaires municipales a refusé de payer, mais la municipalité est revenue à la charge avec le soutien de BPR. Cette fois, il n’était plus question du Domaine Forget ; on a plutôt misé sur le fait que l’usine d’eau ne bénéficierait qu’à un petit nombre de citoyens, majoritairement des personnes âgées à faible revenu, pour convaincre Québec d’investir.
L’usine a ouvert ses portes en 2009 et le Domaine Forget en est le principal usager.
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							 Infraction - Lobbyisme  | 
							
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							 En 2010, la firme d'ingénierie BPR Infrastructure a reçu 12 de ces constats d'infraction de la part du ministère de la Justice du Québec pour ne pas avoir respecté la loi sur la transparence et l'éthique en matière de lobbyisme. ( 07 )  | 
							
Radio-Canada a appris que le président de BPR, Yvon Tourigny, a reçu un des douze constats d'infraction, un nombre record depuis la mise en application de cette loi.
De plus, trois employés de l'entreprise, Stephen Davidson, Francis Gagnon et Annie Lefèvre, ont respectivement reçu deux, cinq et quatre de ces constats. Yvon Tourigny en a reçu un, ayant omis d'inscrire comme lobbyistes les employés concernés.
BPR refuse de s'inscrire au registre des lobbyistes, alléguant que ses employés ont le droit de rencontrer leur client et qu'il ne s'agit pas de lobbyisme.
Avant de devenir le plus haut dirigeant de BPR Infrastructure, Yvon Tourigny a été ministre adjoint au ministère des Transports du Québec de 1990 à 2000, une situation dénoncée par la présidente du Syndicat de la fonction publique du Québec, Lucie Martineau.
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							 La Commission Charbonneau s'intéresse aussi à un autre promoteur de BPR  | 
							
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							Sources: 
							
							
Commission Charbonneau:
Commission d'enquête sur l'octroi et la gestion des contrats publics dans l'industrie de la construction  | 
 Choix de photos, mise en page, références et titrage par :
							 JosPublic  | 
						
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