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							Sainte-Sophie: la 
							faune menacée par une «soupe de contaminants» 
							Louis-Pierre LAFORTUNE impliqué dans ce dossier 
							9 août 2018 - Extrait La Presse  | 
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												Le policier Sylvain Lacroix, 
												qui était chef d'équipe au 
												Service des produits de la 
												criminalité à l'époque des 
												faits, est venu décrire à la 
												Cour comment son équipe avait 
												suivi des camions de sols 
												contaminés à partir d'un 
												chantier de décontamination 
												lavallois jusqu'à une terre 
												agricole non exploitée à 
												Sainte-Sophie, près de 
												Saint-Jérôme, le 25 mai 2016.  | 
											 
										 
										
										
										La 
										Sûreté du Québec a fait faire sa 
										propre analyse du sol, en demandant 
										l'aide des experts du ministère de 
										l'Environnement.  Ceux-ci ont 
										produit un rapport qui révélait une 
										contamination alarmante du site par 
										des produits toxiques. 
										
									 
									
| « | 
 
J'ai accroché sur une phrase, 
monsieur le juge : le résultat qu'on avait, c'était que certains animaux 
pourraient subir des mutations 
                                           
Sylvain Lacroix 
                                            
 enquêteur pour la
SQ.  | 
» |   
									
									
									
									C'est ce qu'a révélé 
									l'enquêteur de la Sûreté du Québec qui 
									témoignait, mardi le 7 août 2018, au palais 
									de justice de Saint-Jérôme, dans le cadre du 
									procès des entreprises 
									
									Gestion OFA Environnement et 
									
									Remblais ATL.  
									
									
									Les deux sociétés sont accusées d'une 
									infraction à la Loi sur la qualité de 
									l'environnement pour avoir déposé des sols 
									contaminés sur une terre agricole de
									
									Sainte-Sophie, dans les Laurentides. 
									 
									
									
									
									« Pour que je puisse semer du foin » 
									
									
										
											
												
												
													
														
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															  | 
														 
														
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															Ci-dessus, le garage 
															de Jean-Raymond 
															Bélisle.  
															Est-ce le garage où 
															il exerce sa 
															profession ?  
															Ou est-ce une façade 
															pour un autre fond 
															de commerce ?  
															Plusieurs questions 
															intriguent les 
															policiers  |     |    
									
									
									Jean-Raymond Bélisle, garagiste de 
									profession qui possède la terre où les 
									déversements ont eu lieu, est venu expliquer 
									au tribunal qu'il avait accepté des 
									chargements de terre et de roche depuis 
									1974 pour remblayer son terrain et tenter de 
									le mettre à niveau. 
									
									
									« C'était pour que ça devienne égal, pour 
									que je puisse semer du foin, de l'avoine », 
									a-t-il dit. 
									
									
									En 2016, Martin Archambault, 
									dirigeant de Remblais ATL, est venu lui 
									proposer de lui apporter de la terre. 
									
									
									« Il était venu voir le terrain et il a 
									dit qu'il y avait de la place pour mettre 
									plusieurs voyages.  Il n'y avait pas 
									d'argent là-dedans.  Moi, je ne payais 
									pas et lui, il ne payait pas », a 
									expliqué M. Bélisle.  Il jure avoir dit 
									qu'il ne voulait « pas de terre 
									contaminée ». 
									
										
											
												| 
												 
												
												Mais il n'a jamais gardé de 
												preuve écrite de ce qui était 
												livré chez lui, n'a jamais 
												demandé de voir des analyses 
												de sols avant d'accepter un 
												chargement.  
												 
												
												
												Des prix imbattables 
												
												
												Les camions que la police avait 
												suivis jusqu'à Sainte-Sophie le 
												25 mai 2016 avaient été remplis 
												sur le site fortement contaminé 
												d'une ancienne station-service, 
												à l'angle des boulevards Laval 
												et de la Concorde, à Laval.  | 
												
												
												 | 
											 
										 
									 
									
									
									Un consultant en environnement qui était 
									chargé de réhabiliter le site, et dont 
									l'identité est protégée par une ordonnance 
									de non-publication, est venu raconter 
									comment il en était venu à confier ses sols 
									excavés à Gestion OFA Environnement.  Il 
									a dit avoir été appelé au début du mois de 
									mai par Louis-Pierre Lafortune, 
									ancien associé des
									
									Hells Angels qui a déjà été reconnu 
									coupable de complot en vue de recycler les 
									produits de la criminalité.  En 2016, 
									M. Lafortune était responsable du 
									développement des affaires pour Gestion OFA 
									Environnement. 
									
									
									« M. Lafortune m'a dit : "On travaille 
									seulement dans les règles de l'art." » 
									
									
									Le témoin a raconté que Louis-Pierre 
									Lafortune lui proposait de prendre en charge 
									le transport et la disposition des sols 
									contaminés pour 28,50 $ la tonne, un prix 
									imbattable, beaucoup moins cher que ceux 
									de la concurrence. 
									
									
									
Des acteurs connus des policiers 
					
						
							
								| 
								 
								
								L'entreprise Gestion OFA Environnement, dont 
								l'acronyme signifie «Opportunité, Fiabilité, 
								Avenir», a été enregistrée en mars 2014 par 
								Hermel Couture, ferrailleur de Saint-Esprit, 
								dans Lanaudière.  Au siège social, dans 
								l'arrondissement
								
								Anjou de la ville de Montréal, le 
								responsable des opérations est le neveu de 
								M. Couture, Jean-François Boisvert, 38 ans, 
								condamné pour extorsion en 2009 et toujours en 
								attente de procès dans une affaire de fausses 
								factures dans l'industrie de la construction.  | 
								
									
 |  | 
 
Remblaiement par des terres contaminées  |  
   |    
									
									
									M. Boisvert s'était adjoint jusqu'à 
									récemment les services d'un consultant très 
									branché dans l'industrie de la 
									construction : Louis-Pierre Lafortune, 
									ancien partenaire d'affaires des Hells 
									Angels, actuellement en appel d'un verdict 
									de culpabilité pour complot en vue de 
									recycler les produits de la criminalité.  
									En juillet 2018, lorsqu'il a été libéré de 
									prison dans l'attente de l'audition de son 
									appel, M. Lafortune a dû s'engager devant la 
									cour à ne pas entrer en contact avec des 
									gens ayant des antécédents judiciaires ou 
									des causes criminelles pendantes, «sauf 
									dans le cadre de son emploi chez Gestion OFA 
									Environnement». 
									
									
									Plusieurs sources de l'industrie se disent 
									impressionnées par la croissance fulgurante 
									de l'entreprise et sa capacité à casser les 
									prix de plus de 50 % (OFA conteste 
									vigoureusement ce chiffre, mais dit 
									effectivement offrir de meilleurs prix que 
									la concurrence).  Certains concurrents, 
									placés en difficulté par la perte de 
									contrats importants, auraient été contactés 
									pour vendre leur entreprise à OFA, qui 
									participait à plusieurs chantiers 
									importants, dont celui du nouveau pont 
									Champlain. 
									
									
									Personne n'est accusé au criminel dans cette 
									affaire.  En vertu de la Loi sur la qualité 
									de l'environnement, les deux entreprises 
									s'exposent chacune à une amende de 30 000 $ 
									si elles sont reconnues coupables. 
									 
									
									
									
									ICI pour plus de détails 
									 
										
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							L'homme d'affaires Louis-Pierre Lafortune accusé d'avoir fraudé l'impôt 
							12 octobre 2017  | 
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					Treize ans après les 
					faits, une enquête conjointe de la Gendarmerie royale du 
					Canada (GRC) et de Revenu Canada a permis de déposer des 
					accusations criminelles contre un personnage central de la 
					commission Charbonneau, l'homme d'affaires Louis-Pierre 
					Lafortune, qui aurait fraudé l'impôt de plusieurs millions 
					de dollars lorsqu'il est devenu vice-président de Grues 
					Guay, la plus importante entreprise de grues au Canada. 
					
					
					
					Des 
					accusations de fraude à l'endroit du gouvernement et 
					d'infractions criminelles en vertu de la Loi sur l'impôt sur 
					le revenu ont été déposées au palais de justice de Laval 
					contre Lafortune et son ancien partenaire d'affaires, 
					Yannick Payette. 
					
					Les enquêteurs 
					de la police et de l'Agence du revenu du Canada
					
					(ARC) ont mis des années à suivre la trace de la fortune 
					des deux hommes. 
					
					Tous deux sont 
					accusés d'avoir caché des revenus personnels de 
					3,3 millions$ et des revenus d'entreprises de 14 millions$ 
					générés lors de la vente de cinq entreprises québécoises de 
					location de grues sous leur contrôle.  Les entreprises 
					avaient été avalées en 2004 par le géant Grues Guay, qui 
					n'est pas visé par l'enquête.  Lafortune était ensuite
					devenu vice-président de Grues Guay 
					jusqu'à son arrestation en 2009 dans le cadre de l'opération 
					policière Diligence, qui visait à contrer l'infiltration 
					du crime organisé dans l'industrie de la construction. 
					
					Louis-Pierre 
					Lafortune a été reconnu coupable de complot en vue de 
					recycler les produits de la criminalité à la suite de 
					l'enquête Diligence.  La juge Johanne St-Gelais l'a 
					condamné récemment à une peine de 12 mois à purger dans la 
					collectivité.  Dans sa décision, elle note que M. 
					Lafortune dit avoir eu la vie difficile depuis sa première 
					arrestation.  «À la suite des accusations, son 
					rythme de vie a considérablement diminué. Les voyages, les 
					activités mondaines, l'accès à un hélicoptère font partie du 
					passé», note-t-elle. 
					
					Le principal 
					intéressé fait appel du verdict de culpabilité dans ce 
					dossier.  Pour le moment, aucune date n'a été fixée 
					pour le procès. 
					
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À gauche: Louis-Pierre Lafortune accompagné d'un enquêteur policier  | 
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							Déclaré coupable 
							par jury 
							1er 
							juillet 2016  | 
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Le 1er juillet 2016, après 14 mois de procès et 9 jours de délibérations, un jury a reconnu M. Lafortune coupable de complot pour recyclage des produits 
de la criminalité.   Lui et ses quatre coaccusés, Daniel Lafond, Guy Drouin, Roberto Amato et Jerry Purdy, ont immédiatement été incarcérés.   
Ce verdict au procès de l'opération Diligence qui devait faire la lumière sur l'infiltration d'un membre important du crime organisé dans l'industrie 
de la maçonnerie au Québec.
 
Guy Drouin: 
Reconnu coupable de gangstérisme, recyclage des produits de la criminalité et complot pour recyclage.   La poursuite demandait 42 mois de pénitencier.   
La défense demandait le temps fait ou une peine à purger dans la collectivité.  
Peine : six mois à purger dans la collectivité. 
Daniel Lafond : 
Reconnu coupable de gangstérisme, recyclage des produits de la criminalité et complot pour recyclage.   La poursuite demandait deux ans moins un 
jour de prison.   La défense demandait le temps fait.  
Peine : 
le temps fait, qui comprend une dizaine de mois de détention préventive. 
| 
 
Roberto Amato:  
Reconnu coupable de gangstérisme, recyclage des produits de la criminalité et complot pour recyclage.   La poursuite demandait six ans de pénitencier.   
La défense demandait une peine à purger dans la collectivité.  
Peine : 16 mois de prison.   Mais en soustrayant la détention préventive, il lui reste six mois à  purger. 
Jerry Purdy : 
Reconnu coupable de recyclage des produits de la criminalité et complot pour recyclage.   La poursuite demandait deux ans moins un jour.   
La défense demandait le temps fait.
Peine:
Deux ans de probation car il n'avait tiré aucun bénéfice de son crime. 
Louis-Pierre Lafortune 
a été déclaré coupable sur le chef 1 (complot en vue de recycler des produits de la criminalité). Peine:
 douze mois d'emprisonnement dans la communauté. Lafortune de qui on attendait les plaidoiries 
sur la peine, a plutôt annoncé son intention de renouveler sa requête en arrêt et abus de procédures, et d'y ajouter des éléments de la décision 
de la Cour suprême, appelée
arrêt 
« R. c. Jordan ».  | 
 | 
 
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Roberto 
Amato  | 
 
 | 
 
| 
 
Jerry 
Purdy  |     |    
M. Lafond, Drouin, Amato et Purdy ont reçu leur peine ces derniers jours.   Dans la fixation de leur peine, la juge St-Gelais a tenu compte de plusieurs facteurs, y compris l'arrêt sur les délais rendu le 8 juillet 2016 par la Cour suprême.   Seul M. Amato est encore détenu.   M. Lafortune a été libéré après la décision de la Cour d'appel d'accepter d'entendre sa demande de renversement du verdict de culpabilité. 
MM. Lafond, Amato et Drouin ont aussi annoncé leur intention d'en appeler de leur verdict de culpabilité.   De son côté, la poursuite pourrait également faire appel de verdicts d'acquittement et de peines dans les 30 jours.  
								
														
					
					
					
						
	
		
			| 
			 
Louis-Pierre Lafortune, ex-patron 
des
Grues Guay appartient, à une rare catégorie des témoins qui ont des entrées partout.   M. Lafortune a pu compter sur deux lobbyistes associés aux 
conservateurs (un homme qui ne peut être nommé pour le moment à cause d'un procès) et aux libéraux, feu Serge Marcil
( 01 ), pour faire avancer ses intérêts.  | 
			
			 | 
		 
	 
 
AAER la vision du Parti Libéral du Québec de se lancer dans l'environnement? 
	
		
			| 
			 
M. Lafortune a notamment retenu les services d’un lobbyiste non identifié pour faire avancer le projet d’un développeur d’éoliennes, AAER. Celui-ci 
s’est assuré de faire une contribution de 3000 $ à l'ex-premier ministre
Jean Charest, en utilisant un prête-nom (un cadre de la compagnie). Les démarches n’ont pas donné de résultats concrets, a dit M. Lafortune. AAER a cependant obtenu 2,5 millions 
d’Investissement Québec un an plus tard. 
				
					
						  | 
						
							 
														
														AAER de Bromont, qui a 
														fait faillite en 2010, a 
														dilapidé pas moins de 
														2,5 millions de dollars 
														de nos deniers 
														publics. 
														
														
														La jeune entreprise, la 
														première firme 
														québécoise à produire 
														des éoliennes, 
														faisait des dépenses 
														extravagantes et s’était 
														permis des ouvertures de 
														bureaux en Californie et 
														en Europe.  |    
			Elle n’a réussi à 
			produire que cinq éoliennes avant de mettre la clef dans la 
			porte. L’un des actionnaires de l’entreprise est Louis-Pierre 
			Lafortune, qui a témoigné à la commission Charbonneau.   Il est 
			intervenu à plusieurs reprises dans le dossier alors qu’il y avait 
			investi 200 000$.   Tout cela s’est déroulé quelques mois avant son 
			arrestation dans le cadre de l’Opération Diligence sur 
			l’infiltration du crime organisé dans le milieu de la maçonnerie.  |    
			
			| 
			 
			M. Lafortune a pu 
			mettre à profit ses contacts, en 2008, lorsqu’il a eu des 
			démêlés avec Revenu Québec.   L’ex-ministre libéral 
			Serge Marcil l’a 
			aidé à rencontrer les bonnes personnes pour régler son dossier.   M. 
			Lafortune a assisté à un cocktail de financement pour le ministre du 
			Revenu de l’époque, Jean-Marc Fournier, et son collègue 
			Claude Béchard, au 1000 de la Commune.   L’immeuble était habité 
			par des membres du crime organisé et des Hells Angels à l’époque. 
			 
			Une semaine après le cocktail, M. Lafortune recevait un appel du 
			cabinet du ministre libéral Jean-Marc Fournier.   Un attaché politique 
			voulait connaître l’étendue de ses problèmes afin de mieux préparer 
			une rencontre à venir avec le ministre.  
			La rencontre n’a jamais eu lieu, a indiqué Louis-Pierre Lafortune.   
			Quoi qu’il en soit, son litige avec Revenu Québec a été réglé à sa 
			satisfaction. 
			 
			Louis-Pierre Lafortune avait aussi ses entrées au Parti québécois 
			(PQ).   En 2005, il a participé à un cocktail de 
			financement pour André 
			Boisclair.   Lafortune et son présumé 
			complice, Norman Marvin "Casper" Ouimet
			
			( 02 ), cherchaient à aider l'entrepreneur Paul Sauvé
			
			( 03 ) à obtenir une subvention de Québec pour la réfection de 
			l'église St. James.  
			De 50 à 75 personnes étaient présentes lors de ce cocktail de 
			financement. Le prix d’entrée était fixé à 1 000 $.  | 
			
			 |  
  
															| 
								 
								
								Un témoin sur le grill 
								 
								M. Lafortune est accusé de complot pour 
								recyclage des produits de la criminalité, dans 
								l'opération policière "Diligence".  
								 
								Il aurait tenté de prendre le contrôle d'une 
								maçonnerie à Montréal avec son présumé complice, 
								Normand Marvin Ouimet. 
								 
								L’entrepreneur a été mis sur le grill pendant 
								six jours à la commission Charbonneau. M. 
								Lafortune a donné du fil à retordre à la 
								Commission, en multipliant les explications 
								invraisemblables ou carrément mensongères.
								  | 
								
								
									
										
											| 
											 | 
										 
										
											| 
											 
											
											Sur les conseils de leurs avocats, 
											plusieurs futurs témoins de la 
											commission Charbonneau se présentent 
											sur les lieux en tant que citoyens. 
											Il est question ici de se 
											familiariser avec le lieu, 
											l'atmosphère, les sons et le 
											comportement des témoins. Ainsi ils 
											sont mieux préparés pour affronter le 
											moment où ils devront témoigner à 
											leur tour. Ici à l'arrière de la 
											salle Louis-Pierre Lafortune observe 
											le déroulement de la Commission.  | 
										    |   
						
						Le 
						procureur, Paul Crépeau, l’a systématiquement confronté 
						à l’écoute électronique de l’opération Diligence. 
						 						M. Lafortune dorlotait les 
						officiers de la FTQ-Construction.   Il a notamment payé 
						des constats d’infraction de Jocelyn Dupuis
						
						( 04 ), en faisant passer les dépenses dans la 
						catégorie « permis à la Ville de Montréal » 
						dans les livres de Grues Guay.  
						  
						 
						M. Lafortune ramassait la note quand Jocelyn Dupuis 
						prenait ses vacances…   Même s’il ne l’accompagnait pas.   
						Il a notamment financé le voyage à Las Vegas de Jocelyn 
						Dupuis et de sa famille pour qu’il puisse célébrer les 
						21 ans de sa fille.   Mais il 
						ne se contentait pas des moyens poissons, il s'occupait 
						aussi des gros comme Henri Massé. 
		
					
						| 
						 
						HENRI 
						MASSÉ: président de la 
						Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec. 
						(1998-2007) Président du conseil d'administration du 
						Fonds de solidarité des travailleurs du Québec 
						(1998-2007). 
						( 10 ) 
						
						Son fils 
						Nicolas Massé est directeur chez Marton Construction, 
						une compagnie appartenant à Tony Accurso, un 
						entrepreneur de construction dont les entreprises ont 
						été financées à près de 250 M $ par le Fonds de 
						solidarité de la FTQ.   | 
						
						
							
								| 
								 | 
							 
							
								
								
									
									
									Henri Massé, Louis Bolduc (FSFTQ), Richard Marion, PDG de la SOLIM et
									
									J. Lavallée au mariage de la fille de
									
									Tony Accurso   
								 |    |    
			
						Richard 
						Massé, le frère de Henri, est responsable de 
						l'inspection à la Commission de l'industrie de la 
						construction du Québec responsable de la surveillance du 
						respect des règles, décrets et conventions collectives 
						par les entrepreneurs.  
			
						En 2004, 
						la compagnie Grues Guay avait acheté son concurrent 
						Fortier Transfert dans lequel le Fonds avait investi 1,3 
						M $ en 2001. 
			
						En 2005, 
						Henri Massé, son fils Nicolas, et Jean Lavallée, 
						président de la FTQ-Construction, ont participé à un 
						voyage de pêche sur la rivière George financé par la 
						compagnie Grues Guay au prix de 8 800 $ par tête. 
			
						
						
						Ici ils s'en défendent bien... Sauf que l'éthique 
						syndicale traditionnelle veut que tu n'acceptes pas de 
						gratuité et tu ne frayes pas avec les boss.   
						Garder une saine distance permet de meilleures 
						négociations pour les travailleurs et travailleuses -
						
						JosPublic  |   
						
						Soulagé 
					
							
							
							L’élection de Richard Goyette
							
							( 05 ) l’a quelque peu soulagé. Le successeur de 
							Jocelyn Dupuis avait un train de vie plus modeste.
							« Il coûte pas mal moins cher, lui », 
							dit-il dans une conversation d’écoute électronique.   
							Les bons contacts de Louis-Pierre Lafortune ne 
							s’arrêtaient pas à la FTQ-Construction.   Il lui est 
							arrivé à quelques reprises de conseiller des 
							entrepreneurs qui désiraient obtenir du financement 
							du Fonds de solidarité sur la marche à suivre.   Il a 
							toujours agi à titre bénévole, sans toucher de 
							contrepartie, assure-t-il.  | 
							
							 
							  | 
						 
					 
					
					Le Fonds de 
					solidarité était un partenaire important 
					lorsque Fortier Transfert a racheté Grues Guay.   Denis 
					Vincent, le courtier de l’ombre lié à Jean Lavallée
					
					( 06 ), a joué un rôle d’intermédiaire dans cette 
					transaction de 12 millions de dollars qui a permis à M. 
					Lafortune de prendre du gallon dans l’industrie de la 
					construction. 
					 
					M. Vincent a touché une commission de 500 000 $ pour son 
					rôle « d’entremetteur ».   M. Lafortune a pris ses 
					distances du pilote d’hélicoptère, avec lequel il avait peu 
					d’affinités.   « Je n’aimais pas sa façon de négocier », 
					a-t-il dit.  
							
					
					
						
							|   | 
							
							 
							La
							proximité Lafortune-Dupuis confirmée par la SQ   | 
							  | 
						 
					 
					 
					
							
									
										| 
										 
										
										Les écoutes électroniques effectuées par 
										la Sûreté du Québec dans le cadre de 
										l'opération Diligence ont aussi permis 
										d'établir la proximité qui existait 
										entre 
										Jocelyn Dupuis et 
										Louis-Pierre 
										Lafortune.   Elles font notamment 
										ressortir l'intérêt que ce dernier avait 
										pour la lutte d'influence entre les 
										clans Lavallée et Dupuis en 2008-2009, 
										sur fond de querelle électorale.   | 
										
										 | 
									 
								 
										
										
										M. Dupuis va notamment parler à M. 
										Lafortune le 12 novembre 2008, soit le 
										jour même du scrutin à la 
										FTQ-Construction, pour l'informer de la 
										victoire de ses candidats.  
										
										
										Il y est alors aussi question d'une 
										chose que les deux hommes doivent faire 
										« rapidement ».   Un rapport de 
										filature policière du 13 novembre 
										indique que M. Dupuis s'est rendu chez 
										Grues Guay dès le lendemain.  
										
										
										Ce même jour, la SQ a capté une 
										conversation téléphonique entre M. 
										Lafortune et Normand Dubois, dans 
										laquelle le vice-président de Grues Guay 
										se félicite de la victoire électorale du 
										clan Dupuis sur Jean Lavallée. 
										 
										
						
							
								| 
								« | 
								
								 
								
								Johnny Lavallée y'a pu sa job, y'est pu 
								vice-président de la FTQ, y'est pu 
								vice-président du Fonds de solidarité 
								
								                                                             
								
								
								— Louis-Pierre Lafortune  | 
								
								» | 
							 
						 
										 
										
										
										« Tous les postes importants dans 
										l'industrie de la construction pour 
										faire du lobbying, c'est toute la gang à 
										Jocelyn », ajoute M. Lafortune.   Les 
										deux hommes conviennent que 
										Tony « Accurso 
										a manqué son coup ».  
							
																					
							
								| 
									
								 | 
									
									
										
										
Lors de la vente de sa compagnie, Louis-Pierre 
										Lafortune affirme avoir versé une 
										commission d’un million de dollars au 
										pilote d’hélicoptère proche des Hells 
										Angels, 
Denis Vincent, afin que la 
										transaction se déroule sans encombre.   
										 
										
										Vincent était un proche 
du crime organisé et très ami avec Jean Lavallée, l’ex-président de la FTQ-Construction.   | 
								 
							 
																		 
																		
																			
«C’était beaucoup d’argent, oui, mais si c’était pour que ça continue d’aller bien, […] ça valait le coup […. Cette 	entente s’est faite pour garder 
de bonnes relations jusqu’à la vente», a expliqué le témoin à la juge Charbonneau et au commissaire Renaud Lachance, tous deux surpris. 
 | 
 En 2004, la compagnie de location de grues, Grues Guay, avait acheté l’un de ses concurrents, Fortier Transfert.   Il se servait de l'entreprise pour faire majorer de 10% les factures de Grues Moderne, un de ses supposés fournisseurs.   On peut cependant douter que cette entreprise n'ait jamais disposé des grues et autres équipements roulants soi-disant vendus ou loués.   Elle fermera ses portes après un an ou deux et pourra reprendre ses activités d'accommodation sous une nouvelle raison sociale.   Afin d’éviter toute vérification de la part du gouvernement, une entreprise coquille a généralement une durée de vie très courte 
  
- extrait du rapport final de la Commission Charbonneau - Novembre 2015  |  
  
																			
																			
																			
																			Vincent, le middleman  
																			
																			
Il a ajouté que Denis Vincent avait insisté lui-même pour avoir cette commission: «Il était au cœur de la négociation. En gros c’était le middleman 
qui était au milieu de tout ça depuis le début.»  
Le Fonds de solidarité de la FTQ, qui était actionnaire de Fortier Transfert, s’est retiré de l’entreprise juste avant son acquisition par Grues Guay.   Il 
n'était pas au courant du million versé au pilote, selon le témoignage de Louis-Pierre Lafortune. 
Dans une écoute électronique captée en 2008, entre le président sortant de la FTQ, Michel Arsenault, et son conseiller, Gilles Audette, les deux hommes 
s'inquiètent d'ailleurs du versement de cette commission.  
«Le prix de vente aurait été ajusté pour que Denis Vincent touche une commission, explique Audette à Arsenault […].   C'est encore toute le 
schème à Johnny [Jean Lavallée]», ajoute-t-il. 
																		
					
																		
																			
																				
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																					 Un ex-dirigeant d'entreprise soupçonné d'avoir trempé dans une affaire de blanchiment d'argent et d'avoir contribué à l'infiltration du milieu de la construction par le crime organisé a été arrêté le 4 novembre 2009.   Louis-Pierre Lafortune, un ex-vice-président de la plus importante compagnie de grues au pays, est arrivé des États-Unis sous escorte policière, à l'aéroport Montréal-Trudeau.   | 
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																		M. Lafortune intéressait les policiers depuis plusieurs mois ( 07 ) déjà.   Le 31 mars 2009, l'une des 12 succursales de l'entreprise Grues Guay, celle d'Anjou, avait fait l'objet d'une perquisition ( 08 ) de la Sûreté du Québec.  
																							Une entreprise montréalaise d'achat et de location de machineries que dirigeait Louis-Pierre Lafortune avait aussi été visitée par la même occasion, de même que sa résidence, à Terrebonne, où deux véhicules avaient été saisis.  
																							Avec un parc de 450 grues, Grues Guay est la compagnie de grues la plus importante au pays, la 3e en Amérique du Nord et la 15e au monde.  
																							10 autres personnes arrêtées  
																							La Sûreté du Québec a procédé à l'arrestation de 10 personnes liées au secteur de la maçonnerie, dans le domaine de la construction.  
																							
																								
																									
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																										 En tout, la police provinciale avait en main 14 mandats d'arrestation, dans le cadre d'une opération baptisée Diligence, menée dans la grande région de Montréal. Six autres personnes avaient déjà été appréhendées.   Les personnes arrêtées auraient tenu le rôle de facilitateur ou encore auraient été complices ou à la solde du Hells Angels Norman Marvin Ouimet.   Celui qui est considéré comme la tête dirigeante du réseau est déjà recherché dans le cadre de l'opération SharQc ( 09 ) contre le crime organisé.   | 
																									 
																								 
																							 
																							La SQ a commencé son enquête au printemps 2007 après la plainte d'un entrepreneur en maçonnerie, qui affirmait que les Hells Angels tentaient d'infiltrer son entreprise.  
																							La police a ainsi dénoué la toile tissée par les Hells dans le milieu de la construction dans le but, entre autres, de blanchir de l'argent.  
																							Les Hells avaient développé trois méthodes d'infiltration de l'économie légale: 
																							
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repérer une entreprise en difficulté et proposer une aide financière, pour y injecter de l'argent sale. À titre d'exemple, la police a expliqué que Normand Marvin Ouimet facturait de faux services de consultations.   Le travail au noir et l'embauche d'effectifs des Hells faisaient aussi partie du plan;  
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acheter des terrains avec de l'argent comptant pour ensuite y construire des complexes immobiliers;  
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des facilitateurs, comme le groupe Ste-Marie, permettaient que de l'argent comptant transite par l'entreprise pour ensuite se retrouver dans des paradis fiscaux.   
																							 
																							Parmi les facilitateurs, la police compte des représentants syndicaux, des comptables, des gestionnaires de portefeuille et des agents immobiliers.  
																							Un représentant syndical de la FTQ-Construction, Guy Dufour, aurait notamment servi a obtenir frauduleusement des cartes de compétences de la CCQ pour des employés.  
																							Un agent d'immeubles, Roberto Amato, aurait permis à Ouimet d'acquérir des terrains avec l'argent du crime.   Des comptables ont aussi été arrêtés, dont Jean Siminaro, qui a été radié temporairement (?) en août de l'Ordre des comptables en management.  
																							La SQ a précisé que les arrestations n'étaient pas liées à l'opération Marteau, qui s'intéresse aux liens possibles entre les milieux de la construction et de la politique municipale.   
																					 
																					
								
									
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					Ci-dessous: des textes en lien direct avec le sujet: 
												
					 
					
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 Notes & Références encyclopédiques:  | 
 
 
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01 
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À propos de Serge Marcil - Sur Wikipédia  | 
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02 
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 Normand «Casper» Ouimet accusé de 22 meurtres - Sur La Presse 2 novembre 2010
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																																		03 
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																																		 Sauvé dans les griffes de Rizzuto fils - Sur Radio-Canada, 25 octobre 2013  | 
																																		
																																		 Retour au texte  | 
																																	 
																																	
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																																		04 
																																		
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																																		 À propos de Jocelyn Dupuis, ex-directeur de la FTQ-Construction - Sur MétéoPolitique.com  | 
																																		
																																		
																																		 Retour au texte  | 
																																	 
																																	
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																																		05 
																																		
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																																		 À propos de Richard Goyette, directeur de la FTQ-Construction ne reviendra pas - Sur Radio-Canada, le 31 mai 2010  | 
																																		
																																		
																																		 Retour au texte  | 
																																	 
																																	
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																																		06 
																																		
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							Qui est Denis Vincent? - Sur Le Nouvelliste, le 
							28 novembre 2013 et
							
							Jean Lavallée - Sur MétéoPolitique   | 
																																		
																																		
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																																		07 
																																		
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																																		 M. Lafortune intéressait les policiers depuis plusieurs mois - Sur Radio-Canada, le 1er avril 2009  | 
																																		
																																		
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																																		08 
																																		
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																																		 L'une des 12 succursales de l'entreprise Grues Guay, celle d'Anjou, avait fait l'objet d'une perquisition - Sur Radio-Canada, 31 mars 2009  | 
																																		
																																		
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09 
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 À propos de l'opération SharQc - Sur Radio-Canada, 15 avril 2009  | 
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 10 
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 À propos d'Henri Massé, ex-président de la Fédération des travailleuses et travailleurs du Québec FTQ - Sur La Mémoire du Québec, site opéré par Jean Cournoyer  | 
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jusqu'à son arrestation en 2009 dans 
le cadre de...  | 
 
Opération Diligence de la Sûreté du Québec (SQ) 
- Sur Mémoire du Québec 
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C'est ce qu'a révélé l'enquêteur de 
la SQ dans le cadre du procès... 
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			Les enquêteurs antifraude de la SQ débarquent sur le pont Champlain. 
			L’unité antifraude de la Sûreté du Québec a mené plusieurs 
			perquisitions cet après-midi et a notamment visité une entreprise 
			qui travaille sur le chantier de l’actuel pont Champlain. - Journal 
			de Montréal, le 28 septembre 2016  | 
		 
	 
 
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C'est ce qu'à révélé l'enquêteur de 
la SQ dans le cadre du procès.   
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